Partie II : Plans et priorités détaillés par activité de programme
Tel que mentionné en introduction, afin de réaliser son résultat
stratégique et livrer des résultats aux Canadiens, les plans et priorités de
l'Agence s'articulent autour des trois activités de programme suivants :
- une gestion des RH modernisée et une responsabilisation accrue
- un leadership efficace, conforme à l'éthique, et milieu de travail de
qualité
- une fonction publique représentative et accessible
Les sections ci-dessous expliquent plus en détail les plans et priorités de
chacune de ces trois activités de programme pour la période comprise entre le
1er avril 2005 et le 31 mars 2008.
2.1 Une gestion des ressources humaines modernisée et une
responsabilisation accrue
Pour réaliser cette activité de programme, l'Agence vise trois résultats
clés :
Comme le montre le tableau ci-dessous, les dépenses prévues au titre de
cette activité de programme seront de l'ordre de 23,6 millions de dollars en
2005-2006 avec une réduction prévue de 7,7 millions de dollars (ou 32,6 p.
100) en 2007-2008. Cette réduction comprend une diminution de 7,5 millions de
dollars quant au financement approuvé de la réforme du système de
classification (un financement additionnel sera recherché pour cette
initiative) et des économies de 0,2 million de dollars par suite de l'exercice
du Comité d'examen des dépenses.
|
|
|
Dépenses prévues 2005-2006 |
Dépenses prévues 2006-2007 |
Dépenses prévues 2007-2008 |
Ressources financières (en millions de
dollars) |
23,6 |
23,6 |
15,9 |
|
Ressources humaines (équivalents
temps plein) |
191 |
191 |
142 |
|
Les sections qui suivent fournissent plus de détails au sujet des plans et
priorités concernant chacun des trois résultats clés qui contribuent à la
modernisation de la gestion des RH et au renforcement des systèmes de reddition
de comptes.
2.1.1 Mettre en oeuvre la Loi sur la modernisation de la fonction
publique...
Contexte et résultats pour les Canadiens... |
L'élément central de la modernisation des RH est la LMFP, qui a reçu la
sanction royale le 7 novembre 2003. Elle représente le changement le plus
significatif de ces 35 dernières années quant à la façon dont la fonction
publique embauche et gère ses employés. La modernisation de la gestion des
personnes est essentielle pour attirer, former et maintenir en poste des
employés et cadres talentueux, au moment et à l'endroit où ils sont
nécessaires, et pour développer les capacités requises en vue de livrer des
services de qualité aux Canadiens. De même, des relations
patronales-syndicales saines et empreintes de maturité sont essentielles à
l'instauration d'un milieu de travail coopératif.
Avant l'adoption de la LMFP, la législation en matière de gestion des RH ne
s'était jamais adaptée aux changements intervenus dans les programmes de la
fonction publique ni à l'évolution des valeurs du milieu de travail. Les
politiques et pratiques en matière de RH étaient devenues trop complexes,
rigides et restreignant, incapables de faire face aux besoins actuels et futurs
de la fonction publique. En fait, le besoin de moderniser la gestion des RH au
sein du gouvernement fédéral a été un thème constant dans les rapports du
vérificateur général pendant plusieurs années.
La LMFP vise plusieurs objectifs. En premier lieu, elle a pour objet
d'instaurer un système de dotation plus simple et plus souple, grâce à la Loi
sur l'emploi dans la fonction publique (LEFP). Cette loi donnera plus de
latitude aux gestionnaires pour attirer et embaucher les personnes appropriées
au moment et aux postes où elles sont nécessaires. En deuxième lieu, elle
vise à créer un milieu de travail plus efficace grâce à la nouvelle Loi
sur les relations de travail dans la fonction publique (LRTFP) qui est
censée encourager des relations patronales-syndicales plus axées sur la
collaboration. En troisième lieu, elle précise davantage les rôles et
renforce la responsabilisation des administrateurs généraux et de leurs
gestionnaires grâce à des amendements à la Loi sur la gestion des finances
publiques (LGFP). Enfin, elle offre une approche intégrée en matière
d'apprentissage pour les employés à tous les niveaux, grâce à la Loi sur
l'École de la fonction publique du Canada, qui a donné lieu à la
création de l'École de la fonction publique du Canada.
Tandis que la Loi sur l'École de la fonction publique du Canada ait
entré en vigueur le 1er avril 2004, deux composantes majeures de la
LMFP sont censées prendre effet durant l'exercice 2005-2006 : 1er
avril 2005, la modernisation des relations de travail et des règlements
des différends - grâce à la LRTFP, et le 31 décembre 2005, la modernisation
de la dotation et du recours dans le cadre de la dotation - grâce à la
LEFP.
Par conséquent, l'exercice 2005-2006 sera un autre point tournant, et l'on
commencera à constater des améliorations tangibles sur le plan de la gestion
des ressources humaines à travers la fonction publique. En particulier, les
gestionnaires auront de plus grandes responsabilités pour ce qui est du
recrutement et de la gestion des employés et, par voie de conséquence, ils
devront répondre de leurs décisions concernant la gestion des RH. Ils auront
une plus grande marge de manoeuvre et plus d'autorité découlant directement de
la loi, mais ils seront responsables de l'effet de leurs décisions plutôt que
de la procédure qu'ils auront suivie. La loi permettra de transférer la
responsabilité première de la gestion des RH des organismes centraux aux
administrateurs généraux, et des professionnels des RH aux gestionnaires
hiérarchiques. D'autre part, la loi permettra aux agents de négociation et à
la direction de développer de nouvelles façons de collaborer en vue de trouver
des solutions conjointes aux questions de gestion des RH.
Ces changements législatifs exigeront la création de nouveaux mécanismes
et structures institutionnels dans l'ensemble de la fonction publique, la mise
en oeuvre de nouveaux outils, politiques, services de soutien et systèmes, y
compris de solides programmes de communication, d'apprentissage et de changement
de culture afin de soutenir les nouvelles habiletés et compétences requises.
Les ministères et organismes devront être prêts à accepter de nouvelles
responsabilités et obligations en matière de RH et se montrer vigilants quant
à l'exercice des nouveaux pouvoirs donnés à leurs employés, à mesure que
les différentes parties de la LMFP seront appliquées.
De plus, comme on le verra dans d'autres parties du rapport, l'application de
la LMFP sera renforcée par des initiatives de nature non-législative, telles
que la réforme du système de classification et l'établissement de systèmes
plus efficaces et intégrés de planification des RH et de reddition de compte.
En fait, la plus grande marge de manoeuvre accordée aux gestionnaires doit
être contrebalancée par une supervision efficace, des rôles plus clairs et
une responsabilisation accrue. De même, un système de dotation rationalisé
doit être soutenu par une planification des RH plus solide à l'intérieur des
ministères et en relation directe avec la planification des opérations.
Principaux plans et priorités... |
L'Agence s'est donné comme priorité de diriger cette initiative de
modernisation dans un esprit de collaboration et de partenariat avec le
Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, la Commission de la fonction
publique du Canada, l'École de la fonction publique du Canada, les ministères
et organismes, les collectivités des RH et les syndicats. Ainsi, par
l'entremise de sa Direction
de la modernisation de la gestion des ressources humaines, le rôle de
l'Agence est d'assurer une gestion efficace de la mise en oeuvre de la LMFP à
l'échelle du gouvernement; agir à titre de centre d'expertise en matière des
diverses politiques de l'employeur; faciliter le financement ministériel;
assumer un rôle de gérance et de contrôle ministériels; et, enfin,
coordonner la gestion du changement par le biais de l'engagement, du partenariat
et du soutien aux différents comités
et sous-comités de sous-ministres. Pour ce faire, l'Agence a organisé ses
plans pour la mise en oeuvre de la LMFP autour de quatre axes de travail :
- la modernisation de la dotation et des recours dans le cadre du processus
de dotation
- la modernisation des relations de travail et de la procédure de
règlement des différends;
- la responsabilisation, la gestion du rendement et les rapports;
- la mise sur pied d'initiatives horizontales visant à soutenir
l'application de la LMFP.
