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1. Directives et lignes directrices
2. Introduction
3. Systèmes financiers
4. Quand inscrire les opérations
5. Mécanisme des systèmes de codage
6. Contrôles dans les systèmes financiers
7. Demandes de renseignements
Appendice A
Appendice B
Appendice C
Appendice D

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Systèmes et contrôles financiers

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5. Mécanisme des systèmes de codage

a) Tous les ministères doivent établir un plan comptable, permettant l'analyse de l'information financière conformément d'abord aux structures par article, autorisation, objet, et centre de responsabilité du ministère, ensuite aux besoins des gestionnaires opérationnels et financiers quant à des informations supplémentaires sur les coûts, actifs, passifs et autres données financières et enfin, quant aux exigences de la comptabilité centrale ou des organismes centraux. Le système de codage doit aussi satisfaire aux besoins du personnel affecté au traitement des opérations comptables. Travaux publics et Services gouvernementaux peut mieux fournir ses services aux ministères si ceux-ci établissent un plan comptable d'après des systèmes de codage uniformes.

b) Le plan comptable constitue le moyen d'identifier chaque opération avec les codes utilisés pour accumuler les données globales dans le système comptable. Il détermine donc l'information qui peut être obtenue des écritures comptables.

5.1 Description des donnés requises

a) Le système de codage désiré pour les systèmes de comptes centraux comprend une partie établie par Travaux publics et Services gouvernementaux et une partie établie individuellement par les ministères.

b) Certains codes uniformes sont assignés à chaque opération au moyen des méthodes de contrôle des lots appliquées par Travaux publics et Services gouvernementaux afin que les opérations affectant l'encaisse soient identifiées séparément des autres opérations et que la piste de vérification soit préservée pour toutes les opérations entrées dans le système. Ces codes identifient le ministère, le bureau régional des services, le lot et l'origine.

c) Ce sont les ministères qui assignent les codes reliés au plan comptable selon leur propre plan, en utilisant le système de numérotation et le format qui leur conviennent le mieux, sous réserve des restrictions suivantes :

- le système de comptabilité centrale doit pouvoir identifier le crédit parlementaire, ou bien le compte de revenu, d'actif ou de passif (numéro du compte central) auquel l'opération doit être imputée ou créditée dans les comptes du Canada;

- les articles ministériels (ou d'exécution) ou les codes de ressource des ministères, constituant le niveau le plus bas d'analyse par article dans chaque ministère, doivent être compatibles avec les articles économiques, d'origine ou de classification, qui représentent le niveau le plus bas d'analyse par article pour l'ensemble du gouvernement;

- l'élément d'activité doit être compatible;

- les champs de codage doivent être disposés selon un ordre prescrit;

- le nombre total de chiffres dans un champ donné ne doit pas dépasser 9;

- le nombre total de chiffres dans un bloc de codage ne doit pas dépasser 25.

d) Dans ces limites, chaque ministère a mis au point un plan comptable et un système de codage qui, normalement, identifient les postes suivants (voir le chapitre 5-1 du volume «Fonction de contrôleur» du Manuel du Conseil du Trésor) :

- le crédit budgétaire alloué par le Parlement, l'affectation du Conseil du Trésor, ou un compte d'actif ou de passif (autorisation);

- la sous-section organisationnelle à laquelle l'opération devrait être dûment imputée ou créditée (le centre de responsabilité ou le centre de coût);

- l'élément d'activité ou le plus bas niveau de sous-activité auquel l'opération devrait dûment être imputée ou créditée (l'objet);

- la nature des biens et services acquis ou paiements de transfert effectués, l'origine du revenu reçu, ou la cause de l'augmentation ou de la diminution des créances et des dettes (l'article);

- tout élément de coût, opération, projet, processus, élément, tâche, poste, travail, comité, région géographique, groupe de consommateurs ou de produits, individu, ou forme d'analyse particulière autre que les postes précédents (codes facultatifs).

