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Destination : histoire et culture
Musique du monde Suivant
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Carmelle Bégin
Musée canadien des civilisations

La musique occupe une fonction sociale et culturelle importante au sein des sociétés, dans le monde entier. Son usage est souvent relié au domaine de la religion, de la magie ou à l'exercice du pouvoir. Elle est également un accompagnement indispensable aux cérémonies et aux fêtes qui marquent les moments importants de la vie.

L'instrument de musique est un moyen de communication entre les membres d'une communauté. Il peut agir comme intermédiaire entre le monde des humains et le monde spirituel parce qu'il est présent dans tous les rituels religieux. Il joue un rôle symbolique, car il représente le pouvoir temporel ou spirituel d'une personne ou d'un groupe.

Il n'existe aucune société sans musique. Nous te proposons de découvrir la diversité des formes, des matériaux, des usages et la variété des sons des instruments de musique dans quelques pays du monde.

Côte d'Ivoire
La musique du xylophone bala
Ethnie : Sénoufo


Le peuple sénoufo vit dans la savane qui se trouve au nord de la Côte d'Ivoire, au sud-est du Mali et au sud-ouest du Burkina Faso. En dehors des occasions de simples réjouissances, la musique traditionnelle des Sénoufo s'exprime selon un calendrier de rites agraires et de cérémonies qui marquent les étapes de la vie dans cette société, comme la naissance ou le décès. Les cérémonies funéraires (rites) peuvent être grandioses si elles soulignent la mort d'un dignitaire. Elles ont pour but de commémorer l'esprit du défunt et de demander des grâces purificatrices pour lui. À cette occasion, des orchestres de xylophones bala (balafons) composés de trois ou quatre instruments se forment et jouent pendant l'enterrement et les jours suivants. D'autres instruments peuvent s'ajouter aux balafons, comme des trompes en bois, des tambours et des flûtes traversières. Le balafon sénoufo est composé d'un nombre variable de lames de bois qui reposent sur un cadre horizontal et sous lesquelles sont suspendues des calebasses qui servent de résonateurs.

   
   
Musiciens
   
Sénoufo

Mali
La musique des griots et le jeli-koni

Le mot jeli-koni veut littéralement dire « luth de griot ». Dans de nombreuses sociétés africaines, la population est composée d’une majorité d’agriculteurs qui côtoient une minorité d’artisans forgerons, de travailleurs du bois, de cordonniers et de musiciens. Ceux qui font partie de la caste des musiciens sont appelés « griots ». Ce sont les artisans de la parole, les gardiens de la tradition. La généalogie, les contes, les épopées et les chants font partie des leurs connaissances.

Pour devenir griot, il faut savoir manipuler le verbe. La maîtrise de la langue et l’entraînement de la mémoire font partie des disciplines que l’on enseigne à l’école de la parole. Un griot transmet ainsi son savoir à un membre de sa famille ou de sa caste.

Autrefois, on jouait du luth à la cour royale pour divertir le roi de Ségou – ancienne capitale du Mali. On évoquait ainsi sa puissance, ses victoires et ses qualités guerrières. Aujourd’hui, on ne joue de ce luth à quatre cordes qu’à l’occasion d’événements heureux comme le baptême, le mariage et la circoncision. Les récits qu’accompagne cet instrument sont centrés sur la vie des héros et constituent aujourd'hui l’essentiel de ce répertoire. Les musiciens les racontent au cours de causeries nocturnes.

   
   
Joueur de luth touareg
Joueur de luth touareg
   

Niger
La musique de la cour du sultan du Damagaram
Ethnie : Haoussa

Cet ensemble musical officiel est considéré comme noble. Il a pour tâche d’exécuter le répertoire généalogique qui retrace l’histoire d’une chefferie et constitue l’ancienne musique royale des pays haoussa. Les trompes, les hautbois, les tambours et tous les instruments dont on joue à la cour sont l’incarnation du pouvoir. Ainsi, leur nombre est proportionnel à l’importance de la chefferie et il peut y en avoir une centaine lors d’événements importants.

En pays haoussa, c’est à une catégorie spéciale de musiciens que revient le privilège et le devoir de s’occuper des musiques des chefferies. Il s’agit des musiciens de cour royale spécialisés dans les musiques dynastiques de la chefferie. Ceux-ci ne chantent et ne jouent que pour les membres de la famille royale ou pour quelqu’un qui détient une autorité ayant trait à la tradition tel que le sultan, le chef de province, le chef de canton, le chef de village, le chef de tribu et les dignitaires de la cour. Leur musique accompagne le sultan dans ses déplacements; elle rehausse ainsi son prestige dans les autres villages ou dans la région.

( Alghaïta )
On emploie ce hautbois à anche double dans la musique de cour et il peut constituer des ensembles de plusieurs instruments. On y souffle en utilisant la méthode de respiration continue, c’est-à-dire que le nez inspire l’air qui remplit la cavité buccale et qui s’expire ensuite en passant dans l’instrument. Le musicien appuie ses lèvres fermement contre la rondelle, l’anche se trouvant entièrement dans la bouche. L’air comprimé dans ses joues s’échappe en produisant ce timbre nasillard et un peu criard qui caractérise le hautbois. Cette technique de jeu est répandue dans les pays islamisés, aussi bien autour de la Méditerranée que dans des pays comme le Tchad, le Niger, Madagascar et certains pays d’Asie de l’Est et du Sud-Est.

   
   
Joueurs de hautbois et de trompes
   
   
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Date de création : 27 septembre 2001
© Société du Musée canadien des civilisations
Canada

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