Sur chacun de ces fronts, des progrès appréciables ont été enregistrés
depuis que la LMFP a reçu la sanction royale. Une grande partie des travaux
préparatoires est à présent achevée ou en cours d'achèvement et certaines
parties de la loi ont déjà pris effet. Les points saillants des récentes
réalisations pour chacun des quatre axes de travail, de même que les
prochaines étapes, sont décrits ci-après.
La modernisation de la dotation et du recours dans le cadre de la dotation : Comme
nous l'avons vu précédemment, la modernisation du système de dotation est
prévue par la nouvelle Loi sur l'emploi dans la fonction publique. La
date prévue pour son entrée en vigueur est le 31 décembre 2005. Elle a pour
objectif principal d'établir un système de dotation plus simple et plus
souple, afin que la fonction publique puisse attirer et embaucher les personnes
appropriées, au moment et à l'endroit où elles sont nécessaires. Depuis que
la LMFP a reçu la sanction royale, d'importants progrès ont été réalisés
et les travaux préparatoires sont bien avancés : Le Tribunal de dotation dans
la fonction publique est en voie de structuration et de dotation, les nouvelles
politiques en matière d'emploi sont achevées, les outils destinés aux
ministères et organisations concernant les diverses options en matière de
dotation sont en cours d'élaboration et, enfin, les ministères et
organisations ont commencé à faire part de leur état de préparation en vue
de l'entrée en vigueur de la loi. Au cours du prochain exercice, la plupart de
ces activités se poursuivront avec un accent plus marqué sur l'élaboration et
l'exécution des programmes et activités d'apprentissage.
La modernisation des relations de travail et du règlement des différends : la
modernisation du système des relations de travail est prévue dans la nouvelle Loi
sur les relations de travail dans la fonction publique ainsi que des
modifications aux articles concernant les pouvoirs de gestion des ressources
humaines dans la Loi sur la gestion des finances publiques. La date
prévue pour l'entrée en vigueur est le 1er avril 2005 (excluant la
disposition sur les griefs). Son objectif principal est de favoriser des
relations de travail plus constructives, axées sur la collaboration, afin
d'instaurer un milieu de travail plus efficace. Les travaux préparatoires ont
été achevés en 2004-2005 et l'on s'attend à ce que les ministères et les
organismes soient prêts à assumer leurs nouveaux rôles et responsabilités.
En particulier, des comités consultatifs obligatoires pour les relations de
travail et un système informel pour la gestion des différends ont été
établis dans chaque organisation, en même temps que des ébauches de
politiques et des outils ont été élaborés et distribués. Au cours du
prochain exercice, la principale priorité de l'Agence et de ses partenaires
portera sur la fourniture d'un soutien constant aux ministères et organismes en
matière de politique, parallèlement à la surveillance des progrès réalisés
et à l'évaluation des résultats. En particulier, le système informel pour le
règlement des différends constituera une nouvelle fonction et une approche
novatrice à l'intention des ministères et organismes et, d'ailleurs, le besoin
d'établir un centre d'expertise en matière de politiques pour aider les
ministères et les organismes à cet égard se fait déjà ressentir.
Responsabilisation, gestion du rendement et reddition de comptes. La mise
en oeuvre de la LMFP exige une surveillance à deux niveaux : en premier lieu,
pour suivre l'état de préparation des ministères et organismes à assumer
leurs nouvelles responsabilités au fur et à mesure de l'entrée en vigueur des
différentes composantes de la loi et, en second lieu, pour évaluer les effets
de la loi à plus long terme. Pour ce faire, de concert avec les autres
intervenants, l'Agence applique des méthodes de gestion de projet rigoureuses
et systématiques afin de gérer et de rendre compte de la mise en oeuvre
efficace et rentable de la LMFP à travers la fonction publique. À cet égard,
la priorité en 2005-2006 portera sur l'établissement d'un système de mesure
du rendement pour assurer le suivi de la mise en oeuvre de la LMFP dans les
ministères. De plus, l'Agence poursuivra activement ses travaux en vue
d'établir un Cadre de responsabilisation de la gestion axé sur les résultats,
comprenant des mesures du rendement, qui servira aussi de base à la
préparation du rapport annuel à l'intention du Parlement portant sur l'état
de la gestion des RH à travers la fonction publique ainsi qu'à la révision
législative de la LMFP d'ici cinq ans.
Mise sur pied d'initiatives horizontales aidant à soutenir l'application de
la LMFP : l'Agence et ses partenaires travaillent en permanence sur une
série d'initiatives horizontales visant à habiliter et à faciliter
l'application de la LMFP dans tous les ministères et organismes. Dans son
horizon de planification, l'Agence veillera notamment à ce que les ministères
et organismes obtiennent un soutien constant en matière de conseils et
d'expertise sur les nouvelles politiques; qu'ils bénéficient de programmes
d'apprentissage pour les gestionnaires et les professionnels des RH, comme ceux
élaborés par l'École de la fonction publique du Canada; que les changements
nécessaires aux systèmes d'information soient mis en oeuvre afin de répondre
aux nouvelles exigences relatives à la collecte des données et à
l'établissement des rapports au titre de la LMFP; et, que les ministères et
organismes reçoivent le soutien et le financement nécessaires par le biais du
Cadre d'investissement stratégique, pour introduire les nouvelles institutions
et fonctions requises, procurer aux employés de nouvelles connaissances et
habiletés et, enfin, les préparer en vue du changement de culture et de la
modification des systèmes internes. L'Agence continuera également de soutenir
les ministères et organismes dans leurs efforts en vue d'adopter des modèles
de prestation de services en RH plus modernes, plus rentables et mieux
intégrés.
Le tableau ci-dessous fournit la liste des principaux plans et priorités
pour chacun des axes de travail susmentionnés.
Plans et priorités |
Calendrier |
1. Le système de dotation et de recours dans le
cadre de la dotation est modernisé
|
|
1.1 Des politiques et instruments nouveaux et(ou) modifiés sont
élaborés, et les ministères et organismes reçoivent les outils et le
soutien dont ils ont besoin pour s'acquitter de leurs nouvelles
responsabilités dans le cadre d'un système de dotation, simplifié et
plus souple, offrant des possibilités accrues en ce qui a trait à un
processus de sélection plus rapide.
|
2005-2006 |
1.2 Le Tribunal de dotation dans la fonction publique devient
opérationnel.
|
2005-2006 |
2. Le système des relations de travail et de règlement des
différends est modernisé
|
|
2.1 Le Centre d'expertise en matière de politiques concernant
le système informel de règlement des différends est établi.
|
2005-2006
|
2.2 Les systèmes de suivi sont en place pour s'assurer que la mise en
oeuvre de la LMFP a un effet durable sur les relations de travail dans
la fonction publique.
|
2005-2006 |
3. Les systèmes de responsabilisation, de gestion du
rendement et de reddition de comptes au titre de la LMFP sont
renforcés
|
|
3.1 Un système de mesure du rendement pour le suivi de
l'application de la LMFP par les ministères est établi.
|
2005-2006 |
3.2 Un Cadre de responsabilisation de la gestion axée sur les résultats
est établi afin de soutenir l'évaluation du projet et la révision
législative de la LMFP.
|
2005-2006 |
4. La mise sur pied d'initiatives horizontales visant à
soutenir la mise en oeuvre de la LMFP est réalisée
|
|
4.1 Les communications sont gérées de façon efficace.
|
2005-2006 |
4.2 Les gestionnaires et les professionnels des RH disposent des outils et
des programmes d'apprentissage dont ils ont besoin.
|
2005-2006 |
4.3 Le soutien financier aux initiatives de modernisation est assuré.
|
2005-2009
|
4.4 Les nouvelles capacités pour la saisie des données et les exigences
en matière de rapports sont disponibles par suite de la mise en oeuvre
de la LMFP.
|
2005-2009 |
4.5 Un soutien est fourni aux ministères et organismes dans leurs efforts
en vue de migrer vers des modèles de prestation de services en RH plus
modernes, plus rentables et mieux intégrés.
|
2005-2006 |
La mise en oeuvre de la LMFP dans plus de 90 ministères et organismes est
une initiative complexe qui comporte de nombreux défis. Le défi immédiat est
celui de s'assurer que la fonction publique est prête à accueillir l'entrée
en vigueur des différentes parties de la LMFP. De concert avec ses partenaires,
l'Agence a mené à bien la plupart des travaux d'élaboration, et les
ministères et organismes doivent à présent relever le défi que représente
l'état de préparation intégrale au sein de leur organisation respective. On
s'attend à ce que le projet suive son cours normal et que tous les intervenants
soient prêts à assumer leurs nouveaux rôles et responsabilités en temps
opportun.
