Le Quotidien
Le mardi 27 mars 2007

Commerce de détail annuel

Les consommateurs ont dépensé davantage à la pompe et dans les magasins d'articles d'ameublement en 2005, ce qui a propulsé les ventes au détail annuelles à leur taux de croissance le plus élevé depuis 2002.

Les détaillants du pays ont déclaré des recettes d'exploitation de 403,6 milliards de dollars en 2005, en hausse de 5,4 % par rapport à l'année précédente. L'accroissement était bien supérieur au taux de croissance annuel moyen de 4,7 % enregistré entre 2000 et 2005.

Les magasins traditionnels, qui vendent aux clients qui se présentent dans les établissements, ont affiché une croissance des recettes de 5,3 %. Par ailleurs, les détaillants hors magasin, comme ceux qui vendent exclusivement au moyen du commerce électronique, par correspondance ou par catalogues, ont connu une croissance de 7,5 %.

Les magasins traditionnels ont été à l'origine de la vaste majorité des recettes d'exploitation en 2005, soit environ 97 %. Les commerces de détail hors magasin ne représentaient que 3 % du total des activités de vente au détail.

On peut diviser en deux catégories les magasins traditionnels, soit les magasins de détail à succursales et les magasins indépendants. En 2005, les magasins indépendants ont continué de détenir la part la plus importante de l'industrie du commerce de détail, mais ils ont graduellement perdu du terrain par rapport aux magasins à succursales.

En 1999, les magasins indépendants constituaient 61 % du total des activités du commerce de détail. En 2005, cette proportion avait diminué pour s'établir à 56 %.

À l'inverse, les magasins à succursales ne représentaient que 39 % en 1999. Six ans plus tard, leur part avait grimpé pour se situer à 44 %.

En 2005, les ouragans successifs qui ont martelé la côte américaine du golfe du Mexique, de la Louisiane à la Floride, ont causé des pressions énormes sur les prix mondiaux du pétrole et du gaz. Par conséquent, l'augmentation des coûts était généralisée parmi les stations-service et les marchands de combustibles canadiens.


Note aux lecteurs

Le présent communiqué combine les données de trois enquêtes : l'Enquête annuelle sur les magasins de détail, qui porte sur les points de vente au détail indépendants, l'Enquête annuelle sur les magasins à succursales, qui porte sur les détaillants à succursales, de même que l'Enquête sur le commerce de détail hors magasin.

L'information contenue dans ce rapport est fondée sur le Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN) de 2002.

On obtient la marge brute en soustrayant le coût des biens vendus des recettes d'exploitation totales. Le ratio s'exprime sous forme de pourcentage des recettes d'exploitation totales. Cette mesure s'appelle également la rentabilité d'exploitation.

On obtient le bénéfice d'exploitation en soustrayant du total des recettes d'exploitation le total des dépenses d'exploitation, majorées du coût des biens vendus (les stocks d'ouverture plus les achats et les coûts directs moins les stocks de fermeture).

On obtient le rapport des stocks aux ventes en divisant les stocks de clôture par les recettes d'exploitation mensuelles totales moyennes. On obtient les recettes mensuelles moyennes en divisant les recettes annuelles par 12.

Les centres commerciaux électroniques comprennent les établissements faisant le commerce de détail de tous les types de marchandises au moyen d'Internet. Toutefois, ils ne comprennent pas les établissements combinant le commerce de détail en magasin et le commerce de détail par Internet dans le même établissement. Cette activité mixte est qualifiée de partie en magasin du commerce de détail.


Augmentation des marges sur les ventes au détail et des bénéfices pour la plupart des groupes de commerce

La plupart des groupes de commerce de détail ont déclaré des marges brutes et des bénéfices d'exploitation plus élevés en 2005. Dans l'ensemble, les marges brutes des détaillants ont augmenté de 5,5 % par rapport à l'année précédente.

Ce sont les magasins de meubles qui ont déclaré la croissance la plus élevée au chapitre des marges (+13,3 %), suivis des magasins d'articles d'ameublement (+10,4 %) et des stations-service (+10,4 %). Les marges ont également augmenté dans le cas des marchands de combustibles (+7,5 %) et des entreprises de télémagasinage et de vente par correspondance (+3,3 %).

