Nécessité d’une rémunération adéquate pour les cadres supérieurs
Dans les années 1990, en raison d’un gel de six ans, les
salaires des cadres supérieurs fédéraux sont tombés au-dessous du marché
canadien du travail. Résultat : une inquiétude croissante au sein de la
fonction publique quant à la capacité d’attirer et de maintenir en poste des
cadres supérieurs qualifiés.
Sans cadres supérieurs qualifiés et expérimentés au sein de
sa fonction publique, le gouvernement ne peut être pleinement efficace ou
continuer à fournir des services d’excellente qualité aux Canadiens et aux
Canadiennes.
Comité consultatif sur le maintien en poste et la rémunération du
personnel de direction
En 1997, le gouvernement a mis sur pied le Comité consultatif
sur le maintien en poste et la rémunération du personnel de direction. Le
Comité, composé de dirigeants des secteurs privé et public, fournit des
recommandations et des avis impartiaux au président du Conseil du Trésor à
propos de la rémunération et des questions de gestion des ressources humaines
qui concernent les cadres supérieurs, les sous-ministres, les premiers
dirigeants des sociétés d’État et les personnes nommées par le gouverneur
en conseil.
Le Programme de gestion du rendement
En 1998, le Comité consultatif a recommandé des majorations
salariales afin de rapprocher la rémunération des cadres supérieurs de la
fonction publique fédérale de celle du marché du travail externe. Plutôt que
de majorer tous les traitements sous forme de salaire de base, le Comité
consultatif a recommandé qu’une partie du salaire prenne la forme d’une
rémunération au rendement, en accord avec les pratiques exemplaires des
secteurs public et privé. Selon le Conference Board du Canada, la
rémunération au rendement est utilisée dans plus de 80 % des organisations
canadiennes et plus de 90 % de leurs cadres supérieurs sont en partie
rémunérés sur la base de leur rendement.
Le Programme de gestion du rendement a été mis en place dans
la fonction publique du Canada; en vertu de celui-ci, les cadres supérieurs
doivent satisfaire aux exigences de base de leur poste pour être admissibles à
la rémunération au rendement.
Le Comité consultatif continue d’appuyer le Programme de
gestion du rendement en tant que partie intégrale de la rémunération des
cadres supérieurs - c’est le moyen le plus direct dont dispose le
gouvernement pour établir l’imputabilité et se consacrer vers l’atteinte
de résultats pour les Canadiens et les Canadiennes.
Modifications au Programme de gestion du rendement
Par le passé, la rémunération au rendement pour les cadres
supérieurs, les sous-ministres et les personnes nommées par le gouverneur en
conseil était présentée dans une catégorie. Cette année, les résultats du
programme seront répartis en deux catégories de rémunération au rendement :
la rémunération à risque et le boni.
Par exemple, la rémunération totale d’un cadre supérieur de
niveau EX-1 est fixée selon la médiane du marché du travail externe pour des
emplois comparables. De cette rémunération, 7 % est à risque. Ainsi, un cadre
supérieur de niveau EX-1 peut obtenir jusqu’à 7 % de rémunération à
risque s’il remplit ses engagements clés. Si son rendement est exceptionnel,
un EX-1 peut gagner jusqu’à 3 % de plus en boni. Auparavant, ces deux
éléments étaient présentés en un seul montant.
Les résultats de la rémunération au rendement seront
désormais présentés selon les catégories suivantes :
Rémunération au rendement |
Pour les EX-1 à EX-3
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Pour les EX-4 et EX-5
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Aucune rémunération à risque*
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Rémunération à risque |
Jusqu’à 7 % |
Jusqu’à 10 % |
Boni |
Jusqu’à 3% de plus |
Jusqu’à 5% de plus |
* Les cadres supérieurs qui ne satisfont pas aux exigences
liées à leurs engagements ou qui ne peuvent être évalués.
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