Notes pour une allocution de

Ronald J. Duhamel

Cérémonie de la journée des anciens combattants

Monsieur le maire Chiarelli, Vice-admiral Maddison, chers Anciens combattants, Mesdames et Messieurs,

Je suis très heureux de me joindre à vous cette année à l'hôtel de ville afin de participer à la proclamation de la Semaine des anciens combattants, à Ottawa. Nous sommes en bonne compagnie cette semaine. Partout au Canada, nos concitoyens se rassemblent à l'occasion de vigiles à la chandelle, dans des églises, devant des monuments et des cénotaphes, et se recueillent sur des tombes pour rappeler le souvenir des anciens combattants tombés au combat.

Depuis les événements du 11 septembre, nous avons dû repenser nos notions de sécurité, de liberté et de paix. Nous nous rendons compte de la fragilité de ces notions qui ne peuvent être tenues comme acquises. Il est donc tout à propos de prendre le temps de rappeler notre passé. De rappeler le souvenir des générations de Canadiens qui ont donné leur vie pour que d'autres puissent de nouveau vivre dans la paix.

Et l'une des meilleures façons d'y parvenir, c'est de le faire comme collectivité. En portant un coquelicot. En parlant les uns avec les autres. En déposant des couronnes. En serrant la main d'un ancien combattant. En lisant une inscription gravée sur un monument. En proclamant une Semaine des anciens combattants.

Il est également temps de parler avec nos familles. Surtout avec nos enfants. De leur parler de leur pays. De leur histoire et de ce droit qu'ils ont acquis à leur naissance. De leur parler de nos militaires. Et de ce qu'ils accomplissent pour nous protéger. De leur enseigner à prier pour la sécurité de ceux qui portent l'uniforme. Et de dire une prière de gratitude pour les anciens combattants qui nous ont protégés jadis.

Toutes ces activités visent à rendre hommage à ceux qui ont donné leur vie pour nous. Et à ceux qui nous protègent encore aujourd'hui.

Cette année, le thème de la Semaine des anciens combattants est : « Au service de la paix ». Toutes les nations veulent vivre dans la paix. Au fil de l'histoire, nous avons pu nous rendre compte de l'importance de la paix, un principe pour lequel il faut souvent se battre et, oui, parfois donner sa vie.

Depuis la création de la Confédération, nos militaires ont répondu à l'appel pour servir la cause de la paix et de la liberté au cours de deux guerres mondiales et de la guerre de Corée. Ces souvenirs sont gravés dans notre histoire. Des images évanescentes d'hommes et de femmes portant l'uniforme, d'autres qui ont servi dans la marine marchande. Au cours du dernier siècle, plus de 116 000 de nos compatriotes – des membres de vos familles et de la mienne – sont morts au combat, ou plus tard, des suites de leurs blessures.

Et depuis maintenant plus d'un demi-siècle, nos gardiens de la paix continuent de porter le flambeau en affrontant le danger pour nous. Vous serez peut-être surpris d'apprendre que plus de 125 000 Canadiens ont servi la noble cause d'aider à défendre la paix dans de lointains pays, et que 113 d'entre eux y ont donné leur vie.

Les anciens combattants nous demandent seulement une chose. Soit que nous n'oublions jamais le sacrifice qui fut consenti par ceux qui ne rentrèrent jamais chez eux. Qui ne purent réaliser leurs rêves. Qui ne purent jouir de la paix pour laquelle ils s'étaient farouchement battus. Nous devons veiller à perpétuer le souvenir de ceux qui ont si noblement servi en temps de guerre et en temps de paix et raconter leurs histoires à nos enfants.

C'est pourquoi les cérémonies comme celle d'aujourd'hui sont si importantes. Parce qu'elles sont une démonstration publique du souvenir, de notre gratitude et de notre engagement envers les valeurs que sont la paix et la liberté. Et qu'elles nous aident à respecter notre promesse de perpétuer le souvenir.

Que Dieu bénisse le Canada. Ainsi que les hommes et les femmes qui nous protègent.

N'oublions jamais.