Les répercussions à long terme de la LMFP dépassent de beaucoup la mise
sur pied de nouveaux outils, politiques et programmes de formation. C'est une
nouvelle façon d'opérer - c'est un nouveau modèle pour les relations entre
l'Agence et ses partenaires. Le succès de la LMFP exige, d'abord et avant tout,
un changement de culture qui doit s'accompagner, au quotidien, d'un esprit de
collaboration avec les dirigeants syndicaux et d'un transfert véritable de
l'autorité des professionnels des RH aux gestionnaires hiérarchiques, et des
organismes centraux aux administrateurs généraux.
Pour réussir, tous les intervenants devront travailler de concert afin de
s'acquitter de leurs responsabilités partagées. Traditionnellement, la
surveillance par les organismes centraux était définie comme étant axée sur
les règlements et sur l'application des politiques . Telle n'est pas
l'intention de cette loi. Au contraire, l'Agence a aussi un rôle
d'habilitation. Elle sera là aussi pour aider les ministères et organismes à
faire face à leurs nouvelles responsabilités. La surveillance et la reddition
de comptes auront pour objet d'aider et de faciliter l'amélioration constante
du programme.
Moderniser le système de classification de la fonction publique...
Contexte et résultats pour les Canadiens... |
Une modernisation réussie et durable de la gestion des RH implique aussi des
systèmes modernes pour l'organisation et l'évaluation du travail exécuté par
les fonctionnaires en vue de livrer les résultats pour les Canadiens. Pour
recruter, motiver et maintenir en poste un effectif hautement compétent, le
gouvernement a besoin d'un système de classification qui tienne compte des
secteurs d'activité existants, évalue efficacement le travail qui s'effectue
dans la fonction publique, simplifie les opérations de classification, reflète
les réalités du marché du travail, soutient sa philosophie en matière de
rémunération, considère de façon équitable le travail fourni par les hommes
et les femmes, facilite l'avancement professionnel et la mobilité et, enfin,
permette aux gestionnaires de concevoir des organisations qui favorisent un
effectif et un milieu de travail efficaces.
Au niveau des ministères et organismes, cela signifie une conception
organisationnelle appropriée, qui est mise en oeuvre par des gestionnaires qui
ont reçu les conseils de spécialistes et qui est soutenue par des descriptions
de travail claires, cohérentes, faciles à comprendre et reflétant exactement
la nature du travail. Cela signifie aussi des normes de classification sans
distinction de sexe, qui soient assez souples pour s'adapter à l'évolution du
travail dans le temps. Par ailleurs, cela signifie également la mise en oeuvre
de politiques et d'outils de soutien, ainsi que des contrôles ayant pour objet
d'assurer l'uniformité au niveau de la mise en oeuvre et des mécanismes de
recours. Ces éléments constituent un préalable à la mise en place d'un
système équitable, simplifié et réceptif pour la gestion des personnes. La
classification représente plus qu'un simple moyen d'organiser et d'évaluer le
travail de plus de 170 000 fonctionnaires : elle a pour objet d'établir
l'adéquation entre les personnes et les emplois - plus rapidement.
Bien que le gouvernement soit le principal employeur au pays, il est
essentiel qu'il puisse disposer d'un système de classification moderne.
Toutefois, certains éléments du système de classification étant devenus
désuets, le Conseil du Trésor a décidé de lancer en 2002 le projet
pluriannuel de Réforme
du système de classification, dirigé par la Direction
de la modernisation de la gestion des ressources humaines de l'Agence. Ses
objectifs consistent à examiner les normes de classification pour tous les
groupes professionnels, restaurer la capacité du système afin de soutenir les
personnes chargées du travail de classification, protéger l'intégrité du
système par un contrôle efficace et, enfin, assurer des suivis et un système
de reddition de comptes efficaces pour ce qui est du coût de modernisation des
normes. Le but ultime est un système susceptible de simplifier le processus
d'adéquation entre les personnes et les emplois, d'établir des liens directs
avec la gestion du rendement, les pratiques de perfectionnement des compétences
et la rémunération, de créer des possibilités de perfectionnement pour les
futurs cadres et de contribuer directement au fonctionnement d'une fonction
publique bien structurée et gérée.
Principaux plans et priorités... |
Comme le précise le Rapport
annuel 2003-2004 - Modernisation du système de classification, des étapes
importantes ont été franchies depuis que la réforme a été lancée en 2002 :
élaboration de cadres conceptuels et de stratégies pour la modernisation du
système de classification, révision des normes de classification pour
plusieurs groupes professionnels clés; nouveaux outils électroniques basés
sur le Web, élaborés ou en cours d'élaboration, pour mieux soutenir les
spécialistes de la classification et aider l'organisation à rendre compte de
ses activités de classification; mise à jour et rationalisation des politiques
et des lignes directrices; clarification des rôles et responsabilités;
achèvement de la surveillance du rendement de l'actuel système de
classification; et, système de suivi des coûts en voie de mise en place.
Toutefois, la modernisation du système de classification dans une organisation
d'envergure comme la fonction publique du Canada est une entreprise
pluriannuelle qui doit être mise en oeuvre de façon graduelle. Pour 2005-2006,
nous continuerons donc de bâtir sur les fondations jetées ces deux dernières
années. Comme le résume le tableau ci-dessous, nous continuerons de réaliser
des progrès en rapport avec la révision et la mise à jour des normes de
classification des divers groupes professionnels; d'améliorer et mettre à jour
les politiques et lignes directrices au fur et à mesure que la réforme est
mise en oeuvre; de renforcer notre soutien aux personnes chargées du travail de
classification, en leur offrant notamment des programmes et outils de formation
de base; et, enfin, de poursuivre notre étroite surveillance de l'intégrité
du système de classification et du coût de modernisation des normes.
À ces priorités s'ajoute également le transfert à l'Agence des normes de
qualification de la Commission de la fonction publique du Canada, en décembre
2005 en raison du lien direct qui existe entre les compétences, les
qualifications et les normes de classification; l'élaboration d'une approche
pour la gestion de l'évaluation des employés, plus axée sur les résultats;
la développement d'options visant à promouvoir le recrutement et le maintien
en poste des conseillers en organisation et classification; la mise en oeuvre
d'une série d'initiatives conjointes afin de trouver de nouveaux moyens pour
réduire les efforts consacrés à la classification dans les ministères et
organismes; la conclusion d'une entente avec les agents de négociation en vue
de l'élaboration conjointe d'initiatives liées à la réforme de la
classification; et, enfin, l'utilisation pour la prise de décision en matière
de gestion des RH dans la fonction publique du système de Classification
nationale des professions - un système d'avant-garde utilisé par Ressources
humaines et Développement des compétences Canada et Statistique Canada, qui
classe les effectifs par profession en fonction du type et du niveau des
habiletés.
