Notes pour une allocution de

Bob Wood

55e anniversaire de la libération des Pays-Bas
Cérémonie et dépôt de couronnes

Chers Amis,

Nous sommes très heureux d'être ici à Groningen, l'une des dernières villes à avoir été libérées lors de la campagne aux Pays-Bas. Et l'ennemi opposa une résistance farouche. Le 13 avril 1945, des soldats du 4^th Royal Hamilton Light Infantry entrèrent dans la ville au sud-ouest. Les hommes de la 6^eBrigade canadienne y pénètrent au sud et durent affronter des tireurs isolés et souvent, nettoyer les immeubles pièce par pièce. Le 14 avril, la 5^e Brigade canadienne y entra à l'ouest. La tâche des Canadiens était d'autant plus difficile qu'ils avaient reçu l'ordre de ne pas recourir à l'artillerie, sauf si c'était absolument nécessaire. C'est-à-dire, pour sauver la vie de civils. Le combat fut extrêmement âpre et la ville - si imprégnée d'histoire - fut en grande partie détruite.

Comme toujours, il y eu des actes de bravoure. Par exemple, afin de prendre le contrôle d'un pont sur le canal surplombant l'axe de progression des Canadiens vers le centre de la ville, Jean Beaulieu, du Régiment de Maisonneuve, prit les choses en mains. En tant que chef de section de sa compagnie, il dirigea son unité jusqu'à 75 pieds du franchissement qui était fortement protégé par deux pièces d'artillerie allemandes de 20mm, ainsi que par des mitraillettes de l'autre côté du canal, ce qui empêchait toute progression... Faisant fi de sa propre sécurité, Beaulieu se précipita et traversa le pont. Sous un feu nourri, il pointa sa mitraillette Sten sur la première pièce. Débordés sur un flanc, les servants de la pièce se rendirent tandis que Beaulieu attaqua la deuxième pièce. Pendant le combat, sa section franchit le pont et établit une tête de pont. Le chemin était maintenant libre pour que le Calgary Highlanders puisse entrer dans la ville. *

Il obtint la Médaille de conduite distinguée pour ses efforts.

Et évidemment, pour chaque acte de bravoure consigné, de nombreux autres passèrent inaperçus et furent accomplis dans le feu de l'action sans tambour ni trompette. Telle est la nature de la guerre.

Le commandant allemand et ses hommes se rendirent le 16 avril. Au cours de la bataille de quatre jours, les Canadiens subirent 208 pertes et firent 2 400 prisonniers. Dans ses dossiers, le général Crerar indiqua qu'après la reddition, « il ne resta plus que quelques zones isolées de résistance le long de la côte ».

Nous rappelons aujourd'hui le souvenir des hommes qui ont aidé à libérer cette magnifique ville. Et nous rappelons le souvenir de ses citoyens qui ont tant souffert. Mais ils ont enduré. Et ils ont survécu. Leur héritage est là tout autour de nous. Puissions-nous ne jamais oublier leur sacrifice.