Passer au contenu de la page (touche directe : 1) | Passer aux liens de l'encadré latéral (touche directe : 2)
Drapeau du Canada Environnement Canada Gouvernement du Canada
 
English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
Quoi de neuf Thèmes Publications Météo Accueil
À notre sujet
Service canadien de la faune, Region de l'Ontario


Programmes
Publications
Carte du site

Les précipitations acides
Programme des dons écologiques
Semaine de la faune
Le Plan conjoint des habitats de l'Est en Ontario
Espèces en péril en Ontario
Terres humides d'Ontario
Application des lois sur les espèces sauvages
Projet WILDSPACE MC

L'utilisation de techniques de répression des carpes pour faciliter l'établissement de plantes aquatiques

Le présent feuillet d'information expose plusieurs techniques conçues pour régulariser le mouvement des populations de carpes. Ces techniques recourent à plusieurs types de barrières et de zones protégées. Le document traite brièvement de l'origine de la carpe dans le bassin canadien des Grands Lacs, de sa biologie, de ses effets sur la végétation aquatique et des critères de sélection des techniques.

Au cours des ans, l'habitat des poissons et de la faune du bassin des Grands Lacs a été profondément altéré par nombre de facteurs, dont la régulation du niveau de l'eau, l'introduction d'espèces exotiques et la pollution par sources ponctuelles et non ponctuelles. On intensifie les efforts de restauration de l'habitat, de nombreux projets étant en cours dans le bassin. Chaque projet est unique (chacun de ceux-ci se rapporte à une combinaison différente d'effets), mais nombre des stress subis par l'habitat sont courants et étendus. En examinant le succès ou l'échec de projets face à des effets analogues, il est possible de se faire une précieuse idée des diverses techniques de reconstitution de l'habitat.

La carpe (Cyprinus carpio) représente un de ces stress courants et étendus, en particulier dans les zones riveraines. En effet, on sait qu'elle déplace la végétation émergée et submergée, en se nourrissant, en déracinant les plantes et en frayant. Si elle pose un problème à un site de reconstitution, il faut recourir à la répression ou à l'exclusion de ce poisson pour protéger la végétation aquatique.

Carp
Carp (Cyprinus carpio)

Aperçu historique

La carpe, poisson qui se nourrit au fond, se trouve partout dans le bassin des Grands Lacs. Cette espèce est un poisson d'origine asiatique et européenne qui a été délibérément introduit au début des années 1800 à de nombreux endroits de l'Amérique du Nord. Dans le sud de l'Ontario, on a introduit la carpe pendant les années 1880, à un étang d'élevage de Cedar Grove, dans le comté de York. Selon MacKay (1963), on croyait que ce poisson constituerait une excellente ressource complémentaire des réservoirs des moulins et ce, du fait de sa nature prolifique et de sa valeur domestique et économique. À compter de 1880, on a peuplé de carpes divers étangs de tout le sud de l'Ontario et la partie américaine du bassin. Dans des étangs situés près de Newmarket (Ontario), des carpes se sont échappées dans la rivière Holland pendant une crue soudaine survenue en 1896. Ce fut là pour le poisson une occasion, parmi d'autres, de s'établir dans le bassin des Grands Lacs. Quand leur nombre s'est accru, les carpes ont été considérées comme indésirables, car elles peuvent dégrader les habitats aquatiques, en déplaçant la végétation émergée et submergée et en remettant les sédiments en suspension.

La carpe et la végétation aquatique

La carpe déplace la végétation émergée et submergée en se nourrissant et, dans une certaine mesure, en frayant. Elle se nourrit de mollusques, d'insectes, de vers, de crustacés, d'algues, de fragments de plantes aquatiques (vivantes ou mortes) et de graines. Elle déracine la végétation en cherchant à manger et en mangeant. En absorbant de la nourriture, la carpe aspire l'eau et rejette l'eau, la boue et les débris. Ce faisant, elle déracine les plantes aquatiques, les éléments nutritifs sont libérés et les sédiments sont remis en suspension, d'où une hausse de la turbidité de l'eau. Une forte turbidité peut réduire la croissance des plantes aquatiques, en atténuant la pénétration de l'eau par la lumière.

