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![]() Le lundi 20 décembre 2004 Croissance de la productivité par industrie1997 à 2003Malgré un ralentissement de l'activité économique depuis 2000, la productivité du secteur des entreprises s'est accrue au rythme de 1,5 % par année au cours de la période de 2000 à 2003. Bien que moins rapide que le rythme annuel de 2,8 % affiché lors de la période de 1997 à 2000, cette performance est comparable à la croissance moyenne de 1,6 % enregistrée lors du dernier cycle économique allant de 1988 à 2000.
Durant la période de ralentissement économique de 2000 à 2003, plusieurs industries telle que celle de la fabrication, celle de l'agriculture et celle de l'extraction minière de pétrole et de gaz ont vu leur productivité ralentir comparativement à leur performance observée durant la période de 1997 à 2000 qui avait été caractérisée par une croissance économique rapide. Par ailleurs, les services du commerce de gros et de détail, du transport, de l'information et des services financiers et immobiliers ont généré l'essentiel des gains de productivité du secteur des entreprises au cours de la période allant de 2000 à 2003. La productivité a alimenté la croissance économique des industries canadiennesLa productivité est une notion qui revêt plus de sens lorsqu'elle est mesurée sur une longue période. Les changements d'une année à l'autre reflètent souvent l'effet de chocs macroéconomiques aléatoires non anticipés comme l'effondrement de la bulle des technos ou l'envolée du dollar canadien plutôt qu'uniquement l'efficacité d'utilisation des ressources. Sur l'ensemble de la période allant de 1997 à 2003, l'information, les services professionnels, le commerce de gros et le commerce de détail, toutes des industries des services, ont affiché la croissance économique la plus rapide du secteur des entreprises. D'autres secteurs importants comme ceux de la fabrication, des mines et du transport ont connu une croissance économique relativement plus modérée. La croissance de la production réelle est attribuable à la croissance des heures travaillées et à celle de la productivité du travail. Il est donc important de quantifier lequel de ces deux facteurs a le plus contribué à la croissance économique. Au cours de cette période, les industries ayant affiché la croissance économique la plus rapide sont aussi celles où les gains de productivité ont été les plus élevés. Ces industries sont pour la plupart dans le secteur des services et représentent une part importante du secteur des entreprises canadiennes. Ce résultat demeure valide aussi bien pour la période de croissance économique rapide de 1997 à 2000 que pour celle de 2000 à 2003 qui a été marquée par un ralentissement économique. Non seulement ces industries du secteur des services génèrent l'essentiel de la croissance économique et de la productivité, mais leur performance économique était la moins sensible à l'état de la conjoncture économique. Les gains de productivité du travail résultent de plusieurs facteurs dont la hausse du capital disponible pour chaque heure travaillée (l'intensité du capital), la prépondérance des travailleurs qualifiés (changement de la composition de la main-d'oeuvre reflétant la part plus importante des travailleurs ayant davantage d'éducation et d'expérience) et une série d'autres facteurs reflétés par la productivité multifactorielle (l'efficacité globale dans l'utilisation des ressources). En général, les changements dans la composition de la main-d'oeuvre enregistrent une contribution positive, quoique faible, à la croissance de la productivité du travail. Les années 1997 à 2003 ne constituent pas une exception à cette règle puisque la composition de la main-d'oeuvre a contribué pour seulement 0,2 point de pourcentage à la croissance annuelle moyenne de 2,1 % de la productivité du travail des entreprises canadiennes. L'intensité du capital a contribué modestement pour 0,4 point de pourcentage, ce qui reflète à la fois le fléchissement considérable des investissements en machinerie et en équipement au cours des années récentes et la croissance relativement rapide des heures travaillées. La productivité multifactorielle a rajouté 1,5 point de pourcentage, représentant ainsi la principale source de la croissance de la productivité du travail. La productivité multifactorielle a constitué la principale source de la croissance de la productivité du travail non seulement lors de la période de croissance économique de 1997 à 2000, mais aussi durant la période de ralentissement économique allant de 2000 à 2003. D'une façon générale, les industries qui ont affiché les gains de la productivité du travail les plus élevés sont également celles dont la croissance de la productivité multifactorielle a été la plus rapide. Ce résultat indique que des améliorations importantes de l'efficacité globale ont eu lieu au cours des années récentes. La remontée du dollar est associée au ralentissement de l'activité manufacturière en 2003En 2003, malgré le ralentissement économique, les industries des services ont continué d'afficher une bonne croissance de leur productivité. Par ailleurs, la fabrication n'a affiché aucun gain de productivité au cours de cette même année. Il s'agit d'un net contraste avec la croissance de 3,9 % enregistrée en 2002. L'absence de gains de productivité en 2003 dans la fabrication au Canada, combinée à la vigueur du dollar canadien, s'est traduite par une hausse importante du coût unitaire de main-d'oeuvre mesuré en dollars américains (+13,4 %). Il en a résulté une chute des exportations de 2,2 % en réaction à cette détérioration de la compétitivité des fabricants canadiens vis-à-vis de leurs homologues américains. L'appréciation de 10,8 % du dollar canadien par rapport à la devise américaine de 2002 à 2003 a aussi entraîné une diminution du prix des importations des machineries et des équipements pour la fabrication. Cela a contribué à la hausse de 6,7 % des investissements en machineries et en équipements qui faisait suite à deux reculs annuels consécutifs. Croissance du produit intérieur brut réel par habitant dans un climat de ralentissement économiqueLa productivité est un indicateur économique important car elle constitue une importante source de l'évolution à long terme du produit intérieur brut (PIB) réel par habitant. Au cours de la période allant de 1997 à 2003, la croissance du PIB réel par habitant pour l'ensemble de l'économie s'est accrue au rythme de 2,7 % par année. La croissance de la productivité du travail y a contribué pour un peu plus des deux tiers, la balance ayant été attribuable à la croissance du nombre d'heures travaillées par habitant. ![]() La croissance du PIB réel par habitant affichée lors de la période de 2000 à 2003 s'est inscrite dans le contexte d'un ralentissement de la croissance économique canadienne. Le PIB réel a enregistré une hausse annuelle modeste de 2,4 %, soit un ralentissement net par rapport à la croissance rapide de 5,0 % par an observée au cours de la période de 1997 à 2000. Malgré un contexte économique difficile entre 2000 et 2003, le PIB réel par habitant a affiché une croissance annuelle moyenne de 1,4 %, soit une performance comparable à celle enregistrée lors du dernier cycle économique de 1988 à 2000. Malgré des changements dans l'environnement économique entre les périodes de 1997 à 2000 et de 2000 à 2003, la croissance de la productivité est demeurée la principale source de la croissance du PIB réel par habitant. Données stockées dans CANSIM : tableaux 383-0009, 383-0010 et 383-0013 à 383-0015. Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 1402. Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Faouzi Tarkhani au (613) 951-5314 (faoutar@statcan.ca) ou avec Jean-Pierre Maynard au (613) 951-3654 (maynard@statcan.ca), Division de l'analyse microéconomique. Télécopieur : (613) 951-3292.
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