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Essais sur les produits finis
asiatiques au Laboratoire de
recherches sur les grains

 

 

 

 


Personnel de l’Unité de recherches sur les produits finis asiatiques

Personnel de l?Unité de recherches sur les produits finis asiatiques De g. à dr. :
Donna Daniel,
Margaret Anderson, PhD,
Wendy Barker,
Helena Facto et
Dave Hatcher, PhD.

Le Canada exporte annuellement vers l’Asie quelque 2,4 milliards de dollars de grain. Une partie considérable de ce grain est transformée en une large gamme de boulettes de pâte et de pains cuits à la vapeur chinois. Le Laboratoire de recherches sur les grains s’est constitué une section sur les produits finis asiatiques en 1991 qui concentre ses activités sur de tels produits, notamment les nouilles. Ainsi, la section cherche à réaliser les objectifs suivants :

  • effectuer des recherches afin de déterminer les modes de transformation optimaux du blé canadien pour en confectionner de tels produits;
  • participer à la création de cultivars améliorés de blé canadien qui serviront à fabriquer des produits finis asiatiques de très bonne qualité;
  • établir des protocoles d’analyse pour déterminer si les classes de blé canadien et les nouveaux cultivars de blé conviennent à la fabrication de produits finis asiatiques de très bonne qualité;
  • fournir aux acheteurs et aux vendeurs de grain canadien, à partir des enquêtes sur la nouvelle récolte et des analyses effectuées sur les cargaisons destinées à l’exportation, des renseignements sur la qualité des produits finis asiatiques;
  • mieux rassurer les acheteurs de grain canadien quant à l’utilisation du blé canadien dans la fabrication de produits finis asiatiques.

Les processus de panification et de confection des nouilles ne se ressemblant guère, les protocoles d’analyses sont différents.


Comparaison des processus de panification et de confection des nouilles

Comparaison des processus de panification et de confection des nouilles

La confection des nouilles exige beaucoup moins d’eau que celle du pain. En effet, le taux d’absorption d’eau des nouilles est de 32 à 35 %, soit environ la moitié de celui de la pâte de pain. C’est en vertu de cette faible teneur en eau que le mélange de farine et d’eau ne présente aucune des propriétés viscoélastiques typiques de la pâte de pain. Il est courant d’ajouter à la farine, pendant le malaxage, divers ingrédients dissous dans de l’eau. Ainsi, les nouilles blanches salées sont constituées de 1 à 5 % de sel (NaCl); dans la production de nouilles alcalines, on ajoute une solution alcaline appelée Kan-sui, constituée de 1 à 3 % de carbonate de sodium et de carbonate de potassium (rapport de 9:1). Dans certains pays, on ajoute une solution d’hydroxyde de sodium (soude caustique ou NaOH). Les alcalis donnent aux nouilles une teinte jaune agréable et améliorent leur croquant.

Outre les ingrédients, ce sont les facteurs comme la taille et la forme des nouilles, ainsi que la transformation finale (p. ex., cuisson à la vapeur et friture, cuisson à la vapeur et séchage, cuisson à l’eau ou friture des nouilles crues, etc.) qui font qu’il existe un si vaste assortiment de nouilles.

Les protocoles d’essais en laboratoire visent généralement les types de nouilles les plus communs et prévoient des conditions normalisées afin de faciliter la comparaison des diverses farines de blé. Voyez ci-dessous une procédure typique d’évaluation des nouilles.

 

 

 


Figure 1 Dans le laboratoire, on utilise un petit malaxeur Hobart pour mélanger le liquide et la farine.

Figure 2 La farine est remuée pendant 30 secondes avant que l’on n’ajoute la solution, laquelle est incorporée doucement sur une période de 30 secondes. Il faut veiller à ne pas verser le liquide trop rapidement, car des boulettes de pâte se formeront alors que d’autres parties du mélange seront trop sèches.

Figure 3 La farine et le liquide sont mélangés pendant 4,5 minutes au total pour assurer la répartition égale de l’eau et la formation de grumeaux uniformes. La photo à gauche illustre bien la coloration jaune vif recherchée et obtenue par la réaction d’une solution alcaline aux pigments des flavanoïdes, qui sont normalement incolores.

Figure 4 Les grumeaux sont versés dans une machine de fabrication de nouilles à petite échelle, importée du Japon, et passent entre deux rouleaux tournants, ajustés à 3, 0 mm et maintenus à une température de 28 °C.

Figure 4b La machine Ohtake (fabriquée au Japon) sert à confectionner divers types de nouilles.

Figure 5 Après le premier passage, la feuille de pâte est pliée et passée une deuxième fois entre les rouleaux.

Figure 6 On taille ensuite un morceau d’une longueur de 25 cm de la feuille pour en faire des nouilles. L’uniformité du poids et de la superficie du morceau de pâte permet de détecter des écarts entre les farines transformées dans les mêmes conditions.

Figure 7 Le morceau de pâte est passé entre les rouleaux six fois. On réduit l’espace entre les rouleaux à chaque passage de façon à amincir la feuille de pâte.

Figure 8 Après le dernier passage, la longueur de la feuille de pâte est prise en note afin d’en déterminer l’étirement total. Cette valeur donne des indications sur la quantité et la qualité des protéines viscoélastiques de la farine de blé. La feuille de pâte est ensuite passée entre des rouleaux cannelés qui coupent la feuille en longues lanières de taille uniforme.

Figure 9 Certaines nouilles sont séchées dans des séchoirs spéciaux dont la température et l’humidité sont réglables afin de s’assurer que toutes les nouilles sèchent également et de vérifier l’absence de petites failles et d’imperfections. D’autres nouilles sont cuites immédiatement. La cuisson influe énormément sur la texture des nouilles. Les conditions de cuisson doivent être optimales, car une cuisson prolongée influe grandement sur les sensations tactiles buccales des nouilles, c’est-à-dire les sensations perçues à l’intérieur de la bouche à la mastication.
Figure 10 Figure 11Figure 12
Nous nous servons d’un appareil d’évaluation objectif, soit l’appareil Instron pour l’évaluation universelle des paramètres de texture, pour nous aider à reproduire l’effort de coupe qui se produit à la mastication d’une nouille (en haut, à gauche).

La lame de compression, de 3,5 mm de largeur, sert à reproduire l’action des molaires (en haut, au centre).

Une deuxième lame, de seulement 1 mm de largeur, sert à mesurer l’effort de coupe exercée par les incisives (en haut, à droite).


Figure 13 Les consommateurs accordent une importance énorme à la couleur des nouilles. Quel que soit le type de nouille, ils s’intéressent vivement à son apparence, notamment l’éclat de sa couleur. Nous nous servons d’un colorimètre Hunter Lab qui mesure la clarté (L*), indépendamment des autres paramètres de la couleur. La machine fournit également des indications sur la teinte rouge (a*) et la teinte jaune (b*). Chacune de ces valeurs nous permet de quantifier les variations de couleur, ce qui est impossible de faire subjectivement.

Figure 14 On croit que l’enzyme polyphénoloxydase joue un rôle important dans la formation de couleurs indésirables dans les nouilles. La section travaille de près avec les sélectionneurs de végétaux pour favoriser la création de variétés ayant une faible teneur de cette enzyme et qui conviendront mieux à la fabrication de nouilles.

Pour obtenir plus de renseignements, veuillez vous adresser à dhatcher@grainscanada.gc.ca






 

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Dernière mise à jour : le 3 novembre 1998


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