L'activité de frai de la carpe, qui peut aussi déplacer la végétation, a lieu en principe dans l'ensemble des Grands Lacs de mai à août, l'activité maximale survenant de la mi-mai à juin; une température d'eau d'environ 17 à 26 °C est nécessaire au frai. D'ordinaire, la carpe fraie dans des groupes d'une femelle et de trois ou quatre mâles, mais il peut y avoir des groupes plus importants. Pendant le frai, la carpe va dans des zones peu profondes, où pousse de la végétation et où les éclaboussements et l'activité physique peuvent déraciner les plantes aquatiques. L'effet de l'alimentation et du frai est sans doute plus important s'il y a plus de carpes.

L'ampleur des dégâts à la végétation aquatique varie tant en fonction de la profondeur d'eau que du type de milieu végétal. Les eaux profondes (10 m) entravent l'alimentation et le frai, alors que les eaux peu profondes (18 à 50 cm) facilitent ces comportements. À de faibles niveaux d'eau, il est plus probable que la végétation aquatique sera déplacée. Le type de milieu végétal peut aussi influer sur l'ampleur des dégâts causés par la carpe. Par exemple, la vunérabilité des plantes vivaces découle de la robustesse des racines et de leur aptitude à résister au déracinement dans divers types de sols, alors que la vulnérabilité des plantes annuelles semble dépendre davantage de la période de production des graines (les carpes mangent des graines) et du caractère saisonnier des activités de la carpe. Les plantes annuelles qui produisent des graines pendant les périodes de grande activité de la carpe (de mai à août) risquent d'être plus sensibles au déplacement provoqué par les carpes.

Il importe de noter que l'activité de la carpe n'est pas la seule cause du déplacement ou de la réduction de la végétation aquatique. L'aménagement des rives, les activités de loisirs, la pollution, la fluctuation naturelle du niveau de l'eau, l'action du vent et des vagues jouent aussi un rôle. Néanmoins, si l'on ne réprime pas les activités de la carpe, le succès d'une reconstitution de la végétation dans les milieux aquatiques dégradés sera limité.

Techniques de répression des carpes

On a mis au point plusieurs techniques pour régulariser le mouvement des populations de carpes à divers projets de reconstitution des habitats aquatiques de l'ensemble des Grands Lacs. Parmi ces techniques, citons une passe migratoire pour les carpes, des zones protégées contre les carpes, un barrage rempli d'eau et un système de clôture. Les descriptions suivantes donnent un aperçu de chaque technique et indiquent les responsables qui pourraient fournir de plus amples renseignements.

Passe migratoire de Cootes Paradise

Au cours du printemps de 1995, on s'est mis à construire une passe migratoire à Cootes Paradise, au canal Desjardins de Hamilton (Ontario). Il ne s'agit que d'une des mesures prises pour rétablir les habitats du poisson et de la faune dans le secteur préoccupant du port de Hamilton. La passe vise à empêcher que les carpes n'entrent dans Cootes Paradise à la fin de l'hiver et au début du printemps, tout en offrant un accès en amont et en aval à d'autres espèces de poissons, comme le brochet, le doré et l'achigan. On avance que cette mesure favorisera l'établissement des plantes aquatiques, réduira la suspension des sédiments et conduira à la répression à long terme de la population des carpes, en restructurant la population de poissons, afin d'élever la concentration de poissons piscivores (se nourrissant de poissons) qui mangent les carpes nées au cours de l'année. La passe migratoire se compose de trois sections actives :

