Technologie de l’information et des communications
Les technologies de l’information et des communications (TIC) — télécommunications, services informatiques et de câblodistribution et fabrication du matériel, y compris Internet — jouent un rôle de premier plan dans la vie des Canadiens. Les technologies comme les réseaux sans fil et Internet ont transformé nos façons de communiquer à la maison, au travail, à l’école et dans nos déplacements quotidiens.
En 2005, près de 17 millions de Canadiens d’âge adulte, soit 68 % de la population de 18 ans et plus, ont utilisé Internet à des fins personnelles non commerciales. Environ 90 % d’entre eux, 15 millions, l’ont fait à partir de la maison.
La grande majorité des utilisateurs à domicile, 91 %, sont allés en ligne pour envoyer et recevoir du courrier électronique, et 84 %, pour naviguer sur Internet. La recherche de renseignements et les finances personnelles ont pris le pas sur le divertissement, comme les jeux ou la radio en ligne. Environ 6 utilisateurs adultes sur 10 ont employé Internet pour obtenir des bulletins sur les conditions météorologiques ou routières, pour consulter les nouvelles ou les résultats sportifs, pour trouver des renseignements médicaux ou relatifs à la santé, pour obtenir de l’information sur les voyages et faire des réservations, et pour effectuer des opérations bancaires.
En 2005, environ 50 % des utilisateurs d’Internet à domicile étaient branchés par câble et 44 %, par ligne téléphonique. Plus de 80 % de l’ensemble des utilisateurs d’Internet à domicile disposaient d’une connexion à haute vitesse. On observe une utilisation plus importante d’Internet dans les régions urbaines, chez les adultes de moins de 45 ans, chez les personnes ayant fait des études postsecondaires, dans les ménages comptant des enfants et au sein des ménages à revenu élevé.
Les entreprises, elles aussi, ont su tirer parti d’Internet. En 2006, les ventes en ligne des entreprises privées ont fait un bond de 42 % par rapport à l’année précédente pour s’établir à 46,5 milliards de dollars. La majorité de ces ventes, dont la valeur s’élève à 31,4 milliards de dollars, se sont faites entre entreprises. En 2006, 45 % des entreprises canadiennes ont fait des achats en ligne. Pour les entreprises, les principaux avantages d’Internet sur le plan des affaires sont de joindre de nouveaux clients (36 % des entreprises) et d’améliorer la coordination avec les fournisseurs, les clients ou les partenaires (35 %). Seulement 27 % des entreprises ont déclaré que l’utilisation d’Internet leur permettait de réduire leurs coûts.
Les ménages dépensent plus au titre des TIC
En 2005, les Canadiens ont dépensé davantage qu’en 2004 au chapitre de l’accès Internet, des services de téléphonie cellulaire et d’autres services sans fil, du matériel informatique et des abonnements à la télévision par satellite et par câble. En revanche, les dépenses des ménages au titre des services téléphoniques par ligne terrestre (réseau par fil) ont continué de diminuer.
Les dépenses annuelles au titre des services de téléphonie cellulaire et d’autres services sans fil se sont chiffrées en moyenne à 410 $ par ménage en 2005, en hausse de plus de 21 % par rapport à 2004, tandis que les dépenses annuelles pour les services téléphoniques par fil ont fléchi de 3 % pour s’établir en moyenne à 680 $. Les ménages ont accru de 8 % leurs dépenses pour l’achat de matériel informatique en 2005, ces dépenses se fixant à 290 $, soit presque le sommet atteint en 2000.
Les dépenses des ménages au titre de l’accès Internet ont également augmenté pour s’établir à 240 $ en 2005, en hausse de 15 % par rapport à 2004. La proportion des ménages disposant d’un accès Internet à haute vitesse a atteint 50 % en 2005, comparativement à 43 % en 2004.
