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ALLOCUTION PRONONCÉE PAR L'HONORABLE LAWRENCE CANNON, MINISTRE DES TRANSPORTS, DE L'INFRASTRUCTURE ET DES COLLECTIVITÉS, À L'OCCASION DE L'OUVERTURE DE LA 36E SESSION DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L'ORGANISATION DE L'AVIATION CIVILE INTERNATIONALE

MONTRÉAL (QUÉBEC)
18 SEPTEMBRE 2007

C'est avec une grande joie que je vous souhaite la bienvenue à l'assemblée générale de l'Organisation de l'aviation civile internationale. Le Canada est fier d'être le pays hôte de l'OACI et d'accueillir son siège à Montréal; et je me joins à mes collègues ici présents sur la tribune pour vous souhaiter la bienvenue à Montréal, dans la province de Québec et au Canada.

La naissance de l'OACI remonte à une époque de turbulence et de guerre – à la conférence qui a réuni deux grands chefs d'État dans la ville de Québec en 1943, le président Roosevelt et le premier ministre Churchill. Ces chefs d'État étaient lucides et avant-gardistes. Ils partageaient la même détermination et le même espoir pour l'avenir. Au moment où une grande partie du monde considérait les aéronefs comme des instruments de guerre, ils imaginaient une organisation qui se consacrerait à la gestion des aspects clés de l'aviation civile internationale.

À de nombreux égards, nous vivons une époque tout aussi turbulente. Les enjeux ont changé, mais le sentiment d'urgence demeure. À l'occasion de cette 36e session, nous devons être aussi visionnaires et avant-gardistes – aussi pragmatiques et positifs – dans notre réponse aux enjeux d'aujourd'hui comme la sécurité, la sûreté et l'impact de l'aviation civile sur l'environnement de la planète.

En nous attaquant à ces enjeux, nous aurions intérêt à ne pas oublier l'esprit qui a guidé ceux qui ont créé cette organisation – ceux qui ont signé la Convention de Chicago le 7 décembre 1944. Ils ont tout d'abord précisé dans le préambule « que le développement futur de l'aviation civile internationale [pourrait] grandement aider à créer et à préserver entre les nations et les peuples du monde l'amitié et la compréhension. » Nous pouvons convenir que cette vision s'est révélée prophétique.

Mais les membres fondateurs – les signataires de la Convention de Chicago – ont ensuite ajouté :

« Considérant qu'il est désirable d'éviter toute mésentente entre les nations et les peuples et de promouvoir entre eux la coopération dont dépend la paix du monde… »

Chers collègues, à l'occasion de cette 36e assemblée générale, je crois que nous devons avoir à cœur ces principes. L'OACI est une organisation remarquable avec un héritage tout aussi remarquable. La capacité du monde de réaliser la promesse de l'aviation civile – la capacité de réellement créer et préserver l'amitié et la compréhension entre les peuples – est une indication de notre capacité d'éviter toute mésentente et de promouvoir la coopération.

L'ordre du jour que nous avons devant nous rappelle l'ampleur de nos réalisations. L'aviation civile est plus sûre aujourd'hui à cause de notre travail. Par exemple, le Canada est très fier du rôle qu'il a joué pour appuyer les efforts de l'OACI visant à promouvoir les Systèmes de gestion de la sécurité. Nous avons fait la promotion du Programme universel d'audits de supervision de la sécurité, et le Canada a été le premier pays à faire l'objet d'un audit en vertu de la nouvelle approche systémique.

Nous avons aussi appuyé les efforts de l'OACI visant à promouvoir la sûreté. Nous contribuons financièrement au Programme universel d'audits de sûreté, et nous continuons de préconiser la mise en œuvre complète du Programme de sûreté de l'aviation dans le Fonds du programme régulier.

En outre, le Canada a appuyé la tendance croissante vers la libéralisation des accords aériens au moyen d'initiatives comme notre politique Ciel bleu, lancée en novembre dernier.

Lorsque nous regardons les progrès que l'OACI a réalisés en matière de sécurité et de sûreté, nous avons raison d'être très fiers. Et nous pouvons tirer des leçons de la manière avec laquelle l'OACI a pu réaliser des progrès si importants sur ces enjeux clés.

Une de ces leçons est que l'OACI est, avant tout, une organisation qui établit des normes. L'OACI n'a jamais été un organisme prescriptif ou d'application de la loi. Au contraire, nous avons connu du succès au cours des décennies parce que nos normes et nos éléments indicatifs prévoient une certaine souplesse. Les États membres peuvent se servir des résultats de nos travaux et les adapter pour améliorer l'aviation civile sur leur territoire.

Les normes que nous adoptons reflètent les positions et les priorités de nos États membres, et l'évolution des circonstances et des technologies. Nous avons aussi eu du succès parce qu'en établissant ces normes, nous avons pris en compte les besoins de l'industrie et des voyageurs. Nous en avons eu la preuve récemment dans la manière dont notre travail sur les liquides, les aérosols et les gels a contribué à accroître la sûreté tout en minimisant les inconvénients pour les voyageurs.

Deuxième leçon que nous pouvons tirer : atteindre nos buts est un objectif à long terme. Cela exige un engagement et une étude sur une base permanente. Il faut parfois de nombreuses années pour convenir d'une norme ou d'éléments indicatifs acceptables pour tous.

Vous vous souviendrez qu'au cours des années 1980 et 1990, il a fallu plus d'une décennie à l'OACI pour prendre une décision quant aux éléments indicatifs sur l'immatriculation des aéronefs.

Mais nous avons pris le temps de bien faire les choses – pris le temps de nous assurer que les éléments indicatifs allaient nous rassembler et renforcer notre organisation.

