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Le jeudi 14 avril 2005

Étude : Revue de la croissance économique du Canada

2004

Selon une étude publiée dans L'observateur économique canadien, la croissance économique au Canada en 2004 a été générée de façon croissante par ses ressources naturelles, en particulier, par les exportations et l'investissement, la demande en provenance de la Chine ayant fortement progressé.

Des prix records du pétrole ont succédé à d'importants investissements dans le secteur de l'énergie pendant toute une décennie, tout spécialement dans les sables bitumineux. La croissance était également répartie alors qu'aucune des principales industries ni aucune province n'a enregistré de recul l'an dernier.

La croissance du Canada (2,8%), mesurée par le produit intérieur brut (PIB), s'est établie en dessous de la croissance mondiale de 5,1 % selon le Fonds monétaire international. Néanmoins, la moyenne nationale a été la meilleure en 27 ans, les États-Unis et la Chine en ayant été les chefs de file.

Les États-Unis ont aisément dominé l'accélération de la croissance économique commune à tous les pays membres du G-7, son PIB réel ayant crû de 4,4 %, ce qui va à l'encontre même des inquiétudes manifestées un peu partout au sujet de la durabilité de la croissance d'une économie américaine devant faire face à des cours pétroliers records et à des déficits commerciaux.

Le Royaume-Uni a suivi les États-Unis avec un taux de progression de 3 % de son économie, ayant tout juste devancé le Canada et le Japon. L'Europe continentale était toujours à la traîne avec des gains de moins de 2 %, supérieurs toujours à ses taux négligeables de croissance en 2003.

Les événements mondiaux sont demeurés le moteur de l'évolution d'une économie canadienne d'une valeur de 1,3 billion de dollars. Le dollar canadien a gagné encore 5 cents en moyenne sur la devise américaine après avoir enregistré une hausse de 7 cents l'année précédente.

Ce sont là les augmentations consécutives les plus imposantes jamais relevées pour le taux de change canado-américain, le dollar américain ayant été en dévalorisation par rapport à la plupart des grandes monnaies au sein de l'OCDE. Les cours des produits de base ont offert leurs meilleurs gains annuels d'affilée depuis le début des années 1970, ce qui s'explique en partie par le mouvement en cours d'intégration rapide de la Chine à l'économie mondiale.

La montée de la demande à l'exportation était à l'origine de toute l'accélération de la croissance du PIB canadien l'an dernier, qui a crû par rapport à 1,7 % en 2003. Le taux de croissance de la demande intérieure est demeuré à peu près stable à 3,8 % grâce à l'affermissement des investissements des entreprises.

Forte progression des exportations vers la Chine

L'an dernier, l'excédent au compte courant a atteint une valeur record de 33,8 milliards de dollars. Une reprise dans le cas des revenus tirés des exportations a porté l'excédent au compte des biens à un sommet inégalé en trois ans de 67 milliards de dollars.

Ce meilleur rendement à l'exportation reflétait la croissance des exportations vers la Chine, ces dernières s'étant élevées de 39 %, ce qui représentait plus du double du gain de 15 % affiché en 2003. La majeure partie de cette évolution a eu lieu dans les ressources naturelles hors énergie, qui représentaient environ 80 % des livraisons du Canada vers la Chine.

Les prix à l'exportation ont un peu monté, le renchérissement des produits de base ayant eu plus de poids que l'effet d'amortissement de la valorisation du dollar (plus particulièrement dans le cas des produits dont le prix est exprimé en dollars américains). Le moteur de cette évolution a été une croissance plus rapide de l'économie de la Chine. La vorace demande chinoise pour les ressources naturelles a eu pour effet direct de multiplier les exportations canadiennes et pour effet indirect de pousser les prix à la hausse pour les marchandises expédiées ailleurs dans le monde.

Les exportations de produits manufacturés vers les États-Unis se sont également accrues au premier semestre avant que la valorisation du dollar n'en ralentisse le rythme au second. Par ailleurs, les livraisons d'énergie au sud de la frontière ont été fermes toute l'année.

Les importations se sont accrues de 6 % pour dépasser le sommet atteint en 2000. La totalité de la croissance était attribuable à un volume plus élevé. Les importations en provenance de la Chine, qui ont fait un nouveau bond de 30 %, ont doublé ces trois dernières années. Les importations en provenance de tous les autres pays ont plafonné depuis 2001.

L'énergie renforce sa position de première ressource à l'exportation

Des cours énergétiques en progression, attribuables au prix du pétrole qui a pour la première fois franchi la barre des 50 dollars américains le baril, ont rivalisé avec la montée du dollar pour constituer l'événement économique le plus important de l'année.

L'énergie a renforcé sa position de première ressource canadienne à l'exportation. Les cours du pétrole ayant plafonné à l'occasion de la crise asiatique de 1998, la part de l'énergie dans la masse des exportations a plu que doublé, étant passée de 7,3 % à 16,1 %. Cette progression s'est opérée en majeure partie au détriment de la part des automobiles et des machines et du matériel qui, dans tous les cas, ont subi des pertes de plus de trois points.