Toutefois, les magasins d'ordinateurs et de logiciels ont continué d'éprouver des difficultés, leurs marges ayant diminué de 5,2 % en 2005. Il s'agissait de la cinquième baisse annuelle consécutive depuis le sommet atteint lors du passage à l'an 2000, alors que leurs marges brutes avaient augmenté de 37 % entre 1999 et 2000.

La diminution de la rentabilité peut s'expliquer partiellement par l'érosion des ventes en magasin en raison des ventes en ligne d'ordinateurs et de logiciels.

Selon l'Enquête canadienne sur l'utilisation d'Internet, 32 % des Canadiens ont téléchargé ou acheté en ligne des logiciels en 2005. Les recettes tirées de la vente de logiciels auprès des centres commerciaux électroniques et d'établissements de vente au détail par correspondance ont connu une croissance époustouflante de 121,1 % en 2005.

Dans l'ensemble, les bénéfices d'exploitation des détaillants ont augmenté de 6,2 %, tandis que les détaillants hors magasin ont enregistré des hausses de 10,1 %.

Les détaillants de l'Alberta affichent une forte croissance de leurs marges, mais les coûts limitent les bénéfices

Les détaillants de l'Ouest canadien ont déclaré la croissance la plus élevée des marges brutes. Les marges étaient en hausse de 9,2 % en Alberta, de 8,4 % en Saskatchewan, de 7,0 % au Manitoba et de 5,9 % en Colombie-Britannique.

Les détaillants de l'Alberta ont déclaré les augmentations les plus prononcées des coûts connexes malgré la croissance de leurs marges brutes. Le coût des biens vendus a progressé de 9,1 % depuis 2004, comparativement à 6,3 % en Saskatchewan et à 5,2 % au Québec.

Les détaillants de l'Alberta ont également déclaré l'augmentation la plus élevée des dépenses d'exploitation par rapport à l'année précédente (+8,8 %). Les coûts de la main-d'oeuvre ont crû de 7,4 %, soit la progression la plus élevée parmi l'ensemble des provinces.

Par conséquent, les bénéfices d'exploitation des détaillants de l'Alberta, exprimés sous forme de pourcentage des recettes gagnées, figuraient parmi les plus faibles dans l'ensemble des provinces (4,0 %). Cela contrastait avec les détaillants de l'Ontario (6,1 %) et de la Colombie-Britannique (5,8 %).

Les stations-service et les marchands de combustibles survivent à la tempête

Les stations-service et les marchands de combustibles ont connu de fortes ventes en 2005. Le prix de l'essence, mesuré par l'Indice des prix à la consommation, s'est accru de 12,8 % en 2005 par rapport à 2004. Cette augmentation était partiellement attribuable à la dévastation causée par les ouragans Katrina et Rita le long de la côte américaine du golfe du Mexique.

La plupart des stations-service canadiennes ont enregistré des augmentations d'au moins 10 % au chapitre du coût des biens vendus. Cela était particulièrement vrai pour les chaînes de stations-service.

Le coût des biens vendus (ce qui comprend le coût de toutes les marchandises vendues dans une station-service typique appartenant à une chaîne, et non pas seulement de l'essence) a augmenté de 18,8 %. Les dépenses d'exploitation, incluant le coût de la main-d'oeuvre, étaient en hausse de 5,7 %.

Par conséquent, malgré les fortes ventes, les bénéfices d'exploitation des chaînes de stations-service, exprimés sous forme de pourcentage des recettes, sont passés de 9,6 % en 2004 à 10,0 % en 2005.

Les marchands de combustibles, soit ceux qui vendent au détail du mazout, du pétrole liquéfié et d'autres combustibles destinés aux consommateurs finaux, ont déclaré une augmentation de 7,5 % des marges et de 8,2 % des bénéfices d'exploitation par rapport à 2004.