En 2005, environ la même proportion de ménages possédait un récepteur de télévision par satellite qu’en 2004, soit 1 ménage sur 5. Cependant, les dépenses annuelles moyennes des ménages au titre des abonnements à la télévision par satellite ont crû de 17 % par rapport à l’année précédente pour se chiffrer à 138 $ en 2005. Plus de 3 ménages sur 5 étaient abonnés à des services de câblodistribution en 2005. Les dépenses pour ces services n’ont augmenté que de 1 % par rapport à 2004 pour se fixer à 348 $.
Les services sans fil mènent le bal
La technologie des communications sans fil a élargi sa part de marché en 2006 et s’est imposée comme le créneau le plus rentable du secteur des télécommunications affichant des marges bénéficiaires d’exploitation de 32 %. Quant aux fournisseurs de services par fil, ils ont déclaré des marges bénéficiaires d’exploitation deux fois moins élevées (16 %).
Les abonnements aux services de téléphonie sans fil ont dépassé la barre des 18 millions en 2006, alors que le nombre d’abonnements aux services téléphoniques par ligne terrestre s’est replié sous la barre des 11 millions. La perte d’abonnés aux services téléphoniques résidentiels a fait baisser les bénéfices d’exploitation des fournisseurs des services traditionnels par fil, lesquels se sont contractés de 14 % pour se fixer à 3,5 milliards de dollars en 2006.
Le secteur de la technologie sans fil a non seulement continué d’attirer un nombre croissant d’utilisateurs, mais il a également persuadé les abonnés de se servir de leurs dispositifs sans fil plus souvent et de dépenser davantage pour les services offerts. À la fin de 2006, les recettes d’exploitation par abonné avaient augmenté de 7,2 % pour atteindre 190 $ par abonné, comparativement à 177 $ en 2005.
Toutefois, le changement le plus frappant observé sur le marché des services sans fil est la convergence des taux d’utilisateurs par rapport aux services téléphoniques traditionnels par fil. À la fin de 2006, le Canada comptait 55,1 abonnés aux services de téléphonie sans fil pour 100 habitants et 55,3 abonnés aux services traditionnels par fil pour 100 habitants. À titre de comparaison, à la fin du premier trimestre de 1999, on a dénombré 18,7 abonnés aux services de téléphonie sans fil pour 100 habitants et 64,4 abonnés aux services traditionnels par fil pour 100 habitants. De toute évidence, un nombre croissant de Canadiens adoptent la technologie sans fil pour leur service principal de téléphone.
Le secteur des TIC reste vigoureux
La contribution du secteur des TIC au produit intérieur brut (PIB) du Canada s’est chiffrée à 65,0 milliards de dollars en 2006, soit 6 % du PIB total — le même pourcentage qu’en 2005. Les services des TIC sont à l’origine de la majeure partie des revenus de ce secteur, 82 % en 2006. À son apogée en 2000, la fabrication de TIC représentait 31 % du PIB de ce secteur. Cependant, ce pourcentage a diminué de moitié pour s’établir à 16 % en 2002, niveau auquel se maintient toujours la fabrication de TIC en 2006.
Les investissements en recherche-développement (R-D) par le secteur des TIC se sont élevés à plus de 5,7 milliards de dollars en 2006, soit à peu près le niveau observé en 2005. Les dépenses annuelles en R-D avaient atteint un sommet de 6,6 milliards de dollars en 2001 pour redescendre à 5,3 milliards de dollars en 2002 au moment de la dégringolade du secteur de la haute technologie. En 2006, les investissements au chapitre de la R-D par le secteur des TIC ont représenté 39 % des dépenses totales en R-D du secteur privé.
Au Canada, 4 établissements manufacturiers sur 5 ont fait preuve d’innovation entre 2002 et 2004, c’est-à-dire qu’ils ont lancé sur le marché un produit ou un procédé de production nouveau ou nettement amélioré. Les deux sous-secteurs les plus novateurs ont été ceux de la fabrication de matériel informatique et périphérique et celui de la fabrication de matériel de radiodiffusion, de télédiffusion et de communication sans fil, où 89 % du matériel était novateur.
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