  1. Une section à l'extrémité sud, qui permet à tous les poissons, à l'exception des carpes, d'entrer dans Cootes Paradise. Pour atteindre le marécage, les poissons pénètrent dans une des six chambres (largeur de 1,2 mètre), qui les emprisonnent. On lève alors les chambres et le personnel les trie à la main. On laisse tous les autres poissons poursuivre leur chemin.
  2. Une section centrale, composée d'une série d'ouvertures (de 5 cm de large) ménagées dans une grille et laissant se déplacer librement les petits poissons de Cootes Paradise au port de Hamilton, restreignent l'accès à 95 % des carpes adultes. Au début de septembre, on enlève les grilles de cette section pour permettre à toutes les carpes qui resteraient de quitter Cootes Paradise pendant leur migration d'automne pour hiverner dans le port. À la mi-février, on réinstalle des grilles avant que la glace ne quitte le marécage et que les carpes ne reviennent du port.
  3. Une section de l'extrémité nord permet à tous les poissons de voyager en une seule direction, de Cootes Paradise au port.
Cette zone protégée contre les carpes, à passe migratoire, parvient très bien à limiter le mouvement des carpes dans Cootes Paradise. On prévoit que la passe migratoire commencera à fonctionner en février 1996.> Cette zone protégée contre les carpes, à passe migratoire, parvient très bien à limiter le mouvement des carpes dans Cootes Paradise. On prévoit que la passe migratoire commencera à fonctionner en février 1996.>

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
John Hall,
Projet de restauration des habitats des poissons et de la faune,
605 James Street North,
Hamilton, Ontario, L8L 1K1.
Numéro de téléphone : (905) 521-9334.
Zones protégées contre les carpes à Cootes Paradise

Les biologistes de l'Université McMaster à Hamilton ont trouvé un moyen efficace de faire pousser de la végétation aux zones de Cootes Paradise endommagées par les carpes, ainsi que par d'autres animaux sauvages, dont les rats musqués, les cerfs et les oiseaux aquatiques, qui broutent. Ces trois dernières années, sous la direction de Mme Pat Chow-Fraser, une équipe d'étudiants du premier, du deuxième ou du troisième cycle, ainsi que 200 citoyens bénévoles, ont utilisé des zones de protection contre les poissons et la faune pour restaurer une partie de Cootes Paradise, en y faisant apparaître une végétation émergée.

Les zones protégées (2,43 m²) offrent une sorte de parc qui empêche les prédateurs d'entrer. Elles sont en clôture de fils soudés fixée à des montants de barre métallique en T (figure 1). Le jour de la plantation, on transporte ces matériaux au marécage et on l'assemble sur une surface plate, comme une promenade en planches. On transporte ensuite les panneaux par bac jusqu'au lieu de la plantation et on les enfonce dans les sédiments, à une profondeur d'environ un mètre. Une équipe de quatre à cinq personnes prend environ quatre heures pour assembler, installer et planter une zone protégée dans le marécage.

Figure 1 : Construction d'une zone protégée de 2,43 m avec une clôture en fil soudé et des barres en T.

Figure 1 : Construction d'une zone protégée de 2,43 m avec une clôture en fil soudé et des barres en T.

On a transplanté avec succès les semis de sept taxons de plantes émergées dans 44 zones protégées. Il y a deux espèces de mil perlé (Typha latifolia et T. augustifolia), la sagittaire (Sagittaria latifolia), le scirpe des étangs (Scirpus validus), le rumex des marais (Rumex verticillatus), le céphalanthe occidental (Cephalanthus occidentalis), l'acore aromatique (Acorus calamus) et le décodon verticillé (Decodon verticillatus). Les zones protégées ont aussi été colonisées par d'autres espèces natives, trouvées d'ordinaire en faible nombre ou en mauvais état dans d'autres régions du marécage. Ces espèces comprennent la renoncule septentrionale (Ranunculus hispidus) et le biden en toupet (Bidens sp.).

Les merles à ailes rouges ont construit des nids dans la végétation dans au moins deux zones protégées. En outre, les crapauds et les araignées se sont multipliés dans les zones protégées. Comme les plantes des zones protégées colonisent aussi l'extérieur de ces zones, les chercheurs s'attendent que la végétation finira par combler l'espace qui sépare les zones protégées.

À l'heure actuelle, l'équipe de recherche essaie diverses techniques visant à faire pousser de la végétation submergée dans les zones d'eaux libres du marécage. Elle a ajouté des filtres à limon Terrafix aux panneaux de 12 grandes zones protégées (7,3 m2) pour planter des espèces submergées. L'objet du filtre à limon consiste à réduire la turbidité.

