Comptes économiques

Comment se porte l’économie du Canada? La question semble s’adresser davantage aux statisticiens et aux économistes, mais elle touche tous les Canadiens. Presque toutes nos activités quotidiennes sont liées à l’économie : se rendre au travail, acheter des biens et des services, payer des taxes, accumuler de la richesse et faire des placements. Si on se fie aux principaux comptes économiques du Canada, les outils utilisés par les statisticiens et les économistes pour mesurer l’importance et le rendement de l’économie, notre économie s’est fort bien portée au cours de la dernière décennie.

Une longue période de prospérité

De 1996 à 2006, le produit intérieur brut (PIB) du Canada, la valeur totale de tous les biens et services produits par un pays, n’a pas cessé de progresser. En termes réels (corrigé en fonction de l’inflation), le PIB a augmenté de 23 % pendant la première moitié de la décennie et il a connu une autre hausse de 14 % pendant la seconde. À la fin de 2006, les industries canadiennes avaient collectivement produit des biens et des services d’une valeur de 1,45 billion de dollars aux prix de base, soit 44 000 dollars pour chaque homme, femme et enfant du pays.

Le secteur des services domine l’économie : il représentait plus des deux tiers du PIB en 2006. Il a également été la force motrice de la croissance économique globale du Canada, augmentant de près de 17 % durant les cinq dernières années, presque deux fois plus rapidement que le secteur de production des biens, qui a crû d’un peu plus de 9 % pendant la même période.

En plus de le mesurer selon la production de l’industrie, il est également possible de calculer le PIB à l’aide d’autres outils mesurant le rendement économique.L’approche « PIB en termes de revenus » permet de suivre les gains des ménages, des entreprises et des administrations publiques. L’addition de tous les revenus touchés au Canada, comme la rémunération, les intérêts et les bénéfices, montre que l’économie s’est accrue de presque 25 % de 2002 à 2006 (avant rajustement en fonction de l’inflation). La croissance rapide des bénéfices des entreprises ainsi que les hausses des salaires et des traitements rendent compte de la plus grande partie de cette augmentation.

Un autre outil, le « PIB en termes de dépenses », permet de suivre le rendement économique du point de vue des dépenses, ce qui englobe la consommation des ménages, les investissements et les achats des administrations publiques. Les achats de biens et de services effectués par les Canadiens représentaient 56 % de tout l’argent dépensé dans notre économie en 2006 (avant rajustement en fonction de l’inflation). Les trois ordres d’administrations publiques, pour leur part, avaient réalisé environ 20 % de tous les achats de biens et de services. Le PIB en termes de dépenses a crû de 2,8 % au Canada.

Croissance de la richesse nationale

L’économie a considérablement progressé durant la dernière décennie et les Canadiens ont profité de cette croissance. Les comptes nationaux financiers et du patrimoine, un autre outil des économistes, montrent que la croissance économique a contribué à augmenter la valeur nette globale du Canada. En 2006, les Canadiens et les entreprises avaient accumulé 16,7 billions de dollars en actifs et 11,6 billions de dollars en passifs, pour un total de 5,1 billions en valeur nette. Il s’agit d’un bond de presque 35 % depuis 2002.

La valeur nette nationale a fait un saut de 10 % en 2006 grâce à une baisse appréciable de l’endettement combinée à une forte hausse des actifs non financiers. La plus grande part des gains en actifs non financiers est redevable aux investissements des entreprises privées en bâtiments non résidentiels ainsi qu’à la croissance continue de la valeur des biens immobiliers.

Ce sont les particuliers qui possèdent la plupart des richesses de l’économie, sous forme de biens immobiliers et de placements substantiels dans des corporations par l’entremise de portefeuilles d’actions, surtout grâce aux fonds de placements et aux caisses de retraite. Les actifs de la population canadienne sont principalement financiers, et ceux-ci ont connu une croissance vigoureuse au cours des quatre dernières années. Les fonds de placements, de pension et les actions constituent 76 % des actifs des ménages, ou 3,7 billions de dollars. Une autre tranche de 0,7 billion de dollars est composée d’espèces et de billets déposés dans les banques et d’autres établissements financiers.

Pour de nombreux Canadiens, la croissance la plus marquée a été celle de la valeur de leur maison et de leurs biens durables. En 2006, la valeur totale des actifs non financiers des ménages a atteint 2,6 billions de dollars, soit environ 45 % de plus qu’en 2002.

Cet essor immobilier s’accompagnait bien entendu d’une augmentation des prêts. Les passifs, particulièrement les prêts hypothécaires, et le crédit à la consommation, ont connu une hausse de 37 % depuis 2002.

Commercer avec le monde

Comme l’économie du Canada repose sur les échanges commerciaux, la santé économique de la nation dépend autant des activités se déroulant à l’extérieur qu’à l’intérieur de nos frontières. La boîte à outils des économistes contient également certains comptes économiques permettant de suivre ces activités.

La balance des paiements internationaux du Canada est l’un de ces comptes. Il s’agit d’un résumé des opérations économiques entre le Canada et le reste du monde. Du côté du compte courant, qui retrace les exportations et les importations de biens et de services ainsi que d’autres activités internationales, la valeur des biens exportés vers d’autres pays en 2006 a augmenté pour une troisième année d’affilée, se situant à 455,7 milliards de dollars. Toujours en 2006, les Canadiens ont importé pour 404,4 milliards de dollars de biens. Ensemble, ces exportations et ces importations se sont soldées par un excédent commercial de 51,3 milliards de dollars qui, bien qu’il soit le plus petit en sept ans, n’en demeure pas moins important.

Pour ce qui est du commerce international des services canadiens, nous importons invariablement davantage de services que nous en exportons, ce qui donne lieu à un déficit commercial de services année après année. En 2006, le déficit enregistré s’établissait à 15,2 milliards de dollars, un record en la matière.

De l’autre côté du bilan, les fonds et le compte financier du Canada se composent principalement de transactions d’instruments financiers. En 2006, la sortie nette de capitaux suite à ces transactions s’établissait à 18,5 milliards de dollars. Autrement dit, l’actif international du Canada a augmenté plus rapidement que le passif envers l’étranger, ce qui a été la norme au cours des huit dernières années. La sortie nette de capitaux a toutefois été la plus basse enregistrée depuis 2003.

La croissance des actifs en 2006 était largement attribuable aux investissements de portefeuille du Canada, surtout les obligations étrangères. Les investissements directs canadiens à l’étranger, les plus importants en six ans, étaient à l’origine de l’augmentation du passif.

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