La publicité constitue la principale dépense

Dans l'ensemble, les détaillants ont continué de contrôler les dépenses par rapport aux recettes en 2005. Bien que les dépenses d'exploitation des détaillants aient crû de 5,3 % pour atteindre 81,0 milliards de dollars en 2005, elles représentaient 20,7 % des recettes d'exploitation, soit pratiquement le même pourcentage que celui de 20,8 % enregistré l'année précédente.

Parmi les principales composantes de dépenses, ce sont les coûts de la main-d'oeuvre qui ont connu la croissance la plus faible, en hausse de 3,2 % par rapport à 2004. En proportion des dépenses d'exploitation totales, la rémunération de la main-d'oeuvre est demeurée pratiquement la même (51 %).

La publicité a constitué la dépense la plus importante, particulièrement pour les magasins de détail à succursales, où ce coût a augmenté de 12,3 %.

L'audace plus poussée de la publicité en vue de la stimulation des ventes pourrait avoir contribué à cette croissance. En outre, parmi toutes les options de publicité, les dépenses de publicité en ligne continuent de croître, car plus de détaillants commencent à considérer Internet comme une composante nécessaire de la publicité de marque.

Les coûts de publicité ont plus que doublé dans le cas des magasins de détail à succursales d'ordinateurs et de logiciels et des autres magasins de détail divers. Les magasins de vêtements, les stations-service et les concessionnaires d'automobiles neuves ont également enregistré de fortes augmentations.

Les stocks en faible baisse

Les magasins de détail ont vu leur rapport des stocks aux ventes passer de 1,69 en 2004 à 1,62 en 2005, ce qui se traduit par une baisse de deux jours de leurs niveaux de stocks. Des rapports inférieurs signifient des coûts d'entreposage inférieurs et la baisse du risque de liquidation de marchandises en cas de changement de la demande.

Les magasins de chaussures, d'accessoires vestimentaires et de bijoux ont maintenu la plus grande quantité de stocks, soit un peu moins de l'équivalent de quatre mois. Ils étaient suivis des magasins d'articles de sports, de passe-temps et de musique ainsi que des librairies, dont l'approvisionnement correspondait à un peu plus de trois mois.

Les magasins de détail divers de même que les magasins de vêtements ont apporté la correction la plus importante à leurs niveaux de stocks en 2005. Les magasins de détail divers ont éliminé presque l'équivalent de 10 jours de stocks, tandis que les magasins de vêtements ont vu leurs stocks chuter de presque cinq jours.

Données stockées dans CANSIM : tableau 080-0011.

Définitions, source de données et méthodes : numéros d'enquête, y compris ceux des enquêtes connexes, 2446, 2447 et 2448.

Pour obtenir des données ou des renseignements généraux, communiquez avec la Sous-section du service à la clientèle au 613-951-3549 ou composez sans frais le 1-877-421-3067 (retailinfo@statcan.ca). Pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Alexander Hays au 613-951-3552, Division de la statistique du commerce.

Commerce de détail, magasins indépendants et à succursales, selon la province et le territoire

2005

  Recettes d'exploitation Marge brute Recettes d'exploitation, 2004 à 2005 Recettes d'exploitation
  en millions de dollars variation en % répartition en %
Terre-Neuve-et-Labrador 5 874 1 485 2,4 1,5
Île-du-Prince-Édouard 1 459 372 3,8 0,4
Nouvelle-Écosse 10 913 2 824 2,0 2,8
Nouveau-Brunswick 8 736 2 079 4,8 2,2
Québec 88 108 21 708 5,3 22,5
Ontario 144 715 39 358 4,3 37,0
Manitoba 14 071 3 574 6,1 3,6
Saskatchewan 11 882 2 964 6,8 3,0
Alberta 51 493 12 604 9,1 13,2
Colombie-Britannique 52 254 14 261 5,0 13,4
Yukon 429 114 5,7 0,1
Territoires du Nord-Ouest 653 169 9,3 0,2
Nunavut 278 95 9,6 0,1
Canada 390 866 101 607 5,3 100,0

Commerce de détail, magasins indépendants et à succursales, selon le groupe de commerce