5.2 Utilisation des codes d'interclasseur

a) Le code d'interclasseur permet de simplifier le codage des pièces comptables, tout en accroissant la souplesse du système de codage et en réduisant la possibilité d'erreurs. Pour tout centre de responsabilité distinct, dans la classification du codage des dépenses, la plupart des chiffres se répètent pour toutes les opérations. Ainsi, toutes les dépenses ont généralement les mêmes codes pour le programme, le crédit parlementaire, le centre de responsabilité, l'activité et le premier niveau de sous-activité. N'importe lequel de ces champs d'information peut être porté à une longueur de 9 chiffres, mais ils totalisent collectivement 12 chiffres dans la plupart des ministères. Si l'on a recours à un code d'interclasseur, un numéro d'interclasseur de 4 ou 5 chiffres peut remplacer ces 12 chiffres lors du codage des opérations. Par la suite, à l'étape du traitement électronique, le code d'interclasseur peut être interprété de façon à imposer en entier les codes voulus à chaque opération exactement comme si le codage détaillé était inscrit sur chaque document d'origine.

b) L'utilisation des codes d'interclasseur comporte plusieurs avantages :

- Le volume de codage manuel nécessaire pour chaque document d'origine se trouve réduit et simplifié, et le risque d'erreurs est moins grand à l'étape du codage des documents d'origine dans les ministères et à l'étape de la saisie des données dans les centres d'informatique.

- Certaines incohérences qui se produisent fréquemment par suite d'erreurs de codage passées inaperçues se trouvent éliminées, par exemple, lorsque les totaux par activité ne concordent pas avec les totaux par responsabilité à l'intérieur d'un même centre de responsabilité.

- Les codes d'interclasseur peuvent être établis selon un ordre qui en facilite l'utilisation par le personnel de soutien et les gestionnaires opérationnels dans un centre de responsabilité et les libère de l'obligation de connaître en entier le système de codage du ministère.

- Les codes d'interclasseur facilitent l'épurement des données d'entrée à l'étape du traitement électronique; en effet, si l'interclasseur est bon, le codage prescrit le sera aussi. La majorité des données non valables seront rejetées à la première étape du traitement plutôt qu'à plusieurs étapes ultérieures.

- Le codage du ministère pouvant être transmis à Travaux publics et Services gouvernementaux est limité à 25 chiffres au maximum; cependant, à l'aide d'interclasseurs, on peut augmenter ce nombre au cours du traitement à 50 chiffres au moins. Cette souplesse permet un nombre considérable d'analyses financières spéciales ou de ventilation des coûts.

c) Lorsque des interclasseurs sont utilisés, chaque centre de responsabilité aura besoin d'ordinaire d'un interclasseur pour chacun des plus bas niveaux de sous-activité auquel il participe et, au besoin, d'un interclasseur par compte de revenu, d'actif et de passif.

5.3 Diffusion du plan comptable

a) Tous les ministères devraient expliquer pleinement leur plan comptable dans un manuel de codage complet qui ferait partie intégrante de leur manuel de gestion financière. Ce manuel devrait expliquer l'utilisation et l'importance de chaque champ du système de codage du ministère; il devrait expliquer toute mesure spéciale ou tout traitement exceptionnel nécessaire pour les comptes de contrepartie ou d'annulation, d'actif et d'attente; il devrait également énumérer tous les codes valables pour le ministère en ajoutant un texte descriptif adéquat à chacun d'eux afin que tous puissent s'en servir avec assurance. Chaque bureau où se fait le codage devrait en avoir un exemplaire à sa disposition.

b) Ce manuel devrait avoir comme complément un plan comptable adapté à chaque centre de responsabilité afin que le gestionnaire et le commis préposé à la fonction de codage y trouvent facilement et simplement les codes dont ils ont besoin. Toutes ces feuilles supplémentaires devraient renvoyer au manuel pour avis au sujet des opérations exceptionnelles.

c) Il faudrait élaborer des procédures particulières pour tenir à jour le manuel de codage du ministère et les feuilles supplémentaires à l'intention de chaque centre de responsabilité et aussi pour communiquer les modifications aux intéressés, y compris les sous-sections du personnel et des achats. Chaque page du manuel de codage et des feuilles supplémentaires devrait porter une date d'entrée en vigueur et le manuel de codage devrait être mis à jour au moins une fois par année.