La plantation expérimentale des élodées (Elodea sp.) et des potamos pectinés (Potamogeton pectinatus) de l'été précédent s'est établie dans certaines des petites zones protégées dotées d'une eau d'au moins 20 cm de profondeur. Les grandes zones protégées sont situées dans des eaux dont la profondeur est d'au plus 60 cm. Les chercheurs comptent transplanter diverses formes de végétation aquatique submergée des terres humides voisines. Les résultats de la recherche de cet été serviront à concevoir un programme bénévole de plantation de plantes submergées à grande échelle, afin de restaurer les eaux libres de Cootes Paradise.

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
Mme Patricia Chow-Fraser,
Université McMaster,
Département de biologie,
1280 Main Street West,
Hamilton, Ontario, L8S 4K1.
Téléphone : (905) 525-9140,
poste 27338; courrier électronique : chowfras@mcmail.cis.mcmaster.ca


Zones protégées contre les carpes au port de Collingwood

Élément de la stratégie de reconstitution des habitats, le plan de redressement du port de Collingwood plante de la végétation émergée et submergée pour recréer une terre humide. Pour protéger la végétation plantée contre les carpes qui broutent et fraient, on utilise des zones protégées, version modifiée du modèle utilisé à Cootes Paradise, fabriquée avec une tige renforcée et du grillage de basse-cour.

Au bout d'un certain temps, il a fallu remplacer le grillage par de la clôture à maillons, du fait des dégâts causés par les rats musqués et de l'action constante des vagues, ayant usé et rompu le métal. On a laissé les zones protégées en maillon pendant tout l'hiver. Elles ont résisté à plusieurs tempêtes de glace et à des épisodes successifs de gel-dégel, mais, à la fin de février 1995, un violent orage a causé des dégâts irréparables. Deux des zones protégées ont été tout à fait détruites. Les trois autres ont été violemment courbées et tordues. En mai 1995, on a placé de nouvelles zones protégées aux mêmes emplacements. À la fin d'octobre, on enlèvera ces zones protégées. À l'heure actuelle, les plantes des zones protégées commencent à émerger et, apparemment, la transplantation a réussi.

Les zones de protection contre les carpes sont un des moyens de favoriser l'apparition d'une végétation de terre humide dans des zones à forte population de carpes. Ce moyen nécessite beaucoup de main-d'oeuvre et un engagement à long terme, mais il tient bel et bien les carpes à l'écart de la végétation.

Zones protégées contre les carpes au port de Collingwood - PMC
Zones protégées contre les carpes au port de Collingwood - PMC

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez vous adresser à :
Jim Collis,
PMC du port de Collingwood,
Réseau environnemental de Collingwood,
275 First St., Unité 6,
Collingwood, Ontario, L9Y 1C1.
Téléphone : (705) 444-6076.


Barrage rempli d'eau - Aqua Dam

Les Jardins botaniques royaux (JBR) de Hamilton participent actuellement à la restauration des marécages de Cootes Paradise et de Grindstone Creek au port de Hamilton. Pour faciliter l'apparition de la végétation aquatique, les JBR ont utilisé un Aqua Dam. Il s'agit d'un tertre de polyéthylène et de géotextile rempli d'eau qui permet la retenue temporaire, l'assèchement et l'exposition du fond du marécage pour la plantation, la germination des graines et l'expansion des peuplements végétaux.

Une fois qu'on a choisi l'emplacement de l'Aqua Dam, on débarrasse les lieux des débris, on place le barrage en le déroulant et on le remplit. On peut réunir plusieurs sections pour créer un barrage de plusieurs centaines de mètres de long. Le barrage rempli d'eau utilisé à Cootes Paradise a 2 m de haut, 6 m de large et 610 m de long. Il est assez robuste pour qu'on puisse y marcher dessus. L'Aqua Dam vise surtout à assécher une zone. Le barrage protège les plantes contre diverses perturbations, comme le niveau élevé des eaux, les dégâts causés par le vent et les vagues, l'activité des carpes et la mauvaise qualité de l'eau, y compris l'enrichissement et la forte turbidité empêchant que la lumière ne pénètre dans la colonne d'eau.

