Commerce international de marchandises

Le pont Lions Gate de Vancouver offre un bon point de vue pour observer le commerce international du Canada à l’œuvre. À l’est, du côté du port de Vancouver, les navires de charge se dirigent vers leur poste d’amarrage; à l’ouest, d’autres navires ont jeté l’ancre à l’entrée de la baie Howe, attendant leur tour pour accoster.

Vancouver est notre port le plus achalandé. La majeure partie des marchandises qui y transitent sont destinées à l’étranger, principalement au marché asiatique. Cependant, les produits du Canada sont acheminés par bien d’autres modes de transport, notamment par camion, par train, par avion, par pipeline et par ligne d’énergie électrique.

Le Canada exporte plus qu’il n’importe : en 2006, nous avons exporté pour 458,2 milliards de dollars de marchandises, soit 1,1 % de plus qu’en 2005, et nous avons importé pour 404,5 milliards de dollars de marchandises, soit 4,2 % de plus qu’en 2005. Nous affichons un excédent commercial tous les ans depuis 1976.

En 2006, la valeur et le volume de nos exportations et de nos importations ont atteint des sommets record. Ce mouvement s’inscrit dans une tendance plus vaste : depuis 1990, les échanges mondiaux se sont accrus autant qu’ils l’avaient fait au cours des 100 années précédentes en raison de la conclusion d’ententes commerciales internationales, de la baisse des coûts de transport et de la libre circulation de l’information, des idées et des commandes de produits.

Les États-Unis demeurent notre principal partenaire commercial, loin devant la Chine, qui se classe au deuxième rang. Les échanges commerciaux avec les autres pays varient au fil des ans. La Chine a devancé le Japon en 2003.

Le commerce avec la Chine — le quatrième marché d’exportation et le deuxième marché d’importation du Canada — s’est considérablement intensifié. La Chine est devenue une grande importatrice et consommatrice de nos matières premières et une puissante exportatrice. Dernièrement, les fabricants chinois se sont tournés vers la fabrication de biens d’équipement de plus grande valeur, comme les ordinateurs et le matériel électronique. Depuis 2003, les importations canadiennes de ces produits dépassent celles des produits de moindre valeur tels que les vêtements et les chaussures.

À titre d’exportateur, le Canada a profité directement de la révolution industrielle chinoise. Indirectement, la demande chinoise de toutes sortes de matières premières industrielles, surtout d’énergie et de métaux, a fait monter les prix mondiaux. Comme important producteur de matières premières, le Canada profite de la hausse de ces prix, que ces matières soient vendues à la Chine ou à d’autres pays. En 2006, le Royaume-Uni a devancé le Japon pour atteindre le deuxième rang de nos marchés d’exportation. L’essor de nos exportations vers le Japon est resté sans entrain, mais les gains des prix de métaux ces dernières années ont fait croître la valeur des exportations d’or, d’uranium et de nickel vers le Royaume-Uni.

Exportations : les marchandises, encore la clé de voûte

Le commerce de la fourrure et du bois se pratiquait avant même que le Canada existe.La Marine royale britannique utilisait le bois canadien pour les mâts des navires qu’elle construisait pour combattre Napoléon. Jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale, en 1939, les céréales et le bois représentaient les deux tiers des exportations canadiennes.

Les ressources demeurent essentielles à nos échanges commerciaux. Les produits de l’agriculture, de la pêche et de la foresterie, l’énergie, les métaux, les produits chimiques et les engrais ont représenté environ la moitié de nos exportations en 2006. Les entreprises engagées dans l’exploitation des ressources naturelles ont connu une année florissante, sauf les compagnies forestières, dont l’industrie piétine en raison du marasme qui règne dans le secteur américain de l’habitation. Dans l’Ouest, la hausse des recettes d’exportation de pétrole brut et de produits métalliques a donné lieu à une prospérité sans précédent. Au Québec et en Ontario, la vigueur des exportations de métaux a contrebalancé les pertes essuyées dans les secteurs de la foresterie et de l’automobile. Sur la côte Est, les exportations de Terre-Neuve-et-Labrador ont augmenté grâce au minerai de fer et aux produits de l’énergie.

