voir aussi: Enquête
administrative : Division "C"
OBJET :
Mener une enquête administrative concernant le rapport de vérification
du 125e anniversaire de la GRC et, plus particulièrement, se concentrer
sur les constatations de la Vérification interne et déterminer
la nature causale de l’incapacité de la GRC de fournir de
la documentation à l’appui du nombre aléatoire de
transactions choisies pendant sa vérification.
CONTEXTE :
La Sous-direction de la vérification interne a présenté
son rapport de vérification en décembre 2002.
Objectifs de la vérification
Les objectifs de la vérification étaient de fournir
une assurance raisonnable que :
1. les commandites de TPSGC pour le financement des activités
entourant le 125e anniversaire de la GRC ont été reçues
tel que convenu par l’entremise de Gosselin et de Lafleur;
2. les dépenses se rattachant aux commandites de TPSGC pour
le 125e anniversaire étaient conformes aux ententes de commandite,
aux politiques, aux procédures et aux règlements pertinents,
de même qu’à la Loi sur la gestion des finances publiques,
la politique en matière de contrat et la Politique sur la délégation
du pouvoir décisionnel du Secrétariat du Conseil du Trésor
(SCT) et de la GRC, et
3. les commandites de TPSGC pour le 125e anniversaire de la GRC et
les dépenses s’y rattachant ont été enregistrées
correctement et avec exactitude aux fins comptables et de l’information
financière.
Résultats de la vérification
...Toutefois, étant donné que certains renseignements
nécessaires à la vérification n’étaient
pas disponibles, nous ne pouvons fournir l’assurance raisonnable
que les objectifs 2 et 3 ont été atteints. »
M. Paul GAUVIN, sous-commissaire à la Gestion générale
et au Contrôle, a affirmé dans la lettre en date du 17
mars 2003 qu’il a envoyée au commandant de la
Division A et dont l’objet était « Enquête
administrative - 125e anniversaire de la GRC » : [Traduction]...
La Vérification interne n’est pas habilitée à
mener une enquête en vertu de l’article 40 de la Loi sur
la GRC ou des lois fédérales pertinentes. Par conséquent,
la participation de la Sous-direction de la vérification interne
à une enquête plus approfondie sur l’absence de documents
financiers justificatifs à l’appui des activités
du 125e anniversaire de la GRC est jugée inopportune.
Comme suite à la lettre susmentionnée, l’auteur a
reçu le 23 avril 2003, du surint. pr. Vern WHITE,
surintendant principal et directeur général, Relations employeur-employés,
une communication en date du 7 mars 2003 à l’intention
du commandant de la Division A. Dans ce document, le surint. pr. WHITE
a formulé la recommandation suivante : [Traduction] Mener une enquête
plus approfondie en augmentant le nombre d’éléments
vérifiés jusqu’à un niveau auquel une décision
peut être prise, à savoir si les dépenses engagées
ont été traitées conformément aux politiques,
aux procédures et aux règlements relatifs aux commandites.
Il a ajouté l’observation suivante : [Traduction]... (L)les
résultats d’une enquête plus approfondie nous fourniront
des renseignements suffisants pour déterminer s’il existait
un problème systémique concernant la comptabilisation des
dépenses ou s’il y a eu omission d’une telle activité
ou un acte intentionnel qui aurait entraîné une défaillance
du système et une exigence possible de suivi.
ENQUÊTE :
La Division C a terminé son enquête, tel qu’il est
recommandé dans le rapport intitulé « Vérification
du 125e anniversaire de la GRC ».
L’enquête de la Division A porte principalement sur les éléments
suivants qui représentent des transactions relativement auxquelles
aucun document à l’appui n’a été trouvé
pendant la vérification.
Élément no # |
Description |
Date |
Montant |
Référence |
DG - Dépenses de moins de 25 000
$ |
9 |
Lot no 1402 (aucune descr. dans le système TEAM) |
le 11 août 1998 |
23 123,00 $ |
D0/1 |
10 |
Lot no 0625 (aucune descr. dans le système TEAM) |
le 10 mars 1999 |
24 116,90 $ |
D0/1 |
11 |
EJ |
le 11 déc. 1998 |
14 570,78 $ |
D0/1 |
13 |
Quincet Production |
le 14 août 1998 |
7 200,00 $ |
D0/1 |
34 |
N1335 crédit 35, compte no 1541, Dép. du prod. de
la VBSC - AC
(dépenses diverses de moins de 25 000 $) |
2000 |
33 886,34 $ |
D0/1 |
DG - Dépenses de plus de 25 000
$ |
6 |
EJ |
le 16 sept. 1999 |
33 487,35 $ |
F0/1 |
3 |
Dépenses liées à la Marche vers l’Ouest |
le 13 juill. 1999 |
72 578,79 $ |
F0/1 |
5 |
Dépenses du Carrousel |
le 9 nov. 1998 |
194 036,00 $ |
F0/1 |
Ce tableau est extrait de la constatation no 10 de la vérification
contenue dans le rapport intitulé « Vérification du
125e anniversaire de la GRC (Commandites de TPSGC) ».
