Aînés

Comme la plupart des pays industrialisés, le Canada connaît un accroissement de sa population âgée. Durant les dernières décennies, la population de 65 ans et plus s’est accrue pour atteindre 4,3 millions de personnes en 2006.

Les aînés représentaient alors 13 % de l’ensemble de la population, comparativement à 10 % en 1981 et à seulement 5 % en 1921. En 2056, le pourcentage des 65 ans et plus pourrait atteindre 27 %. La population des aînés est majoritairement composée de femmes. En 2006, les femmes représentaient 56 % des Canadiens de 65 ans et plus et 64 % de ceux de 80 ans et plus.

On observe la croissance la plus rapide parmi les groupes plus âgés. En 2006, 3,6 % de la population avait 80 ans et plus. Ce chiffre pourrait atteindre 10 % en 2056.

Le pourcentage d’aînés varie considérablement selon la région métropolitaine de recensement. En 2006, St Catharines–Niagara et Victoria comptaient les proportions les plus élevées d’aînés, suivies de Trois-Rivières et Thunder Bay. Les aînés étaient proportionnellement moins nombreux à Calgary, St. John’s, Oshawa, Edmonton et Ottawa–Gatineau. De 1986 à 2004, la proportion d’aînés a augmenté le plus à Saguenay, à Trois-Rivières et à Grand Sudbury.

Situation familiale

En 2001, 93 % des aînés vivaient dans un ménage privé et 7 %, dans des logements collectifs (surtout des établissements de soins de santé tels que des maisons de soins infirmiers et des hôpitaux). La proportion d’aînés vivant en établissement allait de 2 % chez les aînés de 65 à 74 ans à 32 % chez ceux de 85 ans et plus.

Dans tous les groupes d’âge, une plus grande proportion d’aînés vivaient avec un conjoint en 2001 qu’en 1981. Chez les personnes de 65 à 74 ans, par exemple, le pourcentage est passé de 51 % à 54 % de 1981 à 2001. L’écart entre l’espérance de vie des hommes et des femmes se rétrécit depuis la fin des années 1970.

En 2001, la plupart des aînés vivant avec leur conjoint avaient choisi le mariage comme mode d’union, la majorité d’entre eux s’étant unis quand le mariage légitime était la seule possibilité socialement acceptable. Ainsi, seulement 2 % des aînés vivaient en union libre en 2001; c’est un pourcentage nettement plus faible que celui de 14 % observé chez les couples de 25 à 54 ans.

De 1981 à 2001, on a observé une fluctuation importante chez les aînés de 85 ans et plus vivant seuls : 22 % des aînés de ce groupe d’âge vivaient seuls en 1981, comparativement à 34 % en 2001. Par contre, la proportion d’aînés de 65 à 74 ans vivant seuls est demeurée stable à 22 %.

Les femmes âgées étaient proportionnellement deux fois plus nombreuses que les hommes âgés à vivre seules en 2001. L’espérance de vie plus longue des femmes et le fait que les hommes sont plus susceptibles d’épouser des femmes plus jeunes peuvent expliquer cet écart. Puisque les femmes sont plus susceptibles d’être veuves que les hommes, elles sont plus enclines à vivre seules après le décès de leur conjoint.

Situation financière

La situation financière des aînés au Canada s’est beaucoup améliorée au cours des 25 dernières années. Le revenu médian après impôt des couples d’aînés mariés en dollars de 2005 est passé de 29 000 $ en 1980 à 38 900 $ en 2005, en hausse de 34 %. Dans les provinces, leur revenu médian après impôt allait de 28 700 $ à Terre-Neuve-Labrador à 44 100 $ en Ontario. Le revenu des aînés qui ne vivaient pas avec des membres de leur famille s’est accru dans des proportions encore plus élevées durant cette période.

Un plus grand accès au Régime de pensions du Canada et au Régime de rentes du Québec, de même qu’une couverture élargie des régimes de retraites professionnels privés ont grandement contribué à améliorer la situation financière des aînés. En outre, la hausse de la proportion d’aînés admissibles aux prestations du Régime de pensions du Canada et du Régime des rentes du Québec a joué un rôle dans la baisse notable de la part des aînés ayant un faible revenu qui était, en 2005, moins élevée au Canada que dans la plupart des autres pays industrialisés. Il s’agit d’une fluctuation marquée par rapport aux années 1970, alors que le pourcentage d’aînés ayant un faible revenu au Canada était parmi les plus élevés des pays industrialisés.

Le pourcentage du revenu total provenant d’autres sources de revenu telles que les prestations de la Sécurité de la vieillesse (SV), du Supplément de revenu garanti (SRG) ou d’une allocation de conjoint (AAC) a diminué depuis le début des années 1980. Néanmoins, 97 % des aînés ont reçu des revenus provenant de l’une ou l’autre de ces sources en 2005. Ces sources représentaient 32 % du revenu des femmes aînées.

De 1980 à 1992, la part des hommes de 65 ans et plus qui recevaient une rémunération d’emploi a été ramenée de 24 % à 13 %. En 2005, elle a été remontée à 24 %.

État de santé

Au cours du XXe siècle au Canada, l’espérance de vie à 65 ans a augmenté considérablement. En 1901, une personne de 65 ans pouvait s’attendre à vivre encore 11 ans de plus; en 2001, une personne du même âge pouvait espérer vivre 19 ans de plus.

Le cancer et les maladies cardiaques sont les principales causes de décès chez les personnes de 65 ans et plus, suivis des accidents vasculaires cérébraux et des maladies respiratoires. Selon une étude portant sur les facteurs associés au décès des aînés menée sur une période de huit ans, la détresse psychologique est un facteur qui a une forte incidence sur le décès des femmes, tout comme l’a fait le veuvage chez l’homme.

L’arthrite (ou le rhumatisme) et l’hypertension sont les problèmes de santé chroniques qui ont été le plus souvent signalés chez les aînés en 2005, surtout chez les femmes. La fréquence de l’arthrite et de l’hypertension pourrait augmenter à l’avenir, car l’obésité, facteur étroitement lié à la probabilité de développer l’un de ces deux problèmes de santé chroniques, est à la hausse depuis quelques années.

Bien que le vieillissement soit associé à une moins bonne santé et à l’apparition de diverses formes de limitations d’activités, bon nombre d’aînés se portent encore bien. Selon l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2003, plus de 7 aînés sur 10 avaient une bonne santé fonctionnelle, étaient autonomes dans les activités de la vie quotidienne et avaient une perception positive de leur état de santé général.

La proportion d’aînés en bonne santé fonctionnelle diminue beaucoup avec l’âge. En 2003, 80 % des aînés de 65 à 74 ans ne souffraient d’aucune incapacité ou avaient des incapacités complètement corrigées (porter des lunettes, par exemple). Chez les aînés de 85 ans et plus, seulement 37 % étaient dans cette situation. Le déclin le plus marqué selon l’âge touche la mobilité et les capacités cognitives.

Les données de l’ESCC de 2003 indiquent que faire de l’exercice occasionnellement ou fréquemment, consommer modérément des boissons alcoolisées, manger beaucoup de fruits et de légumes, avoir un indice de masse corporelle normal, ressentir peu de stress et éprouver un sentiment d’appartenance à la collectivité jouent un rôle important dans l’état de santé des aînés. Un suivi pendant huit ans d’aînés interrogés en 1994-1995 montre qu’éviter la consommation de tabac, l’obésité, l’inactivité et l’abus de consommation d’alcool a aidé les aînés à demeurer en santé et a augmenté leurs chances de rétablissement après une maladie.

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