Préface
L'inquiétude croissante qu'inspire depuis quelques années la propagation envahissante de la salicaire pourpre (Lythrum salicaria), espèce introduite d'Eurasie, a incité le Secrétariat du Conseil nord-américain de conservation des terres humides (Canada) à tenir un atelier sur ce sujet en mars 1992. Cet atelier a réuni des spécialistes et des gestionnaires de ressources du gouvernement, d'organismes non gouvernementaux et privés, comme des pépiniéristes et des producteurs de miel, de partout au Canada. La réunion avait pour but de solliciter de l'information, des conseils et de l'aide, et de susciter un consensus sur les solutions pratiques et les initiatives nationales à prendre pour contrer la propagation de l'espèce concernée.
Le Service canadien de la faune d'Environnement Canada a confié au Musée canadien de la nature le mandat de résumer les données existantes au Canada sur les plantes étrangères envahissantes vivant en milieu humide et dans d'autres habitats naturels en vue d'examiner les préoccupations générales entourant ces espèces. Ce mandat exigeait d'une part une étude des plantes envahissantes vivant en milieu humide et en milieu sec et d'autre part une évaluation des lois fédérales et provinciales sur les mauvaises herbes et de l'utilisation possible de ces lois dans la lutte contre la propagation des espèces envahissantes dans les habitats naturels. Le présent rapport renferme le résultat de ces deux entreprises. On trouvera dans la première partie un compte rendu sur les espèces étrangères envahissantes vivant en milieu humide et en milieu sec et, dans la deuxième partie, une analyse des lois sur les mauvaises herbes en vigueur au Canada et de leur application quant à l'envahissement des habitats naturels par ces plantes.
Les recherches se poursuivent en vue de solutions pour contrôler la salicaire pourpre et les autres plantes envahissantes. Les changements législatifs évoluent aussi en fonction de l'information nouvelle et de la participation du public aux initiatives correctives. Ultérieurement, certaines informations de ce rapport devront être mises à jour pour refléter les changements. Le Service canadien de la faune exercera un suivi de ces changements avec l'aide du Musée canadien de la nature et d'organismes fédéraux et provinciaux qui pourront juger si la révision d'un rapport est justifiée et du moment à effectuer cette révision.
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