À la suite de la communication du rapport de vérification
en décembre 2002, la documentation que la Vérification
a reçue en février 2003 concernant les
dépenses du Carrousel est conforme à l’apurement de
ces dépenses.
Les recherches révèlent ce qui suit :
- En février 1998, la GRC passait progressivement
du programme comptable du système FARS [Système de la
comptabilité et de l’information financières] au
système TEAM [Système de gestion des dépenses globales
et des actifs]. Les deux systèmes comptables [le système
FARS et le système TEAM] étaient exploités de façon
parallèle pendant un certain temps. Puisque le système
TEAM constituerait le système principal, les documents comptables
ont été mis en lots et téléchargés
dans le système TEAM au moins une fois par semaine.
- L’ancienne commis aux Relations publiques m’a assuré
qu’à mesure qu’elle recevait les factures, elle vérifiait
si les biens et les services avaient été reçus
et apposait sa signature sur les factures conformément à
l’article 34 de la Loi sur la gestion des finances publiques selon
la recommandation de M. Beahen. Ces factures étaient photocopiées,
la photocopie était versée au dossier et l’original
était envoyé au Service de l’intendance à
des fins de paiement.
- Les factures traitées par le Service de l’intendance
étaient classées en vertu du système FARS ou du
système TEAM. À ce stade avancé, il serait difficile
d’essayer de trouver ces factures, si elles n’ont pas déjà
été détruites.
- Les pièces de journal [PJ] représentaient une réaffectation
de transactions déjà traitées d’un code d’interclassement
ou d’un article d’exécution à un code d’interclassement
ou un article d’exécution plus approprié. Une PJ
peut constituer une série de dépenses multiples qui sont
réaffectées d’un code d’interclassement à
un autre ou d’articles d’exécution antérieurs.
La plupart des pièces de journal en question ont été
traitées dans le système TEAM puisqu’elles portent
un numéro de lot.
- Une explication du gestionnaire régional des Services de comptabilité
qui a été incorporée dans la communication de la
Vérification interne, fait référence au fait que
[Traduction]... bon nombre de pièces de journal ont été
détruites ou égarées lors de la séparation
des fonctions et des responsabilités de la Direction générale
(DG) et des fonctions et des responsabilités de la Région
du Centre et de la réinstallation de quatre analystes budgétaires
à l’extérieur de l’immeuble Pickering.
- Le commis actuel aux Relations publiques a été en mesure
de trouver une version ultérieure de la feuille de calcul électronique
Quicken, qui faisait état de la plupart des dépenses traitées.
Pendant la vérification, les vérificateurs ont tenté
de rapprocher les transactions tirées d’une version antérieure
de Quicken, mais sans trop de succès. Selon la Vérification
interne, les transactions figurant sur la feuille de calcul électronique
et les copies correspondantes des factures ne contenaient aucune indication
de la date de l’enregistrement dans le système FARS et
le système TEAM. L’ancienne commis m’a informé
qu’elle n’avait fait aucun rapprochement entre Quicken et
le système FARS ou le système TEAM.
CONCLUSION
Les incidents analysés et discutés se sont produits pendant
une période de transition entre les systèmes comptables
et de réorganisation du service de comptabilité et du personnel
du budget. C’est au cours de cette période que les reliures
des pièces de journal ont été perdues par mégarde.
Par conséquent, je ne crois pas que ces incidents indiquent un
problème systémique, mais révèlent plutôt
des problèmes qui découlent du processus de transition.
Une façon de gérer la transition aurait été
d’exiger un nombre accru de rapprochements mensuels. La formation
du personnel, la comptabilisation et la conservation de l’information
pendant les périodes de transition entre les systèmes auraient
pu prévenir l’anomalie.
À mon avis, l’incapacité de trouver les PJ ne constitue
pas une inaptitude à justifier des dépenses particulières,
mais simplement l’incapacité de prouver le transfert interne
de renseignements comptables au moyen du processus d’inscription
dans des PJ. J’estime que les dépenses ont été
classées en conséquence lorsqu’elles ont été
traitées, et non pas lorsqu’elles ont été inscrites
dans des PJ. Selon moi, il aurait peut-être mieux convenu de choisir
des dépenses réelles plutôt que de réaffecter
ces dépenses au cours du processus de vérification. La Vérification
interne m’a informé que son personnel n’avait pas réussi
à faire le rapprochement entre toutes les dépenses enregistrées
sur la feuille de calcul électronique Quicken des Relations publiques
et celles traitées dans le système TEAM. L’ancienne
commis a omis de rapprocher sa feuille de calcul électronique Quicken
avec les dépenses officielles figurant dans le système TEAM.
Comme signalé antérieurement, un nouvel examen de cette
question, comme le surint. pr. White l’a affirmé, nécessiterait
de grands efforts afin de trouver les documents faisant état de
ces dépenses et de s’assurer que celles-ci ont été
traitées conformément aux politiques, aux procédures
et aux règlements relatifs aux commandites. En ce moment, je ne
crois pas qu’il existe une indication attestant qu’une omission
ou un acte intentionnel a été commis et, certes, rien n’exige
une enquête en vertu de l’article 40 de la Loi sur la GRC.
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