Récolte : Données sur la qualité, faits saillants, et rapports
Données sur la qualité et rapports de l'exportation
Méthodes analytiques et analyses
Destinés aux :
Marchands, Acheteurs, et Transformateurs
Classes de blé de l'Ouest canadien
Faits sur la distinction visuelle des grains
Le système d’assurance-qualité du Canada est conçu de façon à fournir aux clients du marché intérieur et étranger la qualité de grain dont ils ont besoin, d’ année en année. Une des forces-clés de ce système, c’est la capacité de ségréguer et manutentionner le grain en fonction de sa qualité, du moment où le producteur livre le grain et jusqu’à son exportation, permettant ainsi aux utilisateurs finals d’acheter un produit ayant des qualités prévisibles lors de la transformation.
Les ségrégations selon la qualité se caractérisent généralement par le type et le grade du grain. Les 21 grains désignés aux termes de la Loi sur les grains du Canada et de son Règlement sont d’abord ségrégués visuellement en fonction du type, par exemple, du blé par rapport à l’orge. Les types sont ensuite ségrégués par grade, ce qui entraîne l’évaluation visuelle des divers genres de dommages aux grains ainsi que la mesure instrumentale pour évaluer des facteurs tels que la détermination de la teneur en eau et en protéines et du taux d’impuretés. En plus d’être ségrégué par type et par grade, le blé est ségrégué en fonction de sa classe. Dans l’Ouest canadien, il y a huit classes de blé, dont chacune est composée de variétés de blé ayant une aptitude technologique similaire.
Chacune des classes de blé de l’Ouest canadien peut être distinguée visuellement les unes des autres, et les variétés à l’intérieur de chaque classe se ressemblent visuellement. Cette caractéristique visuelle est appelée la distinction visuelle des grains, ou DVG. C’est présentement une des exigences à laquelle une variété de blé doit satisfaire avant de pouvoir être enregistrée par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) aux fins d’enregistrement, de production et de manutention sans restriction. En plus de la distinction visuelle des grains, la variété doit aussi répondre aux normes minimales relatives à l’agronomie, à la résistance aux maladies et à la qualité de la classe dans laquelle on propose de l’enregistrer. Bien que l’incapacité d’une variété de satisfaire aux exigences d’enregistrement d’une classe de blé de l’Ouest canadien a parfois été attribuable à la distinction visuelle des grains, celle-ci a également été identifiée comme contrainte dans les instances où il y avait d’autres normes auxquelles elle n’avait pas satisfaite.
Une variété de blé qui ne satisfait pas aux exigences DVG pour l’une des huit classes n’est pas admissible à l’enregistrement sans restriction. Cependant, elle pourrait être considérée pour l’enregistrement à contrats. L’ACIA a recours à cette catégorie lorsque les variétés dont la livraison selon les méthodes conventionnelles causerait du tort à ces moyens traditionnels. L’enregistrement à contrats exige l’énoncé et l’approbation d’un système de gestion de la qualité qui décrit la façon dont sera assurée la gestion des effets adverses potentiels contenus par cette variété. Dans le cas du blé, l’ACIA partage le système de gestion de la qualité avec la Commission canadienne des grains (CCG) et la Commission canadienne du blé pour déterminer son acceptabilité.
Les variétés enregistrées par l’ACIA sont désignées dans une classe de blé par arrêté de la CCG. Les variétés non enregistrées sont considérées comme étant des variétés inadmissibles. Il existe des tolérances pour les variétés inadmissibles à l’intérieur des caractéristiques des grades, et dès que le niveau est au-dessus de la tolérance du grade, le lot de grain n’est admissible qu’au grade de blé fourrager de l’Ouest canadien (OC). La désignation du blé fourrager OC n’est cependant pas une classe à laquelle les variétés peuvent être enregistrées. C’est plutôt un grade par défaut qui absorbe les lots de blé qui ne satisfont pas, pour une raison quelconque, aux exigences des grades meuniers.
La distinction visuelle des grains (DVG) a été cruciale au maintien de l’uniformité de la qualité à l’intérieur d’une expédition de blé canadien et d’une expédition à l’autre. Elle permet la ségrégation rapide, fiable et économique du blé dans les classes, ou types de qualité, dans le réseau de manutention car l’apparence visuelle est un indice de la qualité intrinsèque et de l’aptitude technologique.
