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Bureau des astronautes - Foire aux questions |
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1. Comment devenir astronaute?
Les voyages spatiaux fascinent tellement de gens que la concurrence
est forte pour occuper les rares postes d’astronautes tant convoités.
Parmi les candidats choisis, certains détiennent plusieurs diplômes en
médecine, en sciences, ou en génie, tandis que d’autres ont reçu une
formation militaire ou ont une expérience de l’aviation. Cependant,
ils sont tous parmi les meilleurs dans leur domaine de compétence, et
ils ont tous le désir profond de faire avancer nos connaissances
scientifiques dans le but d’améliorer la qualité de la vie sur Terre
et dans l’espace.
Pour augmenter vos chances de devenir astronaute, vous devriez :
- décrocher au moins un diplôme d’études supérieures en sciences ou en génie;
- détenir des compétences dans plus d’une discipline;
- cultiver l’art de parler en public, de préférence dans les
deux langues officielles;
- démontrer de l’intérêt pour vos semblables en participant à
diverses activités communautaires;
- vous tenir en bonne forme physique;
- FACULTATIF : apprendre à sauter en parachute, à faire de la
plongée, et/ou à piloter un avion
Les membres de l'équipage de la mission STS-115 sont breffés par l'entraîneur d'équipage de la United Space Alliance (USA), David Pogue, pendant une séance d'entraînement aux évacuations d'urgence dans le Bâtiment des simulateurs d'engins spatiaux au Centre spatial Johnson (JSC). Les membres de l'équipage portent une combinaison de lancement et de rentrée servant à l'entraînement. Image : gracieuseté de la NASA
Les candidats qui sont sélectionnés pour participer au programme des
astronautes subissent un entraînement continu et rigoureux qui les
prépare à de futures missions à bord de la navette spatiale et/ou à
bord de la
Station spatiale internationale (ISS).
Pour démontrer que le travail dans l’espace vous convient, vous
pourriez également vous intéresser aux activités spatiales en :
- approfondissant vos connaissances dans diverses disciplines de
l’aérospatiale
- travaillant pour une entreprise en aérospatiale en vue d’acquérir
une expérience pratique
- suivant des cours à l’Université
internationale de l’espace (ISU)
Sachez qu’en plus de la carrière d’astronaute, le programme spatial
canadien offre de nombreux autres débouchés. Pour plus d’informations
sur les emplois offerts à l’ASC, consultez notre
section Carrières.
Des campagnes de recrutement font l’objet d’une vaste couverture
médiatique et permettent à l’ASC de recruter les candidats possédant les
qualifications nécessaires pour devenir astronautes. La date du
prochain appel de candidatures n’étant pas encore fixée, nous vous
prions d’attendre son annonce sur notre site et dans les médias avant
de faire parvenir votre curriculum vitae à l’agence qui organisera la
campagne de recrutement.
2. Qu'est qu' un astronaute?
Les astronautes sont des scientifiques et des ingénieurs qui vont dans
l'espace pour tirer parti des conditions d'impesanteur qui règnent et
mener des expériences à bord de la navette ou d'une station orbitale.
Leurs travaux sont essentiellement axés sur les sciences et les
technologies spatiales ainsi que sur les sciences de la vie. Les expériences
se déroulent aussi bien dans l'espace que sur Terre. Depuis
le 2 novembre 2000, la Station spatiale internationale (ISS) est habitée
en permanence par des astronautes. Une fois l’ISS complètement
assemblée, le Canada sera appelé à y envoyer un astronaute pour une
période de 3 mois, tous les 3 ans.
Les astronautes canadiens volent en tant que spécialistes de charge utile
ou de mission. Ils sont tenus de suivre une formation scientifique
intensive de même qu'un entraînement de base sur l'exploitation des
systèmes de l'orbiteur. Les spécialistes de mission sont eux aussi
amenés à réaliser des expériences, mais ils sont principalement
chargés de faire fonctionner les systèmes de l'orbiteur, dont le
CANADARM souvent utilisé pour déployer et récupérer des charges
utiles en orbite. Les spécialistes de mission sont en outre entraînés
pour réaliser des sorties extravéhiculaires (EVA pour Extra-Vehicular
Activity), nécessaires pour effectuer des réparations sur des engins
spatiaux et pour mener des opérations dans la soute de la navette.
3. Être astronaute, est-ce un métier à long terme ou à court terme?