Plans et priorités |
Calendrier |
1. Les normes de classification son modernisées
|
2005-2009 |
2. Le transfert des normes de qualification de la Commission
de la fonction publique du Canada est terminé
|
2005-2006 |
3. Les politiques et lignes directrices sont renouvelées
|
|
3.1 Les politiques et les lignes directrices de base sont mises
à jour fur et à mesure que la réforme de la classification avance
|
2005-2006 |
3.2 Une approche modernisée pour la gestion de l'évaluation du rendement
est mise en place
|
2005-2006 |
4. Des programmes de formation et des services de soutien sont fournis
|
|
4.1 Des plans visant à favoriser le recrutement et le maintien en poste
des conseillers en classification sont mis en place
|
2005-2006 |
4.2 Des programmes de formation de base sont élaborés à l'intention
des spécialistes des RH
|
2005-2007 |
4.3 Des services de soutien de base et des outils en direct sont offerts
|
2005-2006 |
4.4 Une formation accrue, des services de soutien et des outils sont
fournis
|
2005-2006 |
4.5 Un soutien en vue de trouver de nouveaux moyens pour simplifier le
processus de classification est fourni
|
2005-2007 |
5. Des systèmes de contrôle du rendement et des coûts sont en place
|
|
5.1 Un système de contrôle des coûts totaux de classifications à
l'échelle du gouvernement est établi
|
2005-2006 |
5.2 Chaque ministère et organisme dispose d'un système de contrôle en
place
|
2005-2006 |
5.3 L'Agence a la capacité de procéder à des examens horizontaux d'un
groupe professionnel spécifique et(ou) d'un ministère/d'un organisme
|
Récurrent
|
La réforme de la classification est une entreprise complexe qui doit se
conformer aux politiques de rémunération et qui doit être pleinement
coordonner avec les objectifs et le calendrier des négociations collectives de
l'employeur. Une réforme réussie exige la participation de nombreux
intervenants, dont le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, les
ministères, les agences et les agents de négociation. Les progrès sont
constants mais graduels car il le faut que les attentes et les intérêts des
participants soient constamment conciliés. D'autre part, la nature du travail
dans la fonction publique est complexe, le nombre des spécialistes de la
classification est limité et les participants doivent établir l'équilibre
entre les ressources qu'ils peuvent consacrer à la classification et aux autres
priorités. Dans ce contexte, l'un des principaux défis que l'Agence doit
relever est celui de travailler de concert avec les autres participants pour
tirer parti des opportunités éventuelles et pour optimiser le rythme auquel se
déroulera la réforme de la classification dans les années à venir.
2.1.3 Établir des systèmes efficaces et intégrés de planification des RH
et de responsabilisation...
Contexte et résultats pour les Canadiens... |
Pour assurer la prestation de services de qualité aux Canadiens, il est
impératif que les ministères et organismes soient soutenus par des effectifs
productifs, capables de s'adapter, ayant assimilé les valeurs et l'éthique de
la fonction publique, représentatifs de la population qu'ils servent et,
finalement, dirigés efficacement dans un milieu de travail habilitant,
équitable, sain et sûr.
À cette fin, les ministères et organismes doivent être soutenus par des
systèmes efficaces de planification des RH et de responsabilisation couvrant
tous les aspects de la gestion des RH, de la dotation en personnel approprié au
moment et aux postes appropriés, afin de s'assurer que les exigences en
matière d'équité en emploi, de langues officielles et de bien-être en milieu
de travail sont respectées. En fait, l'adoption de bons systèmes de
planification des RH et de responsabilisation sont essentiels pour intégrer
efficacement les besoins opérationnels et la gestion des personnes, de même
que pour comprendre les besoins actuels et futurs en RH des ministères et
organismes et permettre à ces derniers de s'adapter à un milieu de travail en
évolution constante. Les systèmes de planification des RH et de
responsabilisation doivent être soutenus par un accès opportun à des données
et à une recherche en RH de caractère global et fiable, y compris la
détermination d'objectifs et mesures du rendement au niveau des ministères et
du gouvernement. Cela implique une approche intégrée de la reddition de
comptes en matière de gestion des RH, axée sur les résultats, ainsi que des
systèmes d'information capables de fournir des données pertinentes et exactes
sur les activités de gestion des RH au moment et aux endroits où elles sont
nécessaires.
Il est globalement reconnu qu'il est nécessaire de renforcer de façon
importante les capacités de la fonction publique fédérale dans ces domaines.
En fait, le besoin de moderniser les systèmes de planification des RH et de
reddition de compte n'a jamais revêtu une si grande importance. Cela est
d'autant plus vrai en ce qui concerne l'application de la Loi sur la
modernisation de la fonction publique qui souligne clairement l'importance
que revêt la planification des RH et qui exige qu'un rapport annuel soit
déposé au Parlement sur l'état de la gestion des RH dans la fonction
publique. Il est clair que la plus grande marge de manoeuvre accordée aux
gestionnaires et qui découle de la LMFP doit être contrebalancée par de
nouvelles mesures de protection, des rôles plus clairs et une
responsabilisation accrue. De même, les systèmes de dotation modernes et plus
souples doivent être soutenus à l'intérieur des organisations par une
planification rationnelle des RH en relation directe avec la planification des
activités.
Pour relever ces défis, la Direction
de la planification des ressources humaines, de la responsabilisation et de la
diversité de l'Agence a une responsabilité
primordiale pour ce qui est de s'assurer que les ministères et organismes
disposent d'une fonction de planification des ressources moderne, intégrée à
la planification des opérations, habilitée par les outils appropriés, dont
l'accès à l'information et à la recherche en matière de RH, et soutenue par
des systèmes de surveillance et de reddition de compte efficaces.
Principaux plans et priorités... |
Des progrès sont en cours : une recherche poussée a été faite au sujet de
la planification des RH et de nombreuses consultations ont eu lieu à travers le
pays, des outils de planification des RH ont été mis à l'essai dans plusieurs
ministères, pendant que l'École de la fonction publique du Canada intègre la
planification des RH aux exigences de base en matière d'apprentissage, que des
politiques axées sur les résultats sont en cours d'élaboration, que les
activités de recherche en RH sont réorientées, et que des progrès sensibles
sont réalisés quant à l'élaboration et la mise à l'essai d'une nouvelle
approche axée sur les résultats pour ce qui est de la responsabilisation liée
à la gestion des RH. Toutefois, le développement de capacités au niveau du
gouvernement et des ministères exige du temps et, tel qu'illustré ci-dessous,
il reste encore beaucoup à faire. L'Agence continuera de bâtir sur les
fondations jetées l'an dernier. Une des priorités clés sera d'améliorer
l'intégration des exigences de reddition de comptes des ministères et
organismes - comme celles concernant l'équité en emploi et les langues
officielles - ainsi que la compatibilité au niveau de la gestion de
l'information.
Plans et priorités |
Calendrier |
1. La capacité de planification en RH est renouvelée et intégrée à
la planification des activités
|
|
1.1 Consolider nos partenariats au sein de nos réseaux actuels afin
d'aider les ministères et organismes dans leurs efforts intégrés de
planification et d'élaborer des outils améliorés.
|
2005-2006 |
1.2 Accroître la capacité de recherche de l'Agence pour faciliter la
planification ministérielle des RH et l'établissement des besoins
actuels et futurs de la fonction publique.
|
2005-2006 |
1.3 Le Centre d'excellence fournit aux ministères et organismes des
conseils et de l'information à jour, des outils pertinents, des
pratiques exemplaires et(ou) du soutien sur place.
|
2005-2006
|
1.4 Lancer un projet de passeport de l'employé afin de protéger le
transfert électronique des dossiers individuels et en vrac entre les
ministères (une étape clé dans la création d'un dépôt de
l'information sur les RH).
|
2006-2007 |
1.5 Rendre accessible l'information essentielle sur le rendement des RH
à l'échelle de la fonction publique, au moyen d'un système de
reddition de comptes sur le Web.
|
2006-2007 |
2. Des systèmes de responsabilisation efficaces et intégrés sont en
place
|
|
2.1 Mettre à l'essai et lancer la mise en oeuvre des indicateurs du
rendement des RH au niveau du gouvernement et des ministères, à
l'échelle de la fonction publique.
|
2005-2006 |
2.2 Des politiques et des instruments de gestion des RH plus clairs,
plus simples et axés sur les résultats sont élaborés ou
améliorés en vue de leur mise en oeuvre dans les ministères et
organismes.
|
2005-2006 |
2.3 Fournir aux ministères et organismes un modèle axé sur les
résultats, conforme au Cadre de responsabilisation de la gestion, en
même temps que les outils qui leur permettront d'atteindre les
résultats au niveau de la gestion des RH.
|
2005-2006 |
2.4 Rendre disponible l'information essentielle sur le rendement des RH
à l'échelle de la fonction publique au moyen d'un système de
reddition de comptes qui utilise la technologie existante.
|
2006-2007 |
2.5 Déposer un rapport annuel au Parlement au sujet du rendement et des
défis concernant la gestion des RH.
|
2006-2007 |
L'amélioration des systèmes de planification de RH et de responsabilisation
est de toute évidence une composante essentielle des efforts visant à
moderniser la fonction publique du Canada. Toutefois, à l'instar de toute
transformation majeure affectant l'ensemble des ministères et organismes,
soutenir à long terme le changement sera tout aussi difficile que son
introduction.
