Anciens Combattants Canada

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Notes pour une allocution de

Bob Wood

député et secrétaire parlementaire du ministre des Anciens Combattants

55e anniversaire de la libération des Pays-Bas
Cérémonie et dépôt de couronnes

Cimetière de guerre canadien de Groesbeek
6/5/2000

Comparer au discours prononcé

Votre Altesse royale, Honorables Invités, Anciens Combattants, Mesdames et Messieurs,

Au nom de la délégation d'Anciens Combattants Canada, j'aimerais dire que nous sommes très honorés et fiers que votre Altesse royale soit parmi nous aujourd'hui. Les Canadiens ont un attachement spécial pour les Pays-Bas et ils ont aussi l'impression d'avoir un lien très personnel avec « leur » princesse née à Ottawa au cours des années de guerre. Votre Altesse, sachez que vous nous honorez de votre présence.

C'est aussi avec beaucoup de plaisir que je souhaite la bienvenue aux nombreux anciens combattants canadiens et à leurs familles qui ont fait ce long trajet pour venir rendre hommage aux Canadiens inhumés ici, à Groesbeek.

Il y a maintenant 55 ans que se sont tus les canons de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Cinquante-cinq ans que le peuple néerlandais a recouvré sa précieuse liberté.

La libération des Pays-Bas a coûté la vie à 5 700 jeunes Canadiens. Plus de 2 300 d'entre eux reposent ici-même.

Ces pierres funéraires rendent hommage à des héros connus et à d'autres, inconnus. Certains d'entre eux font aujourd'hui partie de l'histoire du Canada. Je pense par exemple à Aubrey Cosens, VC, du Queen's Own Rifles, qui fut tué lorsqu'il dirigeait une attaque contre Mooshof, en février 1945

Mais voilà, telle est la nature de la guerre. Certains actes d'héroïsme sont célébrés, d'autres restent méconnus. Ces héros méconnus sont également représentés ici.

Le Mémorial de Groesbeek honore également la mémoire de tous les soldats du Commonwealth - dont 100 Canadiens - qui ont péri entre la Seine et l'Elbe, et qui n'ont aucune sépulture connue.

Nous sommes réunis aujourd'hui dans un lieu public du Souvenir. Chacune de ces pierres funéraires témoigne de nos jeunes compatriotes qui ont consenti le sacrifice ultime.

Chacune de ces pierres funéraires témoigne également d'un autre type de sacrifice de

guerre : la douleur des familles. Ce sont 2 300 monuments dédiés à des familles et à des amis. Et à des descendants qui, encore aujourd'hui, vivent avec un sentiment de perte qui jamais ne s'estompera. Chacune représente un ancien combattant, un ami et un camarade à jamais disparus.

Il ne saurait y avoir de lieu plus propice pour commémorer le sacrifice des Néerlandais qui ont si chèrement payé leur liberté - au cours d'une guerre qui ne fit aucune distinction entre civils et militaires.

Pendant l'occupation, près d'un quart de million de citoyens néerlandais ont perdu la vie. Ils sont morts dans des camps de concentration. En captivité. Exécutés. Dans la résistance. À cause de travaux forcés. Des suites d'une maladie ou de la famine qui a fait des ravages au cours de l'effroyable « Hiver de la faim ». Jeunes et vieux, nul ne fut épargné.

Les Canadiens qui ont combattu ici furent stupéfaits et inspirés par le courage et la ténacité des Néerlandais à l'époque. Des gens qui, malgré les horreurs de l'occupation et de la guerre, sont restés si reconnaissants et si généreux à l'endroit de leurs libérateurs.

Pour nos deux nations, les liens qui se sont tissés sous les feux de la guerre ne pourront jamais se briser. La liberté pour laquelle nous avons combattu, la paix que nous avons rétablie et l'amitié qui nous unit encore aujourd'hui. Voilà l'héritage que nous aurons toujours en commun.

Voilà le legs que nous ont laissé ces hommes. Et le peuple néerlandais, tout aussi courageux. Nous leur en serons à jamais redevables.

Merci.

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