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Festivals de films à Montréal

1. Analyse des grands festivals canadiens
2. Appel de propositions pour un événement cinématographique à Montréal
3. Décision rendue le 29 octobre quant à l'Appel de propositions
4. Décision rendue le 17 décembre au sujet de l'événement cinématographique à Montréal



1. Analyse des grands festivals canadiens

Pourquoi avoir choisi Secor Conseil pour mener cette analyse ?
Secor Conseil est une firme indépendante qui a une grande expertise et une bonne crédibilité à l'échelle canadienne, entre autres sur le plan culturel.

Sur quels festivals porte le rapport Secor ?
Le mandat de Secor était de faire l'analyse des quatre grands festivals de films au Canada, soit le Festival des films du monde de Montréal, le Festival international du film de Toronto, le Festival international du film de Vancouver et le Festival du film de l'Atlantique.

Une telle étude est-elle exceptionnelle à Téléfilm ?
Téléfilm évalue régulièrement ses programmes et ses pratiques en fonction de ses trois objectifs : augmenter les auditoires des produits culturels d'ici; développer le potentiel de l'industrie canadienne; et être un organisme équitable, transparent et imputable, dont les activités sont une plus-value pour le gouvernement et le public canadien. Téléfilm commande des analyses qui lui permettent d'assurer la saine gestion des fonds publics.

Comment Secor a-t-il procédé ?
L'analyse a porté sur le positionnement, la situation financière, la gestion des opérations et la gouvernance des festivals, en les situant dans un contexte international plus large. Secor a mené une soixantaine d'entrevues avec des professionnels québécois, canadiens et étrangers, ceux-ci incluant des représentants des festivals de Berlin, de Cannes, de Rotterdam et de Sundance. Sauf dans le cas du FFM, il y a eu des rencontres et des entrevues avec les dirigeants des festivals concernés, de même qu'une collecte d'informations par le biais de questionnaires. Les associations du milieu ont été mises à contribution à l'occasion de rencontres et des groupes de discussions avec le public montréalais ont eu lieu pour ce qui concerne le FFM.

Combien a coûté le rapport Secor sur les grands festivals canadiens ?
Le coût s'élève à 165 000 $.

D'autres organismes étaient-ils associés à la démarche ?
Oui, le ministère des Affaires municipales, du Sport et du Loisir du Québec, la Ville de Montréal et Développement économique Canada.

Quels sont les résultats de l'analyse sur les festivals de Toronto, Halifax et Vancouver ?
Le rapport donne une bonne note aux festivals de Toronto, de Vancouver et de Halifax. Ces événements répondent aux attentes du public et de l'industrie. Ils ont de bonnes pratiques sur le plan de l'organisation et de la gouvernance tout en démontrant une capacité de renouvellement, en ayant un plan de développement et une vision d'avenir. Ils ont collaboré à cet exercice avec beaucoup d'ouverture et d'intérêt et leur contribution nous a permis de mieux définir les facteurs de succès d'un festival.

Les associations de l'industrie ont-elles été consultés dans le cadre du rapport Secor ?
Secor a rencontré plusieurs associations dont l'Association des producteurs de film et de télévision du Québec (APFTQ), l'Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ), la Société des auteurs de radio, télévision et cinéma (SARTEC), l'Union des artistes (UDA), l'Association des propriétaires de cinéma et de ciné-parcs du Québec (APCCQ), le Conseil du Québec de la Guilde canadienne des réalisateurs (DGC) et le Syndicat des techniciens et techniciennes du cinéma et de la vidéo du Québec (STCVQ). Plusieurs de leurs points de vue sont consignés dans le rapport Secor.

Pourquoi le rapport Secor a-t-il été rendu public juste avant le FFM ?
La publication du rapport devait se faire en mars 2004, mais les discussions avec le FFM ont retardé le processus. Le Festival avait d'abord accepté de participer à l'exercice puis a posé maintes conditions pour finalement refuser sa collaboration. La situation ne s'est réglée qu'en juillet.

