Dernières nouvelles sur la couche d'ozone
Les scientifiques d’Environnement Canada, travaillant en étroite
collaboration avec des chercheurs d’universités canadiennes,
surveillent attentivement la couche d’ozone au-dessus du Canada. Voici
leurs plus récentes conclusions :
- L’appauvrissement de la couche d’ozone au-dessus du Canada
se poursuit. Les diminutions les plus prononcées se produisent
dans l’Extrême-Arctique au début du printemps, où
des pertes inattendues atteignant 45 % se sont produites au cours
des dernières années. Au-dessus du reste du Canada, les
valeurs d’ozone ont diminué d’environ 6 % en moyenne
depuis la fin des années 70, les pertes les plus importantes
se produisant au printemps et se situant entre 8 et 10 %.
- On ne comprend pas parfaitement le phénomène de l’appauvrissement
de la couche d’ozone. Environ la moitié de la perte d’ozone
observée dans l’atmosphère peut être attribuée
avec certitude aux produits chimiques industriels destructeurs d’ozone.
On ignore encore si la seconde moitié du déficit est due
à ces produits ou à d’autres facteurs, par exemple
aux changements climatiques.
- Du fait de ces éléments d’incertitude dans la science,
il faut continuer de suivre de près l’état de la couche
d’ozone afin de déterminer l’efficacité des
mesures visant à réduire l’utilisation des substances
qui appauvrissent la couche d’ozone.
- L’amincissement de la couche d’ozone a entraîné
une augmentation du rayonnement UV causant des coups de soleil d’environ
7 % au Canada, ces niveaux atteignant même 10 à 12 %
au printemps. Ce rayonnement ultraviolet, qui sera probablement supérieur
à la normale pendant les 30 à 40 prochaines années,
aura des effets nuisibles sur la santé humaine, les cultures, les
forêts et les écosystèmes marins et d’eau douce.
- Les cas de cancer de la peau augmenteront vraisemblablement -- l’Institut
national du cancer du Canada estime qu’il y aura environ 67 000
nouveaux cas de cancer de la peau au Canada en 1998 seulement. La plupart
seront probablement causés par une exposition au soleil au cours
des années 70 et 80, avant l’amincissement de la couche
d’ozone. (Au cours des dernières années, on a noté
une augmentation des cas de cancer de la peau, très probablement
à cause d’une plus grande exposition au soleil découlant
des bains de soleil et du port de vêtements moins couvrants.)
- En 1998, les conditions exceptionnellement douces dans la haute atmosphère
ont ralenti l’amincissement de la couche d’ozone par rapport
aux dernières années. La couche d’ozone au-dessus
du sud du Canada cet été était près de la
normale. Dans l’Extrême-Arctique, où les diminutions
printanières ont été particulièrement prononcées
au cours des dernières années, on a enregistré des
pertes d’ozone de seulement 10 %. Les scientifiques croient
qu’il ne s’agit pas là d’une régénération
de la couche d’ozone, mais plutôt d’une répercussion
des conditions météorologiques particulièrement douces
amenées dans le monde entier par El Niño cette année.
Toutefois, on ne comprend pas bien le lien entre les valeurs d’ozone
et El Niño.
Que se passe-t-il dans l’Arctique?
Dans l’Extrême-Arctique, des réductions spectaculaires des
niveaux d’ozone ont été observées au printemps
de 1997 (45 % en deçà de la normale) de même qu’en
1996 (30 % en deçà de la normale). Il s’agit des
plus faibles valeurs printanières jamais enregistrées dans l’Arctique.
Ces deux années-là, les conditions dans la haute atmosphère
de l’Arctique ont été inhabituelles; elles se comparaient
à celles que l’on pouvait observer dans l’Antarctique.
On ne peut déterminer avec certitude si ces conditions inhabituelles
dans l’Arctique sont reliées à des changements climatiques
ou à des phénomènes naturels rares qui ne se seraient
produits qu’en 1996 et 1997. À titre de comparaison, la diminution
des niveaux d’ozone enregistrée dans l’Antarctique a atteint
70 %.
Les substances appauvrissant l’ozone diminuent-elles?
Après la signature du Protocole de Montréal, un accord international
visant à protéger la couche d’ozone, des mesures ont été
prises pour réduire l’utilisation des substances appauvrissant
l’ozone. Certaines données, notamment les observations faites
dans l’Arctique canadien, montrent un ralentissement marqué de
l’accumulation dans la basse atmosphère des CFC les plus répandus.
Le niveau de CFC-11, un des principaux produits chimiques en cause, a commencé
à fléchir. On estime que les niveaux d’ozone pourraient
revenir à peu près à la normale vers l’an 2050.
Pour qu’une telle régénération soit possible, il
sera essentiel que tous les pays se conforment au Protocole de Montréal.
Renseignements :
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Création :
2002-08-23
Mise à jour le :
2002-12-18
Date de révision :
2002-12-18
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