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1. Directives et lignes directrices
2. Introduction
3. Systèmes financiers
4. Quand inscrire les opérations
5. Mécanisme des systèmes de codage
6. Contrôles dans les systèmes financiers
7. Demandes de renseignements
Appendice A
Appendice B
Appendice C
Appendice D

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Systèmes et contrôles financiers

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Appendice B
Techniques d'identification et d'attribution des coûts

1. Introduction

a) On examine dans la présente appendice certaines techniques en vue de reporter ou redistribuer les dépenses afin d'obtenir une identification plus précise des coûts. Il faut souligner que des considérations relatives au contrôle parlementaire limitent la liberté du ministère de redistribuer les coûts entre les crédits. Quand les fonds d'un crédit sont destinés à une fin, ces coûts ne peuvent être répartis de nouveau entre d'autres crédits, sauf pour mémoire.

b) A l'intérieur d'un crédit, les ministères peuvent établir plus précisément les coûts, à l'aide de comptes d'attente et de comptes de contrepartie, ou bien de systèmes de répartition pour mémoire, pour ainsi inclure les coûts imputables à d'autres crédits ou d'autres exercices financiers. On exposera d'abord ces deux méthodes possibles, puis des techniques de répartition selon des pourcentages constants et selon des coûts normalisés.

2. Comptes d'attente et comptes de contrepartie

a) Ces comptes permettent d'inscrire les coûts réels dans la comptabilité à l'étape normale de l'émission des chèques et, plus tard, une répartition plus significative est effectuée au moyen d'écritures comptables supplémentaires. Voici en quoi diffèrent les comptes d'attente et les comptes de contrepartie :

- le compte d'attente est débité des coûts réels lors de l'émission des chèques. Plus tard, il est crédité et les comptes de dépenses concernés sont débités lors du calcul de la répartition des coûts.

- les comptes de contrepartie impliquent que l'un de ces comptes est débité des coûts réels lors de l'émission des chèques. Plus tard, au moment de la répartition des coûts, un autre compte de contrepartie est crédité et les comptes de dépenses concernés sont débités.

b) Voici les avantages que présentent ces deux procédés : le bureau de la comptabilité a le contrôle total du montant débité aux comptes de dépenses, dont rapport est fait à un gestionnaire comme constituant ses coûts; la répartition des coûts est pleinement intégrée à la comptabilité principale et au système principal de rapport et la comptabilité de caisse n'en est pas altérée de façon sensible.

c) Un autre avantage de l'utilisation de comptes de contrepartie est que les montants bruts des opérations inscrites à ces comptes restent inchangés pour référence ultérieure ou comme comptes de contrôle pour grands livres auxiliaires.

d) Par l'utilisation d'un compte d'attente, les écarts sont mis en évidence, car le reliquat d'un compte d'attente représente la différence entre les coûts réels et les coûts répartis. Si ce montant est important, il se peut qu'une erreur significative se soit glissée dans les coûts réels ou dans le calcul de la répartition des coûts. Si le montant n'est pas important, le solde figurant au compte d'attente peut être reporté pour qu'on le règle finalement à la fin de l'exercice financier.

e) L'utilisation des comptes d'attente et de contrepartie ne modifie pas la somme totale des coûts imputés aux centres de responsabilité parce que les coûts répartis sont les mêmes que les dépenses réelles effectuées. Normalement il est bon de consigner les comptes d'attente et de contrepartie dans un rapport distinct servant seulement au bureau de la comptabilité pour éviter d'obliger les gestionnaires à connaître des détails de comptabilité dont ils n'ont pas besoin.

f) Les exemples suivants illustrent les divers usages auxquels peuvent se prêter les comptes d'attente et de contrepartie aux fins de la répartition des coûts.

2.1 Fournitures et matériel

Le centre de responsabilité d'entrepôt central est débité initialement du coût du matériel acheté. D'autres centres de responsabilité sont débités du coût du matériel à sa sortie d'entrepôt, et le centre de responsabilité du dépôt en est crédité. Dans ce cas, le montant net figurant au compte de matériel, devenu en fait un compte d'attente du centre de responsabilité, représentera la valeur des niveaux des stocks et chaque centre de responsabilité ne sera débité que du coût du matériel consommé.

2.2 Coûts du personnel

Les charges salariales sont portées au débit d'un compte d'attente du bureau de la comptabilité; le compte est crédité lorsqu'on effectue la répartition entre les centres de responsabilité. Les taux salariaux servant à la répartition des charges peuvent se calculer d'après des normes, des moyennes ou des estimations. La répartition peut se faire en fonction du temps, de la production ou de toute autre norme acceptable. On peut adopter cette pratique pour l'ensemble du ministère, un groupe de centres de responsabilité ou un centre particulier qui a besoin de répartir ses charges salariales.

