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La conservation des espèces transfrontalières 

Un partenariat entre le Canada et les États-Unis


Mammifères


Putois d'Amérique (Mustela nigripes)

Statut

Canada (COSEPAC) : disparu du Canada

É.-U. (USFWS) : en voie de disparition; populations expérimentales (portions précises en Arizona, Colorado, Montana, Sakota du Sud, Utah et Wyoming)

Putois d'Amérique (Mustela nigripes)
Photo U.S. Fish and Wildlife Service

Description

Le putois d'Amérique est la seule espèce de putois indigène en Amérique du Nord. De la taille d'un vison, il mesure près de 60 cm (2 pi) de long au total et peut peser jusqu'à 1,1 kg (2,5 lb). Le putois d'Amérique est de couleur chamois et a les pattes, les jambes et le bout de la queue noirs; sa face est blanche et la bande foncée qui contourne ses yeux forme un masque distinctif. Il a les oreilles courtes, rondes et dressées, et de grands yeux noirs.

Écologie

Les principales proies du putois d'Amérique sont les chiens de prairie et les terriers de ces derniers lui servent d'abri et de lieu d'élevage des jeunes. En fait, l'aire de répartition historique du putois coïncide étroitement avec celle de trois espèces de chiens de prairie. Les putois d'Amérique se reproduisent au printemps, d'avril à mai, et la période de gestation est d'environ 42 jours. Chaque femelle a une portée de trois ou quatre petits en moyenne. Ils ne forment pas d'unions permanentes et les mâles ne participent pas à l'élevage des petits. Ceux-ci commencent à se disperser à l'âge de quatre ou cinq mois.

Causes du déclin

L'aire de répartition historique connue du putois d'Amérique s'est déjà étendue des provinces des Prairies canadiennes, soit l'Alberta et la Saskatchewan, jusqu'au Sud-Ouest des États-Unis, comprenant douze États : l'Arizona, le Colorado, le Kansas, le Montana, le Nebraska, le Nouveau-Mexique, le Dakota du Nord, l'Oklahoma, le Dakota du Sud, le Texas, l'Utah et le Wyoming. Les biologistes ne peuvent pas tirer une conclusion sûre à propos de l'abondance du putois dans son aire de répartition historique en raison de ses habitudes nocturnes et de sa discrétion. Au cours du dernier siècle, la culture agricole a beaucoup réduit l'habitat des prairies de cette espèce. En outre, l'empoisonnement généralisé du chien de prairie et la rage sylvatique ont réduit de façon radicale les populations du chien de prairie dans toute l'Amérique du Nord, ce qui a entraîné la disparition quasi totale du putois d'Amérique. Le manque d'habitats grands et sains du chien de prairie demeure la principale menace qui pèse sur le putois d'Amérique aujourd'hui.

Aire de répartition du putois d'Amérique

Recherche et rétablissement

Des scientifiques canadiens et américains collaborent au rétablissement du putois d'Amérique depuis le début des années 1990. À la fin des années 1970, on pensait que ce putois était disparu, mais des chercheurs ont découvert une petite population en 1981 près de Meeteetse, au Wyoming. En 1985, la population de Meeteetse a commencé à s'effondrer en raison de la rage sylvatique et de la maladie de Carré. Pour sauver l'espèce, les scientifiques ont capturé, de 1985 à 1987, tous les putois et les ont installés dans un centre de reproduction en captivité au Sybille Facility du Wyoming Game and Fish Department (connu maintenant sous le nom de National Black-footed Ferret Conservation Center du U.S. Fish and Wildlife Service). En 1988, les biologistes avaient réussi à reproduire et à élever des jeunes en captivité et ont commencé à installer des populations en captivité dans d'autres centres de reproduction. En 1991, ils ont commencé à réintroduire des putois dans la nature dans le bassin Shirley, au Wyoming. Cependant, en raison de la présence de la rage sylvatique dans les populations de chiens de prairie, on a interrompu les activités de mise en liberté au Wyoming en 1995. Des projets de réintroduction ont été entrepris au Montana et au Dakota du Sud en 1994, en Arizona en 1996, et au Colorado et en Utah en 1999, ainsi qu'à un second site dans le Nord-Centre du Dakota du Sud en 2000. 