2. Appel de propositions pour un événement cinématographique à Montréal

Pourquoi lancer un appel de propositions maintenant ?
Les données du rapport Secor et notre démarche orientée vers des résultats mesurables nous ont amenés à cette décision. Cette décision a également été prise compte tenu du souhait de Téléfilm Canada et de la SODEC de donner toutes les chances aux proposeurs pour la tenue d'un événement cinématographique grand public à Montréal en 2005.

Téléfilm et la SODEC ont-ils l'intention de se lancer dans l'organisation de festivals ?
Téléfilm Canada et la SODEC sont des investisseurs culturels. L'organisation de l'événement sera la responsabilité du secteur privé.

Qu'est-ce que vous attendez des proposeurs ?
Ce qui est défini dans l'Appel de propositions : outre une programmation diversifiée de calibre international, des idées nouvelles, des concepts innovateurs, rassembleurs, qui reflètent le dynamisme de notre industrie et de Montréal. Un partenariat constructif avec l'industrie et avec les bailleurs de fonds publics. Et aussi une conception moderne de la gouvernance et de la gestion.

Pourquoi un système de pointage pour juger les propositions ?
Pour rendre la démarche objective et transparente et assurer un traitement équitable à toutes les propositions. Cette grille a été affichée dans notre site Web en même temps que l'appel de propositions.

Quels sont les éléments de la grille d'évaluation ?
Il y en a trois :
· les retombées de l'événement (40 points) sur les plans culturel, professionnel et de la communauté ;
· la qualité de l'organisation (30 points) soit la structure organisationnelle et de gouvernance, la qualité de la gestion et la performance financière; et
· l'appréciation globale de la proposition (30 points) qui concerne l'originalité et l'unicité du projet, sa complémentarité par rapport à d'autres événements, son caractère innovateur, son positionnement et sa cohérence globale.

Pourquoi demander un plan de trois ans aux proposeurs ?
Parce que Téléfilm et la SODEC veulent s'engager dans un projet sérieux et prometteur à longue échéance. Tout bon gestionnaire a une stratégie de développement.

Quel genre d'entreprise peut faire une proposition ?
Tel qu'indiqué dans l'Appel de propositions, il doit s'agir d'une société qui a une solide expertise en matière de gestion et d'organisation d'événements culturels. Il n'est pas nécessaire que l'entreprise soit spécialisée en cinéma, mais l'Appel de propositions indique que la proposition doit garantir une programmation de qualité et des collaborateurs spécialisés.

Pourquoi avoir donné seulement un mois pour la préparation des propositions ?
Téléfilm Canada et la SODEC jugent que c'est un délai raisonnable pour une entreprise professionnelle et bien organisée, qui a l'habitude de mettre sur pied des événements d'envergure. De plus, la mise sur pied d'un festival demande du temps (sélection des œuvres, montage financier, recherche de commandites, logistique, etc.), et nous voulions que le processus soit enclenché le plus rapidement possible.

Est-ce vrai que vous voulez reproduire à Montréal le Festival de Toronto ?
Non. L'Appel de propositions met l'accent sur le caractère unique du projet et sa complémentarité avec les autres événements cinématographiques ayant lieu au Québec et au Canada. Plus l'événement collera à Montréal, à ses caractéristiques linguistiques, à sa diversité culturelle, à son ouverture sur la francophonie internationale et à son sens inné de l'accueil et de la fête, plus ses chances de succès seront grandes.

Est-ce qu'on pourrait se trouver dans la situation où il y aurait plus d'un grand festival ?
C'est une possibilité, mais Téléfilm et la SODEC ne financeront qu'un seul événement.

Pourquoi le FFM dit-il que Téléfilm lui a confisqué une somme de 125 000 $ ?
Cette somme était due par le FFM à Téléfilm et a été remboursée.

