Agence de santé public du Canada / Public Health Agency of Canada
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Agence de la santé publique du Canada

 

Maladies évitables par la vaccination


La rage

La rage est une maladie mortelle causée par un virus neurotrope. Elle se présente sous deux formes cliniques. La période d'incubation du virus est habituellement de 20 à 60 jours; ce délai peut toutefois varier de plusieurs jours à plusieurs années. La forme la plus commune, la rage agitée (furieuse), se manifeste par les symptômes classiques d'hydrophobie ou d'aérophobie avec une encéphalite à évolution rapide et le décès du sujet infecté. Quant à la forme paralytique, elle se caractérise par une paralysie flasque progressive qui évolue plus lentement et est plus difficile à diagnostiquer.

Épidémiologie

Rage humaine

En 2000 et en 2003, deux personnes sont décédées au Canada à la suite d'une infection rabique, une au Québec (2000) et une en Colombie-Britannique (2003). Il s'agissait des premiers cas de rage humaine enregistrés au Canada depuis 1985. La source la plus probable de l'infection chez ces deux personnes était une exposition non décelée à des chauves-souris. Depuis 1924, 23 personnes sont mortes de la rage dans six provinces canadiennes (figure 16) : Québec (12), Ontario (6), Saskatchewan (2) et Alberta, Colombie-Britannique et Nouvelle-Écosse (1 cas chacune). En 2004, les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis ont confirmé le premier cas de rage déclaré après une greffe d'organe plein.

Figure 16. Rage - Nombre de décès, Canada, 1924-2005

Rage animale

Le virus de la rage peut infecter tous les mammifères. En Amérique du Nord, on le trouve surtout chez certaines espèces carnivores terrestres sauvages, qui peuvent le transmettre au bétail et aux animaux de compagnie. Ces dernières années, au Canada, le nombre total de cas de rage animale n'a cessé de diminuer. À l'échelle du pays, il subsiste des différences régionales dans la prévalence de la rage animale, et les espèces infectées dans chaque région varient au fil des ans. Pour obtenir de l'information à jour sur l'activité rabique au Canada, on peut consulter le site Web de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) : <http://www.inspection.gc.ca/francais/anima/heasan/disemala/rabrag/statsf.shtml>.

Au cours des 6 dernières années (2000 à 2005), 2 238 cas confirmés de rage animale ont été déclarés au Canada (pour une moyenne de 373 par année). Les mouffettes représentaient 40 % des cas totaux, suivies des chauves-souris (26 %), des renards (11 %) et des ratons laveurs (8 %). Des cas de rage ont été détectés chez la chauve-souris dans la plupart des régions du Canada, à l'exception des trois territoires et de l'Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.). Trois provinces regroupaient la majorité des cas : Ontario (43 %), Manitoba (24 %) et Saskatchewan (14 %). Durant la période de 6 ans, les espèces le plus souvent infectées, par région, ont été les suivantes : mouffettes au Manitoba (434/540, ou 80 %) et en Saskatchewan (243/316, ou 77 %); chauves-souris en Colombie-Britannique (91/95, ou 96 %), en Alberta (20/21, ou 95 %) et au Québec (66/118, ou 56 %); renards dans les Territoires du Nord-Ouest/le Nunavut (57/74, ou 77 %) et à Terre-Neuve-et-Labrador (33/44, ou 75 %); et ratons laveurs au Nouveau-Brunswick (55/70, ou 79 %). En Ontario, les espèces le plus touchées étaient les chauves-souris (356/956, ou 37 %) et les mouffettes (226/956, ou 24 %). Dans les 6 dernières années, l'Île-du-Prince-Édouard a signalé un cas de rage animale (chez un chat), et la Nouvelle-Écosse, trois cas. Le Yukon n'a quant à lui déclaré aucun cas de rage animale. Par ailleurs, on a répertorié des cas de transmission à des espèces animales domestiques, tels des animaux de compagnie (p. ex. chiens et chats) et du bétail (chevaux et vaches). Les chiens et les chats représentaient 4,5 % des cas de rage animale.

Les cas de rage humaine transmise par des chauves-souris infectées totalisent 58 % des cas recensés aux États-Unis depuis 1980, et la fréquence de ces cas semble à la hausse. L'incidence accrue est en partie due au fait qu'on ne reconnaît pas la petite plaie provoquée par la morsure d'une chauve-souris et qu'on n'a donc pas recours à la prophylaxie post-exposition. Dans la plupart des cas déclarés récemment, aucune morsure par une chauve-souris n'a été signalée, bien que les sujets aient eu des contacts, reconnus ou non au début de la maladie, avec des colonies infectées. Dans le passé, l'exposition des muqueuses à des aérosols chargés du virus a été considérée comme le mode de transmission dans quatre cas.

Source: Guide canadien d'immunisation, septième édition, 2006


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Mise à jour : 2007-03-16 haut de la page