Après des essais pratiqués avec succès sur le terrain en 1993, l'Aqua Dam a servi en 1994 à une échelle bien plus grande. Il y a alors eu de nombreux contretemps, dont la défaillance de l'installation initiale, le vandalisme et la rupture de produit. En conséquence, la zone située à l'arrière des installations n'est restée asséchée que pendant trois semaines. Ce fut assez de temps pour permettre à des milliers de jeunes plans de germer (espèces Scripus validus, Typha) sur les slikkes et d'atteindre 5 cm de haut. Toutefois, quand on a inondé de nouveau cette zone, la plupart des espèces ont succombé du fait de l'activité des carpes et des forts niveaux de turbidité. Cette méthode d'assèchement représente un modèle convenable d'établissement de végétation aquatique et de régularisation du mouvement des carpes, mais il en faut poursuivre la mise au point. Les études et les discussions portant sur l'utilisation future de la technologie, en particulier de la technique d'assèchement, ont lieu à titre permanent.

Aqua Dam offrant une protection contre les plantes aquatiques
Aqua Dam offrant une protection contre les plantes aquatiques

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
Len Simser,
Jardins botaniques royaux,
P.O. Box 399,
Hamilton, Ontario, L8N 3H9.
Téléphone : (905) 527-1158.


Système de clôture de Second Marsh, à Oshawa

À Second Marsh, à Oshawa, on a mis en application un système de clôture pour restreindre l'accès des carpes à des zones particulières du marécage. Une clôture de répression des carpes, partiellement submergée, va d'un cordon littoral à plusieurs îles déflectrices et pénètre dans un peuplement de roseaux des étangs, en créant une zone protégée contre les carpes d'environ la moitié du marécage (60 hectares). Le système de répression se compose d'une clôture en maillons continus (1,8 m de haut). L'ouverture des mailles (5 x 5 cm) empêche que les carpes accèdent à la partie est du marécage, alors que les espèces de poissons plus petites continuent d'accéder à l'ensemble du marécage.

Pour installer la clôture, on a tenu compte de l'utilisation saisonnière du marécage par les carpes. Pour une bonne régularisation des carpes, on a installé le montant de la clôture et le grillage à maillons pendant l'hiver, avant la débâcle des glaces et le mouvement des carpes dans le marécage. Chaque automne, on enlèvera une section de la clôture pour permettre à toute carpe emprisonnée ou à tout poisson d'une autre espèce de sortir de la zone protégée avant l'accumulation de glace en hiver. Pendant la première saison d'utilisation, on a constaté que, pour assurer l'efficacité de la barrière, il fallait une surveillance et un entretien réguliers de la barrière. Par exemple, on a trouvé dans la clôture une ouverture qui permettait aux carpes d'accéder aux côtés protégés du marécage.

Clôture de répression des carpes á Second Marsh
Clôture de répression des carpes á Second Marsh

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
Patricia Lowe, coordinatrice du projet

Hôtel de ville d'Oshawa 50 Centre Street
Oshawa, Ontario. L1H 3Z7
Téléphone : (905) 725-7351, poste 304.


Quelle technique utiliser?

Il est encore trop tôt pour établir dans quelle mesure les techniques individuelles parviennent à favoriser la croissance à long terme des plantes aquatiques. On s'occupe encore des problèmes de conception et d'exploitation. Il faut plus de temps pour évaluer les techniques. Les expériences menées jusqu'ici sont toutefois riches en enseignements. Le tableau 1 donne un aperçu des avantages, des désavantages et des questions touchant chaque technique de barrière/zone protégée. C'est un point de départ pour les gestionnaires qui doivent décider de la technique à adopter pour le projet de restauration. En fin de compte, la sélection de la technique de répression des carpes dépendra des objectifs, du soutien financier, de l'appui communautaire et des caractéristiques physiques des lieux. Voici une explication des rubriques du tableau :

Efficacité

Indique l'efficacité de la barrière pour prévenir les activités destructrices des carpes, ainsi que la taille relative de la zone de protection pour chaque technique.