2005

  Recettes d'exploitation Dépenses d'exploitation Marge brute Bénéfice d'exploitation Recettes d'exploitation, 2004 à 2005
  en millions de dollars variation en %
Concessionnaires d'automobiles neuves 78 892 8 983 10 417 1 434 4,5
Concessionnaires de véhicules automobiles d'occasion, de plaisance et de pièces 17 346 3 395 3 940 545 5,9
Stations-service 39 595 4 739 7 723 2 984 10,5
Magasins de meubles 9 387 2 980 3 806 826 5,0
Magasins d'accessoires de maison 5 603 1 937 2 171 233 7,6
Magasins d'ordinateurs et de logiciels 2 068 451 474 23 1,9
Magasins d'appareils électroniques et d'électroménagers 10 509 2 780 3 134 354 9,5
Centres de rénovation et quincailleries 18 569 4 286 5 436 1 150 8,3
Magasins de matériaux de construction spécialisés et de jardinage 5 114 1 336 1 533 197 3,0
Supermarchés 62 337 12 643 15 134 2 491 6,2
Dépanneurs et magasins d'alimentation spécialisés 13 919 3 057 3 483 426 2,1
Magasins de bière, de vin et de spiritueux 14 235 2 257 6 282 4 025 4,4
Pharmacies et magasins de produits de soins personnels 25 693 6 586 7 847 1 262 5,2
Magasins de vêtements 16 783 6 901 8 174 1 274 5,5
Magasins de chaussures, d'accessoires vestimentaires et bijouteries 5 296 2 168 2 554 386 4,5
Magasins de marchandises diverses 44 017 9 387 11 310 1 923 2,7
Magasins d'articles de sports, de passe-temps, de musique et librairies 10 147 3 202 3 727 525 5,0
Magasins de détail divers 11 357 3 979 4 462 482 -2,4
Total 390 866 81 067 101 607 20 541 5,3

Ventes de marchandises du commerce de détail hors magasin

2005

  Ventes de biens et services Ventes de biens et services, 2004 à 2005 Ventes de biens et services
  en milliers de dollars variation en % répartition en %
Aliments et boissons (excluant les repas et les repas légers) 861 189 -11,5 6,8
Articles de santé et de soins personnels 1 504 198 -0,3 11,9
Vêtements, chaussures et accessoires 686 998 4,4 5,4
Articles et fournitures (non électriques) pour la maison 221 022 -1,7 1,7
Articles d'ameublement et appareils électroniques 1 210 589 -0,9 9,6
Quincaillerie, matériel de rénovation et produits pour pelouse et jardin 246 837 -6,6 1,9
Articles de sports et de loisirs 803 835 -0,5 6,3
Carburant domestique et carburant, huile et additifs pour véhicules automobiles 6 169 746 17,5 48,7
Services (incluant les repas et les repas légers, les réparations et la location) 376 793 20,4 3,0
Autres biens 584 550 3,4 4,6
Total 12 665 755 7,5 100

Commerce de détail hors magasin par industrie

2005

  Recettes d'exploitation Marge brute Bénéfice d'exploitation Recettes d'exploitation, 2004 à 2005 Recettes d'exploitation
  en milliers de dollars variation en % répartition en %
Entreprises de télémagasinage et de vente par correspondence 3 953 575 1 620 463 296 769 0,5 31,0
Exploitants de distributeurs automatiques et de service de café 651 293 336 595 43 942 -4,0 5,1
Marchands de combustible 6 520 859 1 383 109 484 913 17,8 51,1
Établissements de vente directe 1 641 767 789 209 113 424 -5,2 12,9
Total 12 767 494 4 129 377 939 048 7,5 100


Envoyez cet article à une autre personne
 Envoyez à :   

 Votre nom :   
 Votre courriel :   

Navigation et recherche

Note: Cette page contient plusieurs menus de navigation. Afin d'améliorer leur accessibilité, la plupart sont regroupés dans cette section. Cette section offre aussi l'accès au moteur de recherche.

Pour de plus amples renseignements sur les éléments accessibles de notre site, veuillez consulter notre page sur l'accessibilité.

Menu de navigation de la page

  1. Contenu de la page
  2. Menu de navigation du site
  3. Menus de fonctions utilitaires du site
  4. Recherche du site
  5. Avis importants
  6. Haut de la page
  7. Date de modification