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ALLOCUTION
PRONONCÉE PAR
L'HONORABLE LAWRENCE CANNON,
MINISTRE DES TRANSPORTS, DE
L'INFRASTRUCTURE ET DES COLLECTIVITÉS,
DEVANT L'ASSOCIATION CANADIENNE
DU TRANSPORT URBAIN

HALIFAX, NOUVELLE-ÉCOSSE
LE 13 JUIN 2007

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Merci de me permettre de vous adresser la parole à l'occasion de votre conférence annuelle.

Je suis désolé de ne pouvoir être ici en personne, mais ce sont des choses qui arrivent dans un contexte de gouvernement minoritaire.

Quand je regarde le succès du Programme de démonstration en transport urbain à Halifax, ainsi que les investissements judicieux faits par les municipalités de la Nouvelle-Écosse grâce à notre Fonds pour le transport en commun et notre Fonds de la taxe sur l'essence, je vois bien pourquoi Halifax était l'endroit idéal pour votre rencontre.

Quand j'œuvrais sur la scène municipale, l'engagement du fédéral dans le transport en commun était négligeable. Quand je suis devenu ministre des Transports, de l'Infrastructure et des Collectivités, je me suis promis que cela allait changer.

Aujourd'hui, je suis fier de dire que nous avons beaucoup progressé.

Le temps est venu de mettre fin à cette perception erronée voulant que le gouvernement fédéral ne se préoccupe que très peu ou pas du tout du transport en commun, et donc n'effectue que des investissements minimes. Au contraire, nous avons pris conscience des défis et nous agissons en conséquence.

Comme vous le savez, une bonne partie de l'infrastructure publique du Canada approche de la fin de son cycle de vie. Je suis certain que vous connaissez tous les diverses méthodes disponibles pour prolonger la vie des autobus servant au transport en commun. Nous devons moderniser et remplacer les biens matériels.

Nous avons donc pensé à ce défi en mettant de l'avant notre vision pour un Canada plus fort, plus sécuritaire et meilleur. La modernisation de l'infrastructure nous permettra de réaliser cette vision.

Cela exigera une planification à long terme, des investissements considérables et des travaux bien ciblés pour que ces investissements produisent le maximum d'avantages. Si nous pouvons remplacer notre infrastructure vieillissante de manière à appuyer davantage le transport en commun, par exemple, nous pourrons régler plusieurs problèmes en même temps - la congestion, la qualité de l'air, les émissions de gaz à effet de serre et les répercussions sur l'environnement, pour n'en nommer que quelques-uns.

En investissant de manière judicieuse dans l'infrastructure, nous soutiendrons notre économie croissante, ce qui aura pour effet d'accroître les échanges commerciaux et de faciliter le mouvement ininterrompu et sûr des personnes et des biens. Nos politiques en matière de portes d'entrée et de corridors sont cruciales en ce sens, mais de tels investissements permettront également de résoudre une partie des problèmes de congestion et de bruit découlant du commerce dans nos collectivités.

Des investissements appropriés dans l'infrastructure permettront l'édification de collectivités plus fortes et plus prospères, où nous pourrons réduire le temps des déplacements quotidiens et les effets de notre dépendance à l'automobile sur l'environnement.

Or, nous avons justement procédé à des investissements majeurs dans l'infrastructure. De fait, il s'agit des investissements les plus importants jamais consentis dans l'infrastructure depuis la Deuxième Guerre mondiale.

Le Budget de 2007 a prévu un investissement de plus de 16 milliards de dollars sur sept ans. Au total, on parle d'un engagement de 33 milliards de dollars au chapitre de l'infrastructure à long terme, du jamais vu au pays.

Les municipalités bénéficient désormais d'une base de financement sans précédent et prévisible à long terme, grâce au Fonds de la taxe sur l'essence et au remboursement complet de la TPS qu'elles reçoivent. Le Fonds de la taxe sur l'essence a même été prolongé jusqu'en 2014.