À ce jour, une seule population de putois éventuellement autosuffisante a été établie dans la nature. Dans la région du bassin Conata et des « bad-lands » du Dakota du Sud, plus de 60 portées nées dans la nature et bien au-delà de 150 petits ont été enregistrés au cour de l'été 2000. Des réussites modérées ont également été réalisées dans une aire de réintroduction située dans le U. L. Bend National Wildlife Refuge, au Montana, où 16 portées et 43 petits ont été observés au cours de l'été 2000. Même si des scientifiques canadiens désirent réintroduire le putois d'Amérique dans la nature en Alberta et en Saskatchewan, le nombre de chiens de prairie est actuellement insuffisant pour assurer la subsistance d'une population de putois. Aucun putois sauvage ne semble exister actuellement à l'extérieur des aires de réintroduction.

En 1992, le Zoo métropolitain de Toronto a mis sur pied un programme de reproduction en captivité du putois d'Amérique. Depuis, le zoo a fait parvenir des putois nés en captivité à des programmes de réintroduction dans trois États. Des biologistes de la faune et des employés du zoo canadiens et américains collaborent à l'élaboration et au peaufinage de méthodes d'élevage en captivité qui accroîtront l'efficacité de la production générale de putois d'Amérique. Le Zoo métropolitain de Toronto a effectué de importantes recherches dans les domaines de la reproduction, du comportement animal et de l'alimentation du putois. Un régime alimentaire du putois conçu au zoo est devenu la norme utilisée par le National Black-footed Ferret Conservation Center du USFWS. Outre le National Black-footed Ferret Conservation Center et le Zoo métropolitain de Toronto, quatre zoos aux États-Unis abritent et élèvent actuellement des putois d'Amérique. La population en captivité se chiffre maintenant à 400 animaux dans six emplacements distincts.

En septembre 2000, le Zoo métropolitain de Toronto a été l'hôte de la réunion annuelle Black-footed Ferret Species Survival Plan, auquel participent des scientifiques canadiens et américains qui travaillent au rétablissement du putois. Les spécialistes de la reproduction en captivité du putois ont assisté à la réunion pour aider à orienter les activités futures de gestion et de rétablissement de cette espèce et pour sélectionner des couples génétiques pour la reproduction éventuelle de putois. 


Renard véloce (Vulpes velox)

Statut

Canada (COSEPAC) : en voie de disparition

É.-U. (USFWS) : en voie de disparition (population canadienne de Velox hebes)

Renard véloce (Vulpes velox)
Photo Lu Carbyn

Description

Le renard véloce est le plus petit membre de la famille des chiens sauvages de l'Amérique du Nord. Le renard véloce tire son nom de sa rapidité, car, bien qu'il n'atteigne que la taille d'un chat domestique, il peut poursuivre un lièvre à plus de 60 km (37 milles) à l'heure. Le renard véloce est jaune chamois et sa fourrure s'épaissit vers la fin de l'été. Le bout de sa queue touffue est noir et il a de grandes oreilles pointues et une tache ombre noire caractéristique sur le museau.

Écologie

Le renard véloce est surtout nocturne. Pendant la journée, il reste en général à proximité de sa tanière. Il vit souvent en couple, bien qu'il ne forme pas toujours une union permanente. La reproduction a lieu en janvier et en février, et la portée printanière moyenne compte quatre ou cinq renardeaux. Le renard véloce se nourrit principalement de souris, de lapins et de charogne, mais il se nourrit également d'autres petits mammifères, d'oiseaux, d'insectes, de reptiles et d'amphibiens. Le renard véloce préfère les prairies ouvertes où aucun obstacle ne nuit à la visibilité ni à la mobilité, et où la végétation est clairsemée, courte et mixte.

Causes du déclin

L'aire de répartition du renard véloce s'étendait autrefois des Prairies canadiennes au Texas, mais il a connu un déclin important à partir du début du 20e siècle. Il est disparu du Canada, mais demeure dans neuf des dix États de son aire de répartition historique, le plus couramment au Colorado, au Kansas et au Wyoming. Une étude approfondie de l'aire de répartition historique du renard véloce et de sa répartition actuelle réalisée par le Northern Prairie Wildlife Research Center (Dakota du Nord) indique que l'espèce habite encore environ 40 p. 100 de son aire de répartition historique. La chasse, la perte d'habitats, le trappage et l'empoisonnement accidentels pendant les programmes de lutte contre les prédateurs, ainsi que les durs hivers et les sécheresses ont tous contribué à la disparition du renard véloce du Canada. La transformation des prairies indigènes en terres agricoles a réduit la quantité et la qualité d'habitats disponibles. Les menaces actuelles comprennent la culture et l'aménagement continus de la prairie et la concurrence que leur font les coyotes pour la nourriture et l'espace vital.

