Agriculture

Lorsqu’on voyage dans certaines régions rurales du Canada, comme les Prairies ou le sud-ouest de l’Ontario, on serait porté à croire que chaque mètre carré du territoire est cultivé et que tout le monde habite sur une ferme et y travaille.

Il y a 100 ans, la plupart des Canadiens habitaient une région rurale et une bonne partie d’entre eux travaillaient dans l’agriculture. Par comparaison à ce qui se passait il y a 50 ans, l’agriculture occupe aujourd’hui à peu près la même superficie, mais elle emploie beaucoup moins de gens et sa production suffit amplement à nourrir notre population qui a plus que doublé.

Ne vous laissez pas leurrer par les vastes champs cultivés qui bordent nos routes rurales. Tout juste 5 % des terres au Canada servent à l’agriculture. C’est quand même beaucoup — près de 46 millions d’hectares —, mais c’est seulement 3 % des terres agricoles dans le monde.

Comme dans la plupart des pays industrialisés, l’agriculture au Canada nécessite relativement peu de travailleurs. Environ 727 000 Canadiens habitaient une ferme en 2001, ce qui constitue 12 % de la population rurale du Canada et seulement 2 % de l’ensemble de la population.

Qui travaille dans les fermes?

L’agriculture est un mode de vie pour peu de gens. Même dans les régions les plus agricoles, une minorité de gens seulement travaillent dans le domaine. Autour de Maple Creek, en Saskatchewan, 45 % de la population active travaille dans l’agriculture — c’est le pourcentage le plus élevé de toutes les divisions de recensement; dans le comté de Huron, dans le sud-ouest de l’Ontario, le pourcentage est de 15 %.

En 2006, le secteur de l’agriculture regroupait plus de 346 000 Canadiens, soit 2 % de la population active. L’étape suivante dans le processus de production des aliments — la transformation des boissons et aliments — donne de l’emploi à 270 000 autres Canadiens. Ensemble, l’agriculture et les boissons et aliments représentent 3,4 % de la production économique du Canada, qu’on mesure au moyen du produit intérieur brut.

L’agriculture n’est pas que des champs de verdure ou de céréales dorées ondulant sous la brise légère. C’est un travail dur à longueur d’année : les prix de la plupart des produits diminuent depuis des décennies, et certains produits agricoles ont été particulièrement touchés ces dernières années.

Les apparences sont trompeuses

L’Indice des prix des produits agricoles de Statistique Canada représente une mesure des prix qui touchent les agriculteurs. Cet indice est basé sur l’année de référence 1997. En 2006, l’indice des prix de tous les produits agricoles s’établissait à 96,1, en baisse de 9,6 points de pourcentage par rapport au plus récent sommet atteint en 2002. En 2006, les prix de certains produits, tels que les céréales, les graines oléagineuses, le porc et la volaille, se situaient bien en deçà des prix de 1997. Par contre, en 2006, les prix des pommes de terre et d’autres légumes et ceux des produits laitiers étaient beaucoup plus élevés que les prix de 1997.

Les conditions du marché se sont améliorées chez les éléveurs de bovins depuis la réouverture des frontières américaines au milieu de 2005. On ne peut pas dire la même chose des producteurs de porc. Les recettes monétaires agricoles pour les bovins avaient progressé de 2 % par rapport à 2005, et les producteurs avaient doublé leurs expéditions de bovins. Bien que les producteurs de porc aient exporté un nombre record de bêtes vers les États-Unis, ils ont touché 14 % de moins qu’en 2005 à cause des prix moins élevés, en baisse de 10,8 points de pourcentage.

En général, les prix des céréales ont diminué au cours des deux dernières décennies. De 1984 à 2006, les prix des céréales ont chuté de plus de 33 %, malgré de brèves hausses vers la fin des années 1980, vers le milieu des années 1990 et au début du nouveau millénaire. Cependant, les prix plus élevés et les ventes de blé ont fait augmenter les recettes monétaires agricoles pour cette céréale de 16 % en 2006.

Le revenu agricole net est un autre indicateur des conditions économiques des agriculteurs. Statistique Canada recueille des données sur le « revenu net réalisé » des fermes canadiennes, qui est une mesure de l’écart entre les recettes monétaires et les frais d’exploitation des agriculteurs, moins l’amortissement et plus le revenu en nature.

Les données sur le revenu agricole net pour 2005 illustrent les effets d’une sécheresse de deux ans dans les Prairies et de la fermeture de la frontière américaine aux expéditions canadiennes de bovins vivants à cause de la crise de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). Par rapport à 2004, le revenu net réalisé des agriculteurs canadiens a diminué de 14 % pour atteindre 1,9 milliard de dollars et demeure à son plus faible niveau depuis 2003, avant la sécheresse et la crise de l’ESB. À plus long terme, le revenu agricole net a été de 16 % inférieur à la moyenne des années 2000 à 2004.

Les paiements de programmes agricoles ont contribué à modérer l’effet des fluctuations du marché sur les revenus des exploitants agricoles. En 2005, les paiements de programmes ont atteint un chiffre record de 4,9 milliards de dollars et ont représenté 13 % des recettes brutes globales.

On ne doit pas blâmer que l’ESB

Le piètre bilan financier de 2005 ne saurait être entièrement attribuable aux bovins puisque les expéditions d’animaux vivants vers les États-Unis ont repris au milieu de l’année. Les exportations de bovins et de veaux vivants sont passées de zéro au premier semestre de 2005 à 624 millions de dollars, soit près de 10 % des recettes imputables aux ventes de bovins et de veaux. Les recettes globales des producteurs de bovins, y compris les ventes intérieures, ont augmenté de 25 % depuis 2004.

Les cultures et le porc ont aussi contribué à la diminution de 2005. Les recettes des cultures ont chuté de 7 % par rapport à 2004, tandis que les recettes du porc ont perdu 8 %. La fluctuation des recettes s’explique habituellement par une combinaison complexe de facteurs, comme les variations de prix, le rendement des cultures et les décisions des agriculteurs d’acheminer ou non leurs produits sur les marchés.

Les céréales sont un facteur important des recettes des cultures. Les approvisionnements mondiaux de céréales en 2005 ont été abondants, ce qui explique que les prix soient tombés près des niveaux records. Les recettes agricoles du blé, à l’exception du blé dur, ont dégringolé de 21 % par rapport à 2004 et ont perdu 28 % comparativement à la moyenne de 2000 à 2004. Pour le canola, les prix ont chuté de 24 % par rapport à 2004, mais la hausse des livraisons par les exploitants agricoles a contribué à atténuer le fléchissement des recettes qui a atteint 14 %.

Ces magnifiques champs peuvent donner sans doute l’impression que la récolte sera bonne, mais une foule de facteurs qu’on ne peut voir de la route — les prix, l’importance des stocks de céréales provenant des récoltes précédentes, le coût des facteurs, les fluctuations des devises, les restrictions commerciales et la variation de la demande — entreront en jeu pour déterminer si la récolte procurera à l’agriculteur un bon rendement pour l’année.

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