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Agence de la santé publique du Canada

 

Maladies évitables par la vaccination


Hépatite B

Le virus de l'hépatite B (VHB) est l'un des virus qui causent l'hépatite. Il s'agit d'un virus à ADN double brin comportant trois antigènes importants : l'antigène de surface (AgHBs), l'antigène e (AgHBe) et l'antigène de la nucléocapside (AgHBc). Il est possible de déceler la présence de l'AgHBs dans le sérum 30 à 60 jours après l'exposition et celui-ci persiste jusqu'à la disparition de l'infection. Toute personne positive pour l'AgHBs est considérée infectieuse. Dans la plupart des cas, l'anticorps anti-HBs apparait après la disparition de l'AgHBs et la fin de l'infection. Dans les infections aiguës sévères à VHB, l'anticorps anti-HBs peut être présent en même temps que l'AgHBs. Dans une certaine proportion de cas, qui varie en fonction inverse de l'âge, l'infection persiste. L'anticorps anti-HBs confère une immunité de longue durée.

L'AgHBc n'apparaît jamais dans le sérum. L'anticorps anti-HBc est présent dans toutes les infections à VHB; il ne confère pas de protection et persiste de façon indéfinie comme marqueur sérologique tant de l'infection chronique active que de l'infection guérie après la disparition de l'AgHBs. L'IgM anti-HBc est un marqueur d'une infection récente à VHB. Elle apparaît durant la première semaine de la maladie aiguë et persiste habituellement pendant 6 à 12 mois. On peut l'utiliser pour diagnostiquer une hépatite B aiguë récente. Dans 10 à 15 % des cas d'hépatite B chronique, l'IgM anti-HBc peut également être détectée, en particulier en présence d'une réplication virale. L'AgHBe est associé à la réplication virale et à une grande infectiosité. La présence de l'anticorps anti-HBe indique normalement une diminution de la réplication virale et de l'infectiosité. On dispose de méthodes de dosage de l'ADN du VHB dans le sérum pour aider à déterminer le degré d'infectiosité et le pronostic.

L'infection initiale par le VHB peut être asymptomatique dans une proportion pouvant atteindre 50 % des adultes et 90 % des enfants. La période d'incubation dure de 45 à 160 jours, la moyenne étant de 120 jours. Lorsque le patient est symptomatique, le tableau clinique associe une anorexie d'apparition insidieuse, des douleurs abdominales vagues, des nausées, des vomissements et un ictère. La maladie aiguë peut durer jusqu'à 3 mois et son taux de létalité se situe entre 1 et 2 % et augmente avec l'âge. L'infection peut entraîner une hépatite fulminante et le décès chez les femmes enceintes et chez les nourrissons dont la mère est infectée.

Un sujet qui présente une infection aiguë à VHB symptomatique ou asymptomatique peut devenir un porteur chronique. On dit d'un patient qu'il est un porteur chronique lorsqu'on décèle la présence de l'AgHBs dans deux échantillons de sérum prélevés à 6 mois d'intervalle ou la présence de l'AgHBs sans IgM anti-HBc dans un seul échantillon de sérum. Le risque de devenir porteur chronique varie en fonction inverse de l'âge au moment de l'infection (nourrissons : 90 à 95 %; enfants < 5 ans : 25 à 50 %; adultes : 3 à 10 %). Le risque de portage chronique est également plus élevé chez les sujets immunodéprimés. Il arrive souvent que les porteurs chroniques ne présentent pas de signes ni de symptômes cliniques particuliers mais, à long terme, ils sont plus susceptibles d'être atteints de cirrhose et d'un carcinome hépatocellulaire primitif. Tous les porteurs devraient être considérés comme infectieux.

Épidémiologie

L'épidémiologie de la maladie a considérablement évolué à la suite de l'introduction du programme de vaccination universelle et de l'utilisation accrue du vaccin dans des groupes cibles. L'incidence de l'hépatite B a diminué dans tous les groupes d'âge ces dernières années, ce qui coïncide avec le recours accru au vaccin (voir la figure 10). L'infection à VHB a pratiquement disparu dans les cohortes qui avaient bénéficié des programmes de vaccination universelle.

Le VHB est présent surtout dans le sang, les sécrétions vaginales, le sperme et les liquides organiques de la personne infectée. On le retrouve dans la salive à des concentrations 1 000 à 10 000 fois inférieures à celles détectées dans le sang. Le VHB se transmet par contact percutané ou muqueux avec des liquides biologiques infectieux. Il est transmis de la mère infectée à son nouveau-né ainsi que dans les milieux où les personnes sont en contact étroit par suite d'un contact non reconnu avec des liquides organiques infectieux. Les autres modes de transmission sont les contacts sexuels, tant hétérosexuels qu'homosexuels, et l'exposition à du sang (piqûre d'aiguille, injection de drogues avec partage de seringue). Le risque d'hépatite B post-transfusionnelle est extrêmement faible à cause des tests de dépistage de l'AgHBs et des anticorps anti-HBc qui sont effectués systématiquement sur les dons de sang et de l'exclusion des donneurs qui risquent d'être infectés. Le rôle précis de la salive dans la transmission du VHB n'est pas bien connu. La salive est considérée infectieuse dans les cas de morsure comportant un bris de la peau et une inoculation percutanée de salive ou lorsque la salive est visiblement teintée de sang. Au Canada, comme ailleurs, près du tiers des infections n'ont pu être associées à un facteur de risque identifiable, malgré des enquêtes approfondies.

L'Asie du Sud-Est et l'Afrique sont les régions où la prévalence de l'infection est la plus élevée dans le monde, mais le recours au vaccin dans certains de ces pays au cours des 20 dernières années a réduit considérablement l'incidence de la maladie. Bien qu'on ne dispose pas de données nationales sur la prévalence de l'infection chronique par le VHB dans l'ensemble de la population canadienne, le Canada est considéré comme un pays de faible endémicité. On estime en effet que < 5 % des habitants ont des marqueurs d'une infection antérieure et que < 1 % sont porteurs de l'AgHBs. Ces pourcentages varieront selon les sous-groupes en fonction des facteurs mentionnés précédemment et de la couverture vaccinale obtenue.

Figure 10. Hépatite B - Tendances dans les taux signalés d'incidence, Canada, 1990-2004

Source: Guide canadien d'immunisation, septième édition, 2006


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Mise à jour : 2007-03-16 haut de la page