2.3 Services communs

Le centre de responsabilité qui assure le service est débité des frais réels engagés à cette fin; d'autres centres de responsabilité sont débités de la valeur calculée pour le service fourni et le centre qui l'assure est crédité du même montant. Nous avons ici un exemple où il serait préférable d'utiliser un compte de contrepartie plutôt qu'un compte d'attente, car les frais bruts et les frais répartis constituent une information importante aux fins des rapports de la gestion de l'organisation de service.

2.4 Articles de dépense

Les sommes non uniformes effectivement versées à l'égard d'un article de dépense sont débitées à un compte d'attente. Mais chaque mois, les centres de responsabilité sont débités et le compte d'attente crédité du montant d'une répartition uniforme des coûts. Cette façon de procéder peut servir à répartir également des coûts payés périodiquement mais de façon inégale ou incertaine.

3. Répartition des coûts pour mémoire

a) Une répartition des coûts pour mémoire permet à un organisme de calculer le coût total, en consignant dans les rapports des postes comme les frais de logement, l'amortissement de l'équipement ou des immeubles et le coût des services communs imputés à d'autres crédits ou financés par d'autres ministères. Les inscriptions pour mémoire n'entrent pas dans la comptabilité principale puisqu'elle est dédiée surtout à contrôler les crédits budgétaires et les affectations; elles sont plutôt destinées aux rapports de gestion interne ou, au besoin, aux procédures analytiques.

b) Les situations suivantes peuvent se prêter à des allocations pour mémoire :

- pour tenir compte des actifs immobilisés qui n'entrent pas dans les comptes du Canada;

- pour tenir compte des dettes, engagements et réserves, comme les valeurs décroissantes des stocks, l'amortissement ou les créances douteuses;

- pour imputer l'amortissement aux centres de responsabilité;

- pour inscrire les coûts imputés à d'autres crédits budgétaires ou d'autres exercices financiers.

4. Répartition des coûts selon des pourcentages constants

a) C'est un procédé utile, en particulier lorsqu'il n'est pas possible de répartir avec précision les coûts relatifs aux activités, projets et articles. Des coûts sélectionnés sont identifiés visuellement ou par ordinateur en même temps qu'ils sont comptabilisés et répartis automatiquement selon des pourcentages déterminés d'avance. Là où cette pratique est en vigueur, on doit établir des procédures pour faire en sorte que les pourcentages constants soient réalistes, qu'ils aient été approuvés par la gestion et que leur bien-fondé sont vérifié au moins une fois par année. Il faut prendre garde de ne répartir de cette façon que les coûts qui ne peuvent pas être identifiés spécifiquement.

b) Au cours du codage des articles économiques dont les montants ne sont pas importants et dont l'analyse par article économique détaillé est peu pratique, on peut imputer les dépenses à un même article organique et les répartir selon un pourcentage prédéterminé entre des articles économiques détaillés. Les produits alimentaires, achetés pour les cafétérias, sont un exemple d'article se prêtant à une répartition procentuelle des coûts entre de nombreux articles économiques.

5. Les coûts normalisés

a) Une méthode de coûts normalisés permet au système de comptabilité de composer les coûts établis d'après des normes prédéterminées avec les coûts réels subis. En mesurant ce qui devrait être, aussi bien que ce qui est, la gestion dispose d'une information plus utile. La méthode des coûts normalisés est particulièrement utile pour mesurer des opérations importantes et répétitives d'une organisation à forte intensité de main-d'oeuvre où il est possible de contrôler un pourcentage important des coûts. Cependant, les conventions peuvent souvent être appliquées simplement et efficacement avec des avantages importants dans d'autres organismes.

b) Les coûts normalisés se calculent en additionnant le coût de chaque élément, après analyse de chaque opération, des matériaux utilisés et des frais généraux. Les coûts normalisés devraient être établis de façon réaliste de sorte que les écarts par rapport à la norme soient révélateurs. Ils ne devraient pas être établis d'après un rendement optimum réalisé dans des conditions de travail non réalistes.

c) Si certains coûts de biens et services achetés ont une importance particulière pour un centre de responsabilité et sont aussi sujets à des fluctuations de prix sensibles, il peut être avantageux d'identifier l'effet de ces écarts de prix au moment de la comptabilisation. On peut le faire sans peine en établissant des comptes distincts pour inscrire le coût normalisé et tous les écarts.

d) Les écarts de prix sont identifiés sur le document d'origine; le prix normalisé est affecté à un compte et les différences de prix sont codées au compte des écarts. Prenons par exemple un entrepôt dont les registres des stocks sont tenus d'après des coûts normalisés. Le montant cumulatif des écarts de prix constitue une information utile à la gestion du matériel et on obtient un meilleur contrôle financier lorsque les écritures relatives aux stocks et les écritures comptables principales sont tenues en fonction de coûts normalisés. En effet, les écarts significatifs entre ces écritures ne peuvent que traduire des déficits ou des excédents des stocks, une fois que l'écart de prix a été éliminé.

 
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