Langues

Selon les résultats du Recensement de 2001, l’anglais était la langue maternelle de 59 % des Canadiens, un pourcentage qui est demeuré inchangé depuis 1951. Le français était la langue maternelle de 23 % des Canadiens, en baisse par rapport au taux de 29 % enregistré en 1951. Une langue maternelle est la première langue apprise à la maison dans l’enfance et encore comprise.

Plus de 100 autres langues sont parlées au Canada, et on peut les entendre à la télévision et à la radio, au travail, à l’école, dans les autobus et au centre commercial du quartier. Par conséquent, des mots comme pita, siesta et ciao ont désormais leur place dans notre langage de tous les jours.

Après l’anglais et le français, le chinois est la langue la plus fréquemment parlée au Canada, suivie de l’italien et de l’allemand. En 1971, l’allemand était la troisième grande langue au pays, suivie de l’italien et de l’ukrainien. Les langues arabe, espagnole et pendjabi sont de plus en plus courantes, ce qui reflète la diversité ethnique croissante au pays et l’expansion des activités commerciales.

De nombreux facteurs influencent la façon dont les Canadiens utilisent les langues : l’immigration, la migration interprovinciale, les mariages inter-culturels, les taux de fécondité, les lois et la langue parlée à la maison et au travail.

Usage et transfert linguistiques

Pour la plupart des immigrants, l’anglais ou le français devient la langue la plus souvent utilisée à l’école et au travail, même si nombre d’entre eux s’efforcent de conserver leur langue ancestrale. À long terme, les enfants et les petits-enfants des immigrants sont enclins à adopter l’anglais ou le français comme langue maternelle.

Le transfert linguistique — la tendance à parler une autre langue que la langue maternelle à la maison — peut indiquer un changement de la langue qui sera transmise aux futures générations d’une même famille.

Par exemple, on observe une augmentation des transferts linguistiques chez les minorités francophones à l’extérieur du Québec. En 1971, 30 % des francophones hors Québec parlaient une autre langue que le français à la maison, habituellement l’anglais. En 2001, ce chiffre est passé à 38 %. Le taux de transfert linguistique variait entre 11 % chez les francophones du Nouveau-Brunswick et 75 % chez les franco-phones de la Saskatchewan. Au Québec, le taux de transfert linguistique au sein de la minorité anglophone a été de 10 % en 2001, en hausse par rapport au taux de 8 % enregistré en 1971.

En 2001, 1 Canadien sur 6 était allophone, c’est-à-dire que plus de 5,2 millions de personnes possédaient une langue maternelle autre que l’anglais ou le français. Ce chiffre correspond à 18 % de la population, en hausse par rapport au taux de 12 % enregistré en 1951.

Au Québec, de nos jours, un plus grand nombre d’allophones apprennent le français et opèrent un transfert linguistique vers cette langue : 46 % ont adopté le français en 2001, comparativement à 39 % en 1996. En 2001, 73 % des allophones étaient aptes à soutenir une conversation en français, comparativement à 69 % en 1996. Environ 54 % d’allophones ont effectué un transfert linguistique vers l’anglais en 2001, comparativement à 61 % en 1996.

La majorité des allophones habitent en Ontario, en Colombie-Britannique, au Québec et en Alberta, et la plupart d’entre eux vivent dans nos grandes villes. Le chinois est la principale langue non officielle à Vancouver, Toronto, Calgary, Ottawa et Edmonton. L’italien est la principale langue non officielle à Montréal et à Windsor, tandis qu’à Winnipeg et à Kitchener, c’est l’allemand. En 2001, le pendjabi est devenu la principale langue non officielle de la ville d’Abbotsford en Colombie-Britannique.

Langues maternelles

De nombreux immigrants estiment qu’il est important d’enseigner leur langue maternelle à leurs enfants nés au Canada. Outre sa valeur culturelle, cet enseignement transmet des connaissances d’une autre langue aux enfants, leur procure une forte identité ethnique et leur permet de participer à des entreprises ethniques et d’entretenir des relations sociales avec les membres de leur groupe ethnique.

L’Enquête sur la diversité ethnique de 2002 a permis d’établir que 64 % des adultes ont déclaré avoir appris la langue ancestrale de leurs parents dans l’enfance et que 74 % d’entre eux étaient encore aptes à soutenir une conversation dans cette langue. Les enfants étaient plus susceptibles d’utiliser la langue maternelle de leurs parents à la maison s’ils l’avaient apprise en bas âge.

Une fois adultes, 32 % des enfants utilisaient régulièrement la langue maternelle de leurs parents à la maison. En dehors de la maison, 16 % des enfants d’immigrants récents devenus adultes parlaient régulièrement leur langue ancestrale avec leurs amis, tandis que 12 % de ceux qui étaient sur le marché du travail l’utilisaient régulièrement au travail.

Les parents dont la langue maternelle était le pendjabi, l’espagnol, le cantonais, le coréen ou le grec étaient les plus susceptibles d’avoir des enfants qui avaient appris leur langue en tant que langue maternelle. Les personnes faisant partie de groupes d’immigrants moins récents — notamment les Hollandais, les Scandinaves, les Allemands, les Philippins, les peuples sémitiques et nigéro-congolais — étaient les moins susceptibles de transmettre leur langue maternelle aux jeunes générations.

Hausse du bilinguisme

Au Recensement de 2001, 18 % de la population, soit 5,2 millions de personnes, ont déclaré être bilingues (anglais-français), en hausse par rapport au taux de 17 %, soit 4,8 millions de personnes, observé cinq ans auparavant. À l’échelle nationale, 44 % des francophones ont déclaré être bilingues en 2001, comparativement à 9 % des anglophones.

Le bilinguisme est en hausse au Québec. En 2001, 41 % des Québécois ont déclaré être bilingues, contre 38 % en 1996 et 35 % en 1991. Les anglophones du Québec affichent le taux de bilinguisme le plus élevé au Canada; ce taux est en hausse, étant passé de 63 % en 1996 à 67 % en 2001. Par contre, la proportion d’anglophones a diminué, passant de 14 % de la population du Québec en 1951 à 8 % en 2001.

Dans le reste du Canada, le taux de bilinguisme a augmenté : en 2001, il s’élevait à 10 %, comparativement à 8 % en 1971.

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