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Le jeudi 12 janvier 2006

Étude : Multiplicateurs et impartition : interaction des branches d'activité et influence sur le PIB

Un des outils fondamentaux en analyse économique, l'analyse dite du multiplicateur, permet de dégager les liens entre une variation de la production dans une branche d'activité et son effet d'entraînement dans d'autres. On admet souvent le rôle que jouent les multiplicateurs, mais sans toujours s'attacher à leurs complexités. Dans le présent article, on examine divers types de multiplicateurs avec leurs forces et leurs faiblesses.

Les multiplicateurs de revenu mesurent la façon dont différentes branches d'activités se servent de la production des unes et des autres. Les branches qui ont plus de liens avec les autres secteurs auront aussi des multiplicateurs plus élevés, mais ce n'est pas dire qu'elles sont plus importantes pour la croissance économique. Une des erreurs les plus courantes en analyse est de prendre des multiplicateurs de revenu comme preuve de l'importance d'une branche d'activité dans l'ensemble de l'économie. Les multiplicateurs indiquent quelles branches ont le plus imparti leur production à d'autres; ils n'indiquent pas quelles sont les branches les plus importantes ni les plus productives.

La plupart des industries de biens ont des multiplicateurs de revenu élevés, ce qui s'explique par leurs relations étroites avec d'autres branches, plus particulièrement avec d'autres industries de biens et des industries de services comme celles des transports et de la finance. Ainsi, les produits fabriqués sont souvent constitués de plusieurs pièces normalisées, ce qui se prête bien à l'impartition. En outre, les entreprises de fabrication ont donné le ton en matière de sous-traitance en procédant à l'impartition de toute une gamme de services allant de la publicité à l'entretien d'immeubles et même aux systèmes de paie.

Par ailleurs, les branches de services se caractérisent généralement par de faibles multiplicateurs du revenu, soit parce que leurs procédés de production, dont les liens avec les autres branches sont moins nombreux, sont plus simples, soit parce que leur produit est moins normalisé. Prenons, par exemple, les services de santé et l'éducation. Un accroissement de la production dans ces secteurs ne provoque pas une demande additionnelle pour les secteurs des transports et de la distribution comme pour la plupart des biens.

L'apport du secteur de la fabrication et des finances est premier ou deuxième dans presque toutes les autres branches. La fabrication et la finance ne se classent pas au premier ou au deuxième rang comme source d'apport dans trois branches sur vingt-deux seulement.

Les services professionnels et techniques jouent un rôle presque aussi omniprésent que la fabrication et la finance. Ils figurent invariablement en troisième ou quatrième place à l'exception du secteur primaire. Cela s'explique par l'impartition de services simples aux entreprises comme les services de préparation de déclarations de revenus, d'administration de ressources humaines et, plus particulièrement, de technologie de l'information.

De 1986 à 2002, 15 des 22 branches ont accru, nettement pour la plupart, leur recours aux facteurs d'autres branches. La hausse généralisée des valeurs des multiplicateurs depuis 16 ans est une mesure de la spécialisation des branches selon leurs compétences de base lorsqu'elles confient à d'autres branches la fourniture de pièces ou la prestation de services, ce qu'on appelle communément l'impartition.

Que l'on impartisse au profit d'autres entreprises au Canada ou que l'on délocalise au profit d'entreprises ailleurs dans le monde, la motivation est la même, celle du rendement et des prix de revient. Le secteur de l'éducation et le secteur sans but lucratif, qui sont relativement moins sensibles aux forces du marché qui mènent à une plus grande efficacité, sont deux des quatre branches qui ont moins recouru à l'impartition.

Les multiplicateurs de production, pour leur part, mesurent la contribution réelle d'une branche au produit intérieur brut (PIB) global. Les résultats peuvent varier considérablement selon qu'il s'agit de multiplicateurs de revenu ou de multiplicateurs de production. Les multiplicateurs de production sont bien moindres que les multiplicateurs de revenu, parce qu'ils éliminent les produits intermédiaires pour saisir la production réalisée dans l'entreprise. Ainsi, la fabrication a un multiplicateur du revenu qui compte parmi les plus élevés, indice qu'elle a imparti sa production au profit d'autres branches. Mais on constate que son multiplicateur de production qui crée le PIB au Canada se classe au dernier rang à l'échelle des grands groupes d'industries.