La carrière d’astronaute peut représenter un engagement à long terme
ou à court terme. Les astronautes à long terme, également désignés
astronautes-opérateurs ou astronautes de carrière, s’entraînent en vue
d’une participation à divers types de vols spatiaux, qui peuvent comprendre
des missions à bord de la navette ou des affectations à la
Station spatiale
internationale (ISS). Les astronautes à court terme sont généralement
des astronautes dits parrainés, qui sont mandatés par l’industrie ou un
établissement universitaire pour participer à une mission de courte ou de
longue durée à la Station spatiale internationale (ISS).
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L'astronaute de l'ASC Bob Thirsk simule une rentrée en mode manuel dans le cadre de son entraînement pour la mission Soyouz d'avril 2005. Bob Thirsk suit un entraînement à titre d'ingénieur de vol de relève pour l'astronaute italien Roberto Vittoni (ESA). |
4. Combien y a-t-il d’astronautes canadiens?
Depuis la création du Programme des astronautes canadiens en 1983, dix
Canadiens ont été sélectionnés pour devenir astronautes. Il y a
actuellement six astronautes canadiens en service actif : Mme
Julie Payette, M.
Steve MacLean, M.
Bjarni Tryggvason, Dr.
Robert Thirsk, Dr.
Dave Williams et le colonel
Chris Hadfield. Le Dr Roberta Bondar et M. Ken Money sont retournés à
leurs activités de recherche à l’été 1992, et le capitaine Mike McKay a
démissionné en 1995. En février 2001,
M. Marc Garneau a été nommé
vice-président exécutif de l’Agence spatiale canadienne et il est devenu
président de l’Agence spatiale canadienne le 22 novembre 2001. Il quitte l'Agence spatiale canadienne le 28 novembre 2005 afin de se présenter comme candidat aux élections fédérales.
5. Qui a été le premier Canadien à aller dans l’espace?
M. Marc Garneau est devenu le premier Canadien à aller dans l’espace
dans le cadre de la mission STS-41G
en octobre 1984. Il a également participé à la mission
STS-77
en mai 1996 et, en novembre 2000, il s’est rendu à la Station spatiale
internationale au cours de la mission STS-97.
En février 2001, M. Garneau a été nommé vice-président exécutif de l’Agence
spatiale canadienne et il est devenu président de l’Agence spatiale
canadienne le 22 novembre 2001. Il quitte l'Agence spatiale canadienne le 28 novembre 2005 afin de se présenter comme candidat aux élections fédérales.
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L'astronaute de l'ASC Marc Garneau, spécialiste de mission (STS-97), arrive au Site d'atterrissage de la navette à bord d'un avion à réaction T-38. Image : gracieuseté de la NASA |
6. Comment communiquer avec un astronaute?
En raison du volume imposant de courriels que recevraient les
astronautes si leur adresse était rendue publique, celle-ci demeure
malheureusement confidentielle. Vous pouvez toutefois adresser du
courrier au Webmestre ou
écrire à l’adresse suivante :
Bureau des astronautes canadiens
À l’attention de [nom de l’astronaute]
Agence spatiale canadienne
6767, route de l'Aéroport
Saint-Hubert (Québec)
J3Y 8Y9
Si vous désirez communiquer avec le Dr Roberta Bondar, veuillez
prendre note que le Dr Bondar a quitté l’Agence spatiale canadienne
en 1992 pour reprendre ses activités de recherche. Il est possible
d’obtenir de plus amples renseignements en consultant son
site Web personnel.
7. Comment faire venir un astronaute à titre de
conférencier invité au sein de mon organisme, dans le cadre d’un événement
spécial, etc.?
Si vous désirez inviter un astronaute canadien à un événement public,
veuillez consulter
Invitation d’un astronaute canadien à un événement public.
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L'astronaute de l'ASC Dave Williams anime une vidéoconférence pour un groupe d'élèves avec les membres d'équipage de la mission NEEMO 7, lesquels vivent et travaillent dans une installation sous-marine, au large des côtes de la Floride. |
8. Où est situé le Bureau des astronautes canadiens?
Les astronautes doivent-ils vivre à proximité du Bureau?
Le Bureau des astronautes canadiens se trouve au siège social de
l’Agence spatiale canadienne à Saint-Hubert, près de Montréal, au Québec.
Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez
Contactez-nous.