Aire de répartition du renard véloce

Recherche et rétablissement

Des spécialistes canadiens et américains collaborent étroitement à des activités de la réintroduction du renard véloce du Canada. Depuis 1973, 151 renards sauvages ont été capturés au Colorado, au Dakota du Sud et au Wyoming. On a fait parvenir certains de ces renards à des installations canadiennes de reproduction en captivité, tandis que de nombreux autres ont été relâchés directement dans la nature au Canada. Depuis 1983, plus de 800 renards véloces élevés en captivité ont été mis en liberté en Alberta et en Saskatchewan. La plupart de ces renards provenaient de colonies captives élevées dans les installations de Cochrane, en Alberta et de Moose Jaw, en Saskatchewan. Malgré la rigueur de la température hivernale et la prédation par les lynx roux, les coyotes et les aigles, de nombreux renards ont survécu et ont commencé à se reproduire. La dernière estimation de la population (1996) était de 289 renards véloces à l'état sauvage au Canada, la plus grande partie se trouvant à la frontière entre l'Alberta et la Saskatchewan, et une plus petite population dans les régions adjacentes du Montana.

En 1998, à la demande de la tribu des Blackfeet, le Canada et les États-Unis ont entrepris un programme coopératif de réintroduction du renard véloce sur la Blackfeet Reservation, au Montana. La tribu des Blackfeet ont invité le Cochrane Ecological Institute de l'Alberta à participer à la réalisation du projet. L'institut a accepté de fournir des renards véloces provenant de sa colonie captive et a participé à la planification des mises en liberté, à la délivrance de permis, aux communications avec les universités et à la recherche universitaire. Deux réintroductions ont eu lieu, la première en 1998 et la deuxième en 1999. Des études de suivi ont montré que les renards véloces mis en liberté en 1998 survivaient et se reproduisaient dans la nature. Depuis 1998, des scientifiques canadiens ont collaboré avec le Montana pour définir la taille et l'étendue de la population de renards véloces qui a été mise en liberté au Canada et qui s'est étendue aux États-Unis.


Caribou des bois (Rangifer tarandus caribou)

Statut

Canada (COSEPAC) : menacé (population boréale et population des montagnes du Sud);
en voie de disparition (population de la Gaspésie-Atlantique)

É.-U. (USFWS) : en voie de disparition (population de Selkirk)

Caribou des bois (Rangifer tarandus caribou)
Photo André Dumont

Description

Le caribou des bois est la plus grande des sous-espèces de caribous de l'Amérique du Nord. Son corps est couvert de longs poils épais principalement bruns en été, et presque gris en hiver. Il a de grands pieds avec des onglons en forme de croissant pour marcher dans la neige ou dans les marécages. On remarque du blanc crème sur le cou, la crinière, le bas-ventre et le dessous de la queue. Il a également une bande blanche sur l'épaule et des taches blanches juste au-dessus de chacun des sabots. Il lui pousse des bois chaque année, et il les perd à l'hiver.

Écologie

Au Canada, les troupeaux de caribous des bois restent généralement dans les régions de
peuplements vieux, souvent près de marais, de tourbières, de lacs et de rivières. Dans les milieux montagneux, il habite les habitats alpins et subalpins. Aux États-Unis, la population Selkirk habite des crêtes et des versants en haute altitude, et en descend au début de l'hiver à de vieux peuplements mûrs de cèdres et de tsugas, et de sapins et d'épinettes, qui lui offrent une protection contre la neige. En hiver, le caribou des bois mange surtout des lichens terricoles et corticoles. Il se nourrit aussi d'arbustes, d'herbes et de saules. Les femelles commencent habituellement à produire des petits à l'âge de trois ans. La saison de reproduction a lieu du début à la mi-octobre. Les femelles gestantes migrent à des sites éloignés et isolés en haute altitude ou encore à des sites marécageux pour mettre bas. Les petits, habituellement un par femelle, naissent à la fin du printemps ou au début de l'été.

