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notes d'allocution pour :
L'HONORABLE ROB NICHOLSON, C.P., C.R.,
député de Niagara Falls
Ministre de la Justice et procureur général du Canada
à l'occasion de :
La Journée du droit 2007 portant sur le 25
e  anniversaire de la Charte canadienne des droits et libertés

Ottawa (Ontario)
Le 17 avril 2007

Version non définitive

Introduction

Il me fait grand plaisir de vous rencontrer ce matin.

Je suis très heureux d'avoir cette occasion de m'adresser à vous aujourd'hui. Comme jeunes gens qui partirez bientôt à la découverte du monde, vous détenez la clé de l'avenir du Canada. Et pour de jeunes gens qui avez toujours vécu sous le régime de la Charte canadienne des droits et libertés, il s'agit d'un bon moment pour réfléchir à ce qu'elle signifie pour vous et pour ne pas tenir pour acquis les droits dont nous bénéficions tous.

Mon intérêt pour la vie publique et le droit

Puisque nous célébrons la Journée du droit de même que le 25 e anniversaire de la Charte canadienne des droits et libertés, j'aimerais vous faire part de quelques réflexions sur la vie publique et la profession juridique.

Je dois dire que j'étais d'abord intéressé à servir mon pays et que j'ai été attiré par la vie publique lorsque j'étais jeune.

Lorsque j'avais 11 ans, notre classe discutait de la crise des missiles à Cuba. J'ai écrit une lettre à John Diefenbaker, qui était premier ministre à l'époque, au sujet du rôle du Canada dans la crise. Il m'a répondu, et c'est ce qui m'a incité à entreprendre une carrière politique.

En vieillissant et en constatant que la plupart des politiciens que je connaissais ou dont j'entendais parler étaient des avocats, j'ai commencé à considérer la profession juridique sérieusement. Et puisque le Parlement adopte les lois qui régissent notre pays, j'estimais que l'étude du droit constituait la meilleure préparation pour une carrière politique.

Je respecte profondément le droit, et j'estime que la pratique du droit est une profession honorable. Je n'ai jamais regretté mon choix.

Je suis également honoré d'avoir été nommé ministre de la Justice et procureur général du Canada. Je suis très fier de faire partie de la longue liste de Canadiens distingués qui ont détenu ce portefeuille avant moi – il s'agit d'un rôle comportant une grande responsabilité.

Je suis également heureux de bénéficier de l'occasion de réaliser la promesse, faite par le gouvernement aux Canadiens, de protéger les familles et les collectivités en réprimant l'usage des armes à feu, les bandes et la consommation de drogue.

La Déclaration canadienne des droits

Notre gouvernement a fait cette promesse parce que la paix, l'ordre et le bon gouvernement sont les principes fondateurs de notre pays. Ces trois principes ont guidé les auteurs de la Loi constitutionnelle de 1867, qui a également défini les principes régissant la législation du Parlement du Canada.

Le Canada est depuis longtemps un défenseur des droits de la personne. En fait, c'est un Canadien – John Peters Humphrey – qui était chargé de la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l'homme des Nations Unies, qui a été ratifiée en 1948.

Le premier ministre Diefenbaker s'est notamment inspiré de la Déclaration universelle des droits de l'homme pour la création de la Déclaration canadienne des droits, qui a été adoptée en 1960. La Déclaration des droits était la première loi fédérale en matière de droits de la personne au Canada, et Diefenbaker a souvent déclaré qu'il s'agissait de la réalisation dont il était le plus fier.

La Déclaration des droits reconnaissait les droits à la liberté, à la sécurité de la personne ainsi qu'à la jouissance des biens.

Elle protégeait les droits à l'égalité devant la loi, à la protection de la loi, à la liberté de religion, à la liberté de parole, à la liberté de réunion et d'association, et à la liberté de la presse.

La Déclaration des droits est toujours en vigueur aujourd'hui, mais, généralement, nos tribunaux s'appuient sur la Charte canadiennedes droits et libertés. Les deux ont apporté une contribution positive au Canada et aux Canadiens.

La Charte canadienne des droits et libertés

La Charte canadienne des droits et libertés est enchâssée dans la Constitution du Canada et garantit certaines des libertés fondamentales qui figuraient initialement dans la Déclaration des droits.

En particulier, elle garantit

  • la liberté de conscience et de religion;
  • la liberté de pensée, de croyance, d'opinion et d'expression, y compris la liberté de la presse et des autres moyens de communication;
  • la liberté de réunion pacifique;
  • la liberté d'association.

Contrairement à la Déclaration des droits, qui ne s'applique qu'aux lois fédérales, la Charte s'applique également aux lois provinciales et territoriales.

La Charte reconnaît également les droits démocratiques, comme le droit de vote. Dans quelques années, vous aurez l'âge de voter, et il est donc essentiel que vous vous informiez des enjeux pour que lorsque le moment viendra, vous soyez des électeurs responsables et informés.

Elle reconnaît aussi l'égalité de statut de l'anglais et du français à titre de langues officielles du Canada, ainsi que le droit à l'instruction dans la langue de la minorité de votre province.

Certains de ces droits peuvent vous sembler évidents. Vous avez vécu toute votre vie sous le régime de la Charte. Mais nous devons toujours nous rappeler que ces droits ont dû faire l'objet de débats et de luttes pendant de nombreuses années. Et dans certaines parties du monde, ces droits ne sont toujours pas respectés.

Beaucoup de choses ont changé dans notre pays au cours des 25 dernières années. Nous étions un pays diversifié à ce moment‑là, et nous le sommes encore plus maintenant. Il est important de se rappeler que la Charte est un document en évolution. Elle nous appartient, et elle devrait refléter qui nous sommes en tant que nation et qui nous sommes en tant que Canadiens.

Conclusion

Avant de vous quitter ce matin, j'aimerais que vous réfléchissiez aux paroles suivantes de John Diefenbaker : « Je suis Canadien, libre de m'exprimer sans crainte, libre de pratiquer ma religion comme je l'entends, libre de défendre ce que j'estime juste, libre de m'opposer à ce que j'estime injuste et libre de choisir les dirigeants de mon pays. Je m'engage à préserver pour moi-même et l'humanité tout entière cet héritage de liberté. »

J'aimerais remercier les organisateurs de m'avoir invité à prononcer cette allocution et vous remercier de m'avoir écouté. J'espère que vous profiterez du reste de la Journée du droit.

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