Il y a trois méthodes pour remplacer la ségrégation du blé axée sur la distinction visuelle des grains (DVG) en fonction de sa qualité :
La technologie couramment utilisée pour analyser les variétés nécessite un laboratoire et un personnel scientifique. De plus, les méthodes sont relativement lentes et dispendieuses. L’analyse doit se faire sur un grand nombre de grains individuels de blé et le temps de traitement pourrait durer de cinq jours ou plus, compte tenu du temps exigé pour acheminer l’échantillon au Laboratoire de recherches sur les grains de la CCG à Winnipeg. Même si on déploie des efforts considérables pour mettre au point une technologie abordable, fiable et rapide pouvant être utilisée à l'extérieur d'un laboratoire, une telle technologie ne sera pas disponible avant plusieurs années.
Des systèmes de déclaration, c'est-à-dire les systèmes où le vendeur de grains déclare la variété ou la classe au moment de la livraison, sont utilisés dans différentes parties du monde, notamment par l'industrie du blé de l'Australie et par l'industrie du soja de l'Est canadien. Ces systèmes peuvent fournir l’assurance de la qualité s’ils sont appuyés par des analyses et un programme de surveillance. Qu’ils soient imposés par la loi ou commercials, ces systèmes nécessitent des moyens de dissuasion pour empêcher les fausses représentations de la variété ou la classe de grain. Le succès de ces systèmes est attribuable en grande partie à son élément de dissuasion inhérent, c'est-à-dire le risque d'envenimer les relations acheteur/vendeur.
La classe, ainsi que les variétés faisant partie de cette classe, est un indicateur fiable de l’aptitude technologique et la qualité à l’utilisation finale d’une cargaison de blé. Cependant, les conditions environnementales et météorologiques qui reignent durant la croissance du blé peuvent également influer sur les facteurs de qualité intrinsèques. Jusqu’à un certain point, le système de classement tient compte de ces incidences car les facteurs de classement et leurs tolérances ont été établis de façon à être indicatifs de la qualité à l’utilisation finale. La technologie rapide sur place pour déterminer directement les facteurs-clés de qualité intrinsèques afin de ségréguer le blé est présentement limitée à la détermination de la teneur en protéines et en eau. La CCG poursuit ses efforts dans ce domaine. Entre-temps, la combinaison de classe, de classement et d’analyses s’impose pour permettre la ségrégation efficace.
Au cours des quelques dernières années, la CCG a reconnu les limites
et contraintes de la distinction visuelle des grains comme outil de
ségrégation et a orienté des efforts importants et soutenus envers
l’élimination de la dépendance du système d’assurance-qualité des grains
sur cette distinction. La CCG a consulté les intervenants, y compris les
sélectionneurs de végétaux, les associations de producteurs, les
manutentionnaires et marchands de grains, les utilisateurs finals et
l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), et a collaboré
avec eux. L’éloignement de la distinction visuelle des grains comme
outil de ségrégation aura un impact sur tous ces secteurs et exige donc
leur appui et leur collaboration.
En 2003, la CCG a proposé un système de déclarations d’admissibilité des
variétés mandaté par le gouvernement. Elle a examiné les coûts et
avantages de ce système et sa faisabilité opérationnelle. La CCG a
toutefois décidé en fin de compte que les avantages d’un système mandaté
de déclaration ne justifiaient pas suffisamment les coûts. Par la suite,
pour continuer à se pencher sur les questions associées à la distinction
visuelle des grains, la CCG a élaboré la Stratégie d’assurance-qualité
pour le blé. Stratégie d’assurance-qualité pour le blé.
La Stratégie d’assurance-qualité pour le blé repose sur trois éléments :
La mise au point d’une technologie rapide et économique pour identifier les variétés est essentielle à la fois comme outil de ségrégation et outil de surveillance de l’intégrité des déclarations à la livraison. La CCG et d’autres intervenants continuent de miser sur l’amélioration des techniques d’analyse permettant de dépister les variétés qui serviront de pont à la conception de technologies plus portables. La CCG croit qu’une méthode axée sur l’ADN, par rapport aux méthodes actuelles axées sur les protéines, est exigée à la longue, et elle investit des ressources considérables aux recherches pour sa mise au point. Bien que certains croient que la technologie rapide et efficace est présentement disponible, ou pointe à l’horizon, la CCG n’a vu aucune preuve à l’appui de cette croyance.
La CCG coordonne un vaste programme de wagons et de surveillance des cargaisons pour appuyer le système d’assurance-qualité des grains et les processus de certification de la CCG. Elle utilise des méthodes actuelles exécutées en laboratoire pour identifier les variétés. Le temps de traitement exigé pour analyser les échantillons, dès leur réception au laboratoire de la CCG, est deux jours ou plus, selon la capacité à ce moment-là.
En juin 2006, à la suite de consultations, la CCG a annoncé son intention de remanier les classes de blé de l’Ouest canadien pour commencer à répondre aux besoins des intervenants. Voici les éléments du remaniement :
Mise à jour : 2007-04-16