5.4 Uniformité du bloc de codage des ministères

Tous les ministères ne sont pas tenus de se servir d'un bloc de codage uniforme. Toutefois, on invite les ministères à collaborer avec Travaux publics et Services gouvernementaux pour éliminer toutes les divergences inutiles. Une utilisation judicieuse des codes d'interclasseur devrait permettre à tous les ministères de répondre à leurs propres besoins d'un plan comptable particulier, établi dans le cadre d'une structure de codage standard.

6. Contrôles dans les systèmes financiers

a) Tous les systèmes de collecte, traitement et rapport de renseignements financiers ou non financiers connexes doivent comprendre des contrôles en vue d'assurer l'intégrité des renseignements qu'ils renferment.

b) Ces contrôles doivent constituer une partie intégrante de la comptabilité des ministères pour assurer : que toutes les opérations devant être consignées dans le système le sont sans omission ou duplication; que toutes les opérations sont inscrites et traitées avec précision; que seule l'information dûment autorisée est acceptée par le système. Les normes d'exactitude et de fiabilité imposées aux opérations financières valent également pour les données opérationnelles.

c) L'appréciation du bien-fondé des contrôles est matière de jugement; elle se base surtout sur l'expérience. Ce jugement doit se fonder sur une évaluation complète de la contribution et l'importance de chacun des contrôles particuliers exercés dans le cadre de l'ensemble du système, et sur la portée de l'information traitée, les possibilités d'erreur, l'importance des erreurs éventuelles et le coût d'application des contrôles nécessaires.

d) Tous les agents financiers et tout le personnel affecté à l'élaboration et à la mise en oeuvre des systèmes financiers devraient avoir une bonne compréhension d'un certain nombre de techniques reconnues de contrôle. En effet, c'est à eux qu'il appartient de choisir la combinaison de contrôles convenant le mieux à chaque système. Lorsque le système recourt en partie à l'informatique, les contrôles établis manuellement doivent être conçus de façon à compléter les contrôles exercés électroniquement pour qu'il ne se produise aucune brèche dans le contrôle, pour éviter le chevauchement inutile et pour maintenir un contrôle aussi économique que possible.

e) Les résultats des contrôles représentent en pratique la seule preuve de leur existence. Une signature est la forme d'élément de preuve la plus souhaitable parce qu'elle atteste que le travail a été accompli, désigne clairement qui assume la responsabilité de chaque fonction de contrôle, et convient à tous les échelons de responsabilité. Une opération ne devrait pas franchir une étape de son processus de traitement sans qu'il y ait preuve qu'elle a franchi l'étape précédente. Par exemple, il peut être nécessaire de constater l'inscription d'une opération dans un compte auxiliaire, la vérification de l'exactitude mathématique, la comptabilité de certains éléments d'information avec d'autres sources ou l'obtention d'autorisations particulières. Il faut aussi apporter aux surveillants et aux gestionnaires une preuve du maintien de certains contrôles effectués après le traitement, par exemple, les conciliations et balances. Les contrôles par ordinateur doivent aussi être prouvés au moyen d'une combinaison d'impressions spéciales destinées aux opérateurs et aux utilisateurs, et par confirmation périodique ou test du programme en cause.

f) Des erreurs peuvent se produire à tous les niveaux d'un système financier. Les erreurs à prévoir dans les opérations effectuées manuellement comprennent les erreurs de transcription de l'information d'un document à l'autre, les erreurs d'additions et de calculs, les erreurs dans l'attribution des codes de comptabilité ou autres codes de référence, les omissions ou pertes d'opérations ou de données importantes d'une opération et les chevauchements. Les erreurs à prévoir dans un système informatique comprennent les erreurs mécaniques, les erreurs dues à des pannes d'électricité, les erreurs dans la programmation de l'ordinateur, les inexactitudes, les chevauchements ou les omissions de données durant le traitement, et les pertes ou l'endommagement de fiches renfermant des renseignements financiers.

