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Notes pour une allocution deL'honorable
George Baker, P.C., M.P.Ministre d'Anciens Combattants
Cérémonie d'inauguration des travauxBeaumont-Hamel Comparer au discours prononcé
Mesdames et Messieurs, Permettez-moi d'abord de m'adresser à vous en tant que Terre-Neuvien. Parce qu'aujourd'hui, nous rendons hommage à une génération de jeunes gens qui tombèrent au combat le matin d'une bataille qui ne dura qu'une journée. Et les coeurs d'innombrables familles de l'Île en furent à jamais brisés. Le 1er juillet 1916, à Beaumont-Hamel, le 1st Newfoundland Regiment fut pratiquement anéanti. Une bataille qui fut décrite plus tard par un commandant britannique : « Ce fut un magnifique exemple de vaillance, fondée sur l'entraînement et la discipline; si leur assaut échoua, c'est que les morts ne peuvent plus avancer. » Les faits sont terribles à raconter - mais nous devons le faire haut et fort pour en perpétuer le souvenir. Ici, en ce lieu si paisible, il est difficile d'imaginer la furie, les bruits tonitruants de l'horrible bataille de la Somme qui commença ce premier jour de juillet. Les Terre-Neuviens, qui avaient versé leur sang à Gallipoli, avaient joint les rangs de leurs 100 000 camarades alliés. Et peu après l'aube, ils émergèrent de leurs tranchées et marchèrent baïonnettes au poing avec l'espoir de vaincre. Mais l'ennemi avait été averti de leur arrivée. Et il était prêt. Le 1st Newfoundland Regiment devait participer à la deuxième vague d'assaut. On croyait qu'il aurait peu d'opposition. Et comme la vérité, les présomptions sont souvent les premières victimes de la guerre. À 8 h 45, les hommes du 1st Newfoundland Regiment et leurs camarades du Essex Regiment reçurent l'ordre de s'emparer de la troisième ligne ennemie. Ce fut un voyage aux enfers. Pour réussir, les Terre-Neuviens devaient franchir 900 mètres de front exposé. Quelques-uns atteignirent le réseau de barbelés des Alliés, tout juste à une centaine de mètre de leur point de départ. Et même lorsqu'ils parvenaient à passer par les ouvertures des barbelés, il y avait 500 mètres de terrain ouvert entre eux et la première ligne de défense ennemie. Quelques-uns avancèrent suffisamment pour lancer des bombes à l'ennemi, mais la plupart des hommes furent abattus bien avant. De nombreux soldats furent tués en sortant de leurs tranchées. À 10 heures, le Régiment était décimé. Aucune unité ne subit des pertes plus lourdes que le Newfoundland Regiment qui avait commencé le combat avec huit cent un hommes. Le lendemain, lorsqu'on fit l'appel des survivants non blessés, seulement soixante huit répondirent « Présent ». Deux semaines plus tard, les nouvelles arrivaient finalement au pays. Presque toutes les collectivités avaient été touchées. Les sinistres nouvelles étaient claires. De jeunes fils ne reviendraient jamais chez eux. Des pères et des mères, des frères et des soeurs, des grands-parents, des épouses et des enfants - profondément brisés par la douleur. Ces pertes se font encore ressentir aujourd'hui. Le temps peut cicatriser les blessures, mais ne peut effacer le souvenir des êtres chers qui tombèrent au cours de ce terrible combat, il y a si longtemps. Et ce n'était pas encore fini. Les Terre-Neuviens survivants furent envoyés avec des renforts au saillant d'Ypres. Et se distinguèrent plus tard au combat près de Gueudecourt. Lorsque l'horrible campagne de la Somme prit fin en novembre, les Alliés avaient gagné 10 kilomètres de terrain, et subi 600 000 pertes. Quelque 6 000 hommes avaient servi dans le 1st Newfoundland. Un sur cinq avait péri. Le récit de Beaumont-Hamel ne sera pas oublié si nous en perpétuons le souvenir. Pour ce faire, il faut faciliter l'accès à l'information. C'est pourquoi je suis heureux aujourd'hui de procéder à l'inauguration des travaux de construction d'un nouveau Centre des visiteurs. Grâce aux pièces et aux artefacts qui y seront exposés, les visiteurs pourront mieux comprendre qui étaient les jeunes Terre-Neuviens qui ont servi ici. Qui ont combattu et qui sont morts ici. Je suis convaincu que le nouveau Centre saura sensibiliser les visiteurs aux événements tragiques qui ont eu lieu ici lorsqu'il ouvrira ses portes à l'occasion du 85e anniversaire de la bataille de Beaumont-Hamel. Mesdames et Messieurs, le 1er juillet est toujours une journée empreinte de tristesse et de joie. De tristesse à cause de ceux qui sont tombés au combat. De joie, parce que nous célébrons alors la Fête du Canada. Deux événements qui font partie de la grande histoire de Terre-Neuve. N'oublions jamais. Merci. - 30 -
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