Ressources naturelles Canada / Natural Resources Canada
english contactez-nous aide recherche site de canada
accueil a propos de nous carte de site liens rncan
Center de la Technologie de l'Energie de CANMET - Ottawa / CANMET Energy Technology Center - Ottawa

coup d'oeil général
raison de travailler avec nous
message de directeur
programmes
questionnez un spécialiste
publications
questions fréquemment posées
installations de laboratoire
services
programmes fédéraux d'encouragements
faire des affaires
programmes-financement
programmes-recherche
possibilités
événements
bureau commercial
réalisations
récentes réussites
compagnies canadiennes de technologie

Termes de recherche
 

Sites Connexes



Nous investissons dans les scientifiques de demain

Robin HughesRobin Hughes bouge vite : il le faut bien car le temps manque quand vous terminez un doctorat en génie chimique, travaillez plein temps, mettez la dernière main à la maison que vous avez construite et attendez un nouveau-né dans deux mois. « Je me fais aller », dit-il le sourire aux lèvres.

Monsieur Hughes est un ingénieur-chercheur et candidat au doctorat employé par RNCan au Centre de la technologie de l'énergie de CANMET à Bells Corners (Ottawa), ou CTEC-O; plus particulièrement, il travaille pour le Groupe des techniques avancées de combustion (GTAC), se spécialisant dans la séparation du dioxyde de carbone pour systèmes de combustion. Faisant l'objet d'une collaboration spéciale de Ressources naturelles Canada (RNCan) et de l'Université d'Ottawa, il travaille à plein temps pour le Ministère, suit des cours et se fait payer une partie de ses frais de scolarité par le gouvernement. Et ce n'est qu'un exemple des contributions en nature que font les employés du CTEC-O pour gonfler les rangs des jeunes chercheurs scientifiques au Canada.

« Je touche un salaire pendant que je poursuis mon doctorat », confirme-t-il. En échange, RNCan tire parti de ses compétences. Avant d'entreprendre ses dernières études, Robin Hughes a travaillé dans le secteur privé, passant plus de deux ans, notamment, comme ingénieur chimiste - processus, pour Syncrude à Fort McMurray, en Alberta.

Au CTEC-O, Robin s'affaire entre autres à construire le prototype d'un gazéificateur - le premier du genre au pays -qui brûlera du charbon pour produire de l'hydrogène de source propre pour des applications industrielles courantes (comme l'amélioration du bitume lourd des sables bitumineux canadiens) et pour l'économie de l'hydrogène, tant attendue. La mise au point de véhicules à pile à combustible super-efficace signale en effet qu'il faudra, une source fiable d'hydrogène.

Devant le gazéificateur à charbon, Robin nous explique les réactions qui se produisent dans la cuve tout en griffonnant une série de formules chimiques sur un bout de papier. Cette cuve de métal gris - qui fait son bonheur, c'est évident - permettra une réaction sûre entre charbon (solide ou en épaisse suspension aqueuse) et oxygène à une température et une pression élevées, 1400 degrés Celsius et 225 lb/po. car.; une pression atmosphérique normale tourne autour de 14.7 lb/po. car. Pour terminer la réaction de gazéification, de la vapeur surchauffée est injectée dans la cuve, produisant de l'hydrogène et du monoxyde de carbone sous forme gazeuse. Ce gaz de synthèse contient aussi des substances polluantes et des composants de gaz à effet de serre (GES).

le prototype d'un gazéificateurLes travaux de doctorat de Robin visent à transformer du charbon en gaz propre. L'avantage de la gazéification, d'après les experts, c'est qu'elle peut réduire toute matière première carbonique à ses éléments de base, ce qui permet d'en retirer certains, p. ex. les matières polluantes et les GES, et de produire ainsi du « gaz propre ». Ce gaz servirait à produire efficacement de l'électricité, des produits chimiques et des carburants et combustibles liquides propres.

Toujours au stade expérimental, les travaux de Robin utilisent du calcaire - ce chimique inoffensif que bien des gens ajoutent à leurs jardins pour réduire l'acidité du sol - afin de nettoyer le gaz, c'est-à-dire d'en éliminer le soufre, de transformer le monoxyde de carbone et l'eau en hydrogène et de retirer le dioxyde de carbone. Le résultat? Un hydrogène relativement propre, c'est à dire contenant moins de trois pour cent de dioxyde de carbone, qui peut soit servir à améliorer des hydrocarbures, soit être purifié davantage pour les piles à combustible à l'hydrogène. Mais pourquoi déployer tant d'efforts, en ces temps modernes, pour trouver une source d'énergie propre dans une ressource énergétique du 19e siècle comme le charbon?

« Le charbon est une ressource naturelle très abondante », explique Robin. D'après les experts, les réserves pourraient durer 400 ans alors que le gaz naturel pourrait bien se tarir comme sources d'hydrogène, après 10 à 20 ans. Si l'on tient compte aussi des restrictions sur le gaz naturel qui peut être extrait des champs de sables bitumineux dans le nord de l'Alberta, la nécessité de trouver une nouvelle source d'hydrogène devient évidente. Robin croît pouvoir aider à dégager une façon verte de le faire.

« C'est tout un défi, ajoute-t-il d'un ton serein. C'est de l'apprentissage permanent. » En ça Robin fait exception, car il est rare qu'un étudiant en génie poursuive des études supérieures après avoir obtenu son diplôme. Quand votre salaire se situera sans difficulté dans les six chiffres, pourquoi s'en soucier? Il est vrai que Robin a d'autres objectifs dont l'un est de faire quelque chose pour l'humanité. Ce qui nous ramène à son travail à RNCan.

Nous lui avons donc demandé s'il avait l'intention de rester avec nous après avoir terminé son doctorat, une fois que son « bébé », le gazéificateur, sera devenu un produit étudié. Il hoche la tête. « Je vais rester, dit-il, faisant d'habiles enjambées dans un fouillis de canalisations et de soupapes. J'ai trouvé ma place ici. »

Cet article a été publié originalement dans La Source, le bulletin des employés de Ressources naturelles Canada.


devon ottawa varennes
ligne
Mis à jour : 2006-01-18
triangle