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J'ai rencontré mon mari Peter à 29 ans et il en avait 31. Deux ans plus tard, nous étions mariés et deux ans après, nous avons décidé
d'avoir un bébé. À notre grand étonnement, je n'étais toujours pas enceinte au bout de six mois. Nous avons consulté un médecin qui nous a
envoyés à une clinique de fertilité.
Je me rappelle très bien du premier jour où je suis entrée dans la clinique de fertilité bondée de monde en pensant qu'une seule visite
suffirait pour trouver le problème.
- Dalit Hume -
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Comme pour la plupart des Canadiens, Dalit et Peter pensaient que du moment où ils décideraient d'avoir un enfant, ils n'auraient aucun
problème. Or, certaines personnes ont beaucoup de difficulté à réaliser ce rêve. Les problèmes de fertilité peuvent être très frustrants et
très épuisants moralement.
Qu'est-ce que l'infertilité?
Une personne ou un couple est considéré infertile s'il a des rapports sexuels non protégés ou s'il a eu recours à l'insémination artificielle
au moment de l'ovulation pendant un an sans succès.
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Cela ne signifie pas qu'ils ne seront jamais capables de concevoir, mais qu'ils devront probablement avoir recours à une intervention
médicale pour augmenter leurs chances.
Il est bon de se renseigner
Si vous avez des problèmes de fertilité, il est bon de vous renseigner, entre autres, sur les méthodes
contraceptives naturelles pour déterminer votre période de fertilité afin d'avoir des rapports sexuels ou avoir recours à l'insémination
artificielle au moment opportun.
Il importe de :
- connaître les facteurs
qui ont une incidence sur la fertilité et de savoir quand
il s'avère nécessaire de vérifier si vous êtes fertile;
- consulter votre médecin pour discuter des tests à subir en vue de détecter les divers problèmes de fertilité. Votre médecin pourra
également vous proposer des solutions, dont certains traitements;
- vous renseigner sur les organismes qui offrent du soutien pour vous aider à traverser cette période difficile.
Comment en savoir davantage sur ma fertilité?
Il est difficile de trouver de l'information objective au sujet de l'infertilité. Certains organismes sans but lucratif fournissent de
l'information fiable sur le sujet. Vous pouvez
également vous renseigner auprès de l'Association canadienne de sensibilisation à l'infertilité (ACSI).
Encore aujourd'hui, l'information sensible aux particularités culturelles n'est pas disponible dans toutes les langues. Certains groupes
de la population n'ont donc pas accès aux renseignements dont ils ont besoin. Les organismes communautaires qui desservent diverses
collectivités peuvent vous aider à trouver de l'information ou acceptent, dans certains cas, de traduire l'information existante dans la
langue maternelle du client.
Votre médecin ou professionnel de la santé devrait être une source clé d'information. Il devrait être en mesure de vous aider à choisir
une intervention médicale ou de vous adresser aux divers services disponibles.
Que vous soyez homme
ou femme,
il est essentiel que vous preniez soin de santé générale et reproductive tout au long de votre vie, car votre état de santé peut avoir un
impact important sur votre fertilité.
« De nombreuses personnes ne se rendent pas compte que l'âge est un facteur déterminant. »
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L'âge est un facteur déterminant
S'il est vrai que de nombreux facteurs sont hors de votre contrôle, vous pouvez tout de même améliorer vos chances de concevoir.
Bien des gens ne se rendent pas compte que l'âge est l'un des facteurs déterminants de l'infertilité. Selon le Dr Norman Barwin,
spécialiste en infertilité, il n'y a aucun doute qu'avec l'âge le risque d'infertilité et de fausses couches augmente. « Nous devons
sensibiliser le public au fait que plus la patiente est jeune, plus elle a de chance de tomber enceinte et de mener sa grossesse à terme »,
explique-t-il.
De plus en plus, les femmes attendent de terminer leurs études et de faire carrière avant d'avoir un premier enfant. Le rapport intitulé
Les
fluctuations du taux de fécondité : Incidences et tendances de Santé Canada indique qu'entre 1976 et 2002, l'âge moyen des mères qui ont
accouché du premier enfant est passé de 23,4 ans à 27,7 ans; et la proportion de nouvelles mères âgées de 30 ans et plus est passée de 9 % à
34 %. Un grand nombre de personnes croient qu'une femme en santé dans la quarantaine peut concevoir sans problème, mais ce n'est pas vrai.
La fertilité d'une femme commence à décroître légèrement dès la mi-vingtaine pour atteindre une baisse marquée à 35 ans. À la mi-trentaine,
ses chances de devenir enceinte sont la moitié de ce qu'elles étaient à la mi-vingtaine.
Qu'en est-il des hommes?
L'âge des hommes a également une incidence sur la fertilité, bien qu'il soit beaucoup moins important. Comme en fait foi l'étude publiée
dans la revue médicale Human Reproduction1, la fertilité des femmes commence à décliner à la fin de la vingtaine, pour atteindre une
baisse importante à la fin de la trentaine. La fertilité des hommes n'est pas influencée autant par l'âge, mais elle décline tout de même
vers la fin de la trentaine. Les données recueillies ont permis également de constater que la qualité du sperme des hommes de plus de 50 ans
était moins bonne que celle des hommes de moins de 30 ans.
Mon mari Peter a été d'un grand soutien lorsque j'ai reçu mon diagnostic d'infertilité (je souffrais d'insuffisance ovarienne primitive
ou de ménopause prématurée). Il m'a rassurée en me disant que même s'il adorait les enfants, il m'a mariée pour former une famille, et si
notre famille ne devait compter que deux personnes, qu'il en soit ainsi!
- Dalit Hume -
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Autres causes principales d'infertilité
Les causes d'infertilité sont nombreuses.