Les astronautes canadiens vivent là où ils sont affectés pour leur
travail. Même si cela peut comprendre la région de Saint-Hubert, ils
peuvent être envoyés n’importe où dans le monde, particulièrement en
Russie et aux États-Unis.
9. Qu’entend-on par « g »?
On désigne par « g » une mesure permettant tout simplement de
quantifier la force. La force de gravité standard est de 1 g. Il
s’agit de 1 g positif, car la force s’exerce vers le bas, en direction
de vos pieds. Si vous vous mettez sur la tête, vous subissez 1 g négatif,
et tout le sang afflue vers votre tête.
Lorsque vous êtes assis dans un avion et que le pilote tire le manche
vers lui, vous ressentez une accélération comme si la pesanteur devenait
plus forte. Selon la force de traction exercée par le pilote sur le manche,
vous pourrez subir une accélération de 2 g, de 3 g ou même jusqu’à
9 g (dans un F-16!). À 9 g, j’aurais l’impression que ma tête
de 6 kilogrammes en pèse 54 – difficile de tourner la tête dans ce cas-là!
Votre sang deviendrait plus lourd lui aussi, et affluerait vers vos
membres inférieurs. Votre coeur s’efforcerait de maintenir le sang dans
votre tête mais, à des forces g élevées, à moins de faire de gros efforts
et de porter une combinaison anti-g, le sang s’évacuerait de votre tête
et vous perdriez connaissance.
À titre de référence, une accélération supérieure à 4 ou 5 g positifs
fera perdre connaissance, à moins d’avoir été entraîné pour y résister.
Un g négatif n’entraîne jamais de perte de connaissance, parce qu’il
repousse le sang vers la tête. On pourrait obtenir un g négatif élevé en
repoussant le manche. La plupart des avions chasseurs sont conçus pour
absorber environ 3 g négatifs seulement.
Au cours du lancement d’une navette, l’accélération ne se fait ni
vers le haut ni vers le bas. Elle est dirigée vers l’avant et s’apparente
plus à celle d’une voiture d’accélération (dragster). C’est comme si
vous étiez repoussé contre le dossier de votre siège. La force est
d’environ 3 g, mais comme elle va de l’avant vers l’arrière, personne
ne perd connaissance.
Enfin, à l’atterrissage de la navette, on ressent la force g vers
le haut et le bas, puisque la navette revient sur Terre comme un avion.
On ressent la force G maximale lorsque la navette tourne pour s’aligner
sur la piste, et cette force ne dépasse jamais 2 g ou 2,5 g. Mais, après
à peine une semaine passée en impesanteur, même cette force-là paraît
lourde, et nous portons des combinaisons anti-g qui exercent une pression
sur nos jambes et notre abdomen pour que le sang reste dans notre
tête.
10. À quelle vitesse la navette se déplace-t-elle?
La navette se déplace à raison de 8 km par seconde. Cela représente
environ trois cents fois la vitesse d’une voiture sur l’autoroute, et plus
de trente fois celle d’un avion de ligne. La navette doit se déplacer à
cette vitesse pour rester en orbite autour de la Terre. Si elle allait
plus lentement, elle tomberait dans l’atmosphère terrestre, et si elle
allait plus vite, elle quitterait son orbite et serait éjectée dans
l’espace. À une vitesse de 8 km par seconde, la navette peut passer d’une
extrémité à l’autre du Canada en dix minutes seulement.
11. Les astronautes peuvent-ils ressentir les
variations de température à mesure qu’ils traversent les différentes
couches de l’atmosphère?
Sur Terre, les êtres humains sont maintenus au sol par la pesanteur,
au fond d’une mer d’air qu’on appelle l’atmosphère. Cette « coquille »
atmosphérique est très mince (environ 2 % du rayon terrestre) et est
constituée de plusieurs couches (troposphère, stratosphère, mésosphère,
thermosphère et exosphère). Ces couches sont définies essentiellement
par les changements qui surviennent dans la température atmosphérique.
La région la plus chaude de l’atmosphère se trouve près de la surface de
la Terre (au bas de la troposphère) où on peut ressentir les fluctuations
quotidiennes et saisonnières de la température. La région la plus froide
se trouve dans la mésosphère, à une altitude comprise entre 80 km et 90 km,
où la température tombe à – 80 oC. C’est très, très
froid.