L'engagement constant des cadres supérieurs et les investissements constants
dans le personnel et les systèmes seront déterminants pour la réussite. Des
changements éventuels et majeurs à la façon dont les services internes sont
fournis au sein du gouvernement, ainsi que l'impact des décisions du Comité
d'examen des dépenses sur les priorités des ministères, ajouteront à la
complexité déjà existante de la mise en oeuvre des priorités
susmentionnées.
2.2 Un leadership efficace, conforme à l'éthique, et milieu de travail de
qualité
La deuxième activité de programme de l'Agence s'articule autour de deux
résultats clés :
- favoriser un renouvellement efficace et constant du leadership;
- favoriser et renforcer les valeurs et l'éthique dans la fonction
publique.
Comme le montre le tableau ci-dessous, les dépenses totales prévues pour
cette activité de programme seront de l'ordre de 40,1 millions de dollars en
2005-2006 avec une réduction prévue de 1,1 million de dollars (ou 2,7 p. 100)
en 2007-2008, soit une diminution de 0,9 million de dollars après la mise en
oeuvre prévue de la nouvelle Loi sur la protection des fonctionnaires
dénonciateurs d'actes répréhensibles et une économie de 0,2 million de
dollars par suite de l'exercice du Comité d'examen des dépenses.
|
|
|
Dépenses prévues
2005-2006 |
Dépenses prévues
2006-2007 |
Dépenses prévues
2007-2008 |
|
Ressources financières (en millions de
dollars) |
40,1 |
40,0 |
39,0 |
|
Ressources humaines (équivalents
temps plein) |
227 |
227 |
227 |
|
Un sommaire des plans et priorités pour chacun des résultats clés est
présenté ci-dessous.
2.2.1 Favoriser un renouvellement fort, efficace et constant du
leadership...
Contexte et résultats pour les Canadiens... |
Un leadership solide est indispensable à toute organisation. L'élément
essentiel d'une bonne gestion est le calibre de son personnel, et cela est
d'autant plus vrai dans le cas de ceux qui occupent des postes de direction.
Qu'il s'agisse d'administrateurs généraux ou autres cadres supérieurs, de
gestionnaires intermédiaires ou de superviseurs, tous doivent posséder de
solides habiletés de leadership et une vision claire de leurs responsabilités.
Bien qu'il incombe aux ministères et organismes de perfectionner le
leadership dans leurs organisations respectives, c'est à l'Agence - par
l'intermédiaire du Réseau
du leadership - que revient la responsabilité de développer et soutenir
des gestionnaires hautement qualifiés, compétents et représentatifs dans le
contexte général du gouvernement. Cela implique une approche intégrée qui
appuie le développement des leader à l'intérieur d'un continuum depuis les
gestionnaires de premier niveau jusqu'aux cadres supérieurs qui occupent les
postes de niveau le plus élevé dans la fonction publique.
C'est pourquoi depuis le 1er avril 2004 tous les programmes de
développement du leadership ont été regroupés sous la responsabilité de
l'Agence qui possède à présent la capacité organisationnelle, l'expertise et
les connaissances nécessaires pour gérer tous ces programmes de façon plus
intégrée et cohérente. Citons parmi ces programmes, le Programme
de perfectionnement accéléré des cadres supérieurs (PPACS), le Programme
cours et affectations de perfectionnement (CAP), le Programme
de stagiaires en gestion (PSG), le Programme
de formation accélérée pour les économistes (PFAÉ) et Échanges
Canada.
En plus, l'Agence soutient et surveille la gestion collective de la
communauté des sous-ministres adjoints du point de vue de l'élaboration de
l'organisation et de la politique de classification du groupe de Direction ainsi
que de la classification de tous les postes EX-04 et EX-05. Elle est aussi le
centre d'expertise pour ce qui est de l'élaboration, l'application et
l'interprétation des politiques liées à la rémunération des cadres, aux
avantages sociaux, au rendement et aux conditions de travail. Par conséquent,
elle fournit des services de secrétariat au Comité consultatif sur le maintien
en poste et la rémunération des cadres. À partir de 2004-2005, le Réseau du
leadership a également commencé à surveiller la classification des
EX-01 à EX-03, parallèlement à la surveillance de la classification d'autres
groupes, elle aussi assurée par l'Agence. De plus, le Réseau du leadership offre
orientation et conseils au sujet du Programme de gestion du rendement pour le
groupe de direction et en surveille la mise en oeuvre dans plus de 70
ministères et organismes de la fonction publique.
Enfin, le Réseau du leadership travaille en étroite collaboration avec les
ministères, organismes, régions et collectivités fonctionnelles, la
Commission de la fonction publique du Canada, le Secrétariat du Conseil du
Trésor du Canada et l'École de la fonction publique du Canada.
Principaux plans et priorités... |
Un leadership compétent, éthique, responsabilisé et dynamique est
déterminant pour la modernisation de la gestion des RH et le rétablissement de
la confiance dans la fonction publique. Ces dernières années, des événements
publics d'une grande visibilité ont démontré le besoin d'améliorer la façon
dont nous recrutons, formons, soutenons et récompensons les gestionnaires à
tous les niveaux. En même temps, dans un environnement en évolution rapide,
les cadres dans la fonction publique doivent posséder des connaissances et des
habiletés plus variées que jamais, s'adapter à de nouveaux rôles, gérer le
changement en plus d'assurer le déroulement des activités courantes et
susciter un climat de confiance en favorisant la transparence, la
responsabilisation et le respect des normes éthiques les plus élevées.
Ces exigences sont aussi essentielles dans le contexte de la mise en oeuvre
de la LMFP en vertu de laquelle les gestionnaires assumeront plus de
responsabilités et seront, par voie de conséquence, responsables de leurs
décisions en matière de gestion. Par conséquent, ils doivent bien comprendre
leurs nouvelles responsabilités et la façon de s'en acquitter.
Ainsi, durant le prochain horizon de planification, le Réseau du leadership
maintiendra la même stratégie que celle énoncée l'année dernière. Il
continuera de se consacrer à la rationalisation et à l'amélioration des
compétences et des exigences de base en matière d'apprentissage pour les
cadres, soit des compétences plus clairement définies et une formation
obligatoire mettant davantage l'accent sur la gestion des ressources
financières et humaines. Il mettra en oeuvre les recommandations consécutives
à la révision du Programme de gestion du rendement (PGR) qui a été terminée
en 2004 et qui favorisait un système simplifié, plus cohérent et souple, axé
sur les résultats. Il poursuivra également la surveillance plus serrée de la
classification des postes de direction et, surtout, l'intégration et la
modernisation des programmes de perfectionnement des gestionnaires à
l'intérieur d'un continuum, allant du superviseur de premier niveau aux
administrateurs généraux.
