Population et démographie

Malgré le vieillissement de la population et la faible fécondité des femmes, la population canadienne s’est légèrement accrue au cours des dernières années. Au 1er juillet 2006, elle atteignait le cap des 32,6  millions de personnes.

Le Canada compte principalement sur l’immigration pour accroître sa population. En 2005-2006, les deux tiers de la croissance démographique au pays reposaient sur l’immigration. De juillet 2005 à juin 2006, le Canada a accueilli 254 400 immigrants, un chiffre légèrement supérieur à la moyenne annuelle de 225 000 observée depuis le début des années 1990. Parallèlement, l’accroissement naturel, c’est-à-dire le nombre de naissances moins le nombre de décès, a continué de diminuer. Selon les plus récentes estimations, il est passé de 210 500 personnes en 1990-1991 à 108 600 en 2005-2006.

La majorité de la population se concentre le long d’un étroit corridor longeant l’extrémité sud du pays près de la frontière américaine. Au 1er juillet 2006, 62 % de la population demeurait au Québec et en Ontario, les deux plus grandes provinces du Canada en superficie.

Les vastes étendues polaires des Territoires du Nord-Ouest, du Yukon et du Nunavut, soit 40 % de la masse continentale du Canada, sont beaucoup moins peuplées. Leurs habitants ne forment que 0,3 % de la population.

La fécondité est moins élevée

Beaucoup de couples tardent à fonder une famille, notamment parce qu’ils terminent leurs études et sont plus susceptibles de se marier vers la fin de la vingtaine. L’âge moyen des mères ayant donné naissance à un enfant en 2004 était de 29,7 ans, ce qui représente une légère augmentation par rapport à 29,6 ans en 2003. Cette tendance à la hausse persiste depuis environ trois décennies.

En retardant ainsi la grossesse, les couples ont souvent moins d’enfants. En effet, au cours des deux dernières décennies, la fécondité chez les Canadiennes a généralement diminué. L’indice synthétique de fécondité s’établissait à 1,49 enfant par femme en 2000, en baisse par rapport à 1,65 en 1981. Depuis, il a légèrement augmenté pour s’établir à 1,53 en 2003 et 2004.

L’indice synthétique de fécondité du Canada se rapproche de celui d’autres pays industrialisés. Par contre, il est inférieur à celui des États-Unis, où on observe depuis quelques années un niveau très proche du seuil de remplacement des générations (2,1 enfants par femme). Ainsi, la croissance démographique américaine repose davantage sur l’accroissement naturel que celle du Canada dont la croissance est attribuable aux deux tiers à l’immigration.

Selon le Recensement de 2001, l’indice synthétique de fécondité des immigrantes arrivées au Canada entre 1996 et 2001 était de 3,1 enfants par femme, un indice nettement supérieur à celui des autres femmes canadiennes. L’indice de fécondité des immigrantes tend toutefois à se rapprocher de celui des autres Canadiennes à mesure que la période écoulée depuis leur immigration s’allonge.

La population vieillit rapidement

Même si les Canadiens jouissent d’une des espérances de vie les plus élevées des pays industrialisés, le nombre de décès ne cesse d’augmenter au Canada depuis le début de la décennie, en raison de l’accroissement de la population et de son vieillissement. En 2005-2006, 234 914 personnes sont décédées, en hausse par rapport aux 219 114 décès enregistrés en 2000-2001.

Alors que l’espérance de vie augmente et que la fécondité demeure relativement stable, la population vieillit rapidement. Au 1er juillet 2006, l’âge médian de la population du Canada atteignait 39 ans, en hausse comparativement à 31 ans en 1985.

Les personnes âgées représentaient 13 % de la population du pays, soit presque le double de la proportion de 7 % enregistrée au début du baby-boom, en 1946. Au cours de la même période, la proportion des personnes de 20 à 64 ans est passée de 56 % à 63 %.

Parallèlement, la proportion d’enfants et de jeunes a diminué de façon considérable. Le 1er juillet 2006, le groupe d’âge des 19 ans et moins représentait 24 % de la population, comparativement à 37 % de la population en 1946. Ce recul devrait se poursuivre au cours des 50 prochaines années.

Comme les hommes ont tendance à vivre moins longtemps que les femmes, ils sont moins nombreux aux âges avancés. En 2005-2006, on comptait 91 hommes pour 100 femmes dans la population des 65 à 74 ans. Chez les 90 ans et plus, ce rapport passe à 36 hommes pour 100 femmes. Chez les 19 ans et moins, on comptait 105 garçons pour 100 filles.

La croissance est inégale

En 2005-2006, seuls trois provinces et un territoire ont connu une croissance démo-graphique supérieure à celle de 10,0 pour 1 000 personnes enregistrée au Canada dans son ensemble : l’Alberta (29,5 pour 1 000), la Colombie-Britannique (12,3 pour 1 000) l’Ontario (10,2 pour 1 000) et le Nunavut (24,4 pour 1 000). Pour une 14e année consécutive, Terre-Neuve-et-Labrador a vu sa population décliner en 2005-2006, résultant en un taux de croissance négatif (-8,4 pour 1 000). Les taux des autres provinces allaient de -4,6 pour 1 000 en Saskatchewan à 7,1 pour 1 000 au Québec.

La migration alimente la croissance

L’Alberta, championne de la croissance démographique depuis 1997, doit cette situation à la combinaison d’un accroissement naturel relativement élevé par rapport aux autres provinces et d’une augmentation notable de la migration interprovinciale puis, dans une moindre mesure, de la migration internationale.

Comme la plupart des provinces, la croissance de la population de l’Ontario et de la Colombie-Britannique dépend en grande partie de l’immigration, alors que celle du Nunavut est essentiellement attribuable à un indice synthétique de fécondité de trois enfants par femme qui est environ le double de celui de l’ensemble du pays. Quant à Terre-Neuve-et-Labrador, elle est la première province canadienne où l’on estime que les décès ont excédé les naissances de juillet 2005 à juin 2006.

La plupart des Canadiens continuent à vivre dans une région urbaine. Selon le Recensement de 2006, 25,6 millions de personnes représentant plus de 80 % de la population habitaient dans des régions urbaines. La majorité d’entre elles, soit 21,5 millions de personnes, vivaient dans l’une des 33 régions métropolitaines de recensement (RMR) du pays. Six RMR ont affiché une population de plus de 1 million, soit Toronto, Montréal, Vancouver et Ottawa–Gatineau ainsi que, pour la première fois, Calgary et Edmonton. La population de ces six RMR s’est élevée à 14,1 millions de personnes, soit 45 % de l’ensemble de la population.

La croissance de la population des RMR a été bien supérieure à la moyenne nationale. De 2001 à 2006, les plus grandes RMR ont vu leur population croître de 6,9 % comparativement à 5,4 % pour l’ensemble du Canada.

Quinze RMR ont un taux de croissance démographique plus élevé que la moyenne nationale. Parmi celles-ci, six se situent au sud de l’Ontario, dans la région du Grand Golden Horseshoe : Barrie, Oshawa, Toronto, Kitchener, Guelph et Brantford. La RMR ayant connu le taux de croissance le plus rapide est Barrie où la population a crû de 19 % pour atteindre 177 061 personnes en 2006, suivie de Calgary où la population a augmenté de 13 % pour s’établir à 1,1 million de personnes.

De 2001 à 2006, la population vivant dans les petites villes et régions rurales a crû de 1 %. En 2006, un peu moins de 20 % des Canadiens, soit environ 6 millions de personnes, vivaient dans les petites villes et régions rurales.

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