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NOTES POUR UNE ALLOCUTION DE L'HONORABLE SERGIO MARCHI, MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL, À UN DÉJEUNER D'AFFAIRES À BRASILIA

BRASILIA, Brésil
Le 15 janvier 1998

Ce document se trouve également au site Internet du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international : http://www.dfait-maeci.gc.ca

Il fait bon de revenir au Brésil et d'y retrouver autant de vieux amis. Lors de mon passage ici en septembre, j'ai eu le privilège de participer au Canada nas Gerais in Belo Horizonte, qui a fourni une merveilleuse occasion de souligner la richesse et la diversité de la culture canadienne.

Aujourd'hui, je reviens avec des centaines de renforts pour montrer les produits et les services canadiens. Si les Canadiens continuent à venir au Brésil à la cadence actuelle, le hockey va bientôt remplacer le soccer comme sport national!

Mais il est compréhensible que les Canadiens soient intéressés par le Brésil. C'est un pays dynamique de 160 millions de personnes -- un pays dont la richesse et l'influence internationale s'accroissent. Et c'est une nation où les gens d'affaires canadiens ont confiance de pouvoir prendre racine et établir des relations à long terme.

Le Brésil est une nation qui offre des possibilités particulières au Canada. Nombre des domaines qui connaissent la plus forte croissance ici -- l'infrastructure, les télécommunications, l'énergie et les mines -- sont des domaines dans lesquels le Canada excelle. En fait, certains des leaders mondiaux dans ces secteurs sont représentés dans cette salle.

Il existe donc un magnifique rapport entre ce que le Brésil recherche et ce que le Canada a à offrir.

Aujourd'hui, j'aimerais parler très brièvement de deux questions : premièrement, des possibilités palpitantes offertes à notre relation commerciale et, deuxièmement, des avantages pour les dirigeants d'entreprises brésiliennes de voir dans le Canada un lieu d'investissement de tout premier ordre.

Premièrement, notre relation commerciale.

L'importance du Brésil pour le Canada se manifeste dans les chiffres : ce pays est notre plus grand marché d'exportation en Amérique du Sud et l'un des 10 marchés du monde où nos exportations dépassent le milliard de dollars par année. Et notre relation se développe : les exportations canadiennes au Brésil ont presque doublé depuis 1993.

Il existe encore bien sûr des obstacles. Les droits de douane restent élevés dans un certain nombre de domaines, tant pour les exportations que pour les importations. Les procédures douanières doivent être simplifiées. Mais nous sommes déterminés à travailler avec les dirigeants d'entreprise pour identifier et éliminer les obstacles et les tracasseries administratives et pour vous laisser faire ce que vous faites le mieux, soit créer des emplois.

Lorsqu'ils songent aux produits canadiens, les Brésiliens pensent souvent aux ressources naturelles -- ce qui est approprié. Mais l'un des principaux développements de l'économie canadienne ces dernières années a été l'insistance moindre mise sur les exportations de ressources en faveur des articles manufacturés.

Il est certain que nous sommes encore un grand exportateur de matières premières. Mais aujourd'hui, plus de Canadiens sont employés dans le secteur de la haute technologie que dans les secteurs des mines, de l'agriculture et de la foresterie combinés. Le fondement de notre économie se modifie donc, de même que la nature de nos exportations.

Ici au Brésil, la même tendance se manifeste dans les produits que nous vendons. Alors que le blé, le papier journal et la potasse dominaient traditionnellement nos exportations, la déréglementation de plusieurs industries brésiliennes clés a ouvert de nouvelles portes aux investisseurs et aux exportateurs canadiens. Je pense plus particulièrement aux possibilités qui s'offrent dans les secteurs des télécommunications, de l'informatique, de l'énergie et des mines.

Et les Canadiens ont saisi ces possibilités. Un bref regard sur certains grands investisseurs au Brésil démontre cette tendance de plus en plus marquée :

Northern Telecom est devenue l'un des principaux fournisseurs de matériel cellulaire et d'autre matériel de télécommunication dans les États du centre du Brésil.

Newbridge Networks s'est vu adjuger des contrats pour l'expansion du réseau numérique à haute vitesse d'Embratel et sera un grand partenaire dans l'expansion des télécommunications au Brésil.

Et Alcan, qui est maintenant le plus gros investisseur canadien au Brésil, a pris l'engagement important d'agrandir ses installations de production de tôles dans l'État de São Paulo. Les revenus d'Alcan au Brésil dépassent maintenant 750 millions de dollars.