De plus, les priorités et plans pour 2005-2006 porteront sur la création
d'un Programme de récompenses dans la fonction publique qui reconnaîtra
l'excellence en fonction de critères reflétant mieux les priorités du
gouvernement, ainsi que sur l'élaboration d'un cadre obligatoire visant à
soutenir une approche plus cohérente quant à la gestion et au perfectionnement
des chefs de file. Les priorités et plans pour 2005-2006 sont résumés
ci-après :
Plans et priorités |
Calendrier |
1. Apprentissage de base, comprenant une orientation à la fonction
publique et une formation obligatoire est établi
|
|
1.1 Un cadre d'apprentissage de base est mis en oeuvre et perfectionné
|
2005-2007 |
2. Les compétences de leadership sont simplifiées et mises à jour
|
|
2.1 Des mécanismes sont mis en place afin de faciliter l'intégration
des nouvelles compétences dans la gestion des RH
|
2005-2006 |
3. Le suivi du Programme de gestion du rendement (PGR) pour les cadres de direction est mis en place |
2005-2006 |
4. Un cadre est élaboré pour intégrer les programmes de
développement du leadership dans un continuum de gestion, en fonction
des besoins actuels et futurs de la fonction publique
|
|
4.1 Lancement d'un nouveau programme intégrant les différents aspects
des programmes existants
|
2005-2007 |
5. Des contrôles plus rigoureux de la classification des postes de
direction sont mis en place
|
2005-2006 |
5.1 Surveillance continue
|
|
6. Un cadre est élaboré pour la gestion des cadres de direction
|
2005-2007 |
7. Un Programme de récompenses dans la fonction publique est mis en
oeuvre
|
2005-2006 |
Pour s'assurer que les cadres sont bien préparés pour s'acquitter de leurs
responsabilités de façon efficace et intègre, il faut un engagement continu
et des mesures d'ajustements qui impliquent tous nos partenaires ainsi que les
fonctionnaires supérieurs. De même, l'intégration du nouveau Code de
valeurs et d'éthique de la fonction publique aux pratiques quotidiennes à
tous les niveaux comporte, elle aussi, sa propre série de défis.
2.2.2 Favoriser et renforcer les valeurs et l'éthique dans la fonction
publique...
Contexte et résultats pour les Canadiens... |
Le rapport intitulé Résultats
pour les Canadiens et les Canadiennes reconnaît explicitement
l'engagement pris par le gouvernement du Canada de gérer ses activités
conformément aux valeurs les plus élevées de la fonction publique. En fait,
une solide culture basée sur les valeurs et l'éthique est cruciale pour la
fonction publique et essentielle pour le maintien de la confiance du public dans
son gouvernement. En tant qu'institution nationale majeure, la fonction publique
du Canada doit gagner le respect et la confiance des ministres, du Parlement et
des Canadiens par son dévouement à l'égard de l'intérêt public et sa
vigoureuse culture empreinte de valeurs démocratiques, professionnelles et
éthiques, axées sur les personnes.
À cette fin, l'Agence joue un rôle de chef de file en soutenant les
ministres, les gestionnaires de la fonction publique et les fonctionnaires dans
leurs efforts visant à instaurer et à maintenir une culture vigoureuse ancrée
dans les valeurs et l'éthique. En particulier, par l'entremise de son Bureau
des valeurs et de l'éthique de la fonction publique, créé en novembre
2003, elle veille à ce que les ministères, les organismes et l'ensemble de la
fonction publique mettent en place les politiques, les outils, l'infrastructure
et les pratiques de gestion nécessaires pour que les valeurs et l'éthique de
la fonction publique se reflètent dans les pratiques courantes et qu'elles
fassent partie intégrante des processus de gestion et d'évaluation du
rendement.
Le Bureau des valeurs et de l'éthique de la fonction publique agit
comme centre d'expertise pour l'élaboration et les conseils en matière de
politiques concernant les valeurs et l'éthique dans la fonction publique, y
compris les politiques et stratégies liées au bien-être en milieu de travail,
communique et favorise les objectifs et priorités des programmes, élabore et
diffuse les pratiques exemplaires, outils et programmes de formation, veille à
l'instauration d'une approche de responsabilisation axée sur les résultats
pour ce qui est des valeurs et de l'éthique et surveille le rendement des
ministères et des organismes.
À mesure que les attentes et pressions pour une fonction publique plus
transparente s'intensifient, le rôle du Bureau des valeurs et de l'éthique de
la fonction publique prend une importance de plus en plus cruciale. En
particulier, le Bureau des valeurs et de l'éthique de la fonction publique
s'efforce activement d'accroître la sensibilisation et la compréhension des
employés à l'égard du nouveau Code
des valeurs et d'éthique de la fonction publique, y compris les
politiques connexes comme la Politique
sur la prévention et le règlement du harcèlement en milieu de travail.
De plus, le Bureau des valeurs et d'éthique de la fonction publique aide le
gouvernement à élaborer le projet de loi C-11 - Loi
sur la protection des fonctionnaires dénonciateurs d'actes répréhensibles
- présentement à l'étude au Parlement. Ce projet de loi vise à
renforcer le régime de divulgation et d'enquête au sujet d'actes
répréhensibles dans le milieu de travail de la fonction publique. Il vise en
particulier à protéger les personnes qui dénoncent les actes
répréhensibles, tout en assurant un traitement équitable des personnes
visées par les allégations.
Plans et priorités clés... |
Étant donné que le Bureau des valeurs et d'éthique de la fonction publique
a été créé il y a un an, l'exercice 2005-2006 sera une deuxième année
de développement. Au cours de la première année, de nombreux éléments ont
été mis en place afin de jeter les solides fondations d'une culture vigoureuse
ancrée sur les valeurs et l'éthique de la fonction publique.
En particulier, suite à la distribution du Code à plus de 160 000
fonctionnaires à l'automne 2003, des ateliers de sensibilisation et
d'apprentissage ainsi que des outils de communication ont été élaborés et
livrés à travers le pays, et les efforts en vue d'améliorer les instruments
liés aux politiques des valeurs et de l'éthique se poursuivent normalement,
les protocoles standard pour la gestion des cas sont mis en oeuvre comme prévu,
un Conseil consultatif interministériel supérieur sur les valeurs et
l'éthique de la fonction publique a été créé pour assurer le leadership et
le contrôle à l'échelle du gouvernement, et d'importants travaux ont eu lieu
en vue d'élaborer la loi envisagée en rapport avec le système de divulgation.
En termes d'avenir, le Bureau des valeurs et d'éthique de la fonction
publique continue de bâtir sur les assises jetées l'an dernier. L'une des
composantes clés de sa stratégie consiste à s'assurer que la fonction
publique et ses organisations consolident l'infrastructure et les ressources
requises en vue d'une gestion proactive et efficace des questions liées aux
valeurs et à l'éthique; améliorent puis soutiennent la compréhension et
l'assimilation des valeurs et de l'éthique de la fonction publique par les
employés; et, élaborent une feuille de route axée sur les résultats pour ce
qui est du rendement des organisations sur le plan des valeurs et de l'éthique,
y compris des indicateurs de rendement, ainsi que des outils et cycles
d'évaluation. Parallèlement, un suivi particulier sera accordé en vue
d'améliorer et(ou) d'introduire les nouveaux outils d'intervention et d'achever
l'élaboration du nouveau régime de divulgation des actes répréhensibles en
milieu de travail.
Plans et priorités |
Calendrier |
1. Au moyen d'une stratégie d'apprentissage et de
communication globale et soutenue, susciter la sensibilisation, la
compréhension et la mise en oeuvre auprès des employés à l'égard
des valeurs et de l'éthique de la fonction publique, y compris les
obligations en vertu du Code des valeurs et d'éthique de la
fonction publique
|
|
1.1 Des programmes de sensibilisation et d'apprentissage sont
mis en oeuvre dans la fonction publique et leurs résultats sont
évalués.
|
2005-2007 |
1.2 Des spécialistes ministériels des valeurs et de l'éthique sont
formés et disposent des documents, du soutien et de l'accès aux
conseils dont ils ont besoin pour s'acquitter de leurs responsabilités.
|
2005-2006 |
2. Une aide additionnelle est fournie aux ministères et organismes
pour leur permettre d'assumer leurs responsabilités
|
|
2.1 Des indicateurs de rendement pour les valeurs et l'éthique sont
adoptés.
|
2005-2008 |
2.2 Les ministères et organismes reçoivent une « feuille de route »
pour l'évaluation et l'amélioration permanente de leurs résultats en
matière de valeurs et d'éthique dans la fonction publique.
|
2005-2006 |
2.3 Une stratégie de mesure et d'évaluation, y compris des sondages, est
mise en oeuvre.
