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Portraits de donateurs et de donatrices

CATHERINE SPILLANE REED

La ceinture verte du mont Saint-Hilaire mieux protégée

Catherine Spillane Reed avec son fils Tim et ses petites-filles au sommet du mont Saint-Hilaire, qui surplombe la rivière Richelieu.
Catherine Spillane Reed avec son fils Tim et ses petites-filles au sommet du mont Saint-Hilaire, qui surplombe la rivière Richelieu
Photo: © Centre de la nature du mont Saint-Hilaire

Était-ce le Quai 21 ou le Quai 23? Catherine Spillane Reed ne s'en souvient pas exactement, mais elle se rappelle que c'est sur un quai de Halifax qu'elle a posé le pied en sol canadien pour la première fois, il y a environ 50 ans. La jeune Australienne avait quitté son pays natal quelques années auparavant pour aller visiter sa grand-mère en Irlande. Une rencontre menant à une autre, elle avait fait le tour de l'Europe et s'était finalement retrouvée à Oslo, en Norvège. Elle y avait rencontré Owen Reed, un Néo-Zélandais qui avait par la suite émigré à Montréal où il avait trouvé un travail d'actuaire. En ce jour de 1955, Catherine Spillane venait rejoindre cet homme qui allait devenir son époux.

L'érablière couvrant la propriété donnée par Mme Spillane Reed est un milieu forestier typique du mont Saint-Hilaire.
L'érablière couvrant la propriété donnée par Mme Spillane Reed est un milieu forestier typique du mont Saint-Hilaire.
Photo: © Centre de la nature du mont Saint-Hilaire

Chaque week-end, les nouveaux mariés faisaient une randonnée à bicyclette sur la rive sud de Montréal, dans la région du mont Saint-Hilaire. Ils aimaient cette colline montérégienne et ses environs. Un jour, ils ont vu une terre boisée à vendre sur le flanc sud-ouest de la montagne. Elle offrait une vue magnifique sur la rivière Richelieu et Montréal. Les Reed l'ont achetée en 1957 avec l'intention d'y construire une maison, mais le sol rocheux offrant de nombreux obstacles à la construction, ils ont décidé de laisser cette propriété à l'état naturel et de s'établir plutôt à Otterburn Park, à proximité. Ils allaient se promener sur leur terre de temps à autre. « C'était un bel endroit fréquenté par de nombreux oiseaux. Les trilles étaient magnifiques au printemps. J'aimais les grosses roches qui avaient déboulé de la montagne », raconte Mme Spillane Reed. Plus tard, avec ses trois enfants, le couple faisait souvent de la randonnée pédestre, du jogging ou de la raquette dans les sentiers de la montagne.

Le Trille blanc forme souvent de grandes colonies dans les érablières du sud du Québec. Cette plante à croissance extrêmement lente met de sept à dix ans avant de produire sa première fleur.
Le Trille blanc forme souvent de grandes colonies dans les érablières du sud du Québec. Cette plante à croissance extrêmement lente met de sept à dix ans avant de produire sa première fleur.
Photo : © Léo-Guy de Repentigny, Service canadien de la faune

En 1980, les Reed se sont établis à Toronto. Avec l'âge, ils ont commencé à réfléchir sur l'avenir de leur propriété du mont Saint-Hilaire. Tous les membres de la famille aimaient la montagne et y étaient très attachés malgré la distance qui les en séparait. Cette terre occupait une place spéciale dans leur coeur et ils n'ont jamais envisagé de la vendre. Quand M. Reed est décédé subitement au milieu des années 1990, son épouse et ses enfants ont choisi de céder la propriété à un organisme qui s'en occuperait et lui accorderait la protection qu'elle méritait. C'est aussi ce qu'aurait souhaité M. Reed. En 2003, Mme Spillane Reed a ainsi fait le don écologique de cette terre boisée à Conservation de la Nature du Canada (CNC)1, un organisme privé voué à la sauvegarde des milieux naturels. Le Centre de la Nature du Mont Saint-Hilaire2 et l'Université McGill l'ont aidée dans ce processus.

Presque disparue de la vallée du Saint-Laurent dans les années 1970, la population de Faucon pèlerin se rétablit lentement. Chaque année, un couple de cette espèce niche sur une des falaises du mont Saint-Hilaire.
Presque disparue de la vallée du Saint-Laurent dans les années 1970, la population de Faucon pèlerin se rétablit lentement. Chaque année, un couple de cette espèce niche sur une des falaises du mont Saint-Hilaire.
Photo : © Gordon Court

Sa donation, réalisée dans le cadre du Programme des dons écologiques d'Environnement Canada, lui a permis de bénéficier de certains avantages fiscaux. Bien que son don n'ait pas été motivé par de tels intérêts, ceux-ci l'ont certainement encouragée à poser ce geste généreux.

Depuis la construction d'autoroutes dans les années 1960, qui ont en quelque sorte réduit la distance entre Montréal et le mont Saint-Hilaire, les complexes d'habitation se sont multipliés au pied de la montagne. La terre boisée des Reed forme une oasis de verdure dans ce secteur résidentiel. Un couple de Faucons pèlerins a déjà niché dans la falaise qui domine les éboulis de roches de la propriété. Celle-ci abrite également deux espèces de plantes qui poussent uniquement à l'ombre des riches forêts du sud du Québec : le Trille blanc, que Mme Spillane Reed aimait tant, et la Sanguinaire du Canada, qui produit un latex rouge sang. Ces deux plantes et le Faucon pèlerin sont sur la liste des espèces vulnérables du Québec. De plus, cet oiseau de proie est menacé au Canada. Le don de cette propriété d'environ un demi-hectare (un acre) contribuera certainement à protéger ces espèces et à préserver la précieuse ceinture verte autour de la montagne. « Mon grand-père avait une grande propriété à Sydney, en Australie. Elle comportait des falaises et des boisés et était située en bordure d'un marais. J'y ai passé toute mon enfance. C'était une terre que j'adorais, un endroit d'une grande beauté. Après le décès de mon grand-père, ses filles l'ont vendu à un promoteur immobilier qui l'a nivelé et couvert de maisons. Il l'a détruit. Cela m'a brisé le coeur. J'ai pleuré quand j'ai vu ce qu'il en avait fait», se rappelle Mme Spillane Reed. Les racines de cette Canadienne d'origine australienne s'étendent de son pays natal jusqu'au mont Saint-Hilaire et à Toronto où elle habite toujours. Sa terre australienne et ses multiples beautés ont disparu, mais sa terre boisée à flanc de montagne près de Montréal ne connaîtra jamais le même sort.

1 www.conservationdelanature.ca

2 www.centrenature.qc.ca

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La Voie verteMC, site Web d'Environnement Canada
Date de création : 2004-05-28
Date de mise à jour : 2007-03-30
Date de révision : 2007-03-30
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