Et la troisième leçon que nous pouvons tirer des succès passés : l'OACI est un forum qui reflète une communauté internationale très diversifiée. Il arrive que l'éventail des intérêts de cette communauté complique l'atteinte d'une entente, mais les efforts consacrés ont prouvé que nous pouvions établir un consensus de sorte que les États membres du monde entier puissent bénéficier des percées dans le domaine de l'aviation civile.

Je tiens à signaler que l'OACI jouit d'un excellent dossier pour ce qui est de reconnaître les préoccupations des États en développement, et que nos bureaux régionaux à travers le monde contribuent à diffuser les avantages à appliquer nos normes.

Au cours des 63 années d'existence de l'organisation, nous avons observé de nombreux États en développement devenir des superpuissances industrielles à part entière. Le travail que nous avons fait ensemble a aidé des nations à effectuer cette transition et a permis de rapprocher tous les partenaires et les membres dans un esprit de coopération.

Ce sont là des leçons importantes qui témoignent d'un précieux héritage.

Et j'espère que mes collègues et les délégués auront ces leçons à l'esprit lorsque nous nous pencherons sur l'un des défis les plus complexes auxquels l'OACI a été confrontée depuis de nombreuses années.

Je parle bien sûr des questions environnementales qui sont inscrites à notre ordre du jour.

L'OACI est l'organisation appropriée pour tenir des discussions franches et de grande envergure sur l'aviation civile et l'environnement.

Et j'aimerais rappeler à l'assemblée les progrès majeurs déjà réalisés par l'industrie et l'organisation. Nous avons contribué à promouvoir des percées technologiques qui ont permis de réduire considérablement les émissions.

Au cours de la dernière décennie, l'efficacité des carburants s'est améliorée de 20 %. Au Canada, au cours des 40 dernières années, les émissions par passager kilomètre ont chuté de 70 %. Et malgré tout, le niveau total des émissions continue de croître en raison de l'augmentation du nombre de passagers. À elles seules les innovations technologiques ne permettront pas de résoudre le problème, et l'OACI a préconisé d'autres moyens pour réduire les émissions.

Nous avons entre autres fait valoir à l'industrie les avantages d'une exploitation plus efficace. Certaines solutions, comme des améliorations à l'infrastructure, des routes aériennes plus courtes et des altitudes de vol plus uniformes, relèvent de la compétence des États. Mais nous devons continuer de préconiser une exploitation qui soit durable sur le plan environnemental et mondiale dans sa portée.

Le troisième pilier de la réduction des émissions de l'aviation civile implique des mesures fondées sur le marché, telles que des mesures volontaires, des redevances et des droits à payer, de même que l'échange de droits d'émission. Je tiens en particulier à féliciter le groupe de travail sur les mesures fondées sur le marché pour ses travaux portant sur l'échange de droits d'émission.

Notre organisation possède une vaste mémoire d'entreprise et, au cours de nos 63 années d'existence, il ne semble pas si loin le temps où le concept d'échange de droits d'émission était une idée radicale et hautement controversée.

Mais voyez le chemin que nous avons parcouru pour faire en sorte que l'efficacité de l'échange de droits d'émission devienne un principe général. Au cours des années à venir, nous prévoyons que les mesures fondées sur le marché demeureront un sujet d'étude important alors que nous en évaluerons les conséquences et les possibilités.

Chers collègues, l'OACI est l'organisation toute désignée pour guider cette recherche. Nous sommes encore en grande partie au stade de l'élaboration, ce qui n'est pas surprenant si l'on considère que nous ne nous penchons sur cette question que depuis relativement peu de temps.

Nous devons appuyer la poursuite du travail de l'OACI afin qu'elle élabore des normes et des éléments indicatifs que nous pourrons tous adopter.

Plus que jamais, il est crucial que nous concertions nos efforts afin que la recherche et le dialogue se poursuivent et que nos choix éventuels rendent la planète plus verte, et notre organisation plus forte.

Chers collègues, l'OACI a une tradition et un héritage impressionnants. Elle exerce une très grande influence à titre d'organisme qui doit concilier différents points de vue du monde entier, afin de jeter les bases sur lesquelles nous pouvons tous bâtir.

Nous devons appliquer l'expérience acquise au défi environnemental; au sortir de cette assemblée, nous devons être plus forts, plus unis et davantage en mesure d'exercer un impact à long terme sur les émissions de l'aviation civile.

Nous avons fait des progrès importants sur les questions environnementales, mais il reste encore beaucoup à faire. Étant donné l'urgence de la situation à l'échelle planétaire, peut-être devrions-nous accélérer notre travail. Nous devons l'accélérer à tous les niveaux – autant en ce qui a trait à nos responsabilités nationales qu'aux travaux de cette assemblée.

Je suis un optimiste de nature, et l'histoire de l'OACI est pour moi source d'inspiration. Et lorsque l'assemblée se réunira de nouveau dans trois ans, je prévois que nous aurons fait des progrès importants sur la question environnementale. J'ai bon espoir que d'autres se joindront au Canada – tant dans notre engagement envers l'OACI qu'à l'égard des progrès que nous souhaitons voir à la prochaine assemblée générale.

Bâtir un héritage comme celui de l'OACI n'est pas facile. Nous pouvons être très fiers de ce que l'organisation a réalisé.

Et nous devons aux futures générations de voyageurs aériens – et à la santé de la planète – d'être aussi déterminés et avant-gardistes que l'ont été les visionnaires qui ont imaginé l'OACI.

Nous devons aux futures générations d'être aussi pragmatiques et perspicaces que l'ont été les signataires de la Convention, eux qui avaient à cœur de promouvoir la coopération entre les nations et les peuples.

Faisons en sorte de quitter cette assemblée unis et résolus à poursuivre le travail ensemble afin de relever les grands défis de notre époque.

Merci.


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