Toutes ces sociétés, et des dizaines d'autres, trouvent facilement ici un marché pour leurs produits. Elles créent des emplois pour les Brésiliens comme pour les Canadiens. Et elles s'implantent dans des collectivités de toutes les régions du pays.

L'investissement est le complément de toute bonne politique commerciale. De fait, l'investissement crée plus d'emplois et génère plus d'activité économique que le commerce des marchandises proprement dit, et il établit les relations à long terme qui sont si essentielles pour notre avenir commun.

Le Canada est le septième plus gros investisseur au Brésil avec des investissements totaux de près de 4 milliards de dollars. Mais comme les investissements doivent se faire dans les deux sens, je voudrais prendre un moment pour vous dire pourquoi le Canada devrait être le premier choix du Brésil pour les investissements à l'étranger.

Pour débuter, le Canada offre un bon environnement économique. Le déficit de 42 milliards de dollars dont le gouvernement a hérité en 1993 devrait avoir été éliminé d'ici l'an prochain. Notre économie a le plus fort taux de croissance de tous les membres du G-7, et les taux d'inflation et d'intérêt au Canada sont à leurs niveaux les plus bas depuis des décennies.

Nous avons donc préparé une politique commerciale plus ouverte -- dont nous avons d'ailleurs profité. Plus de 40 p. 100 de notre PIB [produit intérieur brut] est attribuable au commerce extérieur, et un emploi sur trois dépend de l'exportation.

Deuxièmement, le Canada occupe une position stratégique, faisant frontière avec les États-Unis -- le plus grand marché du monde -- et y donnant facilement accès. Et comme notre pays borde autant l'Atlantique que le Pacifique, nous sommes un « tremplin » naturel pour les sociétés qui veulent obtenir l'accès à l'Europe et à la bordure du Pacifique.

Tout cela a contribué à faire du Canada un lieu d'investissement extrêmement attrayant. Cet atout a été confirmé dans une étude récemment menée par KPMG. Il s'agissait d'une étude exhaustive des micro-coûts spécifiquement associés à l'établissement d'une nouvelle entreprise au Royaume-Uni, en Allemagne, en France, en Suède, en Italie, aux États-Unis et au Canada.

L'étude a examiné autant le coût des terrains et de l'électricité que la main-d'oeuvre et les télécommunications. Ses auteurs ont conclu que le Canada offre vraiment les meilleures conditions pour les nouveaux investissements. Le Canada a même été classé au premier rang dans chacun des huit secteurs industriels examinés.

Pour reprendre un exemple frappant tiré de l'étude KPMG, une entreprise européenne qui établit une usine typique pour 100 travailleurs au Canada épargnera, en moyenne, près de 1 million de dollars chaque année par rapport à un site similaire aux États-Unis.

Vous serez peut-être étonnés d'apprendre que c'est aussi le Canada qui, d'après l'étude, offre le plus faible taux d'imposition des sociétés.

Le résultat net, c'est que le Canada est un lieu d'investissement de haute qualité et à faible coût. Il offre en outre un milieu de vie fort agréable et devrait être le premier choix des investisseurs qui cherchent à s'établir en Amérique du Nord pour desservir ce marché.

Lorsqu'ils songent à investir à l'étranger, les Brésiliens devraient donc avoir à l'esprit une grande feuille d'érable rouge. C'est le message que je vous livre aujourd'hui, et c'est le message que j'invite tous les gens d'affaires canadiens à livrer à leurs contacts dans le monde.

Plusieurs d'entre vous ont commencé à explorer une nouvelle relation entre le Canada et le Brésil. Quelqu'un a dit que les choses iraient bien mieux si nous avions vos hivers et que vous aviez nos étés. Nous ne pouvons peut-être pas combiner nos climats, mais nous pouvons combiner nos énergies et nos efforts. Nous pouvons bâtir sur les fondements que plusieurs d'entre vous avez posés avec effort. Et nous pouvons réaliser le plein potentiel de notre partenariat.

Il y a plus de 150 ans, Simon Bolivar parlait de son désir de voir les Amériques devenir la plus importante région du monde. La plus importante, disait-il, non pas tant pour sa superficie et sa richesse que pour sa liberté et sa gloire.

Aujourd'hui, nous avons la possibilité de rapprocher son rêve de la réalité. Nous pouvons unir les Amériques comme jamais avant et créer une région importante par sa richesse et sa liberté.

Vivons ce rêve ensemble et n'ayons pas de cesse qu'il n'ait été réalisé.

Merci.


Dernière mise à jour :
2004-05-06

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