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El Niño: Perspecitve Canadienne

Les scientifiques d’Environnement Canada suivent l’évolution du plus puissant El Niño en un siècle et demi et ils ont de bonnes nouvelles pour la majeure partie de la population canadienne qui souhaite un hiver moins froid et des factures de chauffage moins élevées.

El Niño perturbe les conditions météorologiques de nombreuses régions du monde où on lui attribue des pluies torrentielles, des périodes de canicule et plusieurs mauvaises récoltes. Les scientifiques considèrent le phénomène El Niño comme «l’événement climatique du siècle».

Au Canada, les régions méridionales peuvent espérer un hiver plus doux et des pluies et chutes de neige moins abondantes que d’ordinaire, alors que les régions nordiques et les provinces de l’Atlantique peuvent s’attendre à des conditions météorologiques hivernales normales.

Qu’est-ce que le El Niño?

Le terme El Niño désigne un réchauffement des eaux dans l’océan Pacifique oriental près de l’équateur causé, pense-t-on, par des changements dans les structures normales de la circulation des vents alizés.

En période normale, ces vents soufflent vers l’ouest, transportant de l’eau chaude de surface vers l’Indonésie et l’Australie et permettant à de l’eau plus froide de monter le long du littoral sud-américain. Pour des raisons qui ne sont pas parfaitement comprises, ces vents alizés peuvent parfois être réduits ou même renversés. Ceci déplace des masses d’eau plus chaude vers les côtes de l’Amérique du Sud et fait monter la température de l’eau.

De ces masses d’eau chaude s’élèvent chaleur et humidité au large de l’Équateur et du Pérou. Il s’ensuit que des tempêtes plus fréquentes et des pluies torrentielles s’abattent sur ces pays habituellement arides. La chaleur supplémentaire renforce et altère aussi la trajectoire du courant atmosphérique à grande vitesse influençant, les structures météorologiques à l’échelle mondiale. En Amérique du Nord, ceci se traduit habituellement par une bifurcation du courant atmosphérique à grande vitesse dans le Pacifique Nord, poussant les tempêtes vers le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest et apportant à la plupart du Canada méridional un hiver plus doux et plus sec qu’à l’ordinaire.

Le El Niño de cette année par rapport aux autres El Niños

Le El Niño de cette année s’annonce comme le plus fort jamais rencontré depuis que l’on observe de manière exhaustive la température de la surface de la mer, c’est-à-dire la première moitié de ce siècle. Sa force pourrait même dépasser celle du El Niño de 1982-1983, que l’on avait surnommé à l’époque le «El Niño du siècle».

Lestempératures à la surface de l’océan Pacifique au large des côtes de l’Équateur et du Pérou sont actuellement d’environ 5 °C au-dessus de la normale, la température la plus haute observée au cours des 50 dernières années. Ces eaux chaudes occupent une surface d’environ 14 millions de km2, soit une superficie équivalant à peu près à une fois et demie celle du Canada. Les températures de la surface de l’océan Pacifique au large des côtes canadiennes sont en moyenne de 2 à 3 °C au-dessus de la normale. Des conditions El Niño aussi prononcées fournissent aux climatologistes la meilleure base à partir de laquelle produire des prédictions saisonnières fiables.

Que pourrait apporter au Canada le El Niño de cette année?

Le phénomène El Niño n’implique pas que l’hiver de 1997-1998 sera sans froid, sans tempête ou sans blizzard. Les experts d’Environnement Canada prévoient toutefois que l’hiver sera plus doux qu’à l’ordinaire, tout au moins de la Colombie-Britannique à l’Ontario et au sud et au centre du Québec. On s’attend à des conditions plus sèches qu’à la normale de l’intérieur de la Colombie-Britannique aux Prairies et au bassin des Grands Lacs. Ceci pourrait se traduire par des précipitations de pluie et de neige moins abondantes accompagnées de températures plus douces et des factures de chauffage moins élevées. Généralement, El Niño n’a pas d’effet sur les Territoires du Nord-Ouest - les îles de l’Arctique comprises - et les provinces maritimes.

La carte montre les effets typiques de El Niño sur les températures. Les chiffres indiquent les écarts par rapport à la normale en degrés Celsius. La ligne traversant le nord du Canada sépare le secteur connaissant des températures supérieures à la normale de celui qui connaît des températures inférieures à la normale.

Quels sont les effets de El Niño à l’échelle planétaire?

Comme toujours, les effets de El Niño sont plus directs et plus spectaculaires sous les tropiques. Voici certains des effets de El Niño observés cette année dans ces régions:

  • Des sécheresses intenses dans certains secteurs de l’Indonésie dues à l’arrivée précoce de la saison sèche. Ceci a attisé les vastes feux de forêts qui ont enveloppé de fumée et de brume l’Asie du Sud-Est.
  • Le centre du Chili a connu en juin, juillet et août, de graves tempêtes accompagnées de précipitations dix fois supérieures à la quantité normale de précipitations pour toute une année. Il est tombé en juin sur la capitale, Santiago, plus de pluie qu’en une année normale (300 mm).
  • La Papouasie-Nouvelle Guinée a connu la pire sécheresse des 50 dernières années.
  • En Nouvelle-Zélande, le temps sec a causé des pertes de récolte et de bétail dépassant les 130 millions $.
  • La canicule a frappé cet été les régions de l’Asie allant du sous-continent indien à la Chine. On y a enregistré la vague de chaleur la plus intense du siècle.
  • Des moussons imprévisibles au Pakistan et au nord-ouest de l’Inde, certains secteurs ne recevant que peu de pluie et d’autres des pluies diluviennes.
  • On s’attend à ce que le El Niño provoque des précipitations plus fortes qu’à l’ordinaire dans le sud des États-Unis, produisant de graves inondations en Californie et au Texas et apportant un temps plus frais et plus humide en Floride.