Le Fonds Chantiers Canada appuie des projets menés dans des petites et des grandes collectivités, notamment le traitement des eaux usées, l'assainissement de l'eau et, bien sûr, le transport en commun.

De plus, nous avons prévu à Transports Canada un volet pour le transport en commun dans notre programme écoTRANSPORTS. Nous avons aussi investi 80 millions de dollars dans le programme Sûreté-Transit, qui contribue au financement de mesures initiales de sûreté visant à améliorer le transport ferroviaire voyageurs et le transport en commun urbain.

Le défi consiste maintenant à trouver des moyens pour que ces investissements produisent le plus de fruits possibles. L'argent est là. Maintenant, mettons-nous d'accord sur les meilleurs secteurs où l'investir.

Depuis plusieurs mois déjà, nous travaillons à l'élaboration d'un plan d'infrastructure vaste et ambitieux. Nous avons entamé des discussions à ce sujet avec les provinces, les territoires, les municipalités et les divers intervenants, et ces discussions se poursuivront. Notre principal objectif est de nous doter du plan d'infrastructure dont nous avons besoin, un plan qui fonctionne.

Nous devons trouver un juste équilibre entre les besoins des grands projets d'infrastructure - comme le projet d'élargissement du canal de dérivation de la rivière Rouge de la Manitoba Floodway Authority, l'assainissement du port de Saint John au Nouveau-Brunswick, ou le projet de prolongement du TTC entre Spadina et York, au coût de 2 milliards de dollars - et ceux des plus petites collectivités. Nous travaillerons avec vous afin de trouver des moyens pour que le transport en commun reçoive sa part de financement.

La prochaine étape de notre plan d'infrastructure consistera à négocier des accords avec les provinces et les territoires pendant l'été. Une fois ces accords conclus, nous pourrons discuter des priorités et du financement des nouveaux projets qui favoriseront la croissance des villes canadiennes. Et nous y parviendrons au moyen de programmes qui permettent aux villes et aux collectivités, grandes et petites, d'avoir accès au Fonds Chantiers Canada. C'est un engagement budgétaire très clair. Ce fonds n'est pas réservé aux projets provinciaux ou territoriaux.

Les investissements fédéraux appuient déjà toute une gamme de projets d'infrastructure : projets de routes et d'autoroutes, de transport en commun, de ponts, de systèmes d'égout et d'épuration d'eau, et d'énergie verte. De tels projets contribuent à édifier un Canada plus fort, plus sécuritaire et meilleur, doté d'une infrastructure publique moderne de calibre mondial. Et, dans le processus, nous augmenterons le coefficient d'utilisation du transport en commun et améliorerons la mobilité.

De toute évidence, le gouvernement fédéral peut jouer un rôle majeur à l'égard du transport en commun. Nous pouvons aider les provinces, les territoires et les municipalités à développer des systèmes de transport en commun plus performants. Par le passé, l'attention était surtout mise sur l'infrastructure matérielle construite au moyen des investissements fédéraux dans le transport en commun urbain.

Mais nous aurions tort de penser que les investissements fédéraux sont notre seule contribution au transport en commun. Nous faisons bien davantage, car le transport en commun ne se limite pas à construire des infrastructures. Il nous faut changer nos comportements, amener les gens à délaisser leurs véhicules et à choisir des moyens de transport plus durables. Il s'agit de faire en sorte que nos collectivités soient plus saines, sécuritaires et sûres.

Un des rôles les plus importants que le gouvernement du Canada peut jouer à l'égard du transport en commun est celui de facilitateur, de modérateur et d'édificateur de consensus à l'échelle nationale. Nous pouvons rassembler les divers intervenants à la table pour qu'ensemble, nous puissions discuter comment faire un meilleur usage de nos investissements et de nos efforts collectifs dans l'infrastructure.