Pourquoi Téléfilm et la SODEC demandent-ils des billets et des laissez-passer au FFM ?
C'est une pratique normale des commanditaires et des partenaires financiers qui s'applique à tous les festivals et événements soutenus par Téléfilm et la SODEC. Dans le cas d'organismes culturels, ce ne sont pas des billets personnels. La direction et les employés qui les reçoivent sont très impliqués dans le financement et le développement de l'industrie du cinéma. Rencontrer les créateurs et l'industrie, prendre le pouls des tendances et du public fait partie du travail de ceux à qui l'on donne des billets et des laissez- passer. Cela leur permet également d'inviter des partenaires du cinéma venus de l'étranger et de faire une évaluation de l'événement.

Se pourrait-il que la proposition que Téléfilm et la SODEC retiendront ne puisse pas se réaliser dès l'année prochaine ?
Téléfilm et la SODEC préféreraient qu'il n'y ait pas de hiatus, mais l'essentiel, c'est que l'événement ait toutes les chances de succès.

3. Décision rendue le 29 octobre quant à l'Appel de propositions

De qui avez-vous reçu des propositions à la suite de votre Appel de propositions pour un événement cinématographique à Montréal ?
Nous avons reçu quatre propositions. Elles venaient du Festival Juste pour Rire; de Vision Globale; d'un groupe de professionnels de l'industrie avec Spectra comme mandataire et gestionnaire; et de Daniel Langlois et Sheila de La Varende (Festival du nouveau cinéma).

Pourquoi avez-vous rejeté les quatre propositions ?
Le comité d'examen a passé en revue les quatre propositions et a rencontré les quatre groupes. Il a été impressionné par la qualité et la diversité des projets soumis; cependant, aucune des propositions ne répondait entièrement aux exigences de l'Appel de propositions.

Pensez-vous que le délai était trop court ?
Le délai était raisonnable puisqu'il a permis d'accélérer le processus de réflexion. Quatre propositions intéressantes ont été soumises et elles témoignent d'un grand enthousiasme.

Pourquoi avez-vous décidé de prolonger le processus jusqu'à décembre ?
La décision que nous devons prendre est une décision d'avenir. Nous préférons donner un mois de plus aux proposeurs pour leur permettre de consolider et d'enrichir leur projet. Ce faisant, nous y gagnerons tous.

Quelle sera votre relation avec les proposeurs à compter de maintenant ?
Nous allons les rencontrer pour rediscuter de leur projet et du processus d'analyse.

Qu'attendez-vous des propositions remaniées ?
Qu'elles respectent l'esprit dans lequel Téléfilm et la SODEC ont entamé ce processus, soit la volonté de doter Montréal d'un festival grand public d'envergure internationale, et qu'elles répondent à l'ensemble de nos critères.

Qu'est-ce que vous entendez par " clore " l'Appel de propositions alors que vous demandez aux proposeurs de peaufiner leur projet ?
Téléfilm et la SODEC ont reçu quatre propositions qui sans répondre entièrement aux exigences de l'appel étaient fort intéressantes à plusieurs égards. Puisque aucune ne répondait aux critères, l'Appel de propositions est clos.

Comment s'est prise votre décision ?
Les propositions ont été évaluées en fonction de la grille d'évaluation que nous avons rendue publique en même temps que l'Appel de propositions.

La recommandation du comité de clore l'Appel de propositions, de n'accepter aucune proposition dans sa forme actuelle et de donner un mois aux proposeurs pour remanier leur projet a été acceptée par les conseils d'administration de Téléfilm et de la SODEC le vendredi 29 octobre au matin.

Qui faisait partie du comité d'examen ?
Le comité était composé de six personnes.
Il y avait pour Téléfilm Canada : Jean-Claude Mahé, directeur des communications et des affaires publiques; Michel Pradier, directeur des opérations en français et du bureau du Québec; et Julie St-Pierre, analyste financière.

Et pour la SODEC : Joëlle Levie, directrice générale du cinéma et de la production télévisuelle; Bernard Boucher, directeur général des politiques, des communications et des relations internationales; et Valeria Moro, chargée de projets, Programme d'aide à la promotion et à la diffusion.

Pourquoi le comité était-il formé uniquement de gens de Téléfilm et de la SODEC ?
Parce que ce sont les deux organismes investisseurs qui ont lancé l'appel de propositions.

Y avait-il une proposition qui se dégageait par rapport aux autres? Quel était le pointage des propositions ?
Comme nous l'avons déjà indiqué, aucune proposition ne répondait entièrement à l'appel de propositions.

La transparence est-elle au rendez-vous ?
Nous n'avons eu qu'une seule ligne de conduite que nous avons énoncée clairement et régulièrement à compter de la publication du rapport Secor en juillet. Nous avons publié le rapport dans notre site Web, nous avons lancé officiellement l'Appel de propositions, incluant la grille d'évaluation, nous avons créé une nouvelle section Dossiers d'actualité dans notre Web, nous avons fait preuve d'ouverture face aux médias et nous avons respecté notre échéancier. De plus, nos rencontres avec chacun des proposeurs leur a permis de nous expliquer de vive voix leur projet.

Nous avions dit que la décision serait rendue publique le 29 octobre, ce qui a été fait. Les proposeurs ont été informés individuellement de la décision et les présidents de Téléfilm et de la SODEC ont eu un appel conférence avec les médias ce même jour. De plus, conformément à ce qui avait été prévu, les noms des membres du comité d'examen ont été rendus publics le 29 octobre.

Est-ce que vous soutiendrez quand même le Festival des films du monde dans sa forme actuelle en 2005 ?
Non.

4.Décision rendue le 17 décembre au sujet de l'événement cinématographique à Montréal

Quelle est la proposition retenue ?
La SODEC et Téléfilm ont retenu la proposition déposée par le Regroupement pour un festival de cinéma à Montréal.

Est-ce vrai que le conseil d'administration de la SODEC avait refusé la recommandation du Comité d'examen lors de la rencontre du mardi 14 décembre ?
Le CA de la SODEC a en effet refusé une première fois la recommandation du Comité d'examen. Une proposition amendée, qui tenait compte de certaines réserves exprimées par le CA de la SODEC, lui a été soumise le 17 décembre. Cette nouvelle proposition réitérait l'importance et les moyens déployés pour assurer à l'événement une programmation diversifiée. Elle proposait également de donner un rôle accru aux créateurs dans l'organisation du Regroupement.


Est-ce que les conseils d'administration des deux sociétés sont d'accord avec ce choix?
oui

Qu'est-ce qui a motivé ce choix par le Comité d'examen ?
Cette proposition rencontre l'ensemble des attentes de Téléfilm Canada et de la SODEC, notamment pour la tenue d'un événement novateur, de grande qualité et rassembleur pour le milieu du cinéma.

Est-ce qu'il y a des risques pour que ce nouvel événement nuise au Festival du nouveau cinéma ?
Téléfilm et la SODEC sont satisfaites de voir la collaboration qui s'est établie entre les deux organisations. L'ouverture manifestée par le Festival du nouveau cinéma de collaborer avec le Regroupement, montre bien que l'événement envisagé est dans l'intérêt de tous. Ainsi, la première année en sera une de transition au cours de laquelle le Regroupement propose de tenir un événement plus modeste en même temps, et en collaboration avec le Festival du nouveau cinéma.

Qu'en est-il de l'injonction déposée par le Festival des films du monde à l'endroit de Téléfilm Canada ?
Téléfilm va défendre son approche et le processus qu'elle a entrepris puisqu'elle considère le tout comme entièrement légitime et valide. Il faut prendre note qu'il s'agit d'une requête introductive d'instance en dommages intérêts, pour jugement déclaratoire et en injonction permanente. L'issue finale de ce litige peut donc prendre un certain temps.