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Portraits de donateurs et de donatrices

STANSJE PLANTENGA ET ANNE SHEPHERD

Des propriétaires parviennent à sauver leur vallée magique.

Grâce à Stansje Plantenga, une autre partie de la vallée Ruiter est protégée à jamais.
Grâce à Stansje Plantenga, une autre partie de la vallée Ruiter est protégée à jamais.
Photo: © Anne Shepherd

Dans la partie des Appalaches où se trouvent les monts Sutton, dans les Cantons-de-l'Est, une étroite vallée se faufile entre les monts Écho, Singer, West et Clark, dont les sommets culminent entre 460 mètres et 770 mètres. La vallée Ruiter est traversée par un ruisseau du même nom qui coule de l'étang Fullerton jusque dans la rivière Missisquoi. Au début des années 1960, ce paradis perdu a séduit Robert Shepherd, un psychiatre montréalais qui adorait camper, canoter et vivre à la dure dans les bois. Ce père de trois enfants a acheté une vieille ferme à Mansonville, sur le versant est de la vallée. « Dès notre jeune âge, notre père nous faisait planter des arbres parce qu'il voulait créer une ferme forestière », raconte sa fille Anne. « Je me rappelle avoir transporté de lourdes chaudières remplies de jeunes pousses de pin que les hommes plantaient pendant la saison des mouches noires. Il fallait y croire! » Plus tard, M. Shepherd a acheté d'autres propriétés dans la vallée et il y a construit des bâtiments en bois rond afin d'y loger un centre de traitement et de ressourcement pour les schizophrènes. Un jour, Stansje Plantenga, une Montréalaise d'origine hollandaise, a visité le centre. Cette caissière de banque et artiste, diplômée de l'École des beaux-arts de Montréal, souhaitait depuis longtemps travailler avec des schizophrènes. En outre, depuis son arrivée au Québec à l'âge de six ans, elle était fascinée par la nature sauvage et indomptée de la province. Rien d'étonnant, donc, à ce qu'un an après sa visite dans la vallée, elle y ait déménagé et œuvré dans la communauté comme thérapeute et professeure d'art.

Anne Shepherd dans la forêt de pins plantés par sa famille.
Anne Shepherd dans la forêt de pins plantés par sa famille
Photo : © Stansje Plantenga

Au bout de quelques années, M. Shepherd et Mme Plantenga, mariés entre-temps, ont décidé de réorienter leur vie. Les fermes de la région, autrefois nombreuses, avaient graduellement été abandonnées, et la forêt avait en partie repris ses droits. Le couple souhaitait que ces lieux soient un jour couverts de forêts anciennes. À leurs yeux, c'était une vallée magique. Ils voulaient la préserver de l'exploitation et des promoteurs, mais ils ne savaient pas comment s'y prendre. Ils ont alors entrepris une longue démarche jalonnée de recherches, de réunions, de collectes de fond et de questions juridiques qui a mené à la création de la Fiducie foncière de la vallée Ruiter (FFVR)1 en 1987. Cette vallée est située dans une région où la forêt est relativement peu fragmentée; il s'agit de l'une des dernières régions sauvages de l'extrême sud du Québec. M. Shepherd a fait don d'une terre de 162 hectares à ce nouveau groupe de conservation ayant pour objectif la protection de l'intégrité de cette vallée. Il a plus tard transféré une parcelle de 4 hectares à chacun de ses enfants. Robert Shepherd a succombé à un cancer à l'automne 1990, convaincu que l'une de ses plus grandes réalisations était d'avoir contribué à instaurer la Fiducie et à sauvegarder de grandes parcelles de forêt.

Un des précieux milieux humides de la vallée Ruiter.
Un des précieux milieux humides de la vallée Ruiter
Photo : © Christiane Foley

Stansja Plantenga a poursuivi le travail qu'ils avaient entrepris ensemble. En 2001, elle a décidé de faire un autre généreux don à la FFVR, cette fois dans le cadre du Programme des dons écologiques d'Environnement Canada, mis sur pied en 1995. Elle a ainsi cédé une forêt de 32 hectares (80 acres), composée surtout d'érables et de peupliers, sur le versant est de la vallée. Parmi les diverses espèces qu'abrite cette forêt, on trouve l'Ail des bois, une plante vulnérable au Québec. Même si Mme Plantenga savait que le Programme de dons écologiques lui apporterait des avantages fiscaux, elle a été agréablement surprise du crédit d'impôt qu'elle a obtenu : « C'était un cadeau inattendu qui m'a facilité la vie pendant des années. » Grâce à la foi inébranlable de cette femme en la nature, une autre partie de la vallée magique est désormais protégée, ainsi que diverses espèces de plantes et d'animaux. Après avoir passé vingt-cinq ans dans cette région, cette amante de la nature a récemment établi de nouveaux rapports avec la terre : elle collabore à la coordination d'un programme bénévole de pistage des animaux qui a déjà permis de constater qu'une partie de la vallée Ruiter est le principal habitat de l'Ours noir, du Pékan et de l'Orignal. Ce programme sera un outil très utile aux scientifiques, aux administrateurs et aux planificateurs intéressés à la préservation de la faune.

Une partie de la vallée Ruiter sert d'habitat principal à l'Ours noir et à plusieurs autres espèces de mammifères.
Une partie de la vallée Ruiter sert d'habitat principal à l'Ours noir et à plusieurs autres espèces de mammifères.
Photo : © Stansje Plantenga

La fille de Robert Shepherd, Anne, vit maintenant à Toronto, où elle travaille comme psychothérapeute et psychanalyste. En 2002, inspirée par son père et par Stansje Plantenga, elle a décidé de donner la forêt de 4 hectares (10 acres) que lui avait léguée son père des années auparavant. La propriété est située près de la terre cédée par Mme Plantenga dans un secteur qui abrite maintes espèces fauniques comme la Salamandre sombre du Nord, la Salamandre à deux lignes, la Sittelle à poitrine blanche, le Grand pic et le Troglodyte mignon. Même si les avantages fiscaux offerts par le Programme ont certes encouragé Anne Shepherd à faire ce don écologique, sa motivation était beaucoup plus profonde. « Stansje m'a permis de comprendre la valeur écologique des terres dans la vallée et m'a communiqué l'intérêt profond qu'elle éprouve pour la survie et l'avenir des animaux qui y habitent. J'adore marcher avec elle dans les sentiers et me rendre à l'endroit où sont enterrées les cendres de mon père, près de ses arbres adorés, dans la montagne. Les jeunes pins sont devenus une forêt majestueuse. Ils représentent le travail de notre famille et notre désir de régénérer la planète et de la conserver pour les générations à venir. J'espère que mes enfants et leurs enfants pourront marcher sous les mêmes arbres. Je sais que mon père serait fier de ce don significatif. »

Stansje Plantenga and Robert Shepherd in their magic valley in 1983.
Stansje Plantenga et Robert Shepherd dans leur vallée magique en 1983
Photo: © Noel Salmond

1 www.valleeruiter.org

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La Voie verteMC, site Web d'Environnement Canada
Date de création : 2004-05-28
Date de mise à jour : 2007-03-30
Date de révision : 2007-03-30
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