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Agence de la santé publique du Canada

 

Maladies évitables par la vaccination


La varicelle

Le virus varicelle-zona (VVZ) est un virus à ADN de la famille des Herpesviridae. Il cause une maladie primaire (la varicelle), demeure latent dans les ganglions des nerfs sensitifs et peut être réactivé plus tard, entraînant un zona. Le VVZ se transmet par voie aérienne de même que par contact direct avec le virus présent dans les lésions cutanées. La période d'incubation varie de 10 à 21 jours et elle dure habituellement de 14 à 16 jours. La personne infectée commence à être contagieuse 1 à 2 jours avant l'apparition de l'éruption et le reste jusqu'à la formation d'une croûte sur la dernière lésion. On estime que le taux d'attaque chez les contacts familiaux réceptifs varie entre 65 et 87 %.

Épidémiologie

La varicelle est surtout une maladie de l'enfance, 50 % des enfants contractant la maladie avant l'âge de 5 ans et 90 %, avant l'âge de 12 ans. Les personnes issues des tropiques ont moins de chances d'avoir acquis une immunité durant l'enfance et présentent donc des taux plus élevés de réceptivité à l'âge adulte.

La varicelle est considérée comme une maladie bénigne chez les enfants de 0 à 12 ans qui sont par ailleurs en bonne santé. Toutefois, c'est dans ce groupe d'âge qu'on recense de 80 à 85 % de toutes les consultations médicales associées à la varicelle, de 85 à 90 % des hospitalisations et près de 50 % des cas mortels. Au nombre des complications de la varicelle figurent des infections bactériennes secondaires de la peau et des tissus mous, l'otite moyenne, la bactériémie, la pneumonie, l'ostéomyélite, l'arthrite septique, l'endocardite, la fasciite nécrosante, le syndrome du choc toxique, l'hépatite, la thrombopénie, l'ataxie cérébelleuse, l'accident vasculaire cérébral et l'encéphalite. La varicelle accroît par un facteur de 40 à 60 le risque d'infection streptococcique invasive grave du groupe A chez les enfants auparavant en bonne santé. Les complications sont plus fréquentes chez les adolescents, les adultes et les sujets immunodéprimés, qui présentent des taux plus élevés de pneumonie, d'encéphalite et de mortalité.

Les taux de létalité sont les plus élevés chez les adultes (30 décès/100 000 cas), puis chez les nourrissons de moins de 1 an (7 décès/100 000 cas) et enfin chez les enfants de 1 à 19 ans (1-1,5 décès/100 000 cas). Depuis 2000, six cas de décès dû à la varicelle chez des enfants ont été signalés par le Programme de surveillance active des effets secondaires associés aux vaccins (IMPACT), soit de 0 à 3 décès par année. À l'époque où il n'existait pas encore de vaccin aux États-Unis, on dénombrait parmi les adultes, 5 % des cas, mais 55 % des quelque 100 décès dus à la varicelle enregistrés chaque année. Au Canada, 70 % des 59 décès liés à la varicelle avant l'introduction du vaccin (1987-1997) sont survenus chez des personnes de plus de 15 ans.

Il est rare qu'un enfant soit atteint d'un syndrome de varicelle congénitale lorsque l'infection maternelle survient avant la 13e semaine ou après la 20e semaine de gestation. Le risque est d'environ 2 % lorsque l'infection se produit entre 13 et 19 semaines de gestation. L'infection congénitale s'accompagne de manifestations cliniques variées, notamment un faible poids à la naissance, des anomalies oculaires, de lésions cutanées cicatricielles, une atrophie des membres, une atrophie cérébrale et diverses autres anomalies. Près du tiers des nourrissons touchés meurent avant le début de leur deuxième année de vie. Une varicelle maternelle contractée durant la période périnatale (entre 5 jours avant la naissance et 2 jours après) est associée à une varicelle néonatale grave chez 17 à 30 % des nourrissons ainsi qu'à un taux élevé de létalité chez le nouveau-né.

Avant que le vaccin contre la varicelle ne soit offert, environ 350 000 cas de varicelle survenaient chaque année au Canada. Il est toutefois difficile d'évaluer l'effet des programmes d'immunisation contre la varicelle sur l'incidence de la varicelle et du zona parce que les infections varicelleuses font l'objet d'une importante sous-déclaration, moins de 10 % des cas attendus étant signalés chaque année par le biais du Système national des maladies à déclaration obligatoire (SNMDO). De plus, le zona n'est pas une maladie à déclaration obligatoire à l'échelle nationale. Vu que le risque d'avoir au moins une réactivation du virus en zona est de l'ordre de 15 à 20 %, il est probable qu'un nombre important de cas de zona surviennent chaque année au Canada. Les algies postzostériennes d'une durée de plus de 6 mois sont plus fréquentes chez les personnes de > 50 ans (35 %).

Un examen des données provenant de l'Institut canadien d'information sur la santé pour les années 1994 à 2000 a révélé que plus de 1 550 hospitalisations pour la varicelle sont recensées chaque année dans tous les groupes d'âge. L'information sur les cas et les décès chez les enfants hospitalisés est fournie par le système IMPACT pour les périodes 1990-1996 et 1999-2004. Selon ces données, la majorité des cas hospitalisés sont des enfants auparavant en bonne santé. Pour la période la plus récente, 1999-2004, 2 058 hospitalisations d'enfants atteints de varicelle ou de zona ont été signalées par les 12 hôpitaux participants dans tout le Canada, soit en moyenne 343 hospitalisations par année. Parmi ces cas, plus de la moitié étaient de sexe masculin, et les groupes d'âge les plus touchés étaient les enfants de 1 à 4 ans (45 % des hospitalisations) et ceux de 5 à 9 ans (30 % des hospitalisations).

Les coûts médicaux et sociaux liés à la varicelle au Canada, qui ont été estimés dans une étude multicentrique, s'élèveraient à 122,4 millions de dollars par année, ou à 353 $ par cas. Quatre-vingt-un pour cent de ce montant a été imputé aux dépenses personnelles et aux coûts liés à la productivité, 9 % au coût des soins médicaux ambulatoires et 10 % au coût des soins médicaux en milieu hospitalier.

On a constaté aux États-Unis (É.-U.) les avantages du vaccin contre la varicelle après son homologation en 1995. Entre 1995 et 2005, les É.-U. ont recommandé que les enfants de 12 à 18 mois reçoivent une seule dose du vaccin contre la varicelle, et qu'un rattrapage soit effectué chez les enfants plus âgés et les adultes réceptifs. L'incidence de la varicelle chez les enfants de 19 à 35 mois a accusé une baisse de l'ordre de 70 à 85 % dans trois collectivités américaines qui avaient obtenu une couverture vaccinale de 75 à 85 %. Les hospitalisations liées à la varicelle aux É.-U., qui étaient de 2,3-5 pour 100 000 habitants avant l'introduction du vaccin (1993-1995), sont passées à 0,3-1,3 pour 100 000 en 2001-2002. De même, les consultations pour des soins ambulatoires liés à la varicelle ont diminué de 59 %. En 2000, le nombre de décès liés à la varicelle aux É.-U. a chuté de 78 % dans le groupe des < 20 ans et de 63 % dans le groupe des 20 à 49 ans, comparativement aux années précédant l'introduction du vaccin (1990-1994).

Source: Guide canadien d'immunisation, septième édition, 2006


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Mise à jour : 2007-03-16 haut de la page