g) Dans l'administration publique, étant donné les notions de comptabilité décentralisée tenue en fonction des centres de responsabilité et de l'utilisation maximale des services communs, il est particulièrement nécessaire de maintenir des contrôles pour empêcher qu'une opération imputable à un centre de responsabilité, à un bureau de comptabilité ou à un ministère soit imputée ailleurs, intentionnellement ou par erreur.

h) Dans tout système, le contrôle doit être établi dès que possible et, dès lors, maintenu à toutes les étapes du traitement, qu'il soit manuel, mécanique ou électronique. Dans la plupart des systèmes, il faudra recourir à des combinaisons de techniques de contrôle appliquées manuellement et électroniquement.

i) Dans les systèmes plus simples, il peut être possible d'établir un contrôle au moyen de données vérifiables avant et après le traitement. Toutefois, dans la plupart des systèmes, une combinaison intégrée de contrôles exercés manuellement et électroniquement s'imposera. Au cours de l'acheminement d'une opération dans le système, un contrôle établi ne doit pas être abandonné avant l'établissement d'un contrôle complémentaire, afin d'éviter toute interruption du contrôle.

j) L'appendice C expose les techniques de contrôle normalement utilisées dans un système informatique. Bon nombre de ces techniques de contrôle s'appliquent également aux systèmes manuels.

6.1 Responsabilité de l'agent financier dans l'élaboration des systèmes

a) Les agents financiers devraient participer à l'élaboration des systèmes pour s'assurer que les conseils des spécialistes en matière de finances sont fournis aux projets d'élaboration des systèmes et qu'ils renferment des contrôles financiers convenables.

b) Le niveau de responsabilité que l'agent financier devra assumer dans l'élaboration des systèmes sera fonction des objectifs visés par ces derniers. Le temps qu'il lui faudra consacrer au projet dans le but d'assumer cette responsabilité variera selon la compétence financière des autres participants. Pour ce qui est de certains projets visant la mise au point de systèmes axés sur un programme, l'agent financier pourra s'en acquitter en se fiant sur le travail des spécialistes en contrôle financier du programme.

6.1.1 Responsabilité de l'agent financier supérieur

En tant que membre de l'équipe de gestion supérieure du ministère, l'agent financier supérieur participera généralement à l'examen et à l'approbation de chaque étape de l'élaboration d'un système par la direction.

6.1.2 Responsabilité limitée

Dans l'élaboration des systèmes financiers liés à des programmes du ministère, l'agent financier joue le rôle de spécialiste des finances. Pour assumer cette responsabilité limitée, il doit jouer un double rôle : il prendra les mesures nécessaires pour s'assurer que les contrôles financiers sont adéquats et agira comme conseiller financier à l'égard du projet sur des questions comme l'analyse des avantages par rapport au coût et l'évaluation postérieure à l'installation.

6.1.3 Responsabilité globale

a) Dans l'élaboration des systèmes d'administration financière, l'agent financier participe comme usager et comme spécialiste des finances. Pour s'acquitter de sa responsabilité globale à l'égard de l'élaboration d'un système, l'agent financier doit approuver (signer) les documents relatifs à l'étape concernée du projet après s'être assuré qu'ils sont conformes aux responsabilités fonctionnelles de l'agent financier supérieur.

b) L'appendice D décrit les aspects que l'agent financier doit étudier lorsqu'il examine les documents à l'appui d'un projet d'élaboration des systèmes financiers.

7. Demandes de renseignements

Pour tout renseignement concernant cette politique, veuillez vous adresser à l'administration centrale de votre ministère. En ce qui concerne l'interprétation de la politique, l'administration centrale doit s'adresser au :

Secteur de la gestion des finances et des marchés
Direction du contrôleur général
Secrétariat du Conseil du Trésor
L'Esplanade Laurier
300, avenue Laurier ouest
Ottawa (Ontario)
K1A 0R5

Téléphone : (613) 957-7233
Télécopieur : (613) 952-9613

 
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