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Un don plus grand que nature! - Découvrez les dons écologiques - Protégez le patrimoine naturel de votre propriété

Portraits de donateurs et de donatrices

MARCELLE CORDEAU PARENT

Une partie du grand marais de la rivière des Mille Îles protégée pour la vie

Mrs. Cordeau Parent at the ceremony honouring her ecological donation, held on the bank of the Rivière des Mille-Îles in 2005.
Mme Cordeau Parent lors de la cérémonie donnée en l'honneur de son don écologique au bord de la rivière des Mille Îles en 2005

Photo : © Jean Lauzon

Cette rivière au nom évocateur compte non pas mille, mais une centaine d'îles et d'îlots dont le nombre fluctue avec le niveau d'eau. Depuis le lac des Deux Montagnes, elle s'écoule sur 40 kilomètres et traverse neuf municipalités avant de se jeter dans la rivière des Prairies. Ses deux rives sont en grande partie urbanisées, mais nombre de ses îles restent intouchées et sont parmi les derniers milieux sauvages de la grande région métropolitaine de Montréal. Une trentaine d'îles et quelques sites riverains sont protégés et font partie du parc de la Rivière-des-Mille-Îles.

La propriété donnée (en rouge) est venue agrandir le Parc de la Rivière- des-Mille-Îles, l'un des rares milieux naturels protégés de la grande région métropolitaine de Montréal.
La propriété donnée (en rouge) est venue agrandir le parc
de la Rivière-des-Mille-Îles, l'un des rares milieux naturels
protégés de la grande région métropolitaine de Montréal.

Photo : © Robert Bisson

En novembre 2004, ce parc de 400 hectares s'est agrandi de 6 hectares (15 acres) grâce à un don écologique fait par Marcelle Cordeau Parent à Éco-Nature de Laval1, un organisme non gouvernemental qui protège et gère le parc. Pour cette Lavalloise, il s'agissait d'un geste très significatif, car elle cédait ainsi son patrimoine familial. « Ma mère est née et a grandi à Sainte-Rose, un secteur de Laval, dans une belle maison construite par mes arrière-grands-parents à proximité de la rivière. Je n'y ai moi-même pas vécu, car j'ai été élevée à Montréal, mais j'y ai passé une partie de mon enfance et j'y ai eu beaucoup de plaisir avec mes cousins et mes cousines. De la maison, nous pouvions nager et aller en chaloupe dans les îles et dans une propriété de mon grand-père qu'on appelait « l'îlet ». Quand nous naviguions dans les boisés inondés au printemps, nous avions l'impression d'être dans les bayous de la Louisiane », raconte Mme Cordeau Parent. « À leur mort, mes grands-parents maternels ont légué une partie de la terre à chacun de leurs quatre enfants et à un cousin de ma grand-mère. Ma mère a hérité un douzième de la terre, qu'elle m'a cédé dans les années 1960. Au fil des ans, j'ai acheté les onze autres parties. Je voulais garder un lien avec cet endroit. Je suis aussi attachée à Sainte-Rose que ma mère l'était et j'y serai enterrée aux côtés de mon mari, décédé il y a deux ans. »

Mme Cordeau Parent espérait à son tour léguer sa terre à ses enfants et à ses petits-enfants. Toutefois, celle-ci étant située en zone inondable et n'étant pas accessible par la route, un de ses fils lui a plutôt suggéré d'en faire don à un organisme qui la protégerait. Cette suggestion lui a plu puisqu'elle ne souhaitait ni vendre ni morceler sa propriété. L'idée a aussi plu à ses deux autres enfants. Après quelques années de réflexion, sa décision était prise. Sa comptable l'a alors dirigée vers Éco-Nature de Laval à qui Mme Cordeau Parent a fait don de sa terre dans le cadre du Programme des dons écologiques d'Environnement Canada. Ce programme lui a permis de préserver à tout jamais cet endroit qui lui est si cher tout en bénéficiant de certains avantages fiscaux.

Mrs. Cordeau Parent at the ceremony honouring her ecological donation, held on the bank of the Rivière des Mille-Îles in 2005.
L'Érable argenté croît dans les habitats humides et supporte bien les inondations. Cet arbre domine la plaine inondable de ce secteur de la rivière des Mille Îles.
Photo : © Rodolph Balej

Cette terre inondable est couverte d'immenses herbiers aquatiques et de forêts marécageuses où se côtoient quenouilles, nénuphars, joncs, saules et Érables argentés. Elle comprend un îlot, deux étangs et un petit cours d'eau appelé le ruisseau du Diable. Au printemps, lorsque le niveau de la rivière monte de deux à trois mètres, les herbiers, l'îlot et les étangs sont submergés, et seuls les érables et les saules émergent. Ce milieu d'une grande richesse écologique ne cache aucun démon, mais abrite diverses espèces animales telles que le Lépisosté osseux — dernier représentant d'une grande famille de poissons fossiles — la Tortue serpentine, le Vison, diverses espèces de canards, la Sterne pierregarin, le Balbuzard et la Buse à épaulettes, un oiseau de proie qui a le statut d'espèce préoccupante au Canada. Comme tout milieu humide, ce marais est en quelque sorte une éponge et un filtre naturel. La majorité de ces milieux ont été remblayés ou asséchés dans la région montréalaise, ce qui confère encore plus de valeur écologique à ce grand marais.

Le Lépisosté osseux se rencontre dans les zones herbeuses et peu profondes des lacs et des grands cours d'eau du sud-ouest du Québec. Son aptitude à prendre de l'air à la surface lui permet de survivre dans des eaux chaudes et stagnantes.
Le Lépisosté osseux se rencontre dans les zones herbeuses et peu profondes des lacs et des grands cours d'eau du sud-ouest du Québec. Son aptitude à prendre de l'air à la surface lui permet de survivre dans des eaux chaudes et stagnantes.
Photo : © Louis Bernatchez*

Mme Cordeau Parent a récemment visité la rivière des Mille Îles où elle n'était plus allée depuis longtemps. Accompagnée de son arrière petite-fille et d'autres enfants, elle a redécouvert sa rivière et son marais. « Nous avons vogué dans les nénuphars en rabaska avec des naturalistes et avons observé des poissons « préhistoriques », des tortues et une variété d'oiseaux. En voyant toute la beauté de ces lieux si près de Montréal et les canoteurs qui s'y promenaient, je me suis dit que désormais tout le monde, non seulement mes enfants et mes petits-enfants, pourrait apprendre de la nature grâce à mon marais. J'espère que mon don permettra à d'autres générations de voir toutes les beautés que la nature peut engendrer. »

1 www.parc-mille-iles.qc.ca

Pour obtenir d'autres renseignements sur les dons écologiques

* L. Bernatchez et M. Giroux. 2000. Les poissons d'eau douce du Québec et leur répartition dans l'est du Canada, Éditions Broquet. 350 p.


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La Voie verteMC, site Web d'Environnement Canada
Date de création : 2004-05-28
Date de mise à jour : 2007-03-30
Date de révision : 2007-03-30
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