Les multiplicateurs du PIB sont plus bas parce qu'ils tiennent compte de tous les produits intermédiaires dont les multiplicateurs de revenu tiennent compte. Un grand inconvénient avec ces derniers est que, s'ils nous disent en toute précision dans quelle mesure une branche qui hausse sa production a besoin de plus d'apports d'une grande diversité d'autres branches, ils ne mettent pas au net les achats que les branches font les unes aux autres par la suite.

Ces produits intermédiaires viennent gonfler les multiplicateurs de revenu en comptant en double les apports en provenance d'une branche qui sont en définitive achetés à une autre. Ainsi, si on hausse la production automobile, on achète plus d'acier, ce qui fait augmenter la demande de fer; si on ne met pas au net ces produits intermédiaires, la valeur du minerai de fer sera comptée trois fois dans la fabrication d'un véhicule.

En deuxième lieu, les multiplicateurs de production traduisent l'incidence d'un relèvement de la production dans chaque branche, et non pas le seul effet d'entraînement sur les autres branches. Cela tient compte du problème de la valeur élevée des multiplicateurs de revenu des branches où les procédés de production sont normalisés (et qui multiplient les liens avec d'autres secteurs de l'économie, comme la branche de la fabrication) et de leur faible valeur dans le cas des branches qui tirent la plupart de leurs apports de leur propre activité (comme les mines et les services publics).

Les rangs des 22 branches pour les multiplicateurs du revenu et de la production sont appréciablement différents et les résultats sont presque inversés. Les sept branches où les multiplicateurs de revenu sont les plus élevés tombent toutes dans la seconde moitié du classement pour les multiplicateurs de production. La branche de l'agriculture est celle qui chute le plus, tombant de 20 crans du premier au vingt et unième rang. La branche de la fabrication passe du cinquième au dernier rang. Pour la construction, les forêts et l'hôtellerie-restauration, il y a déclassement à deux chiffres dans tous les cas.

Par ailleurs, diverses branches de services rejoignent le peloton de tête pour les multiplicateurs de production. Les branches de la finance et de l'éducation passent des multiplicateurs de revenu les plus bas aux deux multiplicateurs de production les plus hauts. Le commerce de gros et de détail et l'administration publique suivent de près, alors qu'ils occupent des rangs intermédiaires pour les multiplicateurs de revenu. L'administration et les services de santé gagnent aussi presque une dizaine de rangs.

Les services publics se distinguent parmi les industries de biens avec un neuvième rang pour les multiplicateurs de production et le dernier rang pour les multiplicateurs de revenu. Les mines gagnent, elles, un peu de terrain. La plupart des services progressent, mais on relève des exceptions. Comme on l'indique, l'hôtellerie et la restauration perdent 12 rangs. Les loisirs, l'information et les transports en perdent, eux, une demi-douzaine.

L'étude spéciale «Multiplicateurs et impartition : interaction des branches d'activité et influence sur le PIB» est maintenant accessible gratuitement en ligne. Elle paraît aussi dans le numéro en ligne de janvier 2006 de L'observateur économique canadien, vol. 19, no 1 (11-010-XIB, 19 $ / 182 $) qui est maintenant en vente. La version mensuelle imprimée de L'observateur économique canadien, vol. 19, no 1 (11-010-XPB, 25 $ / 243 $) paraîtra le 19 janvier.

Pour plus de renseignements sur L'observateur économique canadien, à partir de la page Le Canada en statistiques, choisissez Comptes nationaux. Sur cette page, cliquez sur la publicité de L'observateur économique canadien.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Philip Cross au (613) 951-9162 (oec@statcan.ca), Groupe de l'analyse de conjoncture.


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Date de modification : 2006-01-12 Avis importants