|
2005-2008 |
2.4Les communautés de pratique en matière de valeurs et d'éthique sont
renforcées.
|
2005-2008 |
3. Des politiques du Conseil du Trésor favorisant une culture ancrée
sur les valeurs et l'éthique de la fonction publique sont adoptées
ou améliorées
|
|
3.1 La politique et le régime de prévention et de règlement des cas de
harcèlement sont révisés et les changements nécessaires sont
apportés.
|
2005-2007 |
3.2 Les Services officieux pour le règlement des différends (SORD) sont
mis en oeuvre dans les ministères.
|
2005-2007 |
3.3 Une stratégie de bien-être en milieu de travail pour la fonction
publique est élaborée et mise en oeuvre.
|
2005-2008 |
4 Le soutien nécessaire est fourni au gouvernement en vue de
l'élaboration d'une loi sur la divulgation des actes
répréhensibles, y compris la protection des dénonciateurs contre
les représailles
|
|
4.1 La création du nouveau régime reçoit le soutien nécessaire et les
politiques et instruments sont mis à jour.
|
2005-2006 |
4.2 Le nouveau régime de divulgation et d'autres instruments connexes
nouveaux sont préconisés et intégrés aux pratiques de gestion.
|
2005-2007 |
Les changements au cadre législatif et stratégique qui sous-tend les
valeurs et l'éthique de la fonction publique pourraient être retardés ou
sensiblement modifiés en raison des processus parlementaires ou des résultats
consécutifs à des révisions majeures comme celles de la Commission d'enquête
sur le programme de commandites et les activités publicitaires.
2.3 Une fonction publique représentative et accessible
C'est la troisième activité de programme de l'Agence. La réalisation de
cette activité de programme s'articule autour de deux secteurs de résultats
clés :
- Réaliser et maintenir les engagements au titre de l'équité en emploi et
diversité
- Réaliser et maintenir les engagements au titre des langues officielles
Comme le montre le tableau ci-dessous, les dépenses totales prévues pour
cette activité de programme seront de l'ordre de 11,2 millions de dollars en
2005-2006 avec une réduction prévue de 0,9 million de dollars (ou 8 p. 100) en
2007-2008. Cette réduction comprend 0,7 million de dollars par suite de
l'élimination progressive de certaines initiatives liées à l'équité en
emploi et des économies de 0,2 million de dollars par suite de l'exercice du
Comité d'examen des dépenses.
|
|
|
Dépenses prévues
2005-2006 |
Dépenses prévues
2006-2007 |
Dépenses prévues
2007-2008 |
|
Ressources financières (en millions de
dollars) |
11,2 |
10,7 |
10,3 |
|
Ressources humaines (équivalents
plein temps) |
86 |
86 |
85 |
|
2.3.1 Réaliser et maintenir les engagements au titre de l'équité en
emploi...
Contexte et résultats pour les Canadiens... |
La fonction publique fédérale doit faire appel aux talents de toute la
population et constituer un effectif qui reflète effectivement la diversité
ethnique et culturelle du Canada. À cet effet, la Loi sur l'emploi dans la
fonction publique exige que la fonction publique du Canada, le principal
employeur au pays, offre un milieu de travail représentatif pour ce qui est de
l'embauche de personnes appartenant aux quatre groupes désignés aux fins de
l'équité en emploi : les femmes, les Autochtones, les membres des minorités
visibles et les personnes handicapées. La fonction publique cherche à offrir
un milieu de travail plus inclusif au sein duquel les membres de ces groupes
désignés ainsi que l'ensemble des employés auront la possibilité d'offrir
d'excellents services aux Canadiens. L'objectif global consiste à éliminer les
obstacles à l'emploi et à l'avancement de ces groupes désignés et à
appliquer des mesures positives afin d'accroître leur représentation et leur
participation au niveau des effectifs.
À cette fin, et de concert avec la Commission de la fonction publique du
Canada, les ministères et les organismes, l'Agence a pour principale
responsabilité de soutenir l'application de la Loi et l'intégration de ses
principes et objectifs à tous les aspects de la gestion des RH. Pour ce faire,
la Direction de l'équité
en emploi de l'Agence élabore des politiques,
directives et lignes directrices en matière d'équité en emploi, communique
les objectifs et priorités du programme, aide les ministères et organismes en
élaborant et en diffusant des pratiques éprouvées, en instituant des projets,
en créant des outils et en développant la capacité des ministères au moyen
d'ateliers et de séances d'information, fournit des conseils au sujet de la Loi
et autres questions liées à l'équité en emploi, surveille le rendement des
ministères et organismes et prépare des rapports d'étape à l'intention du
Parlement par le biais de rapports
annuels. De plus, la Direction administre et gère des mesures positives.
Comme le précisait le rapport annuel sur l'équité en emploi de 2003-2004,
des progrès significatifs ont été réalisés sur le plan de l'équité en
emploi dans l'ensemble de la fonction publique depuis l'entrée en vigueur de la
Loi en 1996. Depuis le premier rapport annuel au Parlement, il y a un peu plus
de dix ans, les chiffres démontrent que la situation des membres des groupes
désignés s'est améliorée - surtout celle des femmes, des autochtones et des
personnes handicapées. La représentation de ces trois groupes au sein de la
fonction publique fédérale dépasse désormais leur taux de disponibilité
dans la main-d'oeuvre canadienne.
Toutefois, il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la
représentation des personnes appartenant à une minorité visible. Bien que
l'écart entre la représentation de ce groupe au sein de la fonction publique
et son taux de disponibilité dans la main-d'oeuvre se réduit, nous devons
redoubler d'efforts si nous voulons refléter la diversité sans cesse
croissante du Canada, telle qu'elle ressort du recensement de 2001. De plus,
nous n'avons pas réalisé les jalons 1-sur-5 énoncés dans le Plan
d'action de Faire place au changement - une initiative
approuvée par le gouvernement en juin 2000 en vue d'accroître la
représentation et la participation des minorités visibles.
Principaux plans et priorités... |
Par conséquent, l'une des priorités de l'équité en emploi consiste à
intensifier nos efforts tout au long de l'horizon de planification pour
atteindre les objectifs fixés dans le Plan d'action de Faire place au
changement. Nous nous efforcerons aussi d'améliorer encore plus la
participation et l'avancement professionnel des femmes, des autochtones et des
personnes handicapées. Les plans et priorités de l'équité en emploi sont
résumés dans le tableau qui suit :
Plans et priorités |
Calendrier |
1. La fonction publique est représentative et inclusive
|
|
1.1 Des améliorations sont constamment apportées à la représentation
des minorités visibles et à leur taux de recrutement, tant pour les
nominations pour une période déterminée de plus de trois mois que
pour les nominations de durée indéterminée.
|
Récurrent |
1.2 La surveillance du rendement et des progrès raisonnables ont été
réalisés par les ministères et agences.
|
Récurrent |
1.3 Une aide permanente est offerte aux ministères et organismes pour
accélérer la progression du Plan d'action de Faire place
au changement, en particulier pour atteindre les jalons 1-sur-5
établis pour 2005.
|
2005-2007 |
1.4 Une politique renforcée remplace la politique actuelle sur
l'équité en emploi ainsi que celle portant sur l'obligation de
l'employeur de prendre des mesures d'adaptation pour les personnes
handicapées de la fonction publique afin d'étendre cette obligation
à tous les groupes protégés par la loi canadienne sur les droits de
la personne.
|
2005-2007 |
2. La fonction publique a accès à des politiques, directives et
outils et à un soutien à la fois modernes et entièrement intégrés
2.1 Des instruments de politique et des moyens d'action plus clairs,
plus simples et axés sur les résultats sont fournis aux ministères
et agences - pour intégrer les objectifs de l'équité en emploi à
tous les aspects de la gestion des RH et des processus de
planification des activités.
2.2 Des communications modernisées sont élaborées pour permettre aux
ministères et organismes de passer d'un comportement passif à un
engagement actif.