Les astronautes ressentent-ils ces variations lorsqu’ils traversent
les différentes couches de l’atmosphère le jour du lancement? Non
heureusement. La surface extérieure de la navette est bien sûr exposée à
ces températures atmosphériques, mais le poste de pilotage et le
compartiment intermédiaire de la navette (là où les astronautes vivent
et travaillent) sont équipés d’un système de régulation de l’ambiance
qui assure une température confortable à l’intérieur de la navette. De
plus, les astronautes portent une lourde combinaison pressurisée (les
grosses combinaisons orange) au cours des phases de lancement et de
rentrée dans l’atmosphère. Ces combinaisons protègent les astronautes
contre une dépressurisation de la navette. Étant toutefois très larges
et chaudes, elles sont elles aussi équipées d’un système de régulation
thermique. Les astronautes qui effectuent une sortie dans l’espace sont
revêtus d’une combinaison EVA qui est aussi dotée d’un système de
régulation permettant de maintenir la température de la combinaison à
un niveau acceptable. Au cours d’une mission spatiale, les astronautes
sont donc protégés contre les températures atmosphériques extrêmes et ils
ne ressentent pas les variations thermiques entre les diverses couches de
l’atmosphère.
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Les membres de l'équipage STS-85 saluent les gens qui sont venus les encourager alors qu'ils quittent le Bâtiment des opérations et des vérifications (O&C;) pour se rendre à la plateforme de lancement 39A où ils monteront à bord de la navette Discovery. Ils portent une combinaison de lancement et de rentrée. Image : gracieuseté de la NASA |
12. Que faire pour voir un lancement?
Les lancements de navette ont lieu au
Kennedy Space Center (KSC) en Floride. Pour obtenir de plus amples
renseignements concernant les lieux d’observation officiels, veuillez
consulter le site Web du KSC (
how to watch a launch [en anglais]).
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Le 7 août 1997 à 10h41 (EST) avait lieu le lancement de la navette spatiale Discovery dans le cadre de la mission de 11 jours STS-85 avec à son bord l'astronaute de l'Agence spatiale canadienne Bjarni Tryggvason. Image : gracieuseté de la NASA |
13. Combien de temps faut-il pour se rendre à la
station spatiale?
Pour en savoir plus, visitez la section Espace jeunesse
14. Quelle est la période la plus longue que quelqu’un ait jamais passée dans l’espace?
C'est le cosmonaute russe Sergei Krikalev qui détient le record de la durée totale de séjour dans l'espace, comptant 803 jours, 9 heures et 39 minutes. Un autre cosmonaute russe, Valeri Polyakov, détient le record en ce qui concerne la durée de séjour continu dans l'espace. Il est resté pendant 437 jours, 17 heures et 38 minutes (14 mois) à bord de Mir, de janvier 1994 à mars 1995.
15. Combien y a-t-il de stations spatiales?
Il n’y a actuellement qu’une seule station spatiale. Elle s’appelle la Station spatiale
internationale (ISS), et elle est construite par plusieurs pays. Une
fois entièrement assemblée, elle couvrira une superficie équivalente à
celle d’un terrain de football (elle aura 108 mètres de long) et elle
pèsera près de 450 tonnes métriques. Il y a déjà eu d’autres stations
spatiales dans le passé – dans les années 1970, les États-Unis en ont
exploité une appelée Skylab, et les Russes en ont eu plusieurs petites,
désignées Saliout 1 à Saliout 7. La plus grande station spatiale avant
l’ISS était la station orbitale russe Mir (un terme russe signifiant
« paix ») qui est restée dans l’espace pendant 16 ans.
16. Les femmes astronautes ont-elles leurs règles
dans l’espace?
Oui, les femmes astronautes ont leurs règles dans l’espace, tout comme
sur Terre. Aucuns troubles menstruels n’ont été associés à la microgravité.
Dans les premières années du vol habité, certains ont craint que les
femmes ne pourraient avoir leurs règles sans danger dans des conditions
de microgravité. Ils pensaient que la microgravité risquait d’entraîner
ce qu’on appelle un flux menstruel rétrograde, c’est-à-dire entraîner le
flux menstruel vers l’intérieur du corps plutôt que vers l’extérieur.
Autrement dit, le sang s’écoulerait de la cavité utérine dans les
trompes de Fallope, et ensuite dans le bassin et l’abdomen, ce qui
provoquerait des douleurs et augmenterait le risque d’endométriose.
