Commerce de détail et de gros

L’achat et la vente de marchandises — vente des fabricants et des importateurs aux grossistes, des grossistes aux détaillants, et des détaillants aux consommateurs — sont des activités importantes dans l’économie canadienne. Ensemble, le commerce de détail et le commerce de gros emploient le plus grand nombre de travailleurs au pays.

En 2005, le commerce de détail employait quelque 1,7 million de travailleurs, soit environ 12 % de la main-d’œuvre totale. Le commerce de gros, quant à lui, regroupait 607 100 travailleurs. Cette année-là, le commerce de détail et le commerce de gros ont contribué chacun à 6 % de l’économie canadienne.

Mais ces deux secteurs d’activité sont sensibles aux mouvements économiques. Les baisses et les hausses épisodiques des recettes sont parfois attribuables à la variation des prix de gros des produits, ceux de l’essence par exemple. Les ventes au détail sont souvent saisonnières — les ventes de vêtements diminuent en octobre après la frénésie du retour à l’école, tandis qu’en décembre les ventes de nombreuses catégories de produits s’intensifient en prévision des Fêtes.

Commerce de détail

Dans l’ensemble, les recettes du commerce de détail au Canada ont augmenté constamment de 2004 à 2005. Les détaillants qui ont pignon sur rue ainsi que les détaillants hors magasin comme ceux qui commercent exclusivement en ligne, par correspondance, ou par catalogues ont affiché, en 2005, des recettes d’exploitation de 403,6 milliards de dollars, en hausse de 5 % par rapport à l’année précédente. Les consommateurs ont dépensé davantage notamment en raison de la hausse du prix de l’essence et de l’augmentation des achats d’articles d’ameublement.

De 2000 à 2005, l’Alberta a pris le premier rang au pays pour ce qui est de la croissance des ventes au détail, grâce au boom du secteur de l’énergie. Les hausses observées en Alberta durant cette période ont été près de deux fois supérieures à celles relevées dans la province occupant le deuxième rang, la Colombie-Britannique, où les détaillants ont tiré parti de l’effervescence du marché de l’habitation.

La marge brute totale — soit la différence entre les recettes totales d’exploitation et le coût des biens vendus — pour l’ensemble des détaillants en magasin a augmenté de 6 % en 2005. Les hausses les plus fortes à ce chapitre ont été observées dans les magasins de meubles (+13 % par rapport à 2004), les magasins d’articles d’ameublement (+10 %) et les stations-service (+10 %).

Les bénéfices d’exploitation — soit les recettes totales d’exploitation moins les dépenses totales d’exploitation et le coût des biens vendus — constituent une autre mesure de la vitalité du commerce de détail. En 2005, les bénéfices d’exploitation ont progressé de 6 % par rapport à l’année précédente pour les détaillants en magasin et de 10 % pour les détaillants hors magasin.

D’autres formes de magasinage

Le temps où le consommateur passait au magasin, payait comptant et repartait avec ses emplettes est révolu. Aujourd’hui, les Canadiens ont l’embarras du choix quand il s’agit de magasiner, et Internet continue de transformer le commerce de détail.

Les enquêtes auprès des détaillants ne fournissent pas de répartition pour les ventes en ligne, pas plus qu’elles ne permettent de rendre compte des consommateurs qui font du lèche-vitrine en ligne mais achètent ensuite les produits par téléphone, par la poste ou en magasin. Néanmoins, l’Enquête canadienne sur l’utilisation d’Internet, menée en novembre 2005, donne quelques indications sur les habitudes des consommateurs quant au magasinage en ligne.

Au cours des 12 mois ayant précédé novembre 2005, 7 millions de Canadiens âgés de 18 ans et plus ont commandé, en ligne, des biens et services pour usage personnel d’une valeur de 7,9 milliards de dollars — ce qui comprend les réservations en prévision de voyages et les billets de concert, qui ne sont pas considérés comme des ventes au détail. Les fournisseurs canadiens ont occupé près des deux tiers (63 %) de la valeur des commandes passées sur Internet.

Parmi les produits les plus populaires vendus en ligne figurent les livres, revues et journaux en ligne, achetés par 35 % des adeptes canadiens du magasinage par Internet, les vêtements, bijoux et accessoires (25 %), les logiciels (20 %), la musique (16 %), les appareils électroniques grand public (16 %), les vidéos et vidéodisques numériques (13 %).

Même nos modes de paiement dans les magasins traditionnels se transforment. La proportion de détaillants offrant des cartes-cadeaux échangeables contre des marchandises monte en flèche. De décembre 2003 à décembre 2005, la proportion de magasins détenus par de grands détaillants qui offraient des cartes-cadeaux a grimpé de 29 points de pourcentage pour atteindre 82 %. À la saison du magasinage des Fêtes de 2005, tous les grands détaillants d’appareils électroniques et d’électroménagers du Canada proposaient des cartes-cadeaux, et 79 % des grands magasins de vêtements (y compris les magasins de chaussures) de même que 70 % des supermarchés avaient emboîté le pas.

Pour les consommateurs, il est facile et pratique d’offrir et de recevoir des cartes-cadeaux, tandis que pour les détaillants, ces cartes permettent de fidéliser la clientèle et d’accroître les ventes, particulièrement en janvier, puisque la plupart des consommateurs qui échangent leur carte-cadeau dépensent davantage au magasin que la valeur nominale de cette carte.

Commerce de gros

La plupart des consommateurs canadiens ne font pas affaire avec les grossistes. Ces derniers distribuent les marchandises aux détaillants et à d’autres entreprises et forment la principale courroie de transmission entre les fabricants et le marché. En 2005, les recettes d’exploitation des grossistes ont augmenté de 8 % par rapport à l’année précédente pour s’établir à 626,5 milliards de dollars.

Les plus fortes hausses ont été déclarées par les grossistes de l’industrie du pétrole (les recettes ayant bondi de 25 % par rapport à l’année précédente surtout en raison de l’augmentation du prix du pétrole brut), de produits métalliques (+ 17 %) et de machines et fournitures (+ 15 %). En 2005, les recettes ont diminué dans 5 des 17 groupes sectoriels — produits agricoles, alcool et tabac, véhicules automobiles, bois d’œuvre et menuiseries, agents et courtiers.

Les prix de gros des marchandises peuvent également avoir une incidence sur les ventes dans ce secteur et sont conditionnés par divers facteurs économiques. Ainsi, le raffermissement du dollar canadien a fait baisser les prix de certains biens importés des États-Unis. En 2005, la demande de produits importés a continué d’augmenter, ce qui est important pour le commerce de gros, puisque environ 40 % de toutes les importations arrivent au pays par l’entremise des grossistes.

La marge brute en proportion des recettes d’exploitation pour l’ensemble des grossistes a diminué d’un point de pourcentage pour se fixer à 17 % en 2005. La marge des bénéfices d’exploitation, exprimée en pourcentage des recettes totales d’exploitation, s’est également repliée d’un point en 2005 pour s’établir à 5 %.

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