Coût

Énumère le coût de démarrage relatif pour chaque technique, ainsi que les coûts supplémentaires d'exploitation ou d'entretien. Le coût de démarrage se rapporte à toute dépense liée aux matériaux ou à la main-d'oeuvre touchant la mise en application de la technique.

Durabilité / Entretie

Spécifie la durée utile prévue ou toute usure physique éventuelle touchant les matériaux de construction. Énumère les tâches communes d'entretien.

Main-d'oeuvre

Fournir un niveau relatif d'intensité pour construire la barrière, la liste des travaux supplémentaires nécessités pour appliquer la technique et toute surveillance qui peut s'avérer nécessaire à l'entretien de la structure.

Examen de réglementati

Détermine le niveau relatif d'examen de réglementation pour chaque technique; par exemple, il faudra peut-être une évaluation ou un permis environnemental avant de pouvoir appliquer la technique.

Forces naturell

Commentaires relatifs à la vulnérabilité de la barrière aux forces naturelles comme les courants de glace, la fluctuation du niveau des eaux, les conditions météorologiques et le contact avec des débris flottants.

Matériaux de constructio

Liste des principaux matériaux de construction nécessaires à chaque barrière.

Autre

Renseignements complémentaires liés à la technique.

Tableau 1 : Questions à étudier pour décider du choix de la barrière/zone protégée contre les carpes

  Barrière/passe migratoire contre les carpes Zones de protection contre les carpes Système de clôture Aqua Dam
Efficacité répression à long terme
offre la plus vaste zone de protection
très efficace
seuls les petits poissons peuvent passer
répression à court terme
zone protégée dépendant de la taille et du nombre de zones protégées (2,43 x 2,43 m)
protection efficace
répression de court à long terme
efficace quand les carpes ne sont pas emprisonnées des deux côtés de la clôture
protection d'une grande zone
efficace, mais nécessite encore une mise au point
protection d'une vaste zone
Coût coût de démarrage élevé
coûts d'exploitation
coûts occasionnels d'entretien
100 à 250 $ pour une zone protégée de 2,43 m2
coût des réparations minime
faible coût de démarrage
coût des réparations minime
coût de démarrage élevé
réparations coûteuses
Durabilité/entretien durée utile de 50 ans presque pas d'entretien
le filtre à limon peut s'user le grillage de plastique ou de bassecour peut être mâché par les animaux sauvages
accumulation de débris
niveau moyen de construction surveillance régulière
niveau moyen de construction surveillance régulière
Main-d'oeuvre beaucoup de main-d'oeuvre fort niveau de construction

tri manuel du poisson
faible niveau de construction
surveillance régulière
niveau moyen de construction
surveillance régulière
niveau moyen de construction
surveillance régulière
Examen de réglementation fort faible moyen moyen
Forces naturelles insensible au courant de glaces, au mauvais temps et aux fluctuations du niveau de l'eau sensible au courant de glaces, aux débris flottants et au temps rigoureux; dépend des caractéristiques physiques de la zone étudiée sensible au courant des glaces, aux débris flottants et au temps rigoureux les carpes peuvent creuser un passage au-dessous sensible au courant des glaces, aux débris flottants et au temps rigoureux les carpes peuvent creuser un passage au-dessous
Matériaux de construction pilotis de tuyau d'acier et pièces d'acier de charpente barres d'acier en T, fil soudé, clôture de plastique ou en grillage de bassecour, écrous et boulons, attaches de plastique, fil (filtre à limon facultatif) poteaux en bois pour clôture, clôture d'acier polyéthylène et géotextile
Autres questions structure plus permanente
permet la migration de tous les autres poissons
facilite la recherche (mouvement des poissons dans un marécage et effet des carpes sur les terres humides riveraines)
facile à enlever au printemps
limite le broutement par les autres animaux sauvages
réduit la turbidité quand les filtres à limon sont utilisés
permet de faire participer des bénévoles de la collectivité à la construction, à la plantation et à la surveillance
offre un habitat sain aux amphibiens et aux petits poissons
amovible
les grands systèmes sont difficiles à surveiller
peut s'opposer au passage des animaux sauvages (tortues, mammifères, oiseaux)
la répression des carpes n'est pas l'objectif premier
amovible
l'idée est bonne, mais les défaillances sont courantes
le vandalisme peut facilement détruire l'installation

