Étude : Utilisation de l'eau et rendement de l'économie canadienne

Les entreprises canadiennes utilisent l'eau à diverses fins, qui vont de la production de biens commercialisables (production d'énergie hydroélectrique, de produits agricoles, de bière ou d'aliments en conserve) à l'élimination des résidus industriels.

Les branches d'activité autoapprovisionnées procèdent à la plus grande partie du prélèvement d'eau au Canada, à peu près sans frais. Ces branches d'activité captent directement l'eau dans les rivières, les lacs et les nappes souterraines, au lieu de s'approvisionner auprès des services municipaux de distribution d'eau.

L'étude a permis de déterminer que la majorité des entreprises canadiennes et la majorité des branches d'activité ont amélioré leur efficacité en ce qui a trait à l'utilisation de l'eau, mesurée selon la somme de production par unité d'eau utilisée.

Les concepts habituels de la productivité définissent la production et les intrants de façon conventionnelle, en laissant de côté la contribution du capital naturel, comme l'eau. Les concepts plus larges de la productivité, qui tiennent compte des répercussions sur l'environnement, sont de plus en plus en vogue. Cette étude expérimentale fait ressortir la valeur des bases de données intégrées sur l'environnement et l'économie. De façon plus particulière, elle propose un cadre expérimental qui permet l'intégration de l'utilisation de l'eau dans les estimations de la productivité, illustre comment elle peut être mesurée et montre ses répercussions sur la productivité du secteur canadien des entreprises de 1981 à 1996.

Dans cette étude, on combine tous les gains du point de vue de l'utilisation du travail du capital, des intrants intermédiaires et de l'eau, en vue de produire une mesure de la productivité multifactorielle. De 1981 à 1996, dernière année pour laquelle on dispose de données sur la consommation industrielle d'eau correspondant aux données sur la productivité, la productivité des branches d'activité autoapprovisionnées les plus grandes (services publics, agriculture, papier, première transformation des métaux, produits chimiques, extraction minière et produits raffinés du pétrole) a augmenté annuellement de 2,2 % en moyenne, comparativement à 1,5 %, lorsque la consommation d'eau est laissée de côté.

Le prélèvement d'eau par le secteur des entreprises a atteint 40,9 milliards de mètres cubes en 1996, en hausse par rapport aux 32,5 milliards enregistrés en 1981. La répartition du prélèvement d'eau entre les branches du secteur des entreprises est assez inégale. Au cours de la période de 1981 à 1996, sept branches d'activité ont représenté 96 % en moyenne du prélèvement global d'eau par autoapprovisionnement. Ces branches sont celles des services publics (65,9 %), de l'agriculture (10,1 %), du papier (7,1 %), de la première transformation des métaux (4,7 %), des produits chimiques (4,5 %), des mines (1,5 %) et des produits raffinés du pétrole (1,2 %). Ces sept branches d'activité consommatrices d'eau principales représentent seulement 23,8 % de la production brute du secteur des entreprises.

L'étude a en outre démontré que la recirculation de l'eau, une forme de recyclage, est un aspect important pour les entreprises autoapprovisionnées.

Des 40,9 milliards de mètres cubes d'eau obtenus par autoapprovisionnement qui ont été utilisés par le secteur canadien des entreprises en 1996, 51 % ont été recyclés. En 1981, le rapport de recirculation était de 43,5 %. Au cours de la période de 1981 à 1996, la recirculation a représenté en moyenne 40,2 % du prélèvement d'eau du secteur des entreprises, ce qui est légèrement supérieur à la proportion de 37,4 % indiquée par les sept branches d'activité consommatrices d'eau principales.

Le document de recherche intitulé Utilisation de l'eau, prix fictifs et productivité du secteur canadien des entreprises n^o 26 (11F0027MIF2004026, gratuit) est maintenant offert en ligne. Il est également possible d'obtenir d'autres renseignements sur des documents connexes en consultant en ligne la publication Mise à jour sur l'analyse économique (11-623-XIF, gratuite). À la page Nos produits et services, sous Parcourir les publications Internet, choissez Gratuites, puis Comptes nationaux.

Pour plus de renseignements, ou pour en savoir davantage au sujet des concepts, des méthodes et de la qualité des données, communiquez avec Tarek M. Harchaoui au (613) 951-9856 (harctar@statcan.ca), Division de l'analyse microéconomique. Télécopieur : (951) 951-3292.