Revenu, pension et dépenses

La plupart des familles canadiennes ont tiré parti de la forte croissance économique de la dernière décennie. Les revenus ont augmenté et les pensions, l’épargne et les caisses de retraite ont affiché une progression considérable. La hausse du revenu a permis aux familles de dépenser davantage et d’accroître leur richesse. En 2006, la richesse des Canadiens avait presque atteint un sommet.

La famille canadienne prend plusieurs formes et chacune gagne sa vie à sa façon. En 2005, ce sont les familles biparentales avec enfants qui touchaient le revenu médian du marché le plus élevé (c’est-à-dire les gains provenant d’un emploi, les revenus de placement et les revenus provenant d’un régime privé de retraite), soit 72 800 $. Ces mêmes familles ont aussi payé le plus d’impôts et, n’ayant reçu que relativement peu de transferts gouvernementaux, leur revenu médian après impôt se chiffrait à 65 700 $.

Les personnes seules ont enregistré le revenu médian du marché le plus faible à savoir 18 100 $. Les familles monoparentales dirigées par une femme touchaient également des revenus médians peu élevés. Cependant, des transferts gouvernementaux importants leur ont permis de hausser leur revenu médian après impôt à 30 400 $. Les familles âgées n’ont pas un revenu du marché appréciable, mais les transferts gouvernementaux médians versés à ce groupe se sont chiffrés à 22 000 $; combinés à des impôts peu élevés, ces familles avaient un revenu médian après impôt de 40 400 $ en 2005.

Dans l’ensemble, le revenu médian après impôt des familles économiques canadiennes de deux personnes ou plus s’est accru de 1,6 % par rapport à 2004 pour se fixer à 56 000 $ après correction pour tenir compte de l’inflation. Cette augmentation de revenu après impôt fait suite à un accroissement de 1,3 % affiché en 2004, alors que la forte croissance économique avait créé des emplois et fait monter les gains.

La proportion à faible revenu a baissé considérablement

Grâce à la conjoncture économique favorable de la dernière décennie, le pourcentage de personnes sous le seuil de faible revenu — le seuil de revenu sous lequel les Canadiens consacrent une part de leur revenu supérieure à la moyenne aux nécessités de la vie comme la nourriture, le logement et l’habillement — a fortement diminué. Pour tous les types de famille, cette proportion est passée d’un sommet de 12,1 % en 1996 à 7,4 % en 2005.

De 1996 à 2005, le pourcentage de familles monoparentales dirigées par une femme qui se trouvaient sous le seuil de faible revenu a chuté, passant de 52,7 % à 29,1 %. Cette baisse est attribuable en partie à une hausse du nombre de mères seules touchant un revenu de travail. Le taux de faible revenu chez les personnes âgées a atteint un creux de 1,6 % en 2005. La proportion d’enfants de moins de 18 ans appartenant à une famille à faible revenu est passée d’un sommet de 18,6 % en 1996 à 11,7 %.

Les niveaux de revenu par province varient considérablement

Les niveaux de revenu varient considérablement d’une province à l’autre. En 2005, les familles économiques albertaines de deux personnes ou plus ont enregistré pour la deuxième fois le revenu médian du marché le plus élevé au pays, soit 70 300 $. Seules les familles de l’Alberta et celles de l’Ontario (63 600 $) ont touché des revenus médians du marché supérieurs à la médiane nationale de 57 700 $. Le revenu médian du marché des familles de l’Atlantique variait de 36 900 $ à Terre-Neuve-et-Labrador à 49 100 $ en Nouvelle-Écosse. Au Québec, enfin, le revenu médian du marché des familles s’est fixé à 50 100 $.

Les ménages dépensent plus

Les ménages canadiens, sentant leurs portefeuilles mieux garnis au cours des cinq dernières années, se sont mis à dépenser davantage. En 2000, les ménages canadiens avaient dépensé en moyenne 55 614 $ au titre de la nourriture, du logement, des vêtements, du transport, de l’impôt et d’autres biens et services; ces dépenses ont grimpé pour atteindre 66 857 $ en 2005.

Le lieu de résidence conditionne le montant des dépenses. Les ménages vivant en milieu rural dépensent en moyenne 12 210 $ de moins que les ménages en milieu urbain. Il en va de même pour le mode d’occupation : les ménages propriétaires de leur logement ont des dépenses annuelles presque deux fois plus élevées que celles des ménages locataires. De plus, les couples avec enfants dépensent beaucoup plus que les personnes seules.

Les impôts versés aux administrations fédérale, provinciales et municipales représentent environ 20 % des dépenses moyennes de 66 857 $ des ménages. Le logement et l’entretien ménager (23 %), le transport (14 %) et la nourriture (11 %) absorbent la majeure partie des autres dépenses. Outre ces biens et services essentiels, les dépenses après impôt des ménages couvrent les loisirs (6 %), les produits du tabac et les boissons alcoolisées (2 %), et les soins personnels (2 %).

Les assurances personnelles et les cotisations de retraite représentent également des postes budgétaires importants pour la plupart des familles canadiennes. Dans le cas des ménages qui mettent régulièrement de l’argent de côté pour assurer leur avenir, les dépenses à ce titre se sont chiffrées à 3 921 $ en 2005.

La répartition des dépenses des ménages dépend en partie du niveau des revenus. Pour les ménages du quintile supérieur des revenus, les impôts constituent 29 % du budget et le logement, 15 %. Les ménages du quintile inférieur allouent moins de 4 % de leurs dépenses aux impôts et 30 % au logement. Les ménages les plus pauvres consacrent à la nourriture une partie de leur budget total plus de deux fois supérieure à celle que les ménages les plus riches affectent à ce poste budgétaire. La part du budget allouée aux vêtements et au transport est presque la même dans tous les groupes de revenu.

Les avoirs et les dettes en hausse

Bien qu’une partie des dépenses soit consacrée à l’achat de biens et de services entièrement consommés ou utilisés (comme la nourriture, le carburant ou les activités de loisirs), des sommes appréciables servent à constituer un capital en biens immobiliers et à accumuler des avoirs financiers et non financiers. La valeur totale des avoirs des familles canadiennes a atteint 5,6 billions de dollars en 2005, comparativement à 3,9 billions de dollars en 1999. Pour les ménages canadiens, la résidence représente leur avoir le plus important, et la valeur des maisons a augmenté de moitié entre 1999 et 2005.

L’augmentation de la valeur des avoirs des ménages s’est accompagnée d’une hausse des dettes du même ordre. De 2001 à 2005, la valeur des avoirs des Canadiens a progressé de 25,9 %, et les dettes ont augmenté de 23,5 % au cours de la même période. La constitution de ces avoirs a nécessité des emprunts, de sorte que les ménages ont affecté environ 8 % de leur revenu disponible au paiement des intérêts sur les fonds empruntés.

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