Le Fonds d'assainissement Grands Lacs 2000

Le Fonds d'assainissement Grands Lacs 2000 est un élément important du programme Grands Lacs 2000 du Canada destiné à remettre en état l'écosystème du bassin des Grands Lacs. Les ressources du Fonds d'assainissement visent surtout à faire la démonstration des techniques et des méthodes de redressement pour rétablir les utilisations positives des 17 secteurs préoccupants (SP) des Grands Lacs du Canada et d'autres secteurs prioritaires. Une des priorités du Fonds d'assainissement réside dans la reconstitution de l'habitat des poissons et de la faune. Un tiers complet du Fonds d'assainissement est affecté à la création et à la démonstration de méthodes de reconstitution de l'habitat des poissons et de la faune.

Remerciements

Renseignements et observations techniques : John Hall, Patricia Chow-Fraser, Rick Grillmayer and Len Simser. Révision : Jim Collis, Patricia Lowe, Nancy Patterson, Donna Stewart, Lesley Dunn and Brian McHattie. Illustration des carpes : Tania Rihar. Établi par Andy Hagen pour le Fonds d'assainissement Grands Lacs 2000.

Pour obtenir d'autres exemplaires du document, veuillez communiquer avec :
Le Fonds d'assainissement Grands Lacs 2000
C.P. Box 5050
867 Lakeshore Road
Burlington, Ontario
L7R 4A6

Publié avec l'autorisation du ministre de l'Environnement et du ministre de Travaux publics et services gouvernementaux Canada, 1996.
No de catalogue : En40-511/1996 E
ISBN 0-662-24130-4
Also available in English under the title:
Carp Control Techniques for Aquatic Plant Establishment

Références et ressources

  • Breukelaar, A. W., E. H. R. R. Lammens, J. G. P. K. Breteler. 1994. Effects of benthivorous bream (Abramis brama) and carp (Cyprinus carpio) on sediment resuspension and concentrations of nutrients and chlorophyll a. Freshwater Biology. 32: 113-121.
  • Chow-Fraser, P. 1995. Use of fish and wildlife exclosures in the restoration of Cootes Paradise Marsh: influence of water depth, siltscreen and genetic stock on transplant success of emergent taxa (en cours de publication).
  • Crivelli, A. J. 1981. The biology of the common carp, Cyprinus carpio L. in the Camargue, southern France. Journal of Fish Biology. 18: 271-290.
  • Crivelli, A. J. 1983. The destruction of aquatic vegetation by carp. Hydrobiologia 106: 37-41.
  • Dushenko, W., A. Crowder, et B. Cameron. 1990. Revegetation in the Bay of Quinte, Lake Ontario: Preliminary Lab and Field Experiments. In: J. Kusler and R. Smardon (Editors). Proceedings: International Wetland Symposium, Wetlands of the Great Lakes. 16-19 mai 1990. Niagara Falls, New York. pp. 245-254.
  • King, D. R. et Hunt, G. S. 1967. Effect of carp on vegetation in a Lake Erie marsh. Journal of Wildlife Management. 31(1): 181-188.
  • MacKay, H. H. 1963. Fishes of Ontario. Ministère des Terres et Forêts de l'Ontario - Direction des poissons et de la faune.
  • McCrimmon, H. R. 1968. Carp in Canada. Conseil de recherche sur les pêches du Canada, Ottawa. Bulletin 165. p. 94.
  • Scott, W. B. et E. J. Crossman. 1973. Freshwater Fishes of Canada. Toronto: Royal Ontario Museum. pp. 407-411.
  • Threinen, C. W. et W. T. Helm. 1954. Experiments and observations designed to show carp destruction of aquatic vegetation. Journal of Wildlife Management. 18: 247-250.
  • Tryon, C. A. 1954. The effect of carp exclosures on growth of submerged aquatic vegetation in Pymatuning Lake, Pennsylvania. Journal of Wildlife Management 18: 251-254.
 
Un site de La Voie VerteMC d'Environnement Canada