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La Commission canadienne du blé

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Lettre du PDG au comité permanant de l’agriculture et de l'agroalimentaire

Le président et directeur-général de la CCB, M. Greg Arason a comparu devant le comité permanant de la agriculture et de l'agroalimentaire le 1er mars. M. David Anderson, le secrétaire parlementaire a également comparu devant le comité. La lettre suivante de M. Arason adressée à M. James Bezan, président du comité aborde les questions et les commentaires qui ont été annoncés officiellement ce jour et plus spécifiquement les allégations de M. Anderson concernant les ventes de la CCB.


Monsieur,

Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de comparaître devant le Comité le 1er mars et de parler des questions relatives à la vente du blé et de l'orge de l'Ouest canadien par l'intermédiaire de la CCB.

Au moment de ma comparution, deux questions et observations ont été inscrites au dossier, et j'aimerais préciser les faits relatifs à ces points. Je vous prierai de distribuer ces renseignements complémentaires à tous les membres du Comité.

Tout d'abord, concernant le pourcentage du marché du blé de l'Ontario qui est approvisionné par les agriculteurs des Prairies – il s'agissait d'une question posée par M. Menzies – j'ai mentionné le 1er mars que cette part représentait au moins 50 %. J'aimerais indiquer que la CCB détient en fait près de 60 % de la part du marché du blé de l'Ontario. Le pourcentage exact varie d'une année à l'autre, selon la qualité et la quantité de la récolte, mais 60 % semblerait être une moyenne représentative. Je dois aussi mentionner que les meuneries canadiennes, y compris celles de l'Ontario, peuvent s'approvisionner aux É.-U. pour leur blé si elles le souhaitent. Elles ne sont pas tenues d'obtenir leur grain de l'Ouest canadien.

Deuxièmement, M. Anderson, qui a comparu en même temps que moi le 1er mars, a indiqué dans ses remarques d'introduction que la raison pour laquelle les acheteurs étrangers manifestent leur appui à l'égard du système de commercialisation du grain actuellement en vigueur dans l'Ouest canadien serait peut-être que ce système leur permet de faire « de bonnes affaires », essentiellement au détriment des intérêts économiques des agriculteurs. Laissez-moi assurer les membres du Comité que cela n'est pas le cas. Dans un sondage indépendant mené en 2004, les clients de la CCB ont été invités à classer la CCB relativement à ses concurrents en fonction de plusieurs critères. Plus de 94 % des clients de la CCB ont classé cette dernière aussi bien ou mieux que ses concurrents au chapitre de la qualité des produits (meilleure : 69 %, égale : 27 %), de la constance de la qualité (meilleure : 63 %, égale : 32 %) et de la propreté des produits (meilleure : 63 %, égale : 31 %). La CCB a été très bien classée pour plusieurs autres critères. Le seul critère pour lequel la CCB a obtenu une note inférieure relativement aux autres organismes de vente de grain était celui des prix par rapport à la concurrence : 37 % des répondants ont donné une note inférieure aux concurrents (le produit de la CCB étant plus cher) tandis que 48 % des répondants ont classé la CCB au même niveau que ses concurrents. Seulement 8 % des répondants ont indiqué que la CCB était plus concurrentielle au chapitre des prix, tandis que 7 % des répondants ont indiqué qu'ils ne savaient pas. Des résultats très similaires avaient été obtenus dans le cadre d'un sondage mené en 1997.

Enfin, M. Anderson a fait observer qu'il n'était pas possible de savoir pour sûr si la CCB obtenait un juste prix pour le grain de l'Ouest canadien, parce que « les chiffres sont cachés et il n'y a pas moyen de savoir si la CCB conclut de bonnes affaires ou non ». Il a répété un peu plus tard qu'il ne pouvait pas obtenir l'information, qu'il serait ravi de l'obtenir mais que cela n'était pas possible. Comme je l'ai dit lors de ma comparution, la CCB a en fait fourni au cabinet du ministre Strahl des chiffres sur toutes les ventes de blé dur réalisées en Algérie sur une période de 10 ans, de 1996 à 2006, et nous sommes disposés à nous asseoir avec le ministre pour passer ces chiffres en revue. Je tiens à déclarer en outre que, à ma connaissance, la CCB a toujours répondu donné suite aux demandes de ce genre et qu'elle a transmis au ministre responsable de la CCB toute l'information demandée par le ministre pour lui permettre de s'acquitter de ses devoirs et de ses responsabilités. Il va sans dire que cette information est toujours dévoilée sur une base confidentielle, mais nous espérons que le ministre pourra dans un avenir rapproché rassurer M. Anderson et d'autres députés du gouvernement que la CCB vend réellement le grain à ses principaux clients à des prix qui permettent de maximiser les recettes des agriculteurs.

J'espère que ces renseignements aideront à mieux voir comment la CCB se comporte actuellement en tant qu'agence de commercialisation au service des producteurs de blé et d'orge des Prairies. Si vous-même et les autres membres du Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire avez d'autres questions, je me ferai un plaisir d'y répondre.

Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes sincères salutations.

Greg S. Arason
Président-directeur général