L'excédent commercial du Canada au compte de l'énergie est aujourd'hui presque aussi important que celui de tous les autres comptes de ressources à l'exportation (ce qui comprend les exportations de produits forestiers, la première de nos exportations pendant longtemps, alimentaires et métalliques). Les exportations d'énergie ont doublé depuis 1999, entraînées à la hausse par l'augmentation des prix et les nouvelles sources d'approvisionnement énergétique.

Cette dépendance à l'égard de l'énergie pour une si grande partie des exportations peut soulever des questions quant à notre vulnérabilité devant un affaissement des prix comme dans le secteur pétrolier en 1986, 1991 et 1998. L'OCDE a cependant fait remarquer que les marchés prévoient que les prix du pétrole seront durablement plus élevés, les cours à long terme (jusqu'à 7 ans) montant pour se situer à plus de 40 $ le baril.

Le Canada est bien placé pour tirer parti de l'essor des cours énergétiques. Ces dix dernières années, les entreprises ont consenti le tiers de leurs investissements dans le secteur de l'énergie, ayant enrichi leur stock de capital brut de 218 milliards de dollars depuis 1994.

Plus de la moitié de cette progression a eu lieu dans le secteur pétrolier et gazier avec, entre autres, des mégaprojets comme ceux d'Hibernia, de Terra Nova et de l'Île de Sable au large du littoral atlantique, de Ladyfern en Colombie-Britannique et plus particulièrement, des exploitations de sables pétrolifères en Alberta (qui représentaient plus de 40 % de la production de pétrole au Canada). Le développement des sables bitumineux est la conséquence inévitable de la diminution des réserves de pétrole conventionnel, même avec la découverte de pétrole produit en mer. Les réserves de pétrole dans les sables bitumineux ont crû pour atteindre quatre fois celles de pétrole conventionnel.

Bien sûr, tous ces projets demandaient que l'on accroisse nettement les capacités d'acheminement par pipeline. Si les revenus tirés de l'énergie par le Canada ont été en progression soutenue ces dernières années, c'est en partie en raison des retombées de ces investissements énormes et souvent hasardeux. La forte croissance des projets liés à l'énergie a permis aux investissements des entreprises de sortir de la léthargie qui a duré trois ans après l'effondrement du secteur de la haute technologie en 2000.

La concentration de la croissance dans les ressources à forte utilisation de capital a contribué aussi à expliquer la croissance des profits par rapport aux salaires et aux traitements ces dernières années. En effet, la proportion du revenu du travail a baissé l'an dernier pour s'établir à moins de la moitié du PIB (49,4 %) pour la première fois.

Répartition plus égale de la croissance de l'industrie

La dernière année est digne de mention pour une répartition plus égale de la croissance de l'industrie. Ces dernières années, il y avait surtout eu des gains rapides dans une poignée de secteurs (dont le secteur de la fabrication en 2000 et celui de l'habitation en 2001) et des pertes cuisantes dans d'autres (entre autres, l'industrie touristique en 2003 et l'industrie agricole en raison de la sécheresse en 2002).

Il en est résulté des écarts de croissance de plus de 10 % entre les meilleures et les pires industries pour ce qui est de la performance. Pourtant, en 2004, les différences ont été ramenées à six points seulement (d'une valeur de 6 % pour le commerce de gros à une valeur nulle pour les services publics).

Si les valeurs de croissance ont été moins dispersées l'an dernier, c'est en partie parce qu'il n'y a pas eu de grandes industries qui ont accusé des pertes. L'industrie de l'hôtellerie et de la restauration s'est remise de ses pertes provoquées par l'épidémie de SRAS en 2003. Le secteur de la fabrication a affiché des améliorations partout, sauf pour le papier et le vêtement, dont la performance a stagné l'année précédente.

Un exemple particulièrement éloquent est le redressement des fabricants de la technologie de l'information et des communications après trois ans de reculs. La remontée des échanges internationaux a également aidé les transports à oublier une année de vaches maigres en 2003. C'est dans les arts et les loisirs que le ralentissement a été le plus marqué avec des pertes pour les spectacles sportifs.

Toutes les provinces ont profité de gains sur le marché de l'habitation et, dans une moindre mesure, dans l'extraction des ressources. En fait, il n'y en a pas qui aient vu l'emploi fléchir une seule année depuis 2001, ce qui représente un exploit pour un pays aussi diversifié que le Canada en proie à une succession de chocs, depuis la sécheresse et les épidémies jusqu'à la montée en flèche du dollar.

Le résultat net en a été une répartition plus égale de la croissance de l'emploi parmi les provinces. Seuls le Manitoba et la Saskatchewan ont pris un net retard l'an dernier en raison de la faiblesse de leur agriculture. L'Alberta a prédominé au tableau de la croissance grâce à son secteur de l'énergie.

L'étude spéciale «Revue de la croissance économique du Canada» est maintenant accessible gratuitement en ligne. Elle paraît aussi dans le numéro en ligne d'avril 2005 de L'observateur économique canadien, vol. 18, no 4 (11-010-XIB, 19 $ / 182 $) qui est maintenent en vente. La version mensuelle imprimée de L'observateur économique canadien, vol. 18, no 4 (11-010-XPB, 25 $ / 243 $) paraîtra le 21 avril.

Pour plus de renseignements, communiquez avec Philip Cross au (613) 951-9162 (oec@statcan.ca), Groupe de l'analyse de conjoncture.


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Date de modification : 2005-04-14 Avis importants