Quels ont été les effets des El Niños antérieurs?

Les phénomènes El Niño changent les structures météorologiques du globe, causant des pluies anormalement fortes dans des secteurs qui normalement ne reçoivent pas beaucoup de pluie et des sécheresses dans des secteurs habitués à des précipitations plus abondantes. À ce jour, le El Niño de 1982-1983 a été le plus perturbateur. Il a eu des effets tragiques à l’échelle de la planète, frappant l’Australie de la pire sécheresse qu’elle ait connue en 200 ans. Au total, cet El Niño avait causé 2 000 morts et plus de 18 milliards $ de dégâts.

Chaque El Niño a ses propres caractéristiques. Le El Niño actuel est déjà aussi fort que celui de 1982-1983. Celui-là avait eu des effets sur le Canada, notamment:

  • Un hiver doux pour la majeure partie du sud du Canada avec moitié moins de neige qu’à l’ordinaire, de la Colombie-Britannique au sud du Québec, et des températures de 3 à 6 °C supérieures à la normale dans ces régions. Vancouver n’a reçu que 4 cm de neige, alors qu’elle en reçoit 50 cm en moyenne. L’Ontario vivait son hiver le plus doux depuis 30 ans et Toronto connaissait son troisième plus doux hiver depuis 1840.
  • Parmi les résultats positifs qui ont découlé de ce temps clément, on trouve des factures de déneigement municipal, des coûts de chauffage des domiciles et des lieux d’affaires de 5 à 15 % sous la normale, soit une économie moyenne de 200 $ par foyer, ainsi qu’un danger moindre d’inondation printanière grave du fait du manque de neige et de glace dans les rivières. De plus, le saumon sockeye a délaissé les eaux américaines pour les eaux canadiennes plus fraîches.
  • Par ailleurs, des inondations et des glissements de terrain ont frappé la Colombie-Britannique du fait de vents forts, de températures douces et de neige mouillée. Les avalanches se sont produites fréquemment à l’intérieur de la C.-B.
  • Le peu de neige au sol et le temps doux ont eu plusieurs conséquences économiques, éliminant la pratique du ski au sud du Québec et de l’Ontario durant la période habituellement très achalandée des vacances de Noël et du Nouvel An.
  • Plusieurs personnes se sont noyées en s’aventurant sur la glace des Grands Lacs qui était plus mince que d’ordinaire, alors que des glaces épaisses le long des côtes et de nombreux icebergs gênaient la navigation le long des côtes orientales.
  • L’Arctique du nord-est n’a pas tiré profit de El Niño; en fait, il y a fait un froid de loup et les températures sont tombées à - 40 °C pendant de longues périodes.

Y a-t-il un lien entre les changements climatiques et El Niño?

Les scientifiques s’interrogent sur l’effet que les changements climatiques peuvent avoir sur l’accroissement de la force et de la fréquence des phénomènes El Niño au cours des dernières décennies. Ces phénomènes contribuent-ils au réchauffement planétaire? Les avis divergent sur la possibilité d’un tel lien direct. Les scientifiques devront poursuivre leurs recherches pour être en mesure de répondre avec certitude à ces questions.

Le saviez-vous?

  • L’expression «El Niño» fait référence à l’enfant Jésus. Les pêcheurs du littoral de l’Équateur et du Pérou ont ainsi baptisé le courant océanique doux qui apparaissait généralement au temps de Noël et durait plusieurs mois.
  • El Niño est la deuxième plus grande influence météorologique du climat du monde, après le cycle normal de réchauffement et de refroidissement des saisons qui apporte aussi avec lui des changements de structures de précipitations.
  • El Niños appear approximately every two to seven years. They typically last 12 to 18 months. In the early 1990s a protracted El Niño persisted for four years.

  • Les El Niños surviennent tous les deux à sept ans. Ils durent généralement 12 à 18 mois. Au début des années 1990, un El Niño prolongé a duré quatre ans.
  • Les El Niños sont étudiés depuis le début du 18e siècle. Des observations plus poussées menées à partir de navires, ont ensuite conduit à la collecte de données durant la première moitié de ce siècle. Ce n’est que depuis les années 1970 que les scientifiques ont commencé à faire le lien entre El Niño et d’importantes inondations et sécheresses dans le monde.
  • Tous les quatre à cinq ans, une masse d’eau plus froide se forme au large de l’Amérique du Sud. Les effets de cette masse s’appellent La Niña. Ce phénomène apporte généralement des hivers plus froids au Canada de l’ouest et à l’Alaska ainsi que des étés plus secs et plus chauds au sud-est des États-Unis.


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Création : 2002-08-22
Mise à jour le : 2002-12-18
Date de révision : 2002-12-18
URL de cette page : http://www.msc.ec.gc.ca
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