Depuis quelque temps déjà, votre association et d'autres organisations espèrent voir le gouvernement jouer un rôle plus grand à ce chapitre. Je suis heureux de vous dire que plus tôt ce mois-ci, j'ai annoncé que c'est ce que nous ferions grâce à l'élaboration d'une stratégie nationale pour le transport en commun. Dans les mois qui viennent, je consulterai les provinces et les territoires, l'ACTU, la Fédération canadienne des municipalités (FCM) et d'autres parties intéressées, et nous élaborerons cette stratégie ensemble, en véritable partenariat, et dans l'esprit de l'engagement du nouveau gouvernement du Canada à l'égard du fédéralisme d'ouverture, dont nous avons fait une de nos valeurs.

Dans le cadre de cette stratégie, je propose la création d'un forum national sur le transport en commun. Cette entité pourrait regrouper les principaux partenaires provinciaux, l'ACTU et la FCM. Le Forum pourrait devenir un lieu privilégié de discussion, d'apprentissage, de coordination, de collaboration et d'établissement de priorités.

Pendant l'été, nous ferons circuler un document de discussion à des publics cibles, y compris à l'ACTU, pour obtenir des commentaires et des suggestions relativement à la stratégie proposée. D'ici l'automne, je voudrais compiler les réponses reçues à l'égard de ce document et organiser la première rencontre du Forum national sur le transport en commun, pour nous mettre d'accord sur la stratégie finale et discuter des prochaines étapes.

Tout cela en vue de faciliter une meilleure coordination et collaboration accrue entre les principaux bailleurs de fonds et les intervenants dans des secteurs tels que le développement des capacités, les pratiques exemplaires, les mesures de rendement et la reddition de comptes.

Notre objectif est d'augmenter le coefficient d'utilisation des transports en commun et d'améliorer la qualité de vie.

Nous voulons nous entendre sur des objectifs communs de mesure de rendement pour que nous puissions tous évaluer nos progrès et voir où plus d'efforts ou d'argent sont nécessaires.

Nous ne pouvons adopter une approche descendante dans ce dossier. Notre approche doit être collaborative et mettre en jeu toutes les sphères de compétence pour tirer profit des capacités uniques de chaque ordre de gouvernement et des principaux intervenants.

Par exemple, le gouvernement fédéral joue un rôle en fournissant un appui financier à l'infrastructure et en adoptant des mesures fiscales, comme le crédit d'impôt pour les transports en commun. Il met également en place des cadres législatifs, comme le projet de loi C-11, qui comprend de nouvelles dispositions pour les fournisseurs de transport ferroviaire urbain.

Le gouvernement fédéral fournit aussi une précieuse contribution en matière de développement des capacités, de recherche et développement, et de projets de démonstration. Il joue aussi souvent le rôle de catalyseur et de facilitateur.

Plusieurs provinces contribuent aussi financièrement aux projets d'immobilisations et à l'exploitation. Elles possèdent aussi des cadres législatifs et des lignes directrices, notamment pour l'utilisation des terres, et par le fait même favorisent la planification régionale.

Et bien sûr, les municipalités jouent leur rôle en planifiant, en finançant et en exploitant les systèmes. Elles adoptent aussi des mesures locales à l'appui du transport en commun, telles que des mesures d'utilisation des terres. Elles sont également responsables des activités de rayonnement.

Chacun peut jouer un rôle, mais notre objectif doit être le même : édifier un système de transport en commun de qualité et de calibre tel que les gens voudront l'utiliser.

Édifier un système de transport en commun qui achemine les personnes facilement, en toute sécurité, sûreté et efficacité, et qui procure à nos collectivités la compétitivité dont elles ont besoin. Un système de transport en commun qui contribue à réduire l'incidence des transports sur l'environnement, et réduit la congestion, le smog et les gaz à effet de serre. Un système de transport en commun qui sera source de fierté pour les Canadiens des générations à venir.

Telle est ma vision pour l'avenir du transport en commun au Canada. Elle s'inscrit dans une vision plus globale où nous effectuons maintenant des investissements dans l'infrastructure publique pour édifier le Canada du 21e siècle.

J'espère que votre conférence a été des plus agréables et enrichissantes et que la prochaine fois, je pourrai être avec vous en personne.


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