La valeur des exportations de métaux et de minerais métalliques est montée à 45 milliards de dollars, ce qui en a fait le moteur de l’augmentation des exportations en 2006. Les cours du cuivre, du zinc, de l’or, de l’aluminium, du nickel, de la potasse et de l’uranium ont tous progressé. Le Royaume-Uni a été le principal marché des métaux canadiens à l’extérieur des États-Unis. Venaient ensuite la Chine, le Japon, la Norvège, la Corée du Sud et les Pays-Bas.

Les exportations de pétrole brut ont aussi augmenté en 2006, atteignant un nouveau sommet de 39 milliards de dollars, ce qui est tout un exploit compte tenu de ce que les prix ont monté en flèche au quatrième trimestre de 2005 après le passage des ouragans dans le golfe du Mexique. Par contre, les exportations de produits forestiers ont diminué pour une deuxième année consécutive, pour s’inscrire à 33,5 milliards de dollars en 2006. Il s’agit d’une baisse par rapport aux 40 milliards de 2004, année où les prix du bois de construction ont monté en flèche.

Les exportations de produits de l’automobile ont aussi fléchi ces dernières années, tandis que les importations de véhicules automobiles fabriqués outre-mer ont augmenté. En 1999, l’excédent commercial du secteur de l’automobile se classait au deuxième rang, derrière celui des produits forestiers, à 21 milliards de dollars. Mais en 2006, l’excédent du secteur de l’automobile avait fondu à 3 milliards de dollars.

Importations : biens d’équipement et biens de consommation

Le boom des provinces de l’Ouest n’a cessé de faire les grands titres au fur et à mesure de l’exploitation des sables bitumineux et de l’arrivée massive de gens venus profiter des meilleurs salaires offerts grâce à la rareté de la main-d’œuvre. L’augmentation des bénéfices des entreprises et la vigueur des revenus des particuliers ont fait monter rapidement les dépenses en immobilisations et les dépenses de consommation. Cet accroissement de la demande a fait grimper les importations de machines, de matériel électronique, de voitures, de camions, d’articles d’ameublement et de vêtements.

En 2006, il s’est importé beaucoup de machines d’usage industriel dans l’Ouest, ce qui a contribué à faire monter les importations de machines et de matériel de 3 %, à 114,7 milliards de dollars. L’appréciation du dollar, qui s’est traduite par une baisse des prix à l’importation, et les cours élevés du pétrole brut et des métaux ont entraîné une hausse des bénéfices des entreprises et encouragé cet influx de biens d’équipement.

L’augmentation du revenu des ménages a stimulé les dépenses de consommation en 2006; les ventes de voitures ont d’ailleurs atteint un sommet historique grâce surtout à l’Alberta. S’il s’est vendu davantage de véhicules automobiles, il s’agissait surtout de modèles japonais et allemands fabriqués à l’extérieur de l’Amérique du Nord, ce qui a fait monter la valeur des importations de véhicules automobiles.

La rénovation et le design sont devenus des activités très lucratives, comme en témoignent les importations. En 2006, les Canadiens ont importé une valeur record d’articles d’ameublement (près de 8,0 milliards de dollars). Outre les tissus et les meubles, les téléviseurs haute définition (HD) étaient très en demande. On estime qu’en 2006, il s’est frayé dans les magasins de produits électroniques du Canada plus de 1,3 milliard de dollars de téléviseurs HD, importés surtout du Mexique, mais également de la Chine.

Les importations de vêtements ont augmenté ces dernières années puisqu’on en a éliminé le contingentement. En 2006, elles ont bondi de 6,5 %, pour atteindre 8,3 milliards de dollars, malgré la baisse des prix. En chiffres absolus, c’est-à-dire ajustés selon la baisse des prix, les importations de vêtements sont montées en flèche, s’étant accrues de 11,0 % pour atteindre 9,6 milliards de dollars. On a aussi observé une hausse de la demande d’appareils électroniques personnels provenant surtout de la Chine, de la Corée du Sud et de la Malaisie. Ces hausses touchent particulièrement les téléphones cellulaires et les assistants numériques. Ainsi, nous avons musique, photos, courriels et Internet à portée de la main.

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