Chez la femme, les trompes de Fallope obstruées ou endommagées (dans certains cas par une maladie transmise sexuellement, comme la
chlamydia), l' endométriose, les problèmes d'ovulation
et le syndrome des ovaires polykystiques peuvent nuire à la fertilité.
Chez l'homme, les causes les plus fréquentes d'infertilité sont la production ou la fonction anormale du sperme, l'incapacité de produire
des spermatozoïdes sains en nombre suffisant, un dysfonctionnement érectile, l'état de santé en général, des problèmes liés au style de vie
et l'exposition aux polluants environnementaux ou aux toxines.
Six mythes concernant l'infertilité
1. MYTHE : Les problèmes de fertilité sont exclusivement féminins. |
Fait : Selon le BC
Health Guide, 50 % des cas d'infertilité sont dus à des problèmes du système de reproduction de la femme et 35 %, à des problèmes du
système de reproduction de l'homme. Dans 5 % des cas, il s'agit d'un problème rare, comme l'exposition de l'homme ou de la femme au DES
avant leur naissance. Dans 10 % des cas, la cause de l'infertilité reste introuvable malgré l'examen complet des deux partenaires. |
2. MYTHE : La plupart des personnes qui décident d'avoir un bébé n'auront pas de difficulté à en concevoir un. |
Fait : Les recherches menées par la Commission
royale sur les nouvelles technologies de reproduction (CRNTR) en 1990 ont permis de constater qu'au Canada la prévalence des couples
infertiles incapables de concevoir après deux ans (à l'exclusion des couples stérilisés) était de 13,2 % à 15,4 %. En outre, il a été
démontré que les personnes et les couples sains et fertiles devaient essayer plusieurs mois avant de concevoir. Environ 60 % des couples qui
ont des rapports sexuels réguliers arriveront à concevoir un bébé dans les six mois; 80 % dans les neuf mois; et 85 % dans un an. |
3. MYTHE : Les personnes qui ont des problèmes de fertilité font trop d'efforts pour avoir un enfant. Si elles se détendaient, elles arriveraient à concevoir. |
Fait : L'infertilité est un problème du système de reproduction d'un ou des deux partenaires, faire trop d'efforts ou
vouloir sans faute en avoir un enfant ne cause pas l'infertilité. Toutefois, il importe de savoir que l'on a établi un lien entre le stress
et l'ovulation irrégulière chez certaines femmes. Chez certains hommes, le stress émotif vécu sur une période prolongée peut interférer avec
certaines hormones nécessaires à la production du sperme.
Certaines personnes améliorent leur chance de concevoir si elles réussissent à diminuer leur niveau de stress. Il va de soi qu'une
meilleure gestion du stress améliore la qualité de vie des personnes ou des couples ayant des problèmes d'infertilité, les aidant ainsi à
traverser une période difficile. |
4. MYTHE : Une fois que vous avez un enfant, il est plus facile d'en avoir un autre. |
Fait : Les problèmes de fertilité peuvent subvenir à tout âge, même si vous avez déjà eu un enfant. On parle
d'infertilité secondaire lorsqu'une personne ou un couple a déjà un ou plusieurs enfants, mais est incapable d'en concevoir un autre. Les
causes sont les mêmes que celles de l'infertilité primaire. |
5. MYTHE : Les personnes ou couples ayant des problèmes de fertilité qui adoptent un enfant ont plus de
facilité à concevoir par la suite. |
Fait : Il n'existe aucune preuve que les couples et personnes infertiles qui adoptent améliorent leur chance de concevoir.
Ce mythe est particulièrement déplorable car il suppose que les gens infertiles qui adoptent le font dans le seul but de pouvoir concevoir
leur propre enfant plutôt que d'avoir la joie d'être parents adoptifs. |
6. MYTHE : Rien ne peut être fait pour améliorer la qualité du sperme. |
Fait : Si un homme prend soin de sa santé en général, il contribue à améliorer sa fertilité par le fait même. Maintenir un
poids santé, bien s'alimenter, faire régulièrement de l'exercice, éviter de fumer, ne pas prendre de drogues et limiter sa consommation de
caféine et d'alcool, voilà des choix de vie qui contribuent à améliorer la qualité du sperme. Il est également important d'éviter les
températures trop élevées (les bains tourbillons, par exemple), parce que le sperme a une meilleure mobilité à 32 °C. |
Vous pouvez trouver du soutien
Pour Dalit et Peter, il leur a été très utile de trouver des gens à qui parler :
Nous échangions nos idées sur la façon de répondre aux questions stupides et commentaires insensibles que nous entendions tous, du
genre « Adoptez un enfant, vous allez voir après cela vous serez capables de faire le vôtre », ou « Relaxez, partez en
vacances, c'est comme cela qu'on a réussi ». Nous avons ri ensemble et nous avons pleuré ensemble. Mais surtout, nous avons trouvé du
réconfort auprès des autres personnes du groupe qui nous comprenaient.
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Pour de nombreuses personnes et couples, l'infertilité est une période difficile à traverser du point de vue émotionnel. N'hésitez pas à
communiquer avec l'Association canadienne de
sensibilisation à l'infertilité (ACSI) pour obtenir la liste des groupes de soutien qui existent aux quatre coins du pays.
Les groupes
de soutien en ligne peuvent également apporter beaucoup d'aide et de réconfort.
Peu importe le type de soutien que vous choisirez, le plus important c'est de ne pas vous isoler dans ces moments difficiles.
1 Dunson, D.B., Colombo, B, Baird, D.D. : « Changes with Age in the Level and Duration of Fertility in
the Menstrual Cycle », Human Reproduction, vol. 15, n° 5 (mai 2002), p. 1399-1403
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