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Encadrement des jeunes à risque

par Peter McKinnon

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Le détective Hugh Wong reçoit le prix de la directrice régionale principale du Québec, Johanne D?Auray.

Le détective Hugh Wong reçoit le prix de la directrice régionale principale du Québec, Johanne D’Auray.
(Photo : Philippe Landreville)

Dès le début de sa carrière comme policier en 1988, le détective Hugh Wong était déterminé à aider les jeunes à risque.

Pendant ses 17 ans au Service de police de Toronto, ainsi que pendant ses temps libres, M. Wong a œuvré auprès de centaines de jeunes pour les encourager à faire des choix éclairés et à éviter les conflits avec la loi.

Il n’a pas hésité une minute quand on lui a offert de participer à un projet pilote innovateur axé sur le système de justice pour les adolescents, le programme Peacemaking Circling (cercle de conciliation).

« J’ai compris que c’était un outil supplémentaire pour nous aider, en tant que collectivité, à atteindre nos objectifs, notamment, en conseillant, guidant et orientant la vie des jeunes dans une direction plus positive et plus productive », raconte M. Wong.

Son travail lui a valu le Prix national des services policiers aux jeunes du ministre de la Justice 2005.

M. Wong dirige le Service aux jeunes de la Division 51 du centre-ville de Toronto. Avant que la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA) n’entre en vigueur en 2003, une organisation sans but lucratif vouée aux règlements de conflits, Peacebuilders International, avait fait appel à la Division 51 pour son aide dans le lancement d’un projet pilote pour les collectivités de Regent Park et St. Jamestown.

« J’ai trouvé que le concept était fascinant et qu’il abordait les aspects de la justice réparatrice de la LSJPA », dit M. Wong.

Le projet Peacemaking Circle, auquel participent des procureurs de la Couronne, des juges des cours provinciales, des travailleurs sociaux et des activistes communautaires, vise à aider les jeunes coupables de délits criminels, ainsi que tous ceux qui sont en conflit avec la loi.

Dans cette optique, les jeunes prennent part à des rencontres où ils définissent les enjeux et les problèmes, apportent des solutions efficaces et suivent les progrès.

« Ce programme se distingue par sa flexibilité et par son approche consultative, explique M. Wong. Les solutions qu’apporte ce programme sont efficaces et durables, car elles impliquent les personnes clés qui font partie de la vie perturbée du jeune. »

Le programme a deux grands volets : un pour les jeunes qui font face à des accusations pénales, et l’autre, pour les jeunes considérés à risque.

Pour être admissible, un jeune qui fait face à des accusations doit obtenir la permission de la police, d’un procureur de la Couronne et d’un juge de la cour provinciale. Ces jeunes n’entrent pas dans le système judiciaire traditionnel; cependant, s’ils ne réussissent pas dans le cadre du programme, ils doivent retourner faire face aux accusations qui pesaient contre eux. Les jeunes qui ne font face à aucune accusation sont admissibles au programme sur recommandation d’un agent de police ou d’un travailleur social.

Le programme emprunte plusieurs éléments à l’approche traditionnelle de la justice appliquée dans les communautés autochtones.

Le programme pivote autour des cercles de conciliation qui consistent en des discussions regroupant environ une douzaine de personnes. Le choix des participants et des sujets de discussion dépend des besoins particuliers de l’adolescent.

« Dans le cas d’un adolescent qui a commis un vol qualifié, par exemple, le cercle peut inclure l’auteur de l’infraction, la victime, la police, les parents, des résidents du voisinage et un travailleur social », commente M. Wong.

Dans un cercle, les participants engagent un dialogue jusqu’à ce qu’ils arrivent à un accord. Bien que les sujets varient selon les particularités de chaque cas, le groupe doit généralement s’entendre sur les faits et conséquences pertinents et considérer les options de dédommagement, de règlement, de réparation et de réinsertion sociale.

Les participants sont encouragés à écouter les autres, à se mettre à leur place, à partager leurs expériences et à unir leurs efforts vers un objectif commun.

Le cercle comprend un facilitateur de processus qui s’assure que les conversations sont empreintes de respect. Des points de discussion peuvent servir de guide pour la conversation. Cette technique de communication est empruntée à la tradition autochtone pour traiter des questions spirituelles, politiques et communautaires.

Un directeur de projet surveille de près les progrès par rapport aux buts et objectifs, et rédige un rapport officiel à l’intention des tribunaux ou de l’individu ou organisme qui a référé le jeune au programme.

La Division 51 a participé à des dizaines de cas dans le cadre du programme des cercles de conciliation depuis son lancement en 2004. À l’heure actuelle, le programme est à l’œuvre dans deux des quartiers les plus défavorisés de la Division et inclura éventuellement d’autres collectivités du Grand Toronto.

Selon M. Wong, les résultats ont été extrêmement positifs.

« Le programme Peacemaking Circles donne l’occasion aux participants d’en apprendre davantage sur les causes profondes de la criminalité, dit M. Wong. Ce discernement nous aide à trouver et à mettre en pratique des solutions d’intérêt pour tous les intervenants, y compris l’adolescent qui est au centre de la situation. »

Le détective Wong estime que le programme a un effet très important et mesurable dans la vie des jeunes à risque.

« À la fin du cercle, les familles trouvent que la communication avec les adolescents est plus facile et, qu’en plus, même les relations d’affection avec eux se sont rétablies », remarque M. Wong.

M. Wong a reçu son prix lors de la Conférence annuelle de l&#