2.3 Des initiatives de modernisation dictées par la LMFP et d'autres
non régies par une loi sont intégrées à la Loi sur l'équité
en matière d'emploi pour veiller à ce que l'on satisfasse aux
exigences aux fins de l'application de la nouvelle définition de «
mérite », compte tenu des exigences actuelles et futures en matière
de diversité.
|
Récurrent
2005-2007
2005-2006 |
3. Les résultats sont plus transparents et accessibles aux Canadiens
3.1 Des améliorations sont constamment apportées aux systèmes de
surveillance et de reddition de comptes afin de rendre les
résultats plus accessibles et transparents pour les Canadiens, en
temps opportun, y compris des progrès dans la réalisation des
objectifs de la Loi sur l'équité en matière d'emploi et du
Plan d'action de Faire place au changement.
|
Récurrent |
Au plan de l'équité en emploi, c'est un véritable défi que de s'adapter
à la diversité sans cesse croissante de la population et de la main-d'oeuvre
au Canada. Le visage du Canada change à un rythme accéléré, notamment en
raison de la croissance du groupe des minorités visibles au sein de la
main-d'oeuvre au pays. Pour réussir à réaliser et à maintenir les
engagements en matière d'équité en emploi dans la fonction publique, des
changements au niveau de la culture, des mentalités, des comportements et des
pratiques sont nécessaires. Un tel programme exige à long terme des efforts
soutenus, uniformes et bien ciblés.
2.3.2 Respecter et maintenir les engagements au titre des langues
officielles...
Contexte et résultats pour les Canadiens... |
Le Canada n'est pas le seul pays à compter deux langues officielles.
Toutefois, ce qui le distingue des autres pays est la voie qu'il a choisie en
adoptant le bilinguisme. Cette approche typiquement canadienne - énoncée dans
la Loi
sur les langues officielles - est la
preuve de nos valeurs fondamentales et de notre désir sincère de les
manifester dans le cadre de notre vie publique. Ainsi, la Loi sur les langues
officielles engage le gouvernement à servir les Canadiens dans la langue
officielle de leur choix (Partie IV), à permettre aux employés dans les
régions bilingues de travailler dans la langue officielle de leur choix (Partie
V) et à assurer une participation équitable des Canadiens anglophones et des
Canadiens francophones (Partie VI).
Pour soutenir ces engagements, l'Agence - par l'intermédiaire de sa Direction
des langues officielles - élabore et coordonne les politiques et programmes
du gouvernement fédéral concernant le service au public, la langue de travail
et la participation des Canadiens anglophones et des Canadiens francophones.
L'Agence surveille le respect, par les institutions fédérales, des obligations
prévues par la loi, en suivant, en vérifiant et en évaluant l'efficacité et
l'efficience de leurs programmes; elle prépare un rapport annuel à l'intention
du Parlement et le soumet au président du Conseil du Trésor aux fins
d'approbation et de dépôt.
De plus, l'Agence joue un rôle de premier plan dans la mise en oeuvre de la
composante Fonction publique exemplaire du Plan
d'action des Langues officielles -
un plan quinquennal annoncé par le Premier ministre en mars 2003 pour donner
une nouvelle impulsion à la dualité linguistique du Canada. En vertu de ce
Plan d'action, l'Agence gère aussi le Programme
d'innovation des langues officielles afin
d'aider les institutions et les conseils fédéraux régionaux à mettre en
oeuvre des projets novateurs ayant un effet d'entraînement au niveau de la
promotion des langues officielles.
Enfin, pour s'acquitter de ses responsabilités, l'Agence collabore
étroitement avec de nombreux partenaires, dont la Commission de la fonction
publique, l'École de la fonction publique du Canada, Patrimoine canadien et les
196 institutions assujetties à la loi.
Principaux plans et priorités... |
Comme suite au Plan d'action pour les langues officielles, de
nouvelles mesures sont prises en vue de renouveler le Programme des langues
officielles. Comme le précise le Rapport
annuel sur les langues officielles de 2003-2004, notre vision concernant
l'implantation d'un changement de culture commence à prendre forme. Les
politiques sont modernisées, nos réseaux sont plus étendus, des cadres de
responsabilisation plus stratégiques et de nouveaux outils d'évaluation son
élaborés, et les institutions fédérales ainsi que les conseils régionaux
collaborent avec nous pour relever le défi que constitue le rétablissement des
langues officielles comme priorité et pour amener un changement graduel des
cultures organisationnelles.
Toutefois, le changement de culture dans une organisation ayant l'envergure
de la fonction publique fédérale exige du temps et les efforts concertés d'un
grand nombre d'intervenants.
Par ailleurs, malgré les progrès significatifs enregistrés depuis
l'entrée en vigueur de la Loi sur les langues officielles, il y a plus
de 35 ans, les réalisations dans certains domaines demeurent fragiles. En
particulier, les droits et obligations sont encore mal compris et il y a encore
des perceptions erronées quant aux exigences juridiques et stratégiques à
l'intérieur comme à l'extérieur de la fonction publique; le nombre de cadres
et de membres des groupes de relève qui sont bilingues doivent être accrus; de
même, le français continue d'être sous-utilisé comme langue de travail dans
les régions bilingues, et il faut absolument s'assurer que les superviseurs
dans ces régions sont bilingues pour que les employés puissent se prévaloir
de leurs droits linguistiques.
Ainsi, il faut renforcer le message que le respect des langues officielles du
Canada est intrinsèquement lié à nos valeurs si nous voulons vraiment
instaurer le bilinguisme en milieu de travail et fournir des services de
qualité aux Canadiens. Cette initiative est d'autant plus importante que le
gouvernement se tourne de plus en plus vers la prestation de services
électroniques, les points de service uniques et l'intégration avec d'autres
partenaires et paliers de gouvernement. Par conséquent, grâce aux travaux
réalisés dans le cadre du Plan d'action et du Programme d'innovation, une
attention particulière sera constamment accordée aux priorités et plans
ci-après :
Plans et priorités |
Calendrier |
1. Le service aux Canadiens et la responsabilisation au chapitre des
langues officielles sont améliorés
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1.1 Des systèmes renforcés de surveillance
et de reddition de comptes, qui rendent les résultats plus transparents
et accessibles aux Canadiens, sont en place, y compris des indicateurs de
rendement et des outils d'évaluation.
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2005-2006 |
1.2 Des instruments de politique plus
simples, plus clairs, plus accessibles et axés sur les résultats sont
élaborés.
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2005-2006 |
1.3 Les politiques pour le service au public,
y compris de nouvelles directives pour les communications et les sites
Web, sont modernisées.
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2004-2006 |
1.4 L'examen de l'observation du Règlement sur les langues
officielles (communications avec le public et service au public)
est terminé.
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2004-2006
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1.5 Une aide continuelle est fournie aux
institutions pour s'assurer que les langues officielles font partie
intégrante des opérations et que la prestation de services bilingues aux
Canadiens est améliorée, notamment grâce aux travaux réalisés dans le
cadre du Plan d'action, y compris le Programme d'innovation, afin de
soutenir le changement de culture.
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2004-2008 |
2. Une vision commune consolidée d'un milieu de travail bilingue et de
ses valeurs sous-jacentes est en place - ce qui contribue à l'usage
effectif des deux langues officielles dans les régions ciblées
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2004-2008 |
2.1 Une aide continuelle est offerte aux
institutions pour promouvoir l'utilisation des langues officielles au
travail, notamment grâce aux travaux réalisés dans le cadre du Plan
d'action, y compris le Programme d'innovation, afin de soutenir le
changement de culture.
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3. Des cibles sont établies pour parvenir à des capacités bilingues
accrues au sein des groupes de direction et de la relève, favorisant
ainsi dans les régions bilingues l'utilisation des deux langues
officielles en milieu de travail
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2004-2008 |
L'adoption et le maintien d'une fonction publique exemplaire sur le plan des
langues officielles implique l'intégration d'un grand respect pour la dualité
linguistique dans les activités quotidiennes des employés, que ce soit dans
leurs relations avec les collègues ou avec les Canadiens, ou que ce respect
soit pris en considération lors de la planification et de la prise de
décisions. Il s'agit-là d'un défi permanent qui exige des efforts soutenus,
uniformes et bien ciblés.
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