Bien que ce phénomène n’ait pas été observé au cours des missions
spatiales passées, d’autres études s’imposent pour mieux comprendre
comment le corps se comporte et réagit dans des conditions de
microgravité.
17. Les normes médicales canadiennes relatives à la sélection des astronautes exigent des candidats
non-pilotes une acuité visuelle de 20/200 ou mieux sans correction et corrigible à 20/20 dans chaque œil. Qu'entend-on par acuité visuelle corrigible à 20/20?
Pour garantir la santé et la sécurité des astronautes lors des
vols spatiaux, il est impératif de veiller à ce qu'ils satisfassent à un certain nombre de normes médicales similaires à celles de l'examen physique d'aptitude au vol des pilotes militaires et civils. L'acuité visuelle, ou aptitude des yeux à distinguer les détails, est l'un des nombreux critères utilisés pour la sélection de candidats astronautes.
Des spécialistes de la vue ont établi qu'une vision « normale » correspondait à une acuité visuelle de 20/20. Ce qui veut dire qu'en vous tenant à une distance de 20 pieds d'une charte de lecture, vous pouvez voir ce qu'une personne « normale », située à la même distance de cette charte, peut voir (le premier chiffre représente votre distance par rapport à la charte; le deuxième chiffre, la distance d'une personne ayant une vision normale par rapport à cette même charte). On doit se rappeler qu'une acuité visuelle de 20/20 ne renvoie pas à une vision « parfaite ». Certaines personnes peuvent avoir une vision supérieure à celle considérée comme « normale ». À titre d'exemple, une acuité de 20/10 signifie que vous pouvez voir à 20 pieds ce qu'une personne dotée d'une vision « normale » voit à une distance de 10 pieds. À l'opposé, une vision faible d'une acuité de 20/40 signifie que vous devez vous tenir à 20 pieds d'une charte de lecture pour voir ce qu'une personne ayant une vision
« normale » voit lorsqu'elle se trouve à 40 pieds de cette charte. Au Canada et aux États-Unis, une personne dont l'acuité visuelle est inférieure à 20/200 est considérée, d'un point de vue légal, comme étant aveugle. Ainsi une acuité visuelle corrigible à 20/20 signifie que, lorsqu'une personne porte des lunettes, sa vision est corrigée à 20/20 ou est dite « normale ».
18. Pourquoi les normes médicales canadiennes relatives à la sélection des astronautes excluent-elles les chirurgies de l'œil au laser?
Le LASIK (kératomileusis au laser in situ), ou chirurgie de l'œil au laser, est l'une des chirurgies réfractives utilisées pour corriger la vision. Au cours de cette opération, un volet est découpé dans la cornée de l'œil ou membrane extérieure de l'œil. À l'aide du laser, la cornée ainsi mise à nu est ensuite modifiée et remodelée. Cette étape terminée, le volet cornéen est rabattu dans sa position initiale. Le LASIK ne garantit pas une vision parfaite. Il est possible, après une telle chirurgie, que des patients aient malgré tout besoin de porter des lunettes ou des lentilles cornéennes pour certaines activités. Les résultats obtenus varient d'un patient à l'autre.
Les normes médicales canadiennes de sélection des astronautes sont fondées sur celles de la Station spatiale internationale. Bien que d'autres types de corrections de la vision (telles les lunettes) soient acceptés dans le cadre du programme spatial, toute forme de chirurgie réfractive, que ce soit pour des raisons esthétiques ou médicales, disqualifie un candidat. À l'heure actuelle, les recherches effectuées dans ce domaine ne permettent pas de comprendre pleinement l'effet de la microgravité ou de l'entraînement physique exigeant des astronautes sur le volet cornéen créé par chirurgie. D'autres raisons expliquent le rejet des candidats : les résultats à long terme du LASIK sont méconnus, la correction obtenue n'est souvent pas permanente, des problèmes d'éblouissement ont été signalés, surtout la nuit, et il existe un risque de cicatrisation ou de gonflement de la cornée. Pour le moment, on ignore si, dans l'avenir, cette chirurgie sera acceptée chez les candidats astronautes.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur la vision, veuillez visiter le site Web www.howstuffworks.com/question126.htm
(en anglais seulement).
Pour obtenir des explications sur les chirurgies au LASIK, rendez-vous sur le site www.eyesurgeryeducation.com
(en anglais seulement).
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