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Le Premier ministre annonce la conclusion d’une entente visant la création du Musée canadien des droits de la personne

20 avril 2007
WINNIPEG

LE DISCOURS PRONONCÉ FAIT FOI

Bonjour Mesdames et Messieurs.

Merci, Joy Smith, de cette aimable introduction et des efforts constants que vous et les autres membres de notre caucus du Manitoba avez déployés pour faire avancer ce projet.

C’est un plaisir d’être ici à Winnipeg en compagnie de la ministre Oda, de mes collègues parlementaires, du premier ministre Doer et du maire Katz dont l’intervention a été cruciale. Et n’oublions pas Gary qui, à quelques reprises, a fait redémarrer le projet qui semblait s’enliser.

Mais j’aimerais aussi saluer les membres de la famille Asper, qui ont réalisé la vision de feu leur père Izzy Asper, ce pourquoi nous sommes enfin réunis aujourd’hui.

Il avait rêvé qu’un jour, un musée canadien des droits de la personne s’élèverait au cœur de cette splendide ville de l’Ouest canadien, ce carrefour des Prairies, au confluent des rivières Rouge et Assiniboine, reconnu depuis longtemps comme l’endroit où avaient coutume de se rencontrer les divers premiers peuples pour résoudre leurs différends de façon pacifique.

Nous sommes ici aujourd'hui pour honorer la tradition canadienne qu’est la coexistence pacifique de gens de cultures différentes.

C’est une caractéristique fondamentale de la société canadienne, et cela se reflète dans l’engagement particulier du Canada à l’égard des droits de la personne.

Les experts en sociologie et les philosophes pourraient nous dire pourquoi notre société a évolué de cette manière, mais les accidents fortuits de l’histoire font certainement partie de la réponse.

Nos ancêtres français et anglais ont été parmi les premiers du monde à imaginer le concept et à bâtir les institutions politiques et juridiques qui reconnaissent et protègent les droits de la personne.

Et bien qu’elles aient été houleuses, les relations qu’ils entretenaient avec les premiers habitants du Canada on été bien plus courtoises que pendant toutes les autres périodes de colonisation.

Les fondateurs de notre Confédération ont adopté une constitution consacrant les droits linguistiques, culturels et religieux dans notre régime fédéraliste avec les droits démocratiques qui font partie intégrante d’un gouvernement responsable.

C’est vrai, le Canada n’a pas toujours respecté ses plus hautes aspirations – et ce musée présentera nos échecs ainsi que nos succès, et pourtant, tout au long de l’histoire, des vagues et des vagues d’immigrants fuyant l’oppression, la persécution et la tyrannie ont trouvé un sanctuaire, la liberté et la justice dans notre beau et grand pays.

L’expérience qu’a notre pays des guerres du XXe siècle, des luttes contre l’impérialisme militaire, du communisme et du fascisme l’a amené à s’intéresser des plus en plus aux droits de la personne.

En particulier, dans tout le monde civilisé, les citoyens voulaient s’assurer que les horreurs de l’holocauste ne se reproduiraient jamais. 

Nous en sommes venus à comprendre que pour protéger qui que ce soit, les droits doivent être universels.

Et nous avons convenu de toujours accueillir les réfugiés persécutés à l’étranger.

John Diefenbaker, le célèbre populiste des Prairies, qui a bâti sa réputation devant les tribunaux en tant que défenseur des gens ordinaires, était à l’avant-plan de la révolution des droits d’après-guerre au Canada.

Les violations des droits de la personne ici et à l’étranger l’horrifiaient.

Ses convictions l’ont mené au Cabinet du Premier ministre, où il y a nommé pour la première fois une femme, accordé le droit de vote aux Autochtones, réclamé un système d’immigration plus juste et adopté sa Déclaration canadienne des droits, une initiative sans précédent.

À mon avis, c’est l’expérience d’outsider qui a amené John Diefenbaker à se passionner pour ces idéaux, ayant été le premier premier ministre du Canada issu d’une famille de la classe moyenne ou n’appartenant pas à l’establishment politique.

Comme les Célèbres cinq qui ont lutté en faveur des droits des femmes, comme les grands chefs des Big Bear et des Crowfoot qui se sont battus pour les droits de leurs peuples, comme les francophones qui se sont battus pour les droits des minorités linguistiques au Manitoba, et comme les travailleurs qui ont réclamé des droits dans des villes de l’Ouest canadien, y compris ici à Winnipeg, Diefenbaker n’a pas tenté de détruire notre système ou notre histoire. En fait, il croyait intensément à nos valeurs et à nos traditions, mais il avait le courage de voir l’injustice et il croyait en la nécessité de faire quelque chose. 

Il est normal qu’un hommage national aux droits de la personne soit rendu ici, à Winnipeg, la porte historique vers nos Prairies, où tant de batailles pour les droits ont été menées et gagnées.

Et c’est pourquoi je suis si fier d’être ici aujourd'hui, pour annoncer un accord qui fera du Musée canadien des droits de la personne une réalité.

Nos partenaires sont les amis du Musée des droits de la personne, la province du Manitoba, la ville de Winnipeg, et la Forks Renewal Corporation.

Tous ces partenaires contribuent généreusement au projet.

D’ailleurs, plus d’un millier de Canadiens ont versé une contribution par l’entremise des amis du Musée.

Une collaboration de cette ampleur entre une province, une ville, Ottawa et des donateurs privés en vue de la mise sur pied d’un musée national est sans précédent, mais s’il n’y a jamais eu une institution culturelle appropriée pour un partenariat entre le secteur privé et le secteur public, c’est bien celle-ci, car les droits de la personne ne peuvent jamais être l’apanage exclusif de l’État.

En fait, chaque fois qu’un État a réclamé le monopole des droits de la personne – comme en Union soviétique – il les a perdus.

Les droits de la personne ne peuvent s’épanouir que dans des sociétés libres et démocratiques comme le Canada, ou les principes de l’équité, du pluralisme et de la justice font partie intégrante de l’histoire du pays et des valeurs de ses citoyens, ainsi que les lois de leurs gouvernements.

Ce musée célèbrera le respect des droits de la personne au Canada, et rassemblera à Winnipeg des Canadiens et des visiteurs internationaux, qui pourront voir et entendre l’histoire canadienne des droits de la personne.

Ce musée, la concrétisation de la vision d’Izzy Asper, permettra de célébrer les droits de la personne au Canada et de sensibiliser la population à cette question.

Nous franchissons une étape importante aujourd’hui, bien que ce ne soit pas la dernière, puisque tous les fonds nécessaires n’ont pas été recueillis, mais je sais que les amis, cette communauté et tous ceux et celles qui appuient le projet relèveront le défi.

Je tiens à féliciter toutes les personnes qui ont permis de faire avancer ce projet de musée jusque là.

Je vous remercie de votre générosité et de votre passion pour cette cause; nous nous rapprochons beaucoup de notre objectif qui consiste à rendre un hommage national à la noble tradition des droits de la personne au Canada.

Merci beaucoup.

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