Causes du déclin

Le caribous des bois a connu un déclin, dans les années 1800 et au début des années 1900 en grande partie à cause de la chasse excessive et de la prédation. De nos jours, la plupart des troupeaux ont décliné ou restent stables à de faibles nombres. Au total, il en reste un peu moins de 200 000 au Canada et aux États-Unis, y compris un peu moins de 50 000 pour la population boréale qui s'étend de l'Alaska et de la Colombie Britannique jusqu'au Labrador. Quelques milliers se trouvent dans le Sud de l'Alberta et de la Colombie-Britannique. Une population restante de 35 caribous seulement habite les montagnes Selkirk du Sud-Est de la Colombie-Britannique, dans le Nord de l'Idaho et le Nord-Est de l'État de Washington. Parmi les menaces actuelles figurent la fragmentation et la détérioration d'habitats, la prédation par les loups, les lions de montagne et les ours, ainsi que les perturbations causées par les humains. Dans de nombreux endroits de l'aire de répartition du caribou des bois, l'habitat est appauvri, modifié ou fragmenté par les pratiques de l'exploitation forestière, qui réduisent la quantité de lichens corticoles et terricoles. D'autres menaces comprennent l'agriculture, l'exploration pétrolière et gazière, et l'exploitation minière. Les feux de forêt contribuent aussi à la modification de l'habitat.

Aire de répartition du caribous des bois

Recherche et rétablissement

Depuis la fin des années 1980, le gouvernement provincial de la Colombie-Britannique collabore avec plusieurs organismes américains pour augmenter la taille du troupeau restant de caribou des bois des montagnes Selkirk du Sud. La province a fourni des caribous pour deux projets d'augmentation distincts réalisés par le U.S. Fish and Wildlife Service, le U.S. Forest Service et les États de l'Idaho et de Washington. L'un d'eux a été réalisé entre 1987 et 1990, et l'autre entre 1996 et 1998 menant le total à 103 caribous. Des représentants officiels provinciaux ont fait partie de l'équipe de rétablissement du caribou des bois du USFWS et du International Mountain Caribou Technical Committee.

Dans le cadre du programme des montagnes Selkirk, des biologistes de la faune ont muni tous les animaux relocalisés d'un collier émetteur et suivent leurs déplacements depuis qu'ils ont été mis en liberté. Les biologistes ont aussi effectué des relevés hivernaux aériens chaque année pour surveiller toute la population des montagnes Selkirk. Le taux de mortalité des caribous relocalisés est relativement élevé. Depuis 1997, la moitié des caribous qui faisaient partie du troupeau avant la relocalisation sont morts eux aussi. Bien que la cause du décès soit inconnue dans bon nombre de cas, la prédation est un facteur important dans les cas où la cause est connue. Cette population comporte actuellement 35 caribous, alors qu'elle en comprenait de 25 à 30 au milieu des années 1980. Les scientifiques croient que cette collaboration a empêché de façon temporaire la disparition du Canada de la population de caribous des montagnes Selkirk.


Ours grizzli (Ursus arctos)

Statut

Canada (COSEPAC) : préoccupant; disparu du Canada (population des Prairies)

É.-U. (USFWS) : menacé (48 États inférieurs); populations expérimentales (portions de Idaho et Montana)

Ours grizzli (Ursus arctos)
Photo Parks Canada/Wayne Lynch

Description

L'ours grizzli est une forme de l'ours brun, plus petite et solitaire. Plus gros que l'ours noir, l'ours grizzli a une bosse caractéristique sur les épaules, un nez concave et une fourrure au long poil qui varie du jaune crème au noir; il possède généralement autour de la face et sur les épaules des poils dont le bout est blanc, ce qui lui donne l'air grisonnant. Son épaisse bourre hivernale tombe au début du printemps.

Écologie

L'ours grizzli a un domaine vital étendu et de nombreuses exigences particulières en matière d'habitat. Il a besoin d'aliments de printemps, d'été et d'automne adéquats, de lieux appropriés pour sa tanière, d'un abri convenable et d'isolement des perturbations causées par les humains. L'ours grizzli est ominivore et se nourrit de baies, de saumon, de plantes, d'insectes et de mammifères dont la taille va de celle de l'écureuil terrestre à celle de l'orignal. Il peut même se nourrir de baleine échouée ou d'autre charogne. Cet ours est plutôt actif le soir et aux petites heures du matin. La reproduction a lieu en juin et en juillet. Les oursons, en général deux par portée, naissent dans la tanière en janvier et en février. À la fin de l'automne, l'ours grizzli creuse un trou ou trouve refuge dans une cavité naturelle qui lui sert de tanière d'hiver et où il hiberne jusqu'au début du printemps.

Causes du déclin

L'aire de répartition de l'ours grizzli a déjà couvert la partie ouest de l'Amérique du Nord, de l'Alaska au Mexique. L'aire de répartition de l'ours grizzli englobe encore les provinces de l'Alberta et de la Colombie-Britannique, ainsi que les États de l'Idaho, du Montana, de Washington et du Wyoming. L'ours grizzli habite également l'Alaska et les trois territoires nordiques du Canada : les Territoires du Nord-Ouest, le Nunavut et le Yukon. Au total, la population canadienne est estimée à environ 22 000 individus. L'être humain, par l'intermédiaire de la chasse non réglementée et de la détérioration des habitats, est responsable de son déclin historique. De nos jours, la chasse à l'ours grizzli est réglementée au Canada et est interdite dans les 48 États inférieurs. Cependant, l'ours grizzli continue d'être menacé par la perturbation des habitats, y compris la perte d'habitats, la fragmentation de l'habitat, la perturbation humaine accrue et la forte densité routière.

Aire de répartition de l'ours grizzli

Recherche et rétablissement

Depuis le début des années 1980, des spécialistes canadiens et américains de la faune collaborent pour coordonner le rétablissement de l'ours grizzli en Alberta, en Colombie-Britannique, ainsi que dans l'Idaho, le Montana, l'État de Washington et le Wyoming, ainsi que dans les portions méridionales de l'Alberta et de la Colombie-Britannique. Pour suivre les déplacements et les autres activités de ces ours, les scientifiques les piègent des deux côtés de la frontière, les munissent de colliers émetteurs, puis suivent les signaux radio par avion. Les scientifiques ont conçu un modèle informatique pour prévoir les liens possibles entre les habitats de l'ours grizzli. Des spécialistes des deux pays se servent des résultats du modèle pour tenter de maintenir et de rétablir des liens entre les populations d'ours grizzli et les habitats.

Au début des années 1990, des scientifiques ont augmenté le nombre d'individus d'une petite population américaine en relocalisant quatre jeunes femelles de la Colombie-Britannique aux montagnes Cabinet du Montana. En 1995, le gouvernement provincial de la Colombie-Britannique a instauré une stratégie de conservation de l'ours grizzli visant à maintenir la diversité et l'abondance de l'ours grizzli dans toute la province. Dans le cadre de cette stratégie, le gouvernement a créé un comité indépendant composé de scientifiques canadiens et américains pour conseiller le ministre de l'Environnement de la C.-B. au sujet de la protection de l'ours grizzli. Dans le cadre d'un autre projet conjoint, des scientifiques des deux pays font partie du Rocky Mountain Grizzly Bear Planning Committee, qui coordonne la collecte de données et les mesures de gestion relatives à l'ours grizzli dans les Rocheuses, du côté nord du parc national Jasper en Alberta vers le sud jusqu'au Nord-Ouest du Montana.

En 1999, le gouvernement de la Colombie-Britannique a entrepris la planification du rétablissement d'habitats précis contenant des populations d'ours grizzli menacées. Dans le cadre de cette initiative, des scientifiques du Canada et des États-Unis élaborent un plan de rétablissement pour la population du Nord des Cascades en Colombie-Britannique le long de la frontière américaine, où subsistent quelques ours. Ce plan abordera la protection de l'habitat, la réduction des conflits entre les ours et les humains, l'amélioration de l'information et de la sensibilisation du public, ainsi que l'étude et la surveillance de l'ours grizzli du Nord des Cascades. Par ailleurs, aux États-Unis, des biologistes achèvent un plan visant le rétablissement de la population d'ours grizzli dans la plus grande étendue sauvage des Rocheuses américaines. La population réintroduite se composera d'un mélange d'ours des deux pays.

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