Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages - Le voyageur immunodéprimé : Canada
Un nombre croissant de Canadiens vivent avec des déficits immunitaires qui résultent, notamment, d’une greffe d’organe, d’une infection à VIH ou d’un traitement par des corticoïdes ou des agents immunosuppresseurs pour diverses indications. Ils sont en outre de plus en plus nombreux à se rendre dans des pays tropicaux et à faible revenu. Certains de ces voyageurs sont des immigrants au Canada qui peuvent être moins portés à consulter avant leur départ et plus susceptibles d’être exposés à des risques d’infection en voyage. Un vaste éventail de problèmes de santé courants, dont le diabète, l’alcoolisme, l’insuffisance rénale et même l’âge avancé, peuvent avoir des effets importants mais non spécifiques sur la susceptibilité aux maladies infectieuses, notamment à certaines des maladies liées aux voyages. La présente ligne directrice porte cependant sur des troubles immunitaires plus spécifiques et plus importants, notamment ceux liés à la greffe d’un organe plein ou de cellules souches, l’infection à VIH, les affections malignes (et leurs traitements), le traitement par de fortes doses de corticoïdes ou de médicaments cytotoxiques et la splénectomie. Certains types d’immunodépression sont en général associés à des risques particuliers de maladies. L’accent est mis ici sur les risques pour la santé et les interventions recommandées qui s’ajoutent aux risques et recommandations s’appliquant aux voyageurs immunocompétents. L’objectif est de compléter les soins standard dispensés, p. ex., les vaccins recommandés pour les greffés et d’autres sujets immunodéprimés, peu importe les voyages effectués. Cette déclaration est disponible en ligne à l’adresse suivante : http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/ccdr-rmtc/07vol33/acs-04/index_f.html.
Source : Relevé des maladies transmissibles au Canada, volume 33, DCC-4, 1 avril 2007

Premiers cas de tuberculose résistant à tous les médicaments testés : Italie
Une étude menée en Italie et en Allemagne a récemment permis de démonter que l’occurrence de la TB-UR (bacille ultrarésistant), telle qu’elle est identifiée présentement, a à la fois une valeur clinique (prévoyant un résultat négatif) et une conséquence opérationnelle (sous-entendant la perte de médicaments de première intention et de médicaments de seconde intention). L’étude traite des deux premiers cas qui ont résisté à tous les médicaments testés. Les deux cas affichent certaines similitudes, il s’agit de jeunes femmes, nées en Italie et provenant de famille de classe moyenne. Les deux ont été diagnostiquées et initialement traitées dans des installations non spécialisées pour la tuberculose où elles ont reçu trois différents traitements pendant plus de 30 jours avant d’être admises comme atteintes du bacille multirésistant à l’hôpital spécialisé de Sondalo avec un portrait clinique très sérieux (cavités bilatérales élargies). Le deux femmes sont mortes en 2003, avant d’atteindre 50 ans, après un long et infructueux traitement avec tous les médicaments actuels sans que ne se fasse la conversion bactériologique.
Source : Eurosurveillance Weekly, volume 12, n̊ 5, le 17 mai 2007

Éclosion de rougeole : Japon
Le 21 mai 2007, l’Université de Waseda a suspendu presque tous ses cours après avoir reçu la confirmation que 30 étudiants étaient infectés par la rougeole lors d’une éclosion sévissant dans la région de Tokyo. Environ 55 000 étudiants de premier et de troisième cycles se sont fait dire de demeurer à la maison jusqu’au 29 mai 2007. L’université est la plus importante, au plan du nombre d’étudiants, qui ait été touchée par l’éclosion. D’autres universités dans la région de Tokyo ont déjà fermé leurs portes en raison de la crainte engendrée par la rougeole. Au moins 15 0000 étudiants des principales universités de la région de Tokyo ont été touchés. Selon le conseil scolaire métropolitain de Tokyo, 279 étudiants et élèves fréquentant 104 écoles de la région métropolitaine ont été diagnostiqués comme atteints de la maladie au 18 mai 2007. Sur l’ensemble, neuf de ces écoles avaient suspendu tous leurs cours en raison de l’éclosion et deux avaient annulé certains cours. L’éclosion de rougeole s’est étendue aux préfectures de Chiba, Saitama et Kanagawa. Dans la préfecture de Chiba, la présence des symptômes de la rougeole a été confirmée chez au moins 350 étudiants dans plus de dix collèges et universités au 17 mai 2007. Quatre étudiants de l’Université de Saitama ont aussi affiché des symptômes.
Source : ProMED, International Society for Infectious Diseases, le 22 mai 2007

Les renseignements détaillés que vous y trouverez sont donnés à titre d'information seulement et peuvent être très provisoires. Les incidents auxquels on accordera une importance nationale seront suivis et mis à jour selon la disponibilité de nouveaux renseignements.