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Maladies évitables par la vaccination


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Les oreillons

Les oreillons sont une maladie infectieuse aiguë causée par le virus des oreillons. Environ 40 % des sujets infectés présentent une parotidite aiguë, qui est unilatérale dans environ 25 % des cas. Près de la moitié des personnes touchées manifestent des symptômes non spécifiques ou principalement respiratoires. Les infections infracliniques sont courantes. Si les complications des oreillons sont relativement fréquentes, les séquelles permanentes sont par contre rares. Avant l'usage généralisé du vaccin contre les oreillons, cette maladie représentait une cause importante de méningite virale. Il arrive, quoique rarement, que la méningo-encéphalite associée aux oreillons entraîne des séquelles neurologiques permanentes, notamment la paralysie, les convulsions, la paralysie des nerfs crâniens et l'hydrocéphalie. On observe un taux de surdité, habituellement temporaire mais quelquefois permanente, de l'ordre de 0,5 à 5,0 pour 100 000 cas d'oreillons signalés. Les oreillons se compliquent d'une orchite chez 20 à 30 % des hommes pubères et d'une oophorite chez 5 % des femmes pubères. L'atteinte des organes sexuels est le plus souvent unilatérale et, par conséquent, il est rare que cette maladie entraîne la stérilité. Les oreillons contractés pendant la grossesse n'ont pas été associés à des malformations congénitales, par contre, si l'infection survient pendant le premier trimestre, elle peut accroître le risque d'avortement spontané.

Épidémiologie

Depuis l'homologation du vaccin, en 1969, le nombre de cas d'oreillons déclarés a diminué de plus de 99 %. En effet, le nombre annuel de cas signalés, qui se chiffrait à 34 000 en moyenne au début des années 50, a chuté à moins de 400 au début des années 90. Une autre baisse de l'incidence a été observée après l'introduction de la seconde dose de RRO dans le cadre de l'immunisation systématique. Le nombre annuel de cas signalés n'a cessé de chuter. Au cours de la période de 2000 à 2004, le nombre moyen de cas par année s'est élevé à 87, l'intervalle se situant entre 32 (2004) et 205 (2002).

Au Canada, les éclosions d'envergure ont été rares ces dernières années, mais trois éclosions localisées sont survenues entre 2001 et 2005. La première, au cours de laquelle 193 cas ont été recensés, s'est produite entre septembre 2001 et mars 2002. Elle a frappé une collectivité du Nord de l'Alberta qui présentait une couverture vaccinale insuffisante, par suite de l'importation de la maladie de la Bolivie. La plupart des membres de la collectivité étaient philosophiquement réfractaires à la vaccination. Les taux d'immunisation dans la collectivité touchée étaient nettement inférieurs à la moyenne provinciale. La majorité des cas (80 %) sont survenus chez des sujets non immunisés. L'infection s'est propagée surtout dans les écoles de la région et, dans une moindre mesure, dans la collectivité environnante. Deux petites éclosions de 13 cas et de 19 cas ont eu lieu en Nouvelle -Écosse au printemps et en automne 2005, respectivement. L'âge des sujets touchés variait de 13 à 19 ans (moyenne de 14 ans) dans la première éclosion, et de 20 à 27 ans (moyenne de 23 ans) dans la deuxième (universitaires). Quatre des 13 cas associés à la première éclosion de la Nouvelle -Écosse et tous les cas associés à la seconde éclosion ont déclaré n'avoir reçu qu'une dose de RRO. La deuxième éclosion est à l'origine de trois cas secondaires survenus dans d'autres provinces.

À l'échelle mondiale, une épidémie de > 70 000 cas a sévi au Royaume-Uni entre 2004 et 2006. La plupart de ces cas sont survenus chez de jeunes adultes non vaccinés. Il a été établi que le virus en circulation appartenait au génotype G. Ce génotype n'est ni inhabituel ni rare et, à l'instar des autres génotypes connus du virus des oreillons, il circule dans le monde depuis des décennies, voire plus longtemps. En 2005-2006, aux États-Unis, des éclosions d'oreillons ont frappé divers États, touchant plusieurs centaines de personnes, essentiellement de jeunes adultes qui, dans bien des cas, avaient été vaccinés (au moyen d'une dose de vaccin contre les oreillons). Elles aussi ont été associées au génotype G. Les oreillons demeurent une infection endémique dans de nombreux pays, partout dans le monde, et le vaccin contre l'infection n'est utilisé que dans 57 % des pays membres de l'Organisation mondiale de la santé, pour la plupart des pays économiquement plus développés.

Source: Guide canadien d'immunisation, septième